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2007  - 2006  - 2005  - 2004  - 2003  - 2002  - 2001  - 2000  - 1999  - 1998  - 1997  - 1996

<html> <head> <meta name="Generator" content="Corel WordPerfect 8"> <title></title> </head> <body text="#000000" link="#0000ff" vlink="#551a8b" alink="#ff0000" bgcolor="#c0c0c0"> <p><font size="+1"></font><font face="Arial Gras" size="+1"></font><font face="Arial Gras" size="+1"> 2004/21 <u>SOUS R&Eacute;SERVE DE MODIFICATIONS</u></font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">NOTES POUR UNE ALLOCUTION</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">DE</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">L'HONORABLE SCOTT BRISON,</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">SECR&Eacute;TAIRE PARLEMENTAIRE DU PREMIER MINISTRE</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">(CANADA-&Eacute;TATS-UNIS),</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">&Agrave; L'OCCASION DE LA R&Eacute;UNION CONJOINTE DES</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">CHAMBRES DE COMMERCE DU CANADA ET DES &Eacute;TATS-UNIS</font></p> <p><font face="Arial Gras" size="+1">WASHINGTON, D.C.</font></p> <p><font face="Arial Gras" size="+1">Le 31 mars 2004</font><font size="+1"></font></p> <p><strong>Introduction</strong></p> <p>J'ai de solides affinit&eacute;s avec les &Eacute;tats-Unis. J'ai travaill&eacute; pendant cinq ans &agrave; New York pour implanter les activit&eacute;s d'une entreprise canadienne en territoire am&eacute;ricain. Pendant cette p&eacute;riode, je me suis rendu dans toutes les r&eacute;gions du pays pour y faire des affaires. J'ai nou&eacute; des amiti&eacute;s qui, je le crois, dureront toute ma vie, et j'&eacute;prouve pour les &Eacute;tats-Unis une affection qui durera aussi pendant le reste de mes jours.</p> <p>Pour le Canada, aucun dossier de politique &eacute;trang&egrave;re n'est aussi important ni aussi complexe que celui des relations avec les &Eacute;tats-Unis. La complexit&eacute; tient en partie &agrave; l'int&eacute;gration tr&egrave;s pouss&eacute;e qui existe d&eacute;j&agrave; entre nos deux pays dans de nombreux domaines de politiques publiques.</p> <p>Toutefois, nos relations transcendent l'&eacute;conomie et la politique. Nous sommes des amis et des voisins, et il existe m&ecirc;me entre nous des liens familiaux. Nous partageons des valeurs communes comme notre attachement &agrave; l'&eacute;galit&eacute;, &agrave; la d&eacute;mocratie et &agrave; la primaut&eacute; du droit. Nous avons des int&eacute;r&ecirc;ts communs et faisons face &agrave; des d&eacute;fis semblables, qu'il s'agisse de la s&eacute;curit&eacute;, de l'environnement ou de la politique &eacute;conomique, pour ne donner que quelques domaines o&ugrave; nos int&eacute;r&ecirc;ts et d&eacute;fis communs devraient nous motiver &agrave; collaborer &eacute;troitement sur un large &eacute;ventail d'enjeux politiques.</p> <p><strong>Quelques donn&eacute;es statistiques</strong></p> <p>R&eacute;fl&eacute;chissons un instant &agrave; quelques donn&eacute;es sur le commerce entre nos deux pays. Nos &eacute;changes de biens et services totalisent 1,9 milliard de dollars par jour, ce qui place les relations commerciales canado-am&eacute;ricaines au premier rang dans le monde. Depuis 1989, ces &eacute;changes ont presque tripl&eacute;, passant de 235,2&nbsp;milliards &agrave; 677,8&nbsp;milliards de dollars en 2002. En d'autres mots, nos &eacute;changes bilat&eacute;raux ont progress&eacute; au rythme moyen d'environ 10&nbsp;p.