LE CANADA CONDAMNE L'UTILISATION DES MINES TERRESTRES ET APPELLE À LA PLEINE MISE EN OEUVRE DU TRAITÉ D'INTERDICTION
Le 15 septembre 2000 (15 h 50 HAE) Nº 236
LE CANADA CONDAMNE L'UTILISATION DES MINES TERRESTRES ET APPELLE À LA
PLEINE MISE EN ŒUVRE DU TRAITÉ D'INTERDICTION
Le combat mené à l'échelle mondiale contre les mines antipersonnel s'est poursuivi cette semaine à Genève,
en Suisse, avec des témoignages de 18 personnes représentant trois générations de victimes des mines
terrestres. Les Canadiens Brian et Carole Isfeld, dont le fils a été tué par une mine antipersonnel, s'ont venus
témoigner aux côtés de la princesse Astrid de Belgique, de Sir Paul McCartney et de Heather Mills. Ensemble,
ils ont inauguré la Deuxième réunion annuelle des États parties à la Convention d'Ottawa. Plus de
400 délégués d'États parties à la Convention et d'autres États de même que plus de 160 représentants
d'organisations des quatre coins du monde se consacrant à l'élimination des mines antipersonnel ainsi qu'à
l'aide aux victimes et à leurs collectivités ont participé à cette réunion, tenue du 11 au 15 septembre.
Les participants ont évalué les progrès considérables accomplis depuis l'entrée en vigueur de la Convention
d'Ottawa et ont établi un ambitieux programme de travail pour l'année à venir. Selon le ministre des Affaires
étrangères, M. Lloyd Axworthy, « chaque jour, on démontre le succès de la Convention d'Ottawa, comme en
témoigne le Rapport de l'Observatoire des mines publié cette année. »
Le Rapport de l'Observatoire des mines 2000, coordonné par la Campagne internationale pour l'interdiction des mines
terrestres, lauréate d'un prix Nobel, a été rendu public cette semaine à l'occasion de la réunion. Ce document révèle que des
progrès importants ont été réalisés au cours de la dernière année en vue de l'élimination des mines antipersonnel. Il montre
en effet que les nouvelles utilisations qui sont faites des mines sont en baisse, que le commerce illicite des mines terrestres
n'existe pratiquement plus, que les stocks sont rapidement détruits et que le nombre de nouvelles victimes continue de
diminuer.
Le rapport indique aussi toutefois que l'utilisation des mines antipersonnel perdure dans des endroits comme l'Angola, le
Kosovo, la Tchétchénie et le Myanmar. « Il est essentiel de maintenir la dynamique actuelle afin d'éradiquer ce fléau
humanitaire. Nous avons fait de gigantesques pas en avant, mais il reste encore beaucoup à faire », a ajouté le ministre
Axworthy.
L'ambassadeur canadien à l'action contre les mines, M. Daniel Livermore, qui a conduit à Genève la délégation
canadienne à la réunion, a affirmé : « Nous devons veiller à ce que la Convention d'Ottawa atteigne son but,
c'est-à-dire opérer un véritable changement durable dans le quotidien des collectivités touchées par les
mines ».
Depuis qu'elle a été ouverte à la signature en décembre 1997, la Convention d'Ottawa, connue officiellement sous le nom
de Convention des Nations Unies sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines
antipersonnel et sur leur destruction, a été signée par 139 États, dont 107 en ont également accepté officiellement les
obligations.
La Troisième réunion des États parties à la Convention se tiendra en septembre 2001 à Managua, au Nicaragua.
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