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<html> <head> <meta name="Generator" content="Corel WordPerfect 8"> <title>M. AXWORTHY - ALLOCUTION DEVANT LE WORLD AFFAIRS COUNCIL LE CANADA ET LES &Eacute;TATS-UNISDANS UN MONDE EN &Eacute;VOLUTION - LOS ANGELES, &Eacute;TATS-UNIS</title> </head> <body text="#000000" link="#0000ff" vlink="#551a8b" alink="#ff0000" bgcolor="#c0c0c0"> <p><font face="Univers" size="+1"></font><font face="Univers" size="+1">97/14 <u>SOUS R&Eacute;SERVE DE MODIFICATIONS</u></font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">NOTES POUR UNE ALLOCUTION</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">DE</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">L'HONORABLE LLOYD AXWORTHY,</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">MINISTRE DES AFFAIRES &Eacute;TRANG&Egrave;RES,</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">DEVANT LE WORLD AFFAIRS COUNCIL </font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">LE CANADA ET LES &Eacute;TATS-UNIS</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">DANS UN MONDE EN &Eacute;VOLUTION</font></p> <p><font face="Univers" size="+1">LOS ANGELES, &Eacute;tats-Unis</font></p> <p><font face="Univers" size="+1">Le 14 mars&nbsp;1997</font></p> <p><font face="Univers">Ce document se trouve &eacute;galement au site Internet du Minist&egrave;re&nbsp;: http://www.dfait-maeci.gc.ca</font><font face="Courier"></font></p> <p><font face="Courier"><strong>Introduction</strong></font></p> <p><font face="Courier">Je suis heureux de me trouver &agrave; Los Angeles pour prendre parole devant un auditoire aussi prestigieux. Je tiens &agrave; remercier le World Affairs Council de me donner cette occasion d'exposer devant vous la perception que le Canada a de lui-m&ecirc;me dans un contexte mondial en pleine &eacute;volution, particuli&egrave;rement en ce qui concerne ses relations avec les &Eacute;tats-Unis.</font></p> <p><font face="Courier">Depuis environ une d&eacute;cennie, le monde a connu une profonde mutation g&eacute;opolitique. On peut m&ecirc;me dire, pour utiliser une m&eacute;taphore qui trouve un &eacute;cho assez pr&eacute;cis ici, &agrave; Los Angeles, que les plaques tectoniques des relations internationales se sont r&eacute;align&eacute;es. Ce faisant, elles ont lib&eacute;r&eacute; des forces &eacute;normes. Un nouveau paysage commence &agrave; prendre forme, mais les secousses subs&eacute;quentes &agrave; ces d&eacute;placements se poursuivent. De nouveaux pays apparaissent et, aujourd'hui, les gens font entendre leur voix d'une fa&ccedil;on qui ne leur &eacute;tait pas possible auparavant.</font></p> <p><font face="Courier">Les pays se voient forc&eacute;s de red&eacute;finir leurs relations internationales &agrave; la lumi&egrave;re des grandes tendances qui sont &agrave; la base de ces mouvements tectoniques, soit&nbsp;:</font></p> <p><font face="Courier"> l'accroissement de l'int&eacute;gration &eacute;conomique et de l'interd&eacute;pendance, li&eacute; au processus de la mondialisation;</font></p> <p><font face="Courier"> la prise de conscience du fait que la «&nbsp;s&eacute;curit&eacute; humaine&nbsp;» - les droits de la personne et les libert&eacute;s fondamentales, la primaut&eacute; du droit, la bonne gestion des affaires publiques, le d&eacute;veloppement durable et l'&eacute;quit&eacute; sociale - rev&ecirc;t autant d'importance pour la paix &agrave; l'&eacute;chelle mondiale que le contr&ocirc;le des armements et le d&eacute;sarmement;</font></p> <p><font face="Courier"> la transformation de la nature de la diplomatie elle-m&ecirc;me, alors m&ecirc;me que nous red&eacute;finissons les alliances, les partenariats et le r&ocirc;le de la coop&eacute;ration internationale.</font></p> <p><font face="Courier"><strong>Les relations canado-am&eacute;ricaines &agrave; l'heure du changement</strong></font></p> <p><font face="Courier">Il n'est aucun domaine o&ugrave; ce processus de red&eacute;finition n'appara&icirc;t plus clairement que dans nos relations bilat&eacute;rales. Nos deux &eacute;conomies sont de plus en plus int&eacute;gr&eacute;es, aussi bien &agrave; l'&eacute;chelle r&eacute;gionale que nationale. En&nbsp;1996, les &eacute;changes bilat&eacute;raux du Canada avec la Californie ont totalis&eacute; environ 20&nbsp;milliards de dollars canadiens, ce qui correspond &agrave; peu pr&egrave;s au volume de l'ensemble de notre commerce avec le Japon. De notre c&ocirc;t&eacute;, nous sommes votre deuxi&egrave;me partenaire commercial et votre quatri&egrave;me investisseur &eacute;tranger. On compte pas moins de 238&nbsp;000 emplois en Californie qui sont soutenus par les &eacute;changes avec le Canada et les investissements canadiens.