&nbsp;100 par ann&eacute;e. Nos pays sont l'un pour l'autre le partenaire commercial le plus important. Le Canada est m&ecirc;me la premi&egrave;re destination des exportations de 39 &Eacute;tats am&eacute;ricains.</p> <p>Nos destins &eacute;conomiques sont intimement li&eacute;s. L'&eacute;conomie am&eacute;ricaine d&eacute;pend des liens avec le Canada en mati&egrave;re de commerce et d'investissement, et ces liens se sont intensifi&eacute;s au cours des 10 derni&egrave;res ann&eacute;es, la production de chacun des deux pays devenant de plus en plus d&eacute;pendante de celle de l'autre. Environ 40&nbsp;p.&nbsp;100 des &eacute;changes bilat&eacute;raux se font &agrave; l'int&eacute;rieur des entreprises qui ont des activit&eacute;s dans les deux pays et qui ont int&eacute;gr&eacute; leurs activit&eacute;s nord-am&eacute;ricaines pour profiter d'&eacute;conomies d'&eacute;chelle et devenir plus concurrentielles, tant en Am&eacute;rique du Nord que sur les march&eacute;s &eacute;trangers.</p> <p><strong>Signes d'int&eacute;gration de l'&eacute;conomie</strong></p> <p> </p> <p>Peu de Canadiens ou d'Am&eacute;ricains savent que le Canada est le plus important fournisseur de produits &eacute;nerg&eacute;tiques des &Eacute;tats-Unis. Nous fournissons 94&nbsp;p.&nbsp;100 de vos importations de gaz naturel, pr&egrave;s de 100&nbsp;p.&nbsp;100 de vos importations d'&eacute;lectricit&eacute; et 35&nbsp;p.&nbsp;100 de l'uranium que vous utilisez dans vos centrales nucl&eacute;aires. Les &Eacute;tats-Unis importent plus de p&eacute;trole du Canada que de tout autre pays, Arabie saoudite et Venezuela compris, soit 17&nbsp;p.&nbsp;100 de leurs importations. Ce fait est d'autant plus digne de mention, compte tenu de la pr&eacute;occupation des &Eacute;tats-Unis pour leur «&nbsp;s&eacute;curit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique&nbsp;» dans un monde peu s&ucirc;r.</p> <p>Les secteurs nord-am&eacute;ricains du gaz, de l'&eacute;lectricit&eacute; et du p&eacute;trole sont &eacute;troitement int&eacute;gr&eacute;s, tout comme l'est l'infrastructure de transport de l'&eacute;nergie et des autres produits commerciaux. Notre infrastructure commune est de plus en plus organis&eacute;e selon les axes continentaux nord-sud, notamment en ce qui concerne les gazoducs, le r&eacute;seau &eacute;lectrique, les routes et les chemins de fer.</p> <p>La panne d'&eacute;lectricit&eacute; du 14 ao&ucirc;t [2003] illustre de fa&ccedil;on frappante l'interd&eacute;pendance de notre infrastructure. Dans ce cas, un probl&egrave;me survenu en Ohio a provoqu&eacute; une panne en Ontario et ailleurs. Le Canada et les &Eacute;tats-Unis ont r&eacute;agi en chargeant un groupe de travail binational de faire enqu&ecirc;te. Voil&agrave; un exemple de coop&eacute;ration pragmatique visant &agrave; relever un d&eacute;fi commun.</p> <p>Dans leurs relations, le Canada et les &Eacute;tats-Unis ne se limitent pas au commerce. Ensemble, ils fabriquent des produits. En moyenne, la voiture nord-am&eacute;ricaine franchit la fronti&egrave;re canado-am&eacute;ricaine l'&eacute;quivalent de quatre fois avant d'&ecirc;tre termin&eacute;e. Lorsque la fronti&egrave;re a &eacute;t&eacute; ferm&eacute;e, apr&egrave;s les attentats du 11 septembre, des activit&eacute;s de fabrication aux &Eacute;tats-Unis ont d&ucirc; &ecirc;tre interrompues parce que la cha&icirc;ne d'approvisionnement a &eacute;t&eacute; coup&eacute;e, ce qui a nui &agrave; la productivit&eacute; du Canada et des &Eacute;tats-Unis et aux travailleurs am&eacute;ricains.