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2007  - 2006  - 2005  - 2004  - 2003  - 2002  - 2001  - 2000  - 1999  - 1998  - 1997  - 1996

<html> <head> <meta name="Generator" content="Corel WordPerfect 8"> <title>M. KILGOUR - ALLOCUTION &Agrave; L'OCCASION DU COLLOQUE DE TRANSPARENCY INTERNATIONAL - OTTAWA (ONTARIO)</title> </head> <body text="#000000" link="#0000ff" vlink="#551a8b" alink="#ff0000" bgcolor="#c0c0c0"> <p><font face="Arial Gras" size="+1"></font><font face="Arial Gras" size="+1"><u>SOUS R&Eacute;SERVE DE MODIFICATIONS</u></font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">NOTES POUR UNE ALLOCUTION</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">DE</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">L'HONORABLE DAVID KILGOUR,</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">SECR&Eacute;TAIRE D'&Eacute;TAT (ASIE-PACIFIQUE),</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">&Agrave; L'OCCASION DU COLLOQUE DE TRANSPARENCY</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">INTERNATIONAL, VERS UNE MISE EN ŒUVRE EFFICACE DE LA</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">CONVENTION SUR LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION DE L'OCDE,</font></p> <br> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">SUR</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">«&nbsp;LA RESPONSABILIT&Eacute; DE LUTTER CONTRE LA CORRUPTION&nbsp;»</font></p> <p><font face="Arial Gras" size="+1">OTTAWA (Ontario)</font></p> <p><font face="Arial Gras" size="+1">Le 12 mai 2003</font></p> <p>Il va sans dire -- surtout dans cette salle -- que Transparency International [TI], cr&eacute;&eacute;e il y a &agrave; peine 10 ans, est d&eacute;j&agrave; une des ONG [organisation non gouvernementale] les plus respect&eacute;es de la plan&egrave;te. Depuis des ann&eacute;es, vous et moi citons ses rapports et voyons l'estime qu'elle a gagn&eacute;e &agrave; l'&eacute;chelle internationale pour sa franchise, son savoir et son courage. La tenue dans cet immeuble du symposium d'aujourd'hui est un honneur pour le minist&egrave;re des Affaires &eacute;trang&egrave;res et du Commerce international [MAECI]. J'ose esp&eacute;rer que cet &eacute;v&eacute;nement symbolise aussi la coop&eacute;ration accrue que nous nous employons tous &agrave; r&eacute;aliser entre TI Canada, TI International et toutes les branches du gouvernement canadien.</p> <p>Permettez-moi tout d'abord de dire que je partage pleinement le point de vue du pr&eacute;sident de TI Canada, le professeur Wesley Cragg, lorsqu'il affirme que la lutte contre la corruption &agrave; l'&eacute;chelle internationale est dans notre int&eacute;r&ecirc;t national et dans celui de nos exportations. Comme il l'a affirm&eacute; un peu plus t&ocirc;t, toutes les &eacute;tudes internationales montrent que le Canada est un des pays les moins corrompus du monde. Nous devrions tirer parti de cet avantage concurrentiel. Les pays souhaitent notre pr&eacute;sence dans leur &eacute;conomie parce que nous relevons les normes d'affaires. Faisons donc preuve d'un leadership soutenu &agrave; cet &eacute;gard.