LE CANADA EST INQUIET FACE À L'ESCALADE DE LA VIOLENCE AU ZIMBABWE
Le 18 avril 2000 (14 h 25 HAE) Nº 79
LE CANADA EST INQUIET FACE À L'ESCALADE
DE LA VIOLENCE AU ZIMBABWE
Le ministre des Affaires étrangères, M. Lloyd Axworthy, et le secrétaire d'État (Amérique latine
et Afrique), M. David Kilgour, se sont dits fort préoccupés par l'escalade de la violence
observée dans des fermes commerciales au Zimbabwe et entre des opposants politiques dans
tout le pays.
« Le Canada tient le Zimbabwe pour un pays où les institutions démocratiques et juridiques
sont enracinées depuis longtemps, a déclaré M. Axworthy. Nous sommes consternés face au
nombre croissant d'occupations de terres et au risque d'escalade et de généralisation de la
violence. »
Le Canada est particulièrement inquiet du fait que la loi ne soit pas appliquée, le gouvernement
ne prenant pas de mesures pour faire appliquer les décisions des tribunaux et la police
demeurant apparemment passive alors que la situation politique se fait menaçante.
« Nous comprenons que le gouvernement du Zimbabwe veuille favoriser la redistribution des
terres pour des raisons d'équité et pour mettre fin à la pauvreté. Néanmoins, il faudra que les
Zimbabwéens trouvent leur propre solution à ce problème d'ordre émotif et historique, a ajouté
M. Kilgour. Le Canada est d'avis que la redistribution des terres doit se faire dans la
transparence et le calme, de concert avec toutes les parties intéressées et en vertu des lois du
Zimbabwe. »
« Le Canada exhorte le gouvernement du Zimbabwe à respecter la primauté du droit et à
garantir la protection des droits de tous les citoyens. Nous espérons également que la liberté, la
régularité, la transparence, le calme et le respect des divergences de vues marqueront la tenue
des élections prochaines », a conclu le ministre Axworthy.
Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international a conseillé aux Canadiens
d'éviter les rassemblements politiques et les manifestations au Zimbabwe et de ne pas se
rendre dans les régions où des anciens combattants occupent des fermes.
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