</p> <p>Le maintien d'une fronti&egrave;re ouverte et qui fonctionne bien est indispensable &agrave; l'&eacute;conomie et &agrave; la prosp&eacute;rit&eacute; de part et d'autre de la fronti&egrave;re. Une &eacute;quipe de chercheurs am&eacute;ricains a calcul&eacute; que la fermeture du seul pont Ambassador entre D&eacute;troit et Windsor entra&icirc;nerait pour les deux &eacute;conomies des pertes nettes de 170&nbsp;millions de dollars dans les deux premiers jours et de 2,1&nbsp;milliards de dollars dans les deux premi&egrave;res semaines.</p> <p><strong>S&eacute;curit&eacute;</strong></p> <p>La cl&eacute;, si nous voulons garder la fronti&egrave;re nord-am&eacute;ricaine ouverte, est de garantir la s&eacute;curit&eacute; de l'Am&eacute;rique du Nord. Aujourd'hui, il est impossible de discuter de commerce nord-am&eacute;ricain sans parler de s&eacute;curit&eacute;. Le contexte de la s&eacute;curit&eacute; internationale avait commenc&eacute; &agrave; changer m&ecirc;me avant les attentats du 11 septembre. &Agrave; la fin de la guerre froide, l'Union sovi&eacute;tique a cess&eacute; d'&ecirc;tre la menace principale &agrave; notre s&eacute;curit&eacute;, mais c'est alors que de nouvelles menaces &agrave; notre monde ont &eacute;merg&eacute;, dont surtout la mont&eacute;e des organisations terroristes non &eacute;tatiques.</p> <p>Nous sommes des partenaires naturels des &Eacute;tats-Unis dans la guerre contre le terrorisme. Le Canada est &agrave; la t&ecirc;te des forces internationales en Afghanistan. Nous nous sommes engag&eacute;s &agrave; consacrer 300&nbsp;millions de dollars &agrave; l'aide humanitaire et aux efforts de reconstruction en Iraq.</p> <p>Le gouvernement du Canada &eacute;tudie &eacute;galement la possibilit&eacute; de participer &agrave; la mise en place d'un syst&egrave;me de d&eacute;fense antimissile en Am&eacute;rique du Nord.</p> <p>Nous savons que nos relations se caract&eacute;risent par une grande interd&eacute;pendance. Cette r&eacute;alisation a aid&eacute; &agrave; d&eacute;finir notre riposte mutuelle aux attentats du 11 septembre. Il vaut la peine de signaler que la d&eacute;marche de la Fronti&egrave;re intelligente &eacute;tait d&eacute;j&agrave; bien amorc&eacute;e avant la trag&eacute;die du 11 septembre et que les &eacute;v&eacute;nements survenus ce jour-l&agrave; ont aid&eacute; &agrave; galvaniser et &agrave; cristalliser la volont&eacute; politique afin de mettre la s&eacute;curit&eacute; en t&ecirc;te de liste des priorit&eacute;s de nos deux pays. Je parle bien de nos deux pays, car nous ne consid&eacute;rons pas que les attentats du 11 septembre visaient uniquement les &Eacute;tats-Unis. Ils ont constitu&eacute; une attaque contre la modernit&eacute; et les valeurs d'une soci&eacute;t&eacute; lib&eacute;rale, et le Canada ne peut s'isoler du monde moderne.</p> <p>Il est dans l'int&eacute;r&ecirc;t de nos deux pays de garantir la circulation sans entraves des biens et des personnes &agrave; la fronti&egrave;re. Lorsque des camions sont immobilis&eacute;s &agrave; la fronti&egrave;re, ce sont la productivit&eacute; et le niveau de vie des deux pays qui en souffrent.