</font></p> <p><font face="Courier">Cette augmentation quantitative des flux de marchandises et de capitaux s'est accompagn&eacute;e d'une &eacute;volution qualitative, car les Canadiens et les Am&eacute;ricains unissent aussi leurs efforts dans des d&eacute;marches cr&eacute;atrices. Los Angeles repr&eacute;sente depuis longtemps un p&ocirc;le d'attraction pour les Canadiens œuvrant dans les secteurs du spectacle et des communications, si bien que votre ville abrite aujourd'hui le plus grand nombre de Canadiens &agrave; l'ext&eacute;rieur du Canada. Mais on constate &eacute;galement que, de plus en plus, Hollywood se d&eacute;place vers le nord. L'an dernier, la soci&eacute;t&eacute; Disney a &eacute;tabli des studios d'animation &agrave; Vancouver et &agrave; Toronto. La populaire s&eacute;rie «&nbsp;Aux fronti&egrave;res du r&eacute;el&nbsp;» figure parmi les nombreuses &eacute;missions am&eacute;ricaines de t&eacute;l&eacute;vision film&eacute;es &agrave; Vancouver. Au bout du compte, le Canada encaisse chaque ann&eacute;e des revenus qui se chiffrent &agrave; environ 500&nbsp;millions de dollars canadiens gr&acirc;ce aux services de production de films et d'&eacute;missions de t&eacute;l&eacute;vision de cette nature.</font></p> <p><font face="Courier"><strong>L'environnement&nbsp;: une gestion commune</strong></font></p> <p><font face="Courier">Notre interd&eacute;pendance croissante ne se limite pas au commerce et &agrave; l'investissement. Il s'av&egrave;re de plus en plus urgent que nous agissions de concert pour g&eacute;rer et prot&eacute;ger l'environnement que nous avons en commun. Ni les ressources naturelles, ni la pollution de l'environnement ne respectent les fronti&egrave;res nationales. Sur la c&ocirc;te ouest, les &Eacute;tats-Unis et le Canada partagent de nombreuses pr&eacute;occupations &eacute;cologiques, depuis le r&eacute;chauffement plan&eacute;taire et l'appauvrissement des for&ecirc;ts jusqu'&agrave; la gestion des ressources aquatiques et des stocks de poissons qui nous sont communs.</font></p> <p><font face="Courier">Les importations californiennes de gaz naturel canadien, qui s'&eacute;levaient &agrave; 1,1&nbsp;milliard de dollars canadiens en&nbsp;1995, offrent l'exemple de la collaboration entre nos deux pays dans la lutte contre le r&eacute;chauffement plan&eacute;taire par l'adoption de types d'&eacute;nergie plus propres. Je vois un autre d&eacute;veloppement positif dans les pourparlers qui viennent de s'amorcer entre les parties int&eacute;ress&eacute;es au sujet du saumon de la Colombie-Britannique. Sans vouloir pr&eacute;juger de l'aboutissement d'un processus qui se poursuit &agrave; l'heure actuelle, il me semble bien que la nature du processus lui-m&ecirc;me est digne de mention. Il s'agit en effet d'un processus qui repose sur la participation des personnes qui gagnent leur vie gr&acirc;ce &agrave; la p&ecirc;che du saumon, aussi bien Canadiens qu'Am&eacute;ricains, ainsi que des autorit&eacute;s de vos &Eacute;tats voisins et de la Colombie-Britannique. Il s'agit, en somme, d'un processus qui t&eacute;moigne du fait qu'aujourd'hui, les gouvernements nationaux ne peuvent plus r&eacute;gler toutes les questions internationales en agissant seuls.</font></p> <p><font face="Courier"><strong>Culture et communications</strong></font></p> <p><font face="Courier">Le secteur de la culture et des communications est lui aussi marqu&eacute; par le renforcement de l'interd&eacute;pendance et par la n&eacute;cessit&eacute; de trouver des r&eacute;ponses imaginatives pour faire face aux grands courants mondiaux. J'ai fait allusion tout &agrave; l'heure aux liens qui nous unissent en tant que producteurs culturels, que ce soit dans le d&eacute;veloppement d'un «&nbsp;Hollywood du Nord&nbsp;» ou au sein de la communaut&eacute; des expatri&eacute;s canadiens ici-m&ecirc;me &agrave; Los Angeles. Nous entretenons des rapports encore plus &eacute;troits en tant que consommateurs de produits et de services culturels. Ainsi, 80&nbsp;p.&nbsp;100 des magazines de langue anglaise que les Canadiens ach&egrave;tent dans les kiosques viennent des &Eacute;tats-Unis. Au moins 70&nbsp;p.