Plusieurs années après la fin d’un conflit, les mines AP continuent de faire des victimes civiles. Les mines, et la peur de celles-ci, empêchent les personnes de cultiver les terres arables, rendent les routes et l’infrastructure dangereuses, autant d’obstacles de taille à l’acheminement de l’aide humanitaire, au retour sécuritaire des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et des réfugiés, à la reconstruction après les conflits et au développement durable. Les très lourdes conséquences humanitaires des mines AP dépassent leur utilité militaire, au demeurant marginale. Pour les militaires, les mines AP se sont avérées peu utiles; pourtant, leurs conséquences sur des millions de civils et, plus largement, sur le bien-être socio économique de pays entiers, sont considérables.
Promouvoir la Convention d'Ottawa
En réponse à ce problème mondial, le Canada a collaboré étroitement avec les organisations de la société civile et les pays partageant des vues similaires pour établir la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction (Convention d’Ottawa). Présentée pour signature en décembre 1997, la Convention d’Ottawa a été le traité de désarmement le plus rapidement ratifié de l’histoire, et ce, par 152 États (en date d’octobre 2006) qui ont officiellement adhéré aux obligations qu’impose la Convention en la ratifiant ou en la signant. Le Canada a été le premier pays à ratifier la Convention et à détruire les stocks de mines, un mois avant la cérémonie de signature de 1997. Depuis l’application de la Convention, l’utilisation et la production mondiales des mines AP ont chuté de façon significative et leur transfert a pratiquement cessé; plus de 38 millions de mines stockées ont été détruites; les programmes d’aide aux victimes et l’éducation sur les risques liés aux mines ont connu une hausse générale; et les ressources internationales allouées aux programmes d’action contre les mines ont augmenté considérablement. Plus important encore, le nombre de victimes des mines terrestres a diminué depuis que la Convention a été mise en application.
La Première conférence d'examen de la Convention, intitulée le Sommet de Nairobi (en anglais) sur un monde sans mines, s’est tenue au Kenya, du 29 novembre au 3 décembre 2004. Le Canada a été l’un des quatre pays à prendre l’initiative de la préparation d’un Plan d’action intégré (2004-2009) pour veiller à ce que le problème des mines AP soit enfin résolu.
Le Canada a consacré plus de 224 M$ à la résolution du problème des mines terrestres, par l’entremise du Fonds canadien contre les mines terrestres et du financement régulier des opérations pour le développement, la paix et la sécurité.
Le Canada continue ses démarches en vue de débarrasser le monde des mines antipersonnel, en faisant la promotion de l’universalisation de la Convention d’Ottawa, en aidant à détruire les stocks et en finançant le déminage. Par-dessus tout, le Canada aide les personnes et les collectivités qui sont victimes de cette arme frappant sans discrimination en offrant de la formation relative aux risques et en offrant de l’assistance aux survivants.
Voir aussi Protection physique et juridique
Responsabilité de protéger
Enfants et les conflits armés
Personnes déplacées
Liens connexes
Site Web du MAECI : Le Guide du Canada sur l’interdiction complète des mines terrestres
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