</p> <p>J'aimerais vous faire part de quelques r&eacute;flexions sur d'&eacute;ventuelles mesures visant &agrave; am&eacute;liorer l'efficacit&eacute; des dispositions de la convention de l'OCDE [Organisation de coop&eacute;ration et de d&eacute;veloppement &eacute;conomiques] sur la comptabilit&eacute;, la v&eacute;rification et le contr&ocirc;le interne. Aux &Eacute;tats-Unis, la plupart des poursuites mettant en cause la corruption d'agents &eacute;trangers au cours des 20 derni&egrave;res ann&eacute;es se fondent sur des infractions &agrave; des dispositions tr&egrave;s pointues en mati&egrave;re de comptabilit&eacute; des lois am&eacute;ricaines. Pourquoi? Parce que ces infractions sont plus faciles &agrave; prouver (au moyen des &eacute;l&eacute;ments de preuve existants aux &Eacute;tats-Unis) que le paiement comme tel d'un pot-de-vin. </p> <p>Au Canada, nos lois exigent simplement qu'une soci&eacute;t&eacute; tienne des registres comptables convenables. Dans un r&eacute;cent examen men&eacute; par l'OCDE de la mise en œuvre par le Canada de sa convention, les quatre principaux cabinets de comptables (et l'Institut Canadien des Comptables Agr&eacute;&eacute;s) ont recommand&eacute;, et cette recommandation a &eacute;t&eacute; appuy&eacute;e par TI, que le gouvernement f&eacute;d&eacute;ral envisage de modifier la <em>Loi canadienne sur les soci&eacute;t&eacute;s par actions</em> pour inclure des exigences plus pointues en mati&egrave;re de livres et de registres, comme l'interdiction de tenir une comptabilit&eacute; exclue des livres officiels et d'utiliser une fausse documentation, et qu'il se penche sur l'acceptabilit&eacute; des sanctions.</p> <p><strong>Le r&ocirc;le du Parlement</strong></p> <p>En ce qui concerne le r&ocirc;le du Parlement, vous ne pourriez trouver collaborateur plus comp&eacute;tent que le d&eacute;put&eacute; de St-Albert et pr&eacute;sident du Comit&eacute; des comptes publics de la Chambre des communes, John Williams. Je ne doute pas qu'il minimisera le leadership remarquable dont il a fait preuve dans la lutte contre la corruption. Il est de plus en plus connu de par le monde pour la r&eacute;ussite de l'Organisation mondiale des parlementaires contre la corruption [OMPCC], fruit de ses efforts. C'&eacute;tait un honneur que de prendre part &agrave; la premi&egrave;re r&eacute;union de l'OMPCC l'automne dernier, et une r&eacute;elle source de fiert&eacute; de savoir qu'un parlementaire canadien &eacute;tait &agrave; l'origine de cette r&eacute;union. </p> <p>Nous avons &eacute;t&eacute; invit&eacute;s aujourd'hui &agrave; aborder la question du r&ocirc;le du Parlement dans la lutte contre la corruption. On peut essentiellement dire que notre propre Parlement exerce trois fonctions&nbsp;: repr&eacute;senter (&ecirc;tre le porte-parole des Canadiens), l&eacute;gif&eacute;rer (adopter des lois et fa&ccedil;onner la politique publique) et surveiller (tenir le gouvernement responsable de ses actions). J'aimerais traiter de certaines responsabilit&eacute;s para-parlementaires que nous avons, comme d&eacute;put&eacute;s, de lutter contre la corruption.</p> <p><strong>Combattre la perte de confiance</strong></p> <p>D'abord et avant tout, il appartient aux parlementaires de tous les partis politiques de lutter contre la perte de confiance dans les &eacute;lus et institutions publiques que l'on constate au Canada. Comme le pr&eacute;sident de TI, Peter Eigen, l'a fait observer lorsqu'il a annonc&eacute; l'an dernier l'index de la perception de corruption&nbsp;: «&nbsp;Il y a une crise en ce qui concerne la corruption &agrave; l'&eacute;chelle mondiale.&nbsp;» Bon nombre d'entre vous souscrivez sans doute &agrave; cette constatation. La corruption est &agrave; l'origine de beaucoup de maux sociaux qui existent dans nombre de pays. Elle suscite la m&eacute;fiance du public. Elle mine la primaut&eacute; du droit. Elle &eacute;loigne l'investissement &eacute;tranger direct et l'&eacute;pargne int&eacute;rieure, comme il en a &eacute;t&eacute; question r&eacute;cemment dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le d&eacute;veloppement de l'Afrique [NPDA]. &Agrave; certains endroits de la plan&egrave;te, elle encourage le trafic de drogues et la r&eacute;bellion interne. Ses complices sont invariablement la violence, la coercition et les troubles politiques et sociaux. Puis, sans doute, la corruption constitue parfois le fondement de soci&eacute;t&eacute;s qui font passer le privil&egrave;ge et le pouvoir avant les besoins humains de base, qui privil&eacute;gient l'argent, le pouvoir et les pots-de-vin au d&eacute;triment de l'int&eacute;grit&eacute; publique, de la transparence et de la v&eacute;rit&eacute;.