l'expansion du rôle de nos délégués commerciaux afin d'accentuer leur rôle de promotion.
Bon nombre de ces suggestions ont été intégrées dans le Plan d'action pour le commerce et l'investissement dans la région Asie-Pacifique que nous publierons bientôt.
Par exemple, nous avons décidé de concentrer nos efforts sur le Japon, Hong Kong, l'Inde, la Chine et Taiwan parce que ce sont les économies où la croissance risque
d'être la plus forte.
Et nous ciblerons les transports, les télécommunications, les produits forestiers, l'électricité et l'énergie car nous estimons ces secteurs comme les plus prometteurs
pour le Canada.
Nous reconnaissons aussi que les investissements, le franchisage et la production sous licence joueront un rôle plus central dans le développement de nos relations
commerciales dans la région et c'est pourquoi la formation de nos agents reflétera cette réalité.
Nous devons nous assurer qu'au moment où cette région décolle, les entreprises canadiennes sont en mesure de satisfaire à la demande accrue de nos produits et
services. En ce qui a trait, par exemple, aux possibilités dans le développement des infrastructures, le défi ne sera pas d'avoir accès aux marchés mais de s'assurer
que le Canada peut répondre à la demande accrue.
En tant que membres du PBEC, vous oeuvrez dans la région depuis longtemps, mais il nous faut aussi faire mieux pour persuader les entreprises canadiennes d'établir une
présence dans la région. Le lien entre le fournisseur et l'investisseur est très fort et les entreprises doivent être prêtes à s'implanter dans la région.
Présence, persévérance et patience sont les clés du succès et nous devons faire davantage pour que le message passe.
Les missions commerciales ont été importantes pour ces mêmes raisons. Non seulement elles ont généré des contrats -- plus de 17 milliards de dollars selon les derniers
rapports -- mais elles ont aussi donné plus de visibilité au Canada dans cette région. Elles ont favorisé l'établissement de relations personnelles et montré notre
volonté de conclure des partenariats à long terme -- deux facteurs d'une importance capitale dans la culture asiatique des affaires.
Je suis encouragé de constater que notre commerce avec l'Asie-Pacifique commence déjà à refléter l'engagement que nous avons pris à l'égard de cette région. Nos
exportations ont grimpé de 33 p. 100 l'an dernier seulement et elles se chiffrent aujourd'hui à près de 27 milliards de dollars. Au Japon, les exportations canadiennes
sont passées de 9 milliards à 12 milliards de dollars, rééquilibrant ce qui avait été jusque là un net déficit commercial pour le Canada.
Nous avons également commencé à faire des percées importantes sur les marchés asiatiques et diversifié notre production en privilégiant des secteurs à plus grande
valeur ajoutée. Pour ne citer qu'un exemple, nous sommes maintenant le plus important fournisseur de maisons préfabriquées au Japon.
Et notre commerce avec les marchés émergents connaît une croissance exponentielle. Les exportations vers l'Inde et le Pakistan, par exemple, se sont accrues de 64 p.
100 entre 1994 et 1995, et elles continuent de progresser.
Toute cette activité et tous ces développements signifient des emplois et de la croissance ici, au pays. N'oublions pas que derrière les gros chiffres et la série de
zéros, il y a des Canadiens et des Canadiennes qui occupent des emplois qu'ils n'avaient pas auparavant, qui planifient maintenant un avenir meilleur pour eux-mêmes et
pour leurs enfants et qui apportent une contribution réelle à leur communauté et à leur pays.
Voilà pourquoi nous devons commercer avec l'étranger. Pourquoi il faut libéraliser les échanges commerciaux partout dans le monde. Et pourquoi nous devons être
présents dans la bordure du Pacifique.
Certaines de ces statistiques sont franchement impressionnantes et notre commerce s'est effectivement accru de façon significative, mais je peux vous dire que nous
avons à peine gratté la surface.
Les progrès que nous avons accomplis jusqu'à maintenant -- en créant des instances pour que les Canadiens puissent oeuvrer dans la région du Pacifique et en ouvrant des
portes aux entreprises canadiennes -- ne sont qu'un prélude au travail qu'il nous reste à faire.
Si nous voulons réaliser le plein potentiel de nos nouvelles relations, nous devons nous organiser en conséquence.
J'ai mentionné certaines des choses que nous avons faites, mais permettez-moi de faire un tour d'horizon de nos autres initiatives.
Au cours des trois dernières années, notre approche de la promotion du commerce a consisté entre autres à mener les missions commerciales dont je vous ai déjà parlé, à
accroître le nombre de nos missions diplomatiques dans la région, à ouvrir les marchés grâce à des négociations multilatérales au sein de l'OMC [Organisation mondiale
du commerce] et à rechercher une libéralisation plus grande et une coopération technique par l'entremise de l'APEC.
Nous avons également fourni une série d'études de marché et de guides aux entreprises canadiennes désireuses de conduire des affaires en Asie-Pacifique.