&nbsp;100 de la musique que les Canadiens &eacute;coutent sur les ondes de stations de radio anglophones dans notre pays sont d'origine &eacute;trang&egrave;re, et surtout am&eacute;ricaine. Les Am&eacute;ricains, quant &agrave; eux, ont consomm&eacute; des biens et services culturels canadiens d'une valeur de 977&nbsp;millions de dollars canadiens en&nbsp;1995.</font></p> <p><font face="Courier">Ces chiffres relatifs &agrave; la part de march&eacute; des biens et services am&eacute;ricains montrent bien &agrave; quel point le march&eacute; canadien est ouvert aux produits culturels &eacute;trangers. J'ai eu r&eacute;cemment un int&eacute;ressant entretien &agrave; ce sujet avec un membre de votre Congr&egrave;s. Je lui ai demand&eacute; quel chiffre repr&eacute;senterait &agrave; ses yeux un pourcentage &eacute;quitable de la p&eacute;n&eacute;tration am&eacute;ricaine du march&eacute; canadien du cin&eacute;ma et de la t&eacute;l&eacute;vision. Il m'a r&eacute;pondu qu'un maximum de 50&nbsp;p.&nbsp;100 lui semblait acceptable. Dans ce cas, lui ai-je dit, les Canadiens auraient tout int&eacute;r&ecirc;t &agrave; remanier leur syst&egrave;me actuel car, en ce moment, 90&nbsp;p.&nbsp;100 des films et 80&nbsp;p.&nbsp;100 de toutes les &eacute;missions de t&eacute;l&eacute;vision non consacr&eacute;es aux affaires publiques que nous regardons viennent des &Eacute;tats-Unis. Il semblerait donc que nous ne sommes pas &agrave; la hauteur de vos normes!</font></p> <p><font face="Courier">Dans ce contexte, il importe de reconna&icirc;tre que l'interd&eacute;pendance n'est pas synonyme d'int&eacute;gration. Les Canadiens ont besoin de conserver un certain «&nbsp;espace&nbsp;» culturel qui leur appartient, dans lequel ils puissent entendre leurs propres voix raconter leurs propres r&eacute;alit&eacute;s. Nous devons le faire en raison du r&ocirc;le fondamental que la culture joue envers l'affirmation de l'identit&eacute; nationale. Le Canada, en effet, a besoin de susciter et renforcer un sentiment d'appartenance nationale, car c'est l&agrave; un &eacute;l&eacute;ment critique de la construction du pays et, donc, un objectif national d'importance vitale. Nous sommes plus convaincus que jamais de la l&eacute;gitimit&eacute; de cette option alors que s'approche le moment o&ugrave; on nous offrira 500 cha&icirc;nes de t&eacute;l&eacute;vision. Les voix individuelles auront bien de la difficult&eacute; &agrave; se faire entendre &agrave; travers cette cacophonie.</font></p> <p><font face="Courier">En d'autres termes, si le Canada a mis en place des m&eacute;canismes de soutien des activit&eacute;s culturelles et des instruments de politique publique dans des domaines comme la propri&eacute;t&eacute; &eacute;trang&egrave;re et la c&acirc;blodistribution prioritaire, c'est pour encourager et d&eacute;velopper une capacit&eacute; locale, et non pas pour faire obstacle au contenu &eacute;tranger. Bien au contraire, le choix de programmes et de mat&eacute;riels auxquels les Canadiens ont acc&egrave;s est l'un des plus vastes et des plus diversifi&eacute;s au monde. Et ce choix ne peut que cro&icirc;tre, compte tenu des bouleversements qui se poursuivent dans la technologie des communications.</font></p> <p><font face="Courier">Face &agrave; des mutations d'une telle ampleur, nous devons faire preuve d'imagination dans nos relations bilat&eacute;rales. Nous avons &eacute;tabli toute une kyrielle d'accords bilat&eacute;raux et de m&eacute;canismes de r&egrave;glement des diff&eacute;rends, non seulement dans le secteur de la culture mais aussi dans des domaines comme la protection de l'environnement et la gestion des ressources naturelles. En revanche, il n'existe &agrave; peu pr&egrave;s aucun m&eacute;canisme propre &agrave; faciliter des &eacute;changes prospectifs au sujet des politiques qui devraient &ecirc;tre mises en place dans l'avenir. Nous ne devrions pas nous contenter d'attendre qu'un probl&egrave;me se pose, puis d&eacute;battre de nos d&eacute;saccords dans un climat d'affrontement au sein d'un groupe sp&eacute;cial charg&eacute; de les r&eacute;gler.