ENTRÉE EN VIGUEUR DE LA CONVENTION SUR LES MINES ANTIPERSONNEL
Le 1er mars 1999 (11 h 30 HNE) Nº 46
ENTRÉE EN VIGUEUR DE LA CONVENTION SUR LES
MINES ANTIPERSONNEL
Les ministres des Affaires étrangères de l'Autriche, du Canada, de la Mozambique, de la Norvège et de l'Afrique
du Sud ont salué aujourd'hui l'entrée en vigueur de la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la
production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction.
La Convention non seulement interdit la fabrication, l'entreposage, la vente et l'utilisation des mines antipersonnel,
mais établit également les bases d'une coopération internationale pour la lutte antimine. Son entrée en vigueur
marque le début du délai dont disposent les États parties pour respecter leurs obligations; les stocks devront être
détruits d'ici quatre ans et les zones affectées devront être déminées d'ici dix ans.
La Convention, qui a été ouverte pour signature le 3 décembre 1997, est entrée en vigueur plus rapidement
qu'aucun autre accord international de ce genre. Jusqu'à présent, 134 pays l'ont signée et 65 l'ont ratifiée. Le 24
février dernier, l'Ukraine devenait le tout dernier État à adhérer à la Convention.
Le ministre des Affaires étrangères d'Autriche, Wolfgang Schüssel, a déclaré :
« Aujourd'hui, l'interdiction totale des mines antipersonnel est désormais consacrée dans le droit international, ce
qui nous encourage dans la poursuite de notre objectif commun : empêcher les mines de faire d'autres victimes.
La coopération internationale sans précédent qui, en un an, a permis de réaliser la Convention nous aidera à
débarrasser la planète de la menace que font planer ces tueuses cachées. »
Pour sa part, Lloyd Axworthy, ministre canadien des Affaires étrangères, a fait remarquer que l'appui international
à l'interdiction est considérable. « La Convention a été élaborée hors des sentiers battus et la rapidité de son
entrée en vigueur a battu tous les records. Pendant que nous célébrons cette réussite, nous devons garder à
l'esprit ce qui demeure notre objectif principal, soit de libérer le monde de la terreur causée par les mines. Le
Canada continuera de travailler avec ses partenaires pour atteindre cet objectif. »
Quant au ministre des Affaires étrangères de la Norvège, Knut Vollebæk, il a soutenu que ce jour marque le début
d'une révolution et souligne une réussite remarquable. « Nous devons maintenant promouvoir la mise en oeuvre
de cette Convention, qui offre à la communauté internationale un cadre de travail pour résoudre les immenses
problèmes humanitaires causés par les mines antipersonnel. Il nous faut maintenant coordonner et intégrer nos
interventions afin de libérer le monde de ces armes dans des délais limités.
Le ministre des Affaires étrangères de l'Afrique du Sud, Alfred Nzo, a salué l'entrée en vigueur de la Convention
qui, a-t-il déclaré, « contribuera sensiblement à éradiquer ce fléau du continent africain et, par conséquent, à
promouvoir le développement socio-économique de ses populations, qui ont énormément souffert à cause de ces
armes meurtrières ».
Les cloches des églises sonneront dans les villes et de multiples activités de commémoration auront lieu aux
quatre coins du monde pour célébrer cet événement. La prochaine étape importante pour la Convention sera la
première réunion des États parties, qui aura lieu du 3 au 7 mai à Maputo, au Mozambique. À cette occasion, les
États parties (ainsi que d'autres pays intéressés et des organisations non gouvernementales) feront le bilan des
progrès accomplis dans l'application de la Convention et fixeront de nouveaux objectifs pour accroître la
coopération internationale.
Enfin, le ministre des Affaires étrangères du Mozambique, Leonardo Simao, a fait remarquer que le gouvernement
et la population du Mozambique sont honorés d'être l'hôte de la première rencontre des États parties et tiennent à
accueillir tous les participants. « Nous souhaitons vivement que la rencontre de Maputo permettra aux États parties
de la Convention de prendre des mesures collectives pour lutter contre les mines antipersonnel, de secourir les
victimes et les aider dans leur réadaptation et de mieux faire connaître le problème des mines sur le plan
international. »
Les cinq ministres ont invité tous les pays à se joindre à eux et à signer et ratifier la Convention; ils se sont
engagés à travailler de concert pour favoriser une action antimines efficace à l'échelle mondiale.
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