</p> <p>Je suis heureux de dire que les repr&eacute;sentants des deux pays travaillent de concert &agrave; la d&eacute;fense de nos int&eacute;r&ecirc;ts communs. La d&eacute;marche de la Fronti&egrave;re intelligente est un excellent mod&egrave;le de coop&eacute;ration ambitieuse et efficace dans un domaine pr&eacute;cis d'int&eacute;r&ecirc;t mutuel, soit la s&eacute;curit&eacute; et l'efficacit&eacute; de nos fronti&egrave;res communes. Nous avons cr&eacute;&eacute; de nouveaux programmes, dont EXPRES [Programme d'exp&eacute;ditions rapides et s&eacute;curitaires] et NEXUS [Programme de laissez-passer pour les habitu&eacute;s], pour faciliter la circulation des biens et des personnes. Ces programmes ont continu&eacute; de s'appliquer en d&eacute;cembre dernier, pendant la p&eacute;riode d'alerte orange aux &Eacute;tats-Unis. Nous sommes d&eacute;termin&eacute;s &agrave; r&eacute;gler les aspects plus probl&eacute;matiques de ces nouveaux programmes en facilitant les formalit&eacute;s d'inscription aux programmes EXPRES et NEXUS, en augmentant le nombre de voies r&eacute;serv&eacute;es aux voyageurs et aux exp&eacute;diteurs qui franchissent souvent la fronti&egrave;re. C'est l&agrave; le type de coop&eacute;ration pragmatique cibl&eacute;e qui sert les int&eacute;r&ecirc;ts de nos &eacute;conomies &eacute;troitement int&eacute;gr&eacute;es. Et ce type de coop&eacute;ration pourrait s'&eacute;tendre &agrave; d'autres &eacute;l&eacute;ments de nos relations.</p> <p>Le dossier de l'ESB [enc&eacute;phalopathie spongiforme bovine] est un exemple regrettable des cons&eacute;quences que la fermeture de la fronti&egrave;re peut avoir pour une industrie de part et d'autre. Il a &eacute;t&eacute; reconnu, tant au niveau des fonctionnaires qu'&agrave; celui de la classe politique, que l'industrie nord-am&eacute;ricaine du bœuf est int&eacute;gr&eacute;e. Par exemple, l'animal malade d&eacute;couvert le plus r&eacute;cemment dans l'&Eacute;tat de Washington venait peut-&ecirc;tre de l'Alberta, mais il avait &eacute;t&eacute; engendr&eacute; par un taureau am&eacute;ricain. Les fonctionnaires et les politiciens des deux pays collaborent &agrave; la recherche d'une solution pour sortir de la crise. Au bout du compte, la d&eacute;cision de garder la fronti&egrave;re ferm&eacute;e tient peut-&ecirc;tre autant &agrave; des facteurs politiques qu'aux donn&eacute;es scientifiques ou au souci d'appliquer une saine politique publique. Il est dans l'int&eacute;r&ecirc;t de l'industrie du bœuf et des consommateurs des deux c&ocirc;t&eacute;s de la fronti&egrave;re que nous travaillions de concert &agrave; la recherche d'une approche commune et fond&eacute;e sur la science qui puisse renforcer notre capacit&eacute; de d&eacute;fendre les int&eacute;r&ecirc;ts de notre industrie nord-am&eacute;ricaine du bœuf dans le monde entier.</p> <p>Le dossier non encore r&eacute;gl&eacute; du bois d'œuvre est un autre excellent exemple des int&eacute;r&ecirc;ts qui transcendent les fronti&egrave;res politiques. Les constructeurs am&eacute;ricains, l'industrie am&eacute;ricaine des mat&eacute;riaux de construction et les consommateurs am&eacute;ricains veulent tous avoir acc&egrave;s &agrave; du bois de construction canadien de haute qualit&eacute; et &agrave; prix concurrentiel. Un acc&egrave;s &eacute;quitable aux importations de bois d'œuvre canadien peut aider de nombreux m&eacute;nages canadiens &agrave; concr&eacute;tiser le r&ecirc;ve am&eacute;ricain qu'est l'acc&egrave;s &agrave; la propri&eacute;t&eacute;.