M. AXWORHTY - ALLOCUTION EN RÉPONSE À LA LETTRE OUVERTEADRESSÉE AU PREMIER MINISTRE DU CANADA PARLES INTERVENANTS DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE - OTTAWA (ONTARIO)
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DÉCLARATION DE
L'HONORABLE LLOYD AXWORTHY,
MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,
EN RÉPONSE À LA LETTRE OUVERTE
ADRESSÉE AU PREMIER MINISTRE DU CANADA PAR
LES INTERVENANTS DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE
OTTAWA (Ontario)
Le 19 avril 1996
La question du saumon du Pacifique est hautement prioritaire pour le gouvernement du Canada et nous avons déjà pris, ces dernières semaines, une série de mesures pour
régler cet épineux problème.
Depuis la rupture du processus de médiation en mars, le gouvernement du Canada a consulté le négociateur canadien dans ce dossier, M. Yves Fortier, et les membres de
la Commission sur le saumon du Pacifique. Mon secrétaire parlementaire, M. Francis Leblanc, et le secrétaire parlementaire du ministre des Pêches et Océans, M. Ted
McWhinney, ont rencontré, à la fin mars, le ministre des Pêches M. Zirnhelt et les personnes concernées de la Colombie-Britannique avant que je ne me rende à
Washington. Mes entretiens avec les secrétaires parlementaires m'ont beaucoup aidé à préparer ma visite dans la capitale américaine.
Pendant mon séjour à Washington, j'ai défendu la position du Canada auprès du secrétaire d'État, M. Warren Christopher, et du secrétaire de l'Intérieur, M. Bruce
Babbitt, en insistant sur la très grande importance du saumon pour la Colombie-Britannique et sur la nécessité de régler le conflit. J'ai donné suite à la demande du
gouvernement de la Colombie-Britannique il y a plusieurs semaines en prônant ardemment l'arbitrage obligatoire et les États-Unis ont accepté d'en envisager la
possibilité.
Nous continuons d'insister fortement en ce sens auprès des États-Unis. Le secrétaire d'État, M. Christopher, n'a pas encore répondu à la lettre que je lui ai adressée
à cet égard au début d'avril à la suite de notre réunion. Nous sommes prêts à considérer d'autres options, au besoin. Cependant, il pourrait être improductif de
recourir à des mesures non apparentées hors du cadre de négociations et ce, quel que soit le bien-fondé de ces mesures.
Je suis heureux d'apprendre que le gouvernement de la Colombie-Britannique approuve la nomination de M. John Fraser au poste d'ambassadeur du Canada à l'Environnement
et au Développement durable. Il aura ainsi comme responsabilité de faire progresser davantage cette importante question. L'ambassadeur Fraser rencontrera bientôt des
représentants officiels américains à Washington, D.C. et se rendra à Vancouver pour rencontrer vos représentants et les intéressés dans ce dossier. J'espère que le
gouvernement de la Colombie-Britannique aura alors l'occasion de faire connaître son point de vue à l'ambassadeur Fraser.
Pendant son séjour à New York cette semaine, M. Fraser a discuté du saumon avec des hauts fonctionnaires du gouvernement américain, fait connaître les préoccupations
du Canada et insisté sur l'urgence de trouver une solution. Il se rendra aussi dans le Nord-Ouest des États-Unis et en Alaska pour y effectuer des rencontres de haut
niveau.
Nous avons à maintes occasions exprimé la déception du Canada qu'ait échoué la médiation portant sur le principe d'équité du Traité sur le saumon du Pacifique. Je suis
disposé à rendre publics les projets de propositions présentés par le médiateur, ce qui cependant, conformément aux conditions de la médiation, nécessiterait l'accord
des États-Unis. Ces derniers n'ont toutefois pas accepté de donner leur accord.
La Commission sur le saumon du Pacifique est censée tenir en mai d'autres réunions pour discuter des dispositions relatives à la saison de pêche 1996, lorsque les
États-Unis auront formulé une proposition sur le saumon quinnat. Nous continuons de tenter de conclure cette année des accords de pêche qui satisferont aux exigences
sévères du Canada en matière de conservation.
Nous cherchons activement une solution à ce dossier, qui revêt une grande importance tant pour la Colombie-Britannique que pour le reste du Canada. Je souhaite
continuer de travailler de concert avec le gouvernement de la Colombie-Britannique pour trouver une solution. Je compte sur son entière collaboration en ce moment
critique du débat.
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