</p> <p>Dans le m&ecirc;me rapport de TI, le Canada obtient une cote de neuf sur dix, et les Canadiens peuvent s'enorgueillir du fait que nous &eacute;tions le seul pays du G8 &agrave; figurer parmi les dix premiers. Pourtant, d'apr&egrave;s un sondage effectu&eacute; au Canada &agrave; peu pr&egrave;s &agrave; la m&ecirc;me &eacute;poque, 69 p.&nbsp;100 des Canadiens estimaient que les syst&egrave;mes politiques f&eacute;d&eacute;ral et provinciaux &eacute;taient corrompus. Il y a donc un probl&egrave;me. Les manchettes consacr&eacute;es &agrave; la chute de g&eacute;ants du secteur priv&eacute; comme Enron et Arthur Anderson ont montr&eacute; que la corruption ne se limitait pas aux gouvernements.</p> <p>S'il est vrai que la corruption est l'ennemi mortel de la d&eacute;mocratie, alors la confiance est un de ses meilleurs boucliers. Si les &eacute;lus canadiens font face &agrave; un public de plus en plus sceptique et des investisseurs de plus en plus h&eacute;sitants, nous r&eacute;duisons notre capacit&eacute; &agrave; aider les Canadiens &agrave; r&eacute;aliser leur plein potentiel. Il faut d&egrave;s maintenant changer cette situation, et c'est aux parlementaires qu'il appartient d'en assumer la responsabilit&eacute;.<strong></strong></p> <p><strong>Pourquoi nous?</strong></p> <p>Pourquoi nous? Parce qu'on ne peut lutter efficacement contre la corruption sans la volont&eacute; politique de le faire. Comme l&eacute;gislateurs, nous devons avoir une conduite irr&eacute;prochable. Nous ne pouvons pas imposer aux autres des normes que nous ne sommes pas pr&ecirc;ts &agrave; respecter nous-m&ecirc;mes. Si nous n'avons pas « les mains propres&nbsp;», quel droit avons-nous de mettre en question les actions des autres? Et de quelle cr&eacute;dibilit&eacute; jouissons-nous pour nous occuper de dossiers qui pr&eacute;occupent les &eacute;lecteurs? Si nous voulons &ecirc;tre efficaces &agrave; l'&eacute;gard de certains de nos enjeux les plus pressants -- d&eacute;veloppement durable, pauvret&eacute;, droits de la personne, paix -- nous devons tout d'abord &ecirc;tre certains qu'il n'y a pas de rats qui s'infiltrent tranquillement au sous-sol de nos assembl&eacute;es l&eacute;gislatives provinciales et de notre parlement national.<br> </p> <p>Le financement politique, par exemple, est l'une des questions les plus importantes, quoique souvent ignor&eacute;e, partout dans le monde. Lorsqu'elle n'est pas abord&eacute;e de front, la cr&eacute;dibilit&eacute; de tous les parlementaires en souffre. La notion de « meilleure d&eacute;mocratie que peut procurer l'argent&nbsp;», et l'id&eacute;e selon laquelle on peut, avec de l'argent, avoir acc&egrave;s au gouvernement et l'influencer, sont beaucoup trop r&eacute;pandues -- et je n'insinuerais jamais que le Canada est &agrave; l'abri de telles all&eacute;gations.</p> <p>Chacune de nos fonctions cl&eacute;s, de nos raisons d'&ecirc;tre, est affaiblie lorsque le public n'a pas confiance dans la mani&egrave;re dont nous avons &eacute;t&eacute; &eacute;lus. Nous ne pouvons pas pr&eacute;tendre repr&eacute;senter les &eacute;lecteurs si nous agissons uniquement au nom de ceux qui ont le plus d'argent. Peut-on prendre au s&eacute;rieux une loi adopt&eacute;e par des personnes qui en violent d'autres? Comment pouvons-nous avec cr&eacute;dibilit&eacute; surveiller le gouvernement si nous n'avons pas tout d'abord mis de l'ordre dans nos propres affaires?