</p> <p><strong>Vers un raffinement des relations</strong></p> <p>Regardons les choses en face&nbsp;: nos relations ne sont pas simples, et c'est pourquoi le premier ministre du Canada a affirm&eacute; clairement qu'il voulait raffiner la gestion de nos relations. La rencontre du premier ministre et du pr&eacute;sident Bush, en janvier [2004], a &eacute;t&eacute; un grand succ&egrave;s, tant sur le plan symbolique que sur le fond des entretiens. Nos deux pays ont enregistr&eacute; des progr&egrave;s dans des dossiers importants pour le Canada et nous avons manifest&eacute; notre volont&eacute; de travailler ensemble de fa&ccedil;on productive et pragmatique.</p> <p>Outre ma nomination au poste de secr&eacute;taire parlementaire du premier ministre charg&eacute; des relations entre le Canada et les &Eacute;tats-Unis, le premier ministre a cr&eacute;&eacute; un nouveau comit&eacute; du Cabinet qui est charg&eacute; de ces m&ecirc;mes relations et qu'il pr&eacute;side lui-m&ecirc;me. Il a &eacute;galement annonc&eacute; la cr&eacute;ation d'une nouvelle Agence des services frontaliers, qui fait partie du nouveau minist&egrave;re de la S&eacute;curit&eacute; publique et de la Protection civile. Il a aussi nomm&eacute; un fonctionnaire au poste de conseiller &agrave; la s&eacute;curit&eacute; nationale.</p> <p>Le Canada continue d'ouvrir de nouvelles missions diplomatiques aux &Eacute;tats-Unis, en mettant l'accent sur des r&eacute;gions comme le Sud et le Sud-Ouest, qui acqui&egrave;rent plus de pouvoir politique et dont la population augmente, mais o&ugrave; le Canada a &eacute;t&eacute; assez peu repr&eacute;sent&eacute; jusqu'&agrave; maintenant. Le nombre de nos missions aux &Eacute;tats-Unis passera de 15 &agrave; 22 d'ici la fin de 2004. Nous &eacute;tudions aussi des moyens d'accro&icirc;tre les communications entre les l&eacute;gislateurs canadiens et leurs homologues du Congr&egrave;s am&eacute;ricain. Ainsi, nous travaillons &agrave; la mise sur pied &agrave; Washington [D.C.] d'un nouveau secr&eacute;tariat dont la t&acirc;che sera de faciliter le dialogue.</p> <p>Bref, nous sommes en train de r&eacute;organiser nos propres rouages afin d'&ecirc;tre en meilleure position pour collaborer avec les &Eacute;tats-Unis et relever les d&eacute;fis et saisir les occasions qui se pr&eacute;sentent &agrave; nos deux pays.</p> <p><strong>Approvisionnement transnational</strong></p> <p>Une partie de notre int&eacute;gration &eacute;conomique est le produit d'une &eacute;volution organique, la cons&eacute;quence naturelle de notre proximit&eacute; g&eacute;ographique et de nos valeurs communes. Une autre partie tient au leadership politique qui s'est manifest&eacute; des deux c&ocirc;t&eacute;s de la fronti&egrave;re.</p> <p>Aujourd'hui, nous avons besoin plus que jamais d'un leadership politique vigoureux fond&eacute; sur le bon sens, des principes &eacute;conomiques qui soient sains et de bonnes politiques publiques. Nous ne pouvons tol&eacute;rer que les tentations du protectionnisme nous emp&ecirc;chent de profiter de notre &eacute;conomie int&eacute;gr&eacute;e.