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<html> <head> <meta name="Generator" content="Corel WordPerfect 8"> <meta name="DATE" content="10/20/2003"> <meta name="Author" content="Natalie"> <title>M. GRAHAM - ALLOCUTION DEVANT LA CHAMBRE DE COMMERCE DU CANADA &Agrave; L'OCCASION DU SOMMET DES AFFAIRES 2003 - TORONTO (ONTARIO)</title> </head> <body text="#000000" link="#0000ff" vlink="#551a8b" alink="#ff0000" bgcolor="#c0c0c0"> <p align="RIGHT"><font size="+1"></font><font size="+1"><strong><u>SOUS R&Eacute;SERVE DE MODIFICATIONS</u></strong></font><font size="+1"></font></p> <p align="CENTER"><font size="+1"><strong>NOTES POUR UNE ALLOCUTION</strong></font></p> <p align="CENTER"><font size="+1"><strong>DE L'HONORABLE BILL GRAHAM,</strong></font></p> <p align="CENTER"><font size="+1"><strong>MINISTRE DES AFFAIRES &Eacute;TRANG&Egrave;RES,</strong></font></p> <p align="CENTER"><font size="+1"><strong>DEVANT LA CHAMBRE DE COMMERCE DU CANADA</strong></font></p> <p align="CENTER"><font size="+1"><strong>&Agrave; L'OCCASION DU SOMMET DES AFFAIRES 2003</strong></font></p> <p><font size="+1"><strong>TORONTO (Ontario)</strong></font></p> <p><font size="+1"><strong>Le 30 octobre 2003</strong></font></p> <p>Je suis tr&egrave;s heureux d'&ecirc;tre parmi vous aujourd'hui en tant qu'invit&eacute; de la Chambre de commerce du Canada. L'ordre du jour de votre conf&eacute;rence n'aurait pas pu &ecirc;tre plus important. Je suis heureux d'avoir l'occasion de vous parler de l'avenir des relations entre le Canada et les &Eacute;tats-Unis. Mes coll&egrave;gues et moi, au gouvernement, consacrons beaucoup de temps et d'&eacute;nergie