M. AXWORTHY SE RÉJOUIT DU RAPPORT D'UN GROUPE D'EXPERTS SUR LES SANCTIONS IMPOSÉES À L'ANGOLA
Le 15 mars 2000 (11 h 35 HNE) Nº 46
M. AXWORTHY SE RÉJOUIT DU RAPPORT D'UN GROUPE D'EXPERTS SUR LES
SANCTIONS IMPOSÉES À L'ANGOLA
Le ministre des Affaires étrangères, M. Lloyd Axworthy, s'est réjoui aujourd'hui de la publication du rapport d'un
groupe d'experts selon lequel il y aurait eu diverses violations des mesures imposées par le Conseil de sécurité
des Nations Unies (CSNU) à la faction rebelle angolaise, l'UNITA. Le rapport contient 39 recommandations
visant à renforcer les sanctions à l'endroit de l'UNITA et à améliorer leur application. Le représentant
permanent du Canada auprès des Nations Unies et président du Comité des sanctions contre l'Angola, M.
Robert Fowler, a présenté le rapport au Conseil de sécurité ce matin, à l'occasion d'une séance d'information
ouverte.
« Les conditions d'instauration de la paix doivent être établies de façon à favoriser un règlement durable de ce
conflit qui dure depuis plus de 20 ans et qui porte gravement atteinte à la sécurité des Angolais, a déclaré
M. Axworthy. Les travaux du groupe d'experts aideront la communauté internationale à faire en sorte que les
sanctions deviennent un moyen efficace de restreindre la capacité de l'UNITA de faire la guerre. »
L'imposition des sanctions du Conseil contre l'UNITA s'est fait graduellement depuis 1993. Le régime de
sanctions comprend maintenant l'interdiction, pour l'UNITA, d'être représentée à l'étranger et, pour ses hauts
dirigeants, de voyager; l'interdiction de lui consentir des capitaux et des ressources financières ou de les faire
circuler à son profit; de lui vendre ou fournir des armes et du matériel connexe et de lui apporter une assistance
militaire; et, enfin, de lui vendre ou fournir des produits pétroliers. Interdiction est également faite à l'UNITA
d'exporter directement ou indirectement des diamants.
La résolution no 1237 du Conseil de sécurité, votée en mai 1999, a donné lieu à la formation de deux groupes
d'experts indépendants, fusionnés par la suite, chargés de recueillir de l'information sur les lieux et la forme des
violations des sanctions imposées à l'UNITA, et de recommander des mesures pour mettre fin à ces violations,
identifier leurs auteurs et améliorer leur application. Pour remplir son mandat, le groupe d'experts, dirigé par le
diplomate suédois Anders Mollander et coprésidé par le colonel botswanais Otisitswe B. Tiroyamodimo, a visité
30 pays et rencontré diverses parties, notamment des représentants de gouvernements, d'entreprises et
d'organisations non gouvernementales. Le gouvernement du Canada a pleinement respecté le caractère
indépendant de l'initiative menée par le groupe d'experts; en outre, il n'a pas cherché à modifier le contenu du
rapport et n'a pas non plus reçu d'offre à cet égard.
En avril, alors que la présidence du Conseil de sécurité sera assurée par le Canada, M. Axworthy prévoit
présider une séance d'information ouverte durant laquelle les recommandations du rapport seront examinées
de façon officielle et où l'on formulera une réponse appropriée. Le Canada étudie actuellement le rapport et
annoncera, en avril, des initiatives dans des domaines qui contribueront à freiner le trafic illégal des armes
légères, signalé dans le rapport du groupe d'experts. Figurera également au nombre des priorités le fait de
travailler avec des partenaires dans le but de trouver des mesures qui contribueront à mettre fin au commerce
illicite des diamants et à renforcer la responsabilité des entreprises à cet égard. Le Canada se réjouit des
déclarations des gouvernements de la Belgique et de l'Afrique du Sud, dans lesquelles ceux-ci ont donné un
aperçu des mesures qu'ils ont prises pour assurer le respect de toutes les sanctions du CSNU, et
communiquera avec les autres pays mentionnés afin d'établir comment ils ont l'intention de réagir aux
accusations.
« Comme le révèle le rapport du groupe d'experts, même lorsque des régimes de sanctions sont imposés, la
facilité avec laquelle il est possible de continuer de se procurer des armes légères nuit sérieusement au
processus de consolidation de la paix et mène souvent à la reprise des combats, a ajouté M. Axworthy. Afin de
s'attaquer réellement à ce problème, il faut adopter une approche globale, notamment l'observation stricte des
régimes de sanctions imposés par la communauté internationale. »
Les travaux du Canada au sein du Comité des sanctions contre l'Angola font partie d'un effort plus vaste
portant sur l'efficacité et les incidences humanitaires des sanctions. Pour s'attaquer à ces problèmes, le
Canada a commandité la production d'un rapport exhaustif sur les sanctions par l'Académie mondiale pour la
paix, un organisme international voué à la promotion du règlement pacifique des conflits armés entre les États
et à l'intérieur des États. Ce rapport sera rendu public au moment où le Canada présidera le Conseil de
sécurité, en avril prochain.
Le rapport du groupe d'experts se trouve à : http://www.un.int/canada
- 30 -
Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de communiquer avec :
Debora Brown
Cabinet du ministre des Affaires étrangères
(613) 995-1851
Le Service des relations avec les médias
Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
(613) 995-1874