<br> </p> <p><strong>Le financement des campagnes &eacute;lectorales</strong></p> <p>Voil&agrave; une des raisons pour lesquelles le gouvernement a pr&eacute;sent&eacute; cette ann&eacute;e un projet de loi sur la r&eacute;forme du financement des campagnes &eacute;lectorales. Malgr&eacute; la controverse entourant certaines dispositions particuli&egrave;res, ce projet de loi se faisait attendre. Durant les trois derni&egrave;res &eacute;lections, j'ai impos&eacute; une limite &agrave; mes propres campagnes (300&nbsp;dollars par personne ou entreprise durant les deux premi&egrave;res et, en 2000, 500&nbsp;dollars) et interdit les collectes de fonds entre &eacute;lections. Cette mesure a contribu&eacute; &agrave; maintenir la confiance des r&eacute;sidents d'Edmonton Sud-Est.</p> <p>Comme d&eacute;put&eacute;s, nous devons aussi respecter tous ceux qui s'emploient &agrave; accro&icirc;tre la transparence et la responsabilisation. &Agrave; cet &eacute;gard, l'opposition joue un des r&ocirc;les les plus importants, surtout au Comit&eacute; des comptes publics. Il est possible d'avoir des d&eacute;bats civils et dignes et d'&ecirc;tre ouvert &agrave; la communication de l'information dans la plupart des situations. Les ONG jouent aussi un r&ocirc;le tr&egrave;s pr&eacute;cieux. On me dit qu'en 1999, TI a aid&eacute; le MAECI &agrave; mobiliser les intervenants cl&eacute;s n&eacute;cessaires pour faire adopter en six jours la <em>Loi sur la corruption d'agents publics &eacute;trangers</em>. En reconnaissant l'importance de cette question et en manifestant un respect authentique pour le travail que ces personnes accomplissent, nous am&eacute;liorons &eacute;norm&eacute;ment le syst&egrave;me.</p> <p><strong>R&eacute;sister &agrave; la complaisance</strong></p> <p>Un second aspect important de la responsabilit&eacute; des d&eacute;put&eacute;s consiste &agrave; r&eacute;sister &agrave; ceux que j'appellerais les «&nbsp;gardiens du <em>statu quo</em>&nbsp;». L'efficacit&eacute; des parlementaires est li&eacute;e &agrave; celle des outils dont ils disposent pour faire leur travail. La p&eacute;riode des questions, les rapports pr&eacute;sent&eacute;s au Parlement par les organismes gouvernementaux, les comit&eacute;s des comptes publics notamment, sont tous des outils de transparence et de responsabilisation. Mais il ne suffit pas d'avoir cr&eacute;&eacute; ces outils; il faut les utiliser efficacement. Comme un observateur l'a judicieusement fait remarquer&nbsp;: «&nbsp;Le complice du crime de corruption est souvent notre propre indiff&eacute;rence.&nbsp;»</p> <p>Les rapports au Parlement, par exemple, ne sont pas des fins en eux-m&ecirc;mes. L'autorit&eacute; ex&eacute;cutive devrait les scruter de pr&egrave;s et y r&eacute;pondre s'il y a lieu. Certes, nous recevons tous d'innombrables courriels et documents, mais nous devons nous interroger sur le message que nous faisons passer aux d&eacute;put&eacute;s et fonctionnaires auteurs de ces rapports quant &agrave; l'importance que nous attachons &agrave; leur travail si, ann&eacute;e apr&egrave;s ann&eacute;e, nous ne faisons aucun commentaire.