LE CANADA CONDAMNE LA VIOLENCE AU TIMOR ORIENTAL
Le 19 avril 1999 (18 h HAE) No 86
LE CANADA CONDAMNE LA VIOLENCE AU TIMOR ORIENTAL
Le ministre des Affaires étrangères, Lloyd Axworthy, et le secrétaire d'État (Asie- Pacifique), Raymond Chan, ont
vigoureusement condamné aujourd'hui les incidents violents qui se sont produits au Timor oriental pendant la fin de
semaine et au cours desquels les attaques des milices favorables à l'intégration contre les activistes favorables à
l'indépendance ont fait au moins 13 morts. Ils ont aussi dit craindre vivement que la détérioration de la situation en
matière de sécurité ne compromette les négociations menées sous l'égide des Nations Unies au sujet de l'avenir
du Timor oriental, qui doivent reprendre plus tard cette semaine à New York.
« Je suis très préoccupé par les derniers événements à Dili et à Liquiça, au cours desquels se sont produites de
nombreuses pertes de vie, a affirmé M. Axworthy. Nous invitons toutes les parties a déclarer immédiatement un
cessez-le-feu, et nous demandons au gouvernement indonésien et à ses forces de sécurité de prendre des
mesures pour désarmer les groupes impliqués par les récents actes de violence. Le gouvernement indonésien est
responsable du maintien de la paix et de la sécurité au Timor oriental, ainsi que de la protection des Timorais
orientaux. Nous espérons qu'il respectera son engagement à faciliter une transition pacifique dans cette région.
Le ministre Axworthy a recommandé instamment qu'on permette immédiatement à la Croix-Rouge et à la
commission indonésienne des droits de la personne (la Komnas Ham) d'avoir accès au Timor oriental afin de
pouvoir enquêter sur les derniers incidents et de veiller à répondre aux besoins humanitaires. Il a également noté
que, compte tenu du climat politique actuel, l'appel aux armes lancé par le président du CNRT (Conselho Nacional
de Resistência Timorense), Xanana Gusmão, ne pouvait qu'exacerber la situation. M. Axworthy a toutefois pris
note de la précision apportée par M. Gusmão, suivant lequel sa déclaration visait les actes de légitime défense.
Le Canada croit que les efforts parrainés par les Nations Unies en vue de favoriser le dialogue et la réconciliation
au Timor oriental sont le meilleur moyen de favoriser un climat propice à la tenue d'un scrutin direct plus tard cette
année.
« Le Canada croit qu'un climat de paix et de sécurité est essentiel au succès des démarches entreprises sous les
auspices de l'ONU pour promouvoir le dialogue et la réconciliation au Timor oriental, a pour sa part déclaré M.
Chan. Le processus engagé grâce aux soins des Nations Unies reste le meilleur moyen de parvenir à un
règlement pacifique au Timor oriental. À cette fin, nous aimerions voir rapidement une présence onusienne dans
cette région. Nous encourageons aussi Mgr Belo et Mgr Basilio à poursuivre les entretiens sur la réconciliation qu'ils
proposent de tenir au niveau local dans le but d'éviter d'autres bains de sang. »
Le Timor oriental, dont la population se chiffre aujourd'hui à 800 000 habitants, est une ancienne possession
portugaise annexée en 1976 par l'Indonésie, qui en a fait sa 27e province. En 1998, les autorités indonésiennes
ont ouvert des négociations en vue d'accorder un statut spécial au Timor oriental dans le cadre de pourparlers
avec le Portugal qui se déroulent sous l'égide de l'ONU. Les gouvernements portugais et indonésien ont accepté
que la population du Timor oriental se prononce sur la question au moyen d'un scrutin direct qui aura lieu dans les
prochains mois.
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