</p> <p>Des Canadiens craignent l'&eacute;mergence de cet &eacute;pouvantail politique qu'est l'approvisionnement transnational. J'estime que les politiques publiques doivent se soucier davantage de la r&eacute;alit&eacute; que des perceptions, et qu'elles doivent toujours tenir compte de la loi des cons&eacute;quences involontaires. Si le but d'une politique est de renforcer notre comp&eacute;titivit&eacute;, le pire que nous puissions faire, c'est de s&eacute;vir contre les entreprises qui ont recours au commerce pour devenir plus concurrentielles. Lorsque nous commer&ccedil;ons avec les &eacute;conomies &eacute;mergentes, nous aidons &agrave; cr&eacute;er de nouveaux march&eacute;s pour les produits nord-am&eacute;ricains. Je soutiens qu'une concurrence accrue de la part des &eacute;conomies &eacute;mergentes est une raison de plus, pour le Canada et les &Eacute;tats-Unis, de collaborer encore plus &eacute;troitement. L'adoption de politiques d&eacute;favorables au commerce r&eacute;sulterait en une inefficacit&eacute; sur le plan &eacute;conomique et une r&eacute;duction de la productivit&eacute; des deux c&ocirc;t&eacute;s de la fronti&egrave;re.</p> <p>Au lieu de battre en retraite devant la concurrence &eacute;trang&egrave;re, selon moi il faut utiliser, comme un levier, l'int&eacute;gration qui existe d&eacute;j&agrave; en Am&eacute;rique du Nord pour nous donner un avantage comparatif encore plus important. Nous pouvons y arriver en allant au-del&agrave; de la notion des «&nbsp;fronti&egrave;res intelligentes&nbsp;». Pour assurer une circulation sans entraves des personnes et des biens entre nos pays, il faudra plus que des fronti&egrave;res efficaces. Il faudra des &eacute;conomies efficaces.</p> <p>Par exemple, nous avons besoin d'une r&eacute;glementation plus «&nbsp;intelligente&nbsp;». Nos pays ont des r&eacute;gimes de r&eacute;glementation analogues dont les objectifs sont semblables. Pourtant, chaque pays exige souvent que les produits import&eacute;s de l'autre partie soient soumis &agrave; des tests co&ucirc;teux pour s'assurer que les exigences nationales sont respect&eacute;es. Nous pouvons et nous devrions &eacute;largir et approfondir la coop&eacute;ration entre nos pays en mati&egrave;re de r&eacute;glementation en simplifiant davantage les formalit&eacute;s administratives et en r&eacute;duisant les obstacles r&eacute;glementaires aux relations commerciales. Maintenir des diff&eacute;rences inutiles entre les r&egrave;glements canadiens, am&eacute;ricains et mexicains, c'est imposer &agrave; nos propres industries des obstacles non tarifaires au commerce.</p> <p>Si nous nous entendons sur des m&eacute;thodes communes d'homologation, nous pourrons simplifier les formalit&eacute;s par la reconnaissance mutuelle de nos m&eacute;thodes. Je dois pourtant insister sur une chose, car les populations de nos deux pays exigent et m&eacute;ritent rien de moins que les protections et garanties les plus rigoureuses&nbsp;: je veux parler ici d'une coop&eacute;ration qui, en tout temps, donnerait priorit&eacute; &agrave; la s&eacute;curit&eacute; et &agrave; la sant&eacute; publique.</p> <p>Nous devrions aussi &eacute;tudier les moyens d'apporter d'autres am&eacute;liorations dans des domaines techniques comme les r&egrave;gles d'origine de l'ALENA [Accord de libre-&eacute;change nord-am&eacute;ricain]. D'apr&egrave;s une &eacute;tude, nos dispositions actuelles sur les r&egrave;gles d'origine imposent en moyenne l'&eacute;quivalent d'une taxe de 2&nbsp;ou 3&nbsp;p.&nbsp;100 sur les transactions transfrontali&egrave;res auxquelles ces r&egrave;gles s'appliquent. Il est &eacute;vident que l'am&eacute;lioration du r&eacute;gime des r&egrave;gles d'origine en Am&eacute;rique du Nord est dans l'int&eacute;r&ecirc;t du Canada.