Le 23 septembre 2004 (19 h 30 HAE) Nº 110
DÉCLARATION DU RÉSEAU DE LA SÉCURITÉ HUMAINE
EN VUE DU SOMMET DE NAIROBI
Le ministre des Affaires étrangères, M. Pierre Pettigrew, a présidé aujourd'hui à un
déjeuner des ministres des pays membres du Réseau de la sécurité humaine (RSH).
À cette occasion, les ministres ont adopté une déclaration en vue du prochain Sommet
de Nairobi sur un monde sans mines, qui se tiendra du 29 novembre au 3 décembre
2004. Première conférence d'examen de la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du
stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur
destruction (Convention d'Ottawa), le Sommet de Nairobi sera l'occasion de faire le
point sur les progrès réalisés à ce jour et d'élaborer un plan d'action quinquennal, pour
terminer le travail amorcé lors de la Conférence sur le traité sur les mines terrestres, à
Ottawa, en décembre 1997. Dans sa déclaration, le RSH invite les pays à y être
représentés au plus haut niveau possible et souligne que ses membres s'y engagent
eux-mêmes.
Le RSH est un groupe plurirégional créé en 1999 pour maintenir le dialogue et trouver
les domaines de la sécurité humaine pouvant faire l'objet d'une action collective. Les
pays membres du RSH sont l'Autriche, le Canada, le Chili, la Grèce, l'Irlande, la
Jordanie, le Mali, la Norvège, les Pays-Bas, la Slovénie, la Suisse, la Thaïlande et, à
titre d'observateur, l'Afrique du Sud. Le Canada est présentement président du Réseau
(de mai 2004 à mai 2005).
Pour de plus amples renseignements, prière de consulter le site du RSH
(http://www.humansecuritynetwork.org) ou celui du Programme de la sécurité humaine
du Canada (http://www.securitehumaine.gc.ca).
- 30 -
La Déclaration du RSH en vue du Sommet de Nairobi figure en annexe.
Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de
communiquer avec :
Sébastien Théberge
Directeur des communications
Cabinet du ministre des Affaires étrangères
(613) 995-1851
Le Service des relations avec les médias
Affaires étrangères Canada et Commerce international Canada
(613) 995-1874
http://www.international.gc.ca
DÉCLARATION DU RÉSEAU DE LA SÉCURITÉ HUMAINE
EN VUE DU SOMMET DE NAIROBI
Nous, membres du Réseau de la sécurité humaine1, avons pris note des
développements récents depuis la cinquième réunion des États parties à la Convention
sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines
antipersonnel et sur leur destruction, en septembre 2003 en Thaïlande, notamment en
ce qui a trait à la mobilisation des ressources, à la destruction des mines antipersonnel
stockées et à l'universalisation de la Convention, et attendons avec impatience la tenue
du Sommet de Nairobi sur un monde sans mines, première conférence d'examen
historique de la Convention, prévu du 29 novembre au 3 décembre 2004 à Nairobi. Ce
sommet marquera le cinquième anniversaire de l'entrée en vigueur de la Convention.
Tous les pays appartenant à notre réseau sont des États parties à la Convention. Nous
sommes toujours aussi fermement déterminés à mettre fin aux ravages causés dans
les populations par les mines antipersonnel, et à agir jusqu'à l'élimination complète de
ces armes. Nous sommes conscients de l'importance que le Sommet de Nairobi revêt
pour la Convention. Réunis aujourd'hui, les ministres des Affaires étrangères des pays
membres du Réseau ont convenu de faire en sorte que leur pays soit représenté à
Nairobi au plus haut niveau possible, et ils ont lancé un appel en faveur d'une
participation de même calibre à la réunion de haut niveau du Réseau, à tous les États
et à toutes les organisations internationales concernées.
À ce stade crucial, le Réseau se réjouit des grands progrès accomplis jusqu'à présent
pour atteindre les objectifs humanitaires fondamentaux de la Convention et mettre
définitivement fin à la tragédie humaine causée par les mines antipersonnel. Le fait que
143 États ont accepté d'être formellement liés aux obligations de la Convention, le
retour à une utilisation sûre et productive de grandes superficies de terre, la destruction
de plus de 37 millions de mines antipersonnel stockées et la diminution constante du
nombre de nouvelles victimes montrent l'efficacité de la Convention.
Les membres du Réseau continuent de trouver encourageant le mouvement de
ralliement sans précédent entrepris par la communauté internationale pour mettre fin
aux ravages causés par les mines antipersonnel. Nous reconnaissons qu'il reste du
travail à faire et réaffirmons, en tant qu'États membres, notre appui sans réserve à la
promotion de la mise en oeuvre du Plan d'action pour la période de 2005 à 2009, qui
sera adopté au Sommet de Nairobi en vue d'atteindre les objectifs de la Convention.
Nous engageons tous les États et tous les acteurs concernés à emboîter le pas.
Le Réseau reconnaît par ailleurs que l'action contre les mines, facteur essentiel à
l'accroissement de la sécurité humaine dans le monde, contribue également aux
objectifs plus vastes de développement et de consolidation de la paix. C'est pourquoi,
nous, ses membres, nous nous engageons à favoriser l'intégration de l'action antimines
aux schémas, aux stratégies et aux plans de paix. Afin que la promesse faite aux
survivants des mines antipersonnel dans la Convention soit tenue, nous nous
engageons également à préconiser la mobilisation de moyens supplémentaires pour
leur venir en aide et faciliter leur réintégration.
Le Réseau se réjouit de toutes les ratifications et signatures récentes de la Convention.
Nous appelons tous les États qui ne l'ont pas encore fait, à adhérer à la Convention
avant le Sommet de Nairobi et à assister à ce dernier à titre d'observateurs. Nous
encourageons aussi les États qui ne seront pas en mesure d'adhérer à la Convention
d'ici là à indiquer leur intention de la ratifier ou de la signer à ce moment-là. Nous
encourageons en outre les États qui ne sont pas encore parties à la Convention à
assister au Sommet à titre d'observateurs, afin de constater l'importance du caractère
humanitaire universel du mouvement contre les mines antipersonnel.
Le Sommet de Nairobi marque le début d'une étape cruciale de la Convention : faire en
sorte que soient tenues les promesses faites aux collectivités et à leurs membres vivant
dans des régions minées. Dans ce but, nous prenons l'engagement de continuer à
renforcer et, à terme, à rendre universelle la norme internationale contre les mines
antipersonnel, et à faire notre part du travail pour faire disparaître définitivement ces
armes monstrueuses de la surface de la terre.
1 Le Réseau de la sécurité humaine est un regroupement de pays de toutes les régions
du monde, partageant une même optique, et la volonté de promouvoir un monde plus
humain, où les gens seraient à l'abri de la peur et du besoin. Lancé en 1999, le Réseau
compte parmi ses membres l'Autriche, le Canada, le Chili, la Grèce, l'Irlande, la
Jordanie, le Mali, la Norvège, les Pays-Bas, la Slovénie, la Suisse, la Thaïlande et, à
titre d'observateur, l'Afrique du Sud. Le Canada assume la présidence du Réseau
depuis mai 2004, pour une période d'un an.