</p> <p>Certains rapports, y compris ceux du v&eacute;rificateur g&eacute;n&eacute;ral, attirent beaucoup d'attention et suscitent des r&eacute;ponses importantes, souvent &agrave; cause de la structure des comit&eacute;s. D'autres ne captent pas autant l'attention. Je crois comprendre que, depuis trois ans, le MAECI pr&eacute;sente des rapports au Parlement, en application de la <em>Loi sur la corruption d'agents publics &eacute;trangers</em>, mais, &agrave; ma connaissance, le Parlement n'y a jamais formellement r&eacute;pondu. Quel message est-ce que cela transmet?</p> <p>En tant que parlementaires, nous pouvons organiser des audiences pour donner suite &agrave; des rapports et ainsi attirer l'attention du public. Ces audiences donnent &agrave; des intervenants cl&eacute;s une occasion de s'engager ou de continuer &agrave; jouer un r&ocirc;le. Elles rendent possible la pr&eacute;sentation de questions mettant l'accent sur des pr&eacute;occupations ou des remarques faisant &eacute;tat de la satisfaction g&eacute;n&eacute;rale. En prenant appui sur les rapports pr&eacute;sent&eacute;s au Parlement pour aller de l'avant, on peut non seulement am&eacute;liorer le travail d&eacute;j&agrave; accompli, mais aussi encourager ceux qui r&eacute;digent ces rapports. </p> <p><strong>L'importance de la pr&eacute;vention</strong></p> <p>Une troisi&egrave;me responsabilit&eacute; cl&eacute; des parlementaires consiste &agrave; pr&eacute;venir la corruption avant qu'elle ne se manifeste.</p> <p>Comme l'auteur-philosophe Eric Hoffer l'&eacute;crit&nbsp;:</p> <p>On a souvent dit que le pouvoir corrompt. Mais il est peut-&ecirc;tre tout aussi important de comprendre que la faiblesse aussi corrompt. Le pouvoir corrompt quelques individus, tandis que la faiblesse corrompt le plus grand nombre. La haine, la malice, la grossi&egrave;ret&eacute;, l'intol&eacute;rance et la suspicion sont les d&eacute;fauts de la faiblesse [...]. </p> <p>Le contraire de la faiblesse est la force, qui se manifeste par la primaut&eacute; du droit, une saine gestion des affaires publiques, des syst&egrave;mes judiciaires &eacute;quitables et des citoyens instruits et en sant&eacute;. Lorsque nous nous employons &agrave; &eacute;radiquer la pauvret&eacute;, &agrave; promouvoir l'instruction pour tous et &agrave; construire des infrastructures sociales fortes au pays et &agrave; l'&eacute;tranger, nous combattons aussi la corruption.</p> <p>L'existence de m&eacute;dias libres, ind&eacute;pendants et responsables est une des meilleures mesures pr&eacute;ventives qui soit. Nombre d'entre nous utilisons le «&nbsp;crit&egrave;re de la manchette&nbsp;» pour prendre une d&eacute;cision, qui consiste &agrave; se demander&nbsp;: «&nbsp;Comment est-ce que je r&eacute;agirais si je voyais demain matin mes actions faire les manchettes des journaux?&nbsp;» Il est certes utile d'avoir une saine peur des journalistes d&eacute;termin&eacute;s &agrave; d&eacute;couvrir la v&eacute;rit&eacute;. </p> <p>Enfin, bien qu'il soit important de se concentrer sur l'aspect criminel de la lutte contre la corruption, qui comprend notamment la convention de l'OCDE, la <em>Loi sur la corruption d'agents publics &eacute;trangers</em>, la <em>Loi de l'imp&ocirc;t sur le revenu</em>, les conventions de l'ONU [Organisation des Nations Unies], il est souvent trop facile de s'attacher uniquement &agrave; ces instruments pour mesurer le succ&egrave;s. Les parlementaires sont souvent particuli&egrave;rement coupables de chercher des r&eacute;ponses instantan&eacute;es, de parler d'accusations et de condamnations au criminel pour montrer &agrave; leurs &eacute;lecteurs &agrave; quel point ils sont efficaces. Aux &Eacute;tats-Unis, il n'y a eu au cours des 30 derni&egrave;res ann&eacute;es, que 30&nbsp;poursuites en vertu de la <em>Foreign Corrupt Practices Act</em>. Depuis que le Canada a adopt&eacute; la <em>Loi sur la corruption d'agents publics &eacute;trangers,</em> nous n'avons eu qu'un cas dans lequel des accusations ont &eacute;t&eacute; port&eacute;es. Est-ce que cela signifie que ces lois sont d&eacute;nu&eacute;es d'importance ou que nous avons failli &agrave; la t&acirc;che? Absolument pas. Je me plais &agrave; penser qu'une bonne partie du travail de promotion de la responsabilit&eacute; sociale des entreprises accompli aupr&egrave;s des entreprises et des consommateurs, par exemple, contribue largement au maintien de l'int&eacute;grit&eacute;.