</p> <p>Nous devrions tenter d'&eacute;laborer ensemble des normes communes pour le commerce &eacute;lectronique en Am&eacute;rique du Nord, travailler sur une r&eacute;glementation compl&eacute;mentaire dans le domaine de l'&eacute;tiquetage et des normes de s&eacute;curit&eacute;, et coop&eacute;rer davantage dans les dossiers de l'&eacute;nergie, de la qualit&eacute; de l'air et de l'eau et de la protection de l'environnement. L&agrave; encore, nous devons veiller &agrave; ce que la s&eacute;curit&eacute; et la sant&eacute; publique soient prioritaires.</p> <p>J'ai parl&eacute; &agrave; l'instant de l'ALENA. L'Am&eacute;rique du Nord et le monde ont beaucoup chang&eacute; depuis l'entr&eacute;e en vigueur de l'Accord de libre-&eacute;change en 1988, et depuis la signature de l'ALENA, en 1994. Il est temps de renforcer et d'actualiser l'ALENA en cons&eacute;quence.</p> <p>La mondialisation de la production et de l'investissement a beaucoup favoris&eacute; l'int&eacute;gration de nos &eacute;conomies, mais les r&egrave;gles qui r&eacute;gissent la circulation des hommes et des femmes d'affaires en Am&eacute;rique du Nord, pour ne donner qu'un exemple, sont toujours lourdes et compliqu&eacute;es. Il s'agit d'un autre domaine o&ugrave; une coop&eacute;ration pragmatique avec les &Eacute;tats-Unis et, si possible, avec le Mexique servirait nos int&eacute;r&ecirc;ts nationaux mutuels.</p> <p>Gordon Griffin, ancien ambassadeur des &Eacute;tats-Unis aupr&egrave;s du Canada, a r&eacute;cemment exprim&eacute; l'avis que l'ALENA avait &eacute;t&eacute; un grand succ&egrave;s, mais qu'il &eacute;tait de plus en plus d&eacute;pass&eacute;. Il a compar&eacute; l'ALENA &agrave; un Edsel. Ceci est injuste, car l'ALENA n'a rien &agrave; voir avec le fiasco qu'a &eacute;t&eacute; l'Edsel. Je pr&eacute;f&egrave;re comparer l'ALENA &agrave; un mod&egrave;le T bien entretenu, lanc&eacute; sur l'«&nbsp;autobahn&nbsp;». Qu'importe la comparaison choisie, bien des gens soutiennent que la m&eacute;canique de l'ALENA a maintenant besoin d'une r&eacute;vision et d'une remise &agrave; niveau.</p> <p>Je ne veux pas parler ici d'une refonte majeure ou d'un «&nbsp;Big Bang&nbsp;». Je dis plut&ocirc;t qu'il existe de grandes possibilit&eacute;s de progr&egrave;s que des ententes relativement modestes permettraient d'exploiter.</p> <p><strong>Conclusion</strong></p> <p>Depuis la signature de l'Accord de libre-&eacute;change, il y a 16 ans, les Nord-Am&eacute;ricains sont devenus plus prosp&egrave;res et ont relev&eacute; leur niveau de vie gr&acirc;ce &agrave; un commerce plus intense.</p> <p>Il n'est pas toujours facile de promouvoir les questions de politiques publiques ayant trait aux relations canado-am&eacute;ricaines, dans un contexte politique tendu. De part et d'autre de la fronti&egrave;re, les &eacute;lus peuvent marquer des points en exploitant les pires instincts d'un protectionnisme &eacute;troit.</p> <p>Le moment est maintenant venu de travailler ensemble et de donner &agrave; notre continent un avantage comparatif qui nous permettra de cr&eacute;er des emplois et de b&acirc;tir la prosp&eacute;rit&eacute; en Am&eacute;rique du Nord. Nous ne pouvons tol&eacute;rer que le discours protectionniste d'un c&ocirc;t&eacute; ou de l'autre de la fronti&egrave;re, pendant une ann&eacute;e d'&eacute;lections ou &agrave; quelque autre moment, fasse obstacle &agrave; la prosp&eacute;rit&eacute; incomparable dont nos deux pays pourraient jouir ensemble.</p> <p>Je vous remercie.</p> </body> </html>

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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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