</font></p> <p><font face="Courier">Si nous nous engageons dans cette voie, nous risquons de devenir semblables &agrave; ce couple de l'&eacute;mission «&nbsp;The Honeymooners&nbsp;», o&ugrave; chacun des deux &eacute;poux tient l'autre pour acquis, sauf lorsqu'ils se querellent. Nous devrions plut&ocirc;t penser en fonction de l'avenir et chercher des moyens de coop&eacute;rer activement, et non simplement d'&eacute;viter ou de r&eacute;gler des d&eacute;saccords de toute sorte. En outre, nous devrions encourager un large &eacute;ventail de personnes int&eacute;ress&eacute;es &agrave; nous dire comment nous pouvons nous pr&eacute;parer et nous adapter aux grands courants mondiaux, et comment nous pouvons en tirer parti.</font></p> <p><font face="Courier">J'ai soulev&eacute; cette question aupr&egrave;s de la secr&eacute;taire d'&Eacute;tat, Madame Albright, lors de mon passage &agrave; Washington il y a quelques semaines. La rencontre entre notre premier ministre et le pr&eacute;sident Clinton le mois prochain fournira une autre occasion de d&eacute;battre des moyens qu'on pourrait mettre en œuvre pour faire avancer la coop&eacute;ration et mettre nos id&eacute;es en commun. Si nous y parvenons, nos deux pays en b&eacute;n&eacute;ficieront. Et en m&ecirc;me temps, nous fournirons &agrave; d'autres le mod&egrave;le d'un syst&egrave;me de relations bilat&eacute;rales complexes, multidimensionnelles, qui fonctionne bien et qui d&eacute;borde la seule gestion des diff&eacute;rends pour mettre en place de nouveaux moyens de faire face aux d&eacute;fis qui nous attendent aux quatre coins de la plan&egrave;te.</font></p> <p><font face="Courier"><strong>Le Canada et les &Eacute;tats-Unis dans un monde en mutation</strong></font></p> <p><font face="Courier">Il s'agit l&agrave; d'une conception tout particuli&egrave;rement importante, car les &Eacute;tats-Unis demeurent, comme l'a dit le pr&eacute;sident Clinton, le pays «&nbsp;indispensable&nbsp;»&nbsp;: la seule superpuissance reconnue dans le monde, tant au plan &eacute;conomique qu'au plan politique et militaire. Aussi les &Eacute;tats-Unis ont-ils &agrave; la fois les moyens et le devoir de d&eacute;fendre et prot&eacute;ger la primaut&eacute; du droit &agrave; l'&eacute;chelle internationale et de garantir la viabilit&eacute; du syst&egrave;me des institutions internationales.</font></p> <p><font face="Courier">Cela &eacute;tant, il importe de reconna&icirc;tre que le Canada constitue lui aussi une puissance sur la sc&egrave;ne mondiale, qu'il &eacute;tend son influence dans l'Asie-Pacifique, en Europe et, tout particuli&egrave;rement, dans les Am&eacute;riques. J'aime &agrave; consid&eacute;rer le Canada comme un pays qui offre une plus-value. Le Canada est en effet bien plac&eacute; pour agir en honn&ecirc;te interm&eacute;diaire &agrave; l'&eacute;gard de toute une gamme de questions en mettant &agrave; contribution les comp&eacute;tences et l'exp&eacute;rience qui lui sont propres. Exer&ccedil;ant ce qu'on pourrait appeler le «&nbsp;pouvoir en douce&nbsp;», le Canada s'emploie sur la sc&egrave;ne internationale &agrave; cr&eacute;er des coalitions form&eacute;es de parties qui s'int&eacute;ressent &agrave; des questions aussi diverses que le travail des enfants et les mines terrestres. &Agrave; l'exp&eacute;rience acquise dans le cadre des missions de maintien de la paix nous joignons aujourd'hui de nouvelles r&eacute;flexions au sujet de la consolidation de la paix afin de faire face aux menaces &agrave; la s&eacute;curit&eacute; des &ecirc;tres humains, menaces qui touchent chacun d'entre nous. Je fais allusion ici &agrave; des probl&egrave;mes comme les d&eacute;placements massifs de r&eacute;fugi&eacute;s, le trafic de la drogue et la propagation de maladies.</font></p> <p><font face="Courier">Le «&nbsp;pays qui offre une plus-value&nbsp;» et le «&nbsp;pays indispensable&nbsp;» disposent d'un champ d'action assez large pour collaborer &agrave; la poursuite de nombreux objectifs communs. Je voudrais citer aujourd'hui quelques exemples de deux r&eacute;gions &agrave; l'&eacute;gard desquelles la Californie sert, en quelque sorte, de porte d'acc&egrave;s aux &Eacute;tats-Unis, soit l'Asie-Pacifique et le reste des Am&eacute;riques.