</p> <p><strong>Communiquer, encore et toujours!</strong> </p> <p>Il ne suffit pas de participer &agrave; la lutte contre la corruption. Il faut la faire conna&icirc;tre. Cela signifie communiquer d'une mani&egrave;re franche et transparente.</p> <p>Une bonne communication commence par l'adoption de lois, de lignes directrices et de mesures faciles &agrave; comprendre et aussi accessibles que possible. Le regrett&eacute; John&nbsp;Wayne a d&eacute;crit une attitude tr&egrave;s r&eacute;pandue lorsqu'il a dit&nbsp;: «&nbsp;[...] la corruption se pr&eacute;sente sous l'allure de l'ambigu&iuml;t&eacute;. Je n'aime pas l'ambigu&iuml;t&eacute;. Je n'ai pas confiance dans l'ambigu&iuml;t&eacute;.&nbsp;» La technologie nous donne &eacute;galement les outils n&eacute;cessaires pour &eacute;tablir la communication.</p> <p>En tant que parlementaires, nous pouvons adopter la technologie comme un outil de transparence, d'accessibilit&eacute; et d'intervention. Nous pouvons faire valoir le r&ocirc;le de premier plan du Canada dans l'initiative du gouvernement en direct pour afficher nos postes, nos activit&eacute;s et nos nouvelles en ligne et utiliser toute autre technologie de communication de l'information pour d&eacute;montrer notre transparence.</p> <p>Qui dit communication dit r&eacute;seautage. Nous disposons d&eacute;sormais d'une structure formelle pour assurer un soutien entre pairs, pour faire part de pratiques exemplaires &agrave; la communaut&eacute; internationale et au secteur priv&eacute;, pour faire conna&icirc;tre le cas de personnes qui sacrifient leur carri&egrave;re et qui mettent parfois leur vie en danger pour lutter contre la corruption. L'OMPCC est un bon exemple, comme le sont aussi le Troisi&egrave;me forum mondial sur la lutte contre la corruption et la sauvegarde de l'int&eacute;grit&eacute; et la 11<sup>e</sup>&nbsp;Conf&eacute;rence internationale sur la lutte contre la corruption, &agrave; laquelle bon nombre d'entre nous assisterons dans deux semaines. En tant que repr&eacute;sentants de la communaut&eacute; des ONG, de la Gendarmerie royale du Canada, du Bureau du v&eacute;rificateur g&eacute;n&eacute;ral, des bureaux de l'int&eacute;grit&eacute; de la fonction publique, de l'Agence des douanes et du revenu du Canada, de l'Agence canadienne de d&eacute;veloppement international et du MAECI, non seulement communiquerons-nous avec d'autres nations, nous d&eacute;fendrons aussi l'approche holistique de la lutte contre la corruption.</p> <p>Le colloque d'aujourd'hui symbolise bien s&ucirc;r aussi la communication n&eacute;cessaire pour faire en sorte que le Canada reste l'un des pays les mieux consid&eacute;r&eacute;s dans cette lutte mondiale. Vous jouez un r&ocirc;le central dans l'un des dossiers de premi&egrave;re importance de notre &eacute;poque. Je vous f&eacute;licite pour votre travail, et ne laissez pas les « gardiens du <em>statu quo</em> » vous ralentir. </p> <p>Je vous remercie.</p> </body> </html>

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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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