Cette nécessité de nous organiser pour maximiser notre succès explique notre enthousiasme à la perspective d'accueillir la réunion de l'APEC en 1997.
En six ans à peine, l'APEC est devenu le forum clé de consultations économiques et commerciales en Asie-Pacifique. Toutes les grandes économies de la région en font
partie, et bon nombre d'entre elles connaissent la croissance la plus rapide du monde.
S'ils veulent soutenir les taux de croissance actuels, les membres asiatiques de l'APEC devront consacrer 1,43 billion de dollars aux infrastructures dans la seule
décennie qui vient. Cela représente une occasion incroyable pour le Canada, parce qu'il est un leader mondial dans nombre des secteurs qu'ils voudront moderniser,
comme les télécommunications, l'environnement, les transports et l'énergie.
L'APEC est aussi important pour une autre raison : sa contribution à la libéralisation du commerce aux quatre coins du globe. Pour excitantes que soient les occasions
qui s'offrent dans le Pacifique, il y a encore trop de barrières tarifaires et non tarifaires. Il y a encore trop de règlements. Il y a encore trop de différences dans
les normes et les pratiques. Et il y a encore trop peu d'information fiable sur les marchés.
L'APEC est un forum central où examiner ces problèmes et le Canada compte ne ménager aucun effort pour leur trouver une solution.
En tant que président de l'APEC en 1997, le Canada espère voir se réaliser des progrès concrets en ce qui a trait aux plans d'action que chacun des membres a dû
préparer, tel qu'il en a été décidé à la dernière réunion de l'APEC à Osaka, au Japon.
Ces plans d'action seront officiellement étudiés pour la première fois à Vancouver; nous avons, quant à nous, l'intention de présenter une solide proposition
concernant la libéralisation du commerce et l'investissement, et nous espérons que d'autres nations en feront tout autant.
L'une des caractéristiques les plus importantes de l'APEC est le rôle joué par le secteur privé comme source de conseils et d'information. C'est particulièrement vrai
des 10 groupes de travail de l'APEC, au sein desquels un grand nombre d'entreprises canadiennes oeuvrent déjà activement.
La participation du secteur privé signifie que les préoccupations et les points de vue des entreprises sont dûment pris en compte. Cela signifie que les problèmes
auxquels nous faisons face sont abordés dans une optique très pratique et pragmatique. Et cela signifie que nos discussions se déroulent dans un environnement très
favorable aux entreprises.
Un de nos objectifs, en ce qui concerne la réunion de 1997, est de veiller à ce que cette approche se maintienne et que les obstacles au commerce et à l'investissement
soient éliminés, tout comme les pratiques réglementaires ou autres qui constituent des empêchements.
L'APEC attache beaucoup d'importance au rôle des PME. En fait, les ministres de 18 économies membres se sont réunis en Australie en septembre dernier pour élaborer un
plan d'action à leur intention. Le plan met l'accent sur cinq secteurs d'une importance particulière pour ces entreprises : les ressources humaines, l'accès à
l'information, l'accès à la technologie et le partage de celle-ci, le financement et l'accès aux marchés.
Et, comme je l'ai mentionné, l'un des éléments clés du Plan d'action d'Osaka était la nécessité de s'attaquer aux barrières tarifaires, d'harmoniser les normes et de
simplifier les procédures douanières; toutes des questions importantes pour les petites entreprises.
Je voudrais tout simplement mentionner deux autres domaines prioritaires pour le Canada en 1997. Le premier est le développement des ressources humaines et le
deuxième, l'environnement. Ces domaines sont inextricablement liés à notre capacité de profiter des avantages d'une libéralisation des échanges commerciaux et de
construire une vraie communauté du Pacifique; en tant que président, nous consacrerons une bonne partie de nos efforts à la réalisation de progrès dans ces domaines.
Outre les avancées spécifiques que nous espérons voir émerger de la réunion de Vancouver de l'APEC, nous sommes très confiants que l'Année de l'Asie-Pacifique au
Canada fera connaître cette région aux Canadiens.
Nous espérons qu'à la fin de 1997, aucun homme ni aucune femme d'affaires, aucun entrepreneur, aucun jeune Canadien qui planifie sa carrière n'écartera
l'Asie-Pacifique de ses projets.
Les statistiques démographiques, les tendances de l'investissement, la croissance économique montrent tous que l'Asie-Pacifique sera l'endroit de prédilection dans les
années à venir. En tant que gouvernement, nous pouvons ouvrir des portes et aider à assurer l'accès. Nous pouvons décréter des années spéciales pour faire connaître
aux gens des régions spécifiques du monde, à la fois sur les plans culturel et économique.
Mais, au bout du compte, c'est vous du secteur privé qui devez prendre l'initiative et tirer parti des occasions qui se présentent. Ne laissez ni les emplois ni les
occasions ni les retombées positives échoir à d'autres entreprises ou à d'autres pays plus disposés à prendre les risques qui conduiront au succès.
Saisissez cette chance. Soyez très tôt du nombre. Et aidez le Canada à s'engager dans le XXIe siècle.
Merci.