</font></p> <p><font face="Courier"><strong>Le Canada et les &Eacute;tats-Unis en Asie-Pacifique</strong></font></p> <p><font face="Courier">Les mouvements de produits, de capitaux d'investissement, de personnes et d'id&eacute;es qui franchissent l'oc&eacute;an Pacifique se sont accrus de fa&ccedil;on spectaculaire depuis deux d&eacute;cennies. Devant ce ph&eacute;nom&egrave;ne, les pays riverains s'emploient &agrave; &eacute;riger une infrastructure institutionnelle et &agrave; cr&eacute;er une identit&eacute; propres &agrave; donner &agrave; la r&eacute;gion de l'Asie-Pacifique un caract&egrave;re distinct. Dans leur participation &agrave; ce processus, le Canada et les &Eacute;tats-Unis sont aux prises avec des difficult&eacute;s de m&ecirc;me nature. Comment mettre en place des institutions adapt&eacute;es &agrave; une r&eacute;gion aussi h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne? Comment faut-il aborder les d&eacute;saccords au sujet de questions comme celle des droits de la personne? Quelle forme devraient prendre nos relations avec des puissances naissantes, notamment avec la Chine?</font></p> <p><font face="Courier">Pour le Canada, il ne s'agit pas l&agrave; de sujets obscurs relevant d'un quelconque d&eacute;bat sur la politique &eacute;trang&egrave;re. Ce sont des questions qui ont un impact direct sur notre existence. Apr&egrave;s les &Eacute;tats-Unis, cinq de nos dix autres principaux partenaires commerciaux sont situ&eacute;s en Asie, soit le Japon, la R&eacute;publique populaire de Chine, la R&eacute;publique de Cor&eacute;e, Hong Kong et Ta&iuml;wan. Plus de 2&nbsp;millions de Canadiens sont d'origine asiatique. Ces derni&egrave;res ann&eacute;es, un plus grand nombre de citoyens de Hong Kong ont choisi d'immigrer au Canada que dans tout autre pays. En 1994, pas moins de 43&nbsp;000 r&eacute;sidants de Hong Kong sont venus s'&eacute;tablir au Canada. Le chinois est devenu, en importance, la troisi&egrave;me langue au Canada, apr&egrave;s l'anglais et le fran&ccedil;ais.</font></p> <p><font face="Courier">Pour ce qui est de la mise en place d'institutions r&eacute;gionales, le Canada est fier d'accueillir cette ann&eacute;e le Forum de la Coop&eacute;ration &eacute;conomique en Asie-Pacifique (APEC). Au d&eacute;but, certains observateurs doutaient que l'APEC puisse devenir un organisme efficace, mais &agrave; l'instar du Canada, sa diversit&eacute; s'est r&eacute;v&eacute;l&eacute;e &ecirc;tre un de ses atouts. Anim&eacute; par le principe de la confiance r&eacute;ciproque, l'APEC a &eacute;volu&eacute; plus profond&eacute;ment et plus rapidement, en quelques ann&eacute;es &agrave; peine, que bon nombre de personnes ne l'auraient pr&eacute;dit. Les progr&egrave;s n'ont pas &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;s que dans le domaine de la promotion et de la lib&eacute;ralisation des &eacute;changes commerciaux, car l'APEC a &eacute;galement contribu&eacute; &agrave; faire avancer la coop&eacute;ration &eacute;conomique et technique. Bref, il s'agit de r&eacute;aliser une croissance durable, c'est-&agrave;-dire une croissance qui soit &eacute;quitable et dont les bienfaits soient largement partag&eacute;s.</font></p> <p><font face="Courier">En ce qui concerne la question des droits de la personne, nos deux pays sont aux prises avec les m&ecirc;mes probl&egrave;mes et cherchent &agrave; atteindre des buts similaires. En Birmanie, par exemple, comment pouvons-nous exercer des pressions sur un r&eacute;gime dont le bilan dans ce domaine est l'un des pires au monde? Quelles mesures pouvons-nous mettre en place pour en arriver &agrave; bloquer le transport des drogues ill&eacute;gales qui commence en Birmanie et se termine avec la mort d'un enfant de plus dans les rues de Vancouver ou de Los Angeles?</font></p> <p><font face="Courier">D'autres pays, telle l'Indon&eacute;sie, ont aussi un dossier peu reluisant en ce qui concerne les droits de la personne. Dans ces cas, le d&eacute;fi consiste &agrave; trouver les moyens de soutenir le moindre changement positif qui se produit. La coop&eacute;ration entre les commissions des droits de la personne du Canada et de l'Indon&eacute;sie, par exemple, a si bien contribu&eacute; au renforcement de l'organisme indon&eacute;sien que celui-ci a pu critiquer ouvertement les mesures adopt&eacute;es par le gouvernement contre l'opposition d&eacute;mocratique.</font></p> <p><font face="Courier">Mais l'un des domaines qui suscitent le plus de difficult&eacute;s est celui de nos relations avec la Chine et Hong Kong, probl&egrave;me dont je me suis d'ailleurs entretenu assez longuement avec Madame Albright. Au cours des 27&nbsp;derni&egrave;res ann&eacute;es, le Canada a nou&eacute; un &eacute;ventail &eacute;tonnant de liens avec la Chine. Notre politique consiste &agrave; avancer sur plusieurs fronts &agrave; la fois : paix et stabilit&eacute; r&eacute;gionales, droits de la personne et primaut&eacute; du droit, protection de l'environnement et d&eacute;veloppement durable, expansion des rapports &eacute;conomiques (y compris l'adh&eacute;sion de la Chine &agrave; l'OMC). On ne peut pas, et on ne doit pas d&eacute;finir nos relations avec la Chine comme un compromis entre les &eacute;changes commerciaux et les droits de la personne.</font></p> <p><font face="Courier">Certes, notre approche n'est pas toujours de nature &agrave; faire la manchette, mais elle est le moyen le plus efficace dont dispose le Canada pour &eacute;largir progressivement l'espace politique r&eacute;serv&eacute; &agrave; la soci&eacute;t&eacute; civile et pour faire respecter les droits de la personne.</font></p> <p><font face="Courier"><strong>Le Canada et les &Eacute;tats-Unis dans les Am&eacute;riques</strong></font></p> <p><font face="Courier">La compl&eacute;mentarit&eacute; de l'approche des &Eacute;tats-Unis et de celle du Canada - du «&nbsp;pays indispensable&nbsp;» et du «&nbsp;pays qui offre une plus-value&nbsp;» - s'impose &agrave; l'&eacute;vidence en ce qui concerne les affaires intra-h&eacute;misph&eacute;riques. Il y a longtemps que les &Eacute;tats-Unis ont les yeux tourn&eacute;s vers le sud, tandis qu'il s'agit l&agrave; d'une orientation relativement nouvelle pour le Canada, dont l'horizon m&eacute;ridional s'arr&ecirc;tait, jusqu'&agrave; r&eacute;cemment, quelque part au nord de l'Arizona, ou &agrave; Disneyland dans le cas des touristes. Nous nous trouvions auparavant dans l'h&eacute;misph&egrave;re occidental; aujourd'hui, nous en faisons vraiment partie. Nous avons fait le constat ferme et irr&eacute;versible que l'avenir du Canada, en plus d'&ecirc;tre imbriqu&eacute; dans le v&ocirc;tre, est indissolublement li&eacute; &agrave; celui de l'ensemble de l'h&eacute;misph&egrave;re occidental.</font></p> <p><font face="Courier">Le premier grand pas du Canada dans le sens de son int&eacute;gration dans l'&eacute;conomie inter-am&eacute;ricaine a &eacute;t&eacute; l'&eacute;largissement au Mexique de l'Accord de libre-&eacute;change canado-am&eacute;ricain. Nous avons conclu l'an dernier un accord de libre-&eacute;change avec le Chili, dont nous esp&eacute;rons qu'il facilitera, le moment venu, l'accession de ce pays &agrave; l'ALENA.</font></p> <p><font face="Courier">Ces &eacute;tapes nous incitent &agrave; rechercher la r&eacute;compense supr&ecirc;me, c'est-&agrave;-dire la signature d'un accord de libre-&eacute;change des Am&eacute;riques - le r&eacute;gime encadrant le commerce et l'investissement qui a &eacute;t&eacute; propos&eacute; au Sommet des Am&eacute;riques tenu &agrave; Miami en&nbsp;1994. Nous avons entam&eacute; un dialogue avec les pays membres du MERCOSUR au sujet des moyens &agrave; mettre en œuvre pour r&eacute;aliser cet objectif. L'adoption par les &Eacute;tats-Unis d'une loi pr&eacute;voyant une proc&eacute;dure acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e viendra raffermir le mouvement en faveur de la lib&eacute;ralisation des &eacute;changes &agrave; l'&eacute;chelle du continent.</font></p> <p><font face="Courier"><strong>Le Canada dans les Am&eacute;riques&nbsp;: la plus-value</strong></font></p> <p><font face="Courier">Les &eacute;changes intra-h&eacute;misph&eacute;riques sont l'un des domaines o&ugrave; le Canada offre une plus-value du fait qu'il saisit les occasions de mettre en place un syst&egrave;me de normes, de r&egrave;gles et de pratiques dans le domaine &eacute;conomique. Nous sommes profond&eacute;ment convaincus que, pour instaurer des instances internationales ou multilat&eacute;rales, il faut disposer d'un ensemble de r&egrave;gles fondamentales, accept&eacute;es et respect&eacute;es de tous.</font></p> <p><font face="Courier">Nous contribuons aussi une plus-value lorsque nous soutenons les processus de d&eacute;mocratisation, de maturation politique et de consolidation de la paix qui sont en cours un peu partout dans les Am&eacute;riques. Nous avons ax&eacute; nos efforts, et en particulier nos ressources humaines, sur l'exercice d'un r&ocirc;le de leader dans certains domaines critiques. Les forces canadiennes de maintien et consolidation de la paix, tant militaires que civiles, m&egrave;nent une action d'une importance d&eacute;cisive en Ha&iuml;ti et au Guatemala, par exemple.</font></p> <p><font face="Courier">En Ha&iuml;ti, nous ne nous bornons pas &agrave; maintenir la s&eacute;curit&eacute;, mais nous investissons aussi dans la consolidation de la paix. Des Canadiens participent &agrave; la formation de la police ha&iuml;tienne, &agrave; la consolidation du syst&egrave;me judiciaire et &agrave; l'am&eacute;lioration de l'administration gouvernementale, en plus d'aider diverses organisations civiles &agrave; commencer &agrave; &eacute;difier une soci&eacute;t&eacute; d&eacute;mocratique &agrave; partir de z&eacute;ro. Au Guatemala, l'application des accords de paix commence &agrave; porter fruit, et nous sommes &eacute;galement &agrave; l'œuvre dans ce pays. Des observateurs canadiens concourent &agrave; la consolidation de la paix en appuyant le processus de d&eacute;mobilisation des forces de la gu&eacute;rilla.</font></p> <p><font face="Courier"><strong>Le Canada et Cuba</strong></font></p> <p><font face="Courier">&Agrave; Cuba, aussi, nous percevons des possibilit&eacute;s d'ajouter une plus-value dans le contexte des changements qui s'y produisent, bien qu'&agrave; un rythme plut&ocirc;t lent. Depuis que s'est rel&acirc;ch&eacute;e l'emprise sovi&eacute;tique, le gouvernement cubain s'est efforc&eacute;, avec beaucoup de difficult&eacute;, de r&eacute;former son &eacute;conomie. Les repr&eacute;sentants d'organisations non gouvernementales que j'ai rencontr&eacute;s &agrave; Cuba m'ont affirm&eacute; que, si celles-ci restaient assujetties &agrave; de s&eacute;v&egrave;res restrictions, leur marge de manœuvre s'&eacute;tait n&eacute;anmoins quelque peu &eacute;largie. L'un de nos objectifs consiste &agrave; aider Cuba &agrave; faire la transition sans sombrer dans une violence qui perturberait tout l'h&eacute;misph&egrave;re.</font></p> <p><font face="Courier">&Agrave; de nombreux &eacute;gards, notre approche est similaire &agrave; celle que nous avons adopt&eacute;e en Chine&nbsp;: travailler de l'int&eacute;rieur afin de raffermir les facteurs de changement et d'&eacute;largir l'espace politique dont dispose une soci&eacute;t&eacute; civile embryonnaire, n&eacute;e dans le sillage des r&eacute;formes &eacute;conomiques. Nous appuyons ceux et celles qui, dans la soci&eacute;t&eacute; cubaine, s'emploient non seulement &agrave; transformer l'&eacute;conomie du pays mais aussi &agrave; r&eacute;former la gestion des affaires publiques et la vie politique. Cette strat&eacute;gie repose sur divers projets men&eacute;s de concert non seulement avec l'&Eacute;tat cubain mais aussi avec des organisations de la base.</font></p> <p><font face="Courier">Une premi&egrave;re rencontre a eu lieu r&eacute;cemment entre des fonctionnaires canadiens et cubains dans le cadre d'une s&eacute;rie d'&eacute;changes d&eacute;taill&eacute;s consacr&eacute;es aux droits de la personne. Le pr&eacute;sident du Parlement canadien et celui de l'Assembl&eacute;e nationale cubaine ont sign&eacute; la semaine derni&egrave;re un accord d'&eacute;changes interparlementaires. Aux termes de cet accord, des d&eacute;put&eacute;s cubains viendront faire un s&eacute;jour de deux semaines au Canada, o&ugrave; ils participeront &agrave; deux colloques sur le fonctionnement du gouvernement canadien en vue de renforcer l'exercice des proc&eacute;dures parlementaires &agrave; Cuba. Ces colloques porteront notamment sur le r&ocirc;le des parlementaires en tant que serviteurs du peuple et sur le fonctionnement de la Cour supr&ecirc;me. Les projets qui rev&ecirc;tent peut-&ecirc;tre la plus grande importance sont ceux qui comprennent la participation d'organisations de la base, car c'est en construisant du bas vers le haut, et non pas du haut vers le bas, que la d&eacute;mocratie va na&icirc;tre.</font></p> <p><font face="Courier">Cela dit, je ne suis pas na&iuml;f au point de croire &agrave; l'apparition de la d&eacute;mocratie du jour au lendemain. Toutefois, j'ai bel et bien la conviction que nous disposons maintenant d'une certaine latitude qui nous permet d'œuvrer progressivement en faveur de changements positifs &agrave; Cuba. Je crois aussi que le Canada est bien plac&eacute; pour mener cette t&acirc;che &agrave; bien. Le principe de base sur lequel repose toute notre strat&eacute;gie, c'est que l'isolationnisme ne donne rien. L'isolationnisme engendre des malentendus et des erreurs, et il ne devrait &ecirc;tre qu'une politique de dernier recours. Le climat glacial qui caract&eacute;rise les relations am&eacute;ricano-cubaines contredit le nouveau mode de collaboration qui &eacute;merge dans l'ensemble de l'h&eacute;misph&egrave;re.</font></p> <p><font face="Courier"><strong>La position du Canada &agrave; propos de la loi Helms-Burton</strong></font></p> <p><font face="Courier">Dans ce contexte, il conviendrait sans doute que je dise un mot en ce qui concerne la position du Canada au sujet de la loi Helms-Burton. Je m'empresse d'ajouter que, pour nous, cette question n'a rien &agrave; voir avec Cuba mais rel&egrave;ve plut&ocirc;t du droit international.</font></p> <p><font face="Courier">Bien s&ucirc;r, l'une de nos objections &agrave; cette loi tient au fait que nous n'aimons pas qu'un pays &eacute;tranger nous dicte la fa&ccedil;on de mener notre politique &eacute;trang&egrave;re, pas plus que vous n'appr&eacute;cieriez un tel traitement. Le versement d'une indemnisation pour la saisie de biens am&eacute;ricains est une question qui doit faire l'objet de n&eacute;gociations entre les &Eacute;tats-Unis et Cuba. Rien ne justifie qu'on attaque ses amis de biais dans une telle querelle.</font></p> <p><font face="Courier">Mais nous nous opposons &agrave; la loi Helms-Burton pour une raison encore plus fondamentale - une raison qui devrait d'ailleurs vous pr&eacute;occuper tout autant. De par son extra-territorialit&eacute; inacceptable, la loi Helms-Burton sape les fondements m&ecirc;mes du droit international, sur lesquels reposent tous nos accords et toutes nos obligations sur la sc&egrave;ne internationale.</font></p> <p><font face="Courier">Les &Eacute;tats-Unis ont &eacute;t&eacute; le fer de lance de l'&eacute;tablissement des grandes institutions &eacute;conomiques internationales de l'apr&egrave;s-guerre. Le r&eacute;gime commercial international qui existe actuellement est d&ucirc;, dans une large mesure, &agrave; l'influence tr&egrave;s vigoureuse et tr&egrave;s respect&eacute;e exerc&eacute;e par les &Eacute;tats-Unis. Lorsque le pays le plus puissant du monde d&eacute;cide de modifier les r&egrave;gles du jeu de fa&ccedil;on unilat&eacute;rale et arbitraire, il compromet la l&eacute;gitimit&eacute; de tout le r&eacute;gime. Si les &Eacute;tats-Unis peuvent r&eacute;clamer des exemptions relativement &agrave; des r&egrave;gles qui ne leur plaisent pas, par exemple en invoquant la s&eacute;curit&eacute; nationale devant le Groupe sp&eacute;cial de l'OMC sur la loi Helms-Burton, qu'est-ce qui emp&ecirc;che les autres pays d'en faire autant?</font></p> <p><font face="Courier">Le danger, c'est que subitement, chacun se mette &agrave; exiger d'&ecirc;tre exempt&eacute; de r&egrave;gles qui ne lui conviennent pas; c'est aussi qu'une institution internationale construite avec tant de soin et qui a tant favoris&eacute; l'expansion des &eacute;changes commerciaux et des investissements, soit compromise. Vue sous cet angle, la loi Helms-Burton constitue un dangereux virus au sein du syst&egrave;me commercial international.</font></p> <p><font face="Courier"><strong>Conclusion</strong></font></p> <p><font face="Courier">On s'accorde souvent pour dire que le Canada et les &Eacute;tats-Unis entretiennent les rapports bilat&eacute;raux les plus solides et les plus intensifs au monde. Lorsque nous examinons le monde qui nous entoure, nous le voyons sous un m&ecirc;me angle et nous avons les m&ecirc;mes objectifs &agrave; l'esprit. Mais cela ne veut pas dire pour autant que nous voyons ou faisons tout de la m&ecirc;me fa&ccedil;on. Chacun suit sa propre voie, ce qui permet &agrave; chacun de tirer parti de ses propres atouts et de jouer le r&ocirc;le qu'il est seul &agrave; pouvoir jouer sur l'&eacute;chiquier mondial.</font></p> <p><font face="Courier">Peut-&ecirc;tre la rivalit&eacute; Johnson-Bailey constitue-t-elle la m&eacute;taphore la plus repr&eacute;sentative de nos relations. Les deux athl&egrave;tes vont se mesurer l'un &agrave; l'autre afin de d&eacute;terminer lequel est l'homme le plus rapide au monde. Mais en r&eacute;alit&eacute;, ils sont tous deux le plus rapide - chacun sur sa propre distance, dans sa propre sp&eacute;cialit&eacute;. Il en va de m&ecirc;me du Canada et des &Eacute;tats-Unis. Nous courons chacun sur sa propre piste, dans le cadre d'une course similaire, mais non pas identique. Mais lorsque nous unissons nos efforts, quelle &eacute;quipe de relais nous formons!</font></p> <p><font face="Courier">Je vous remercie.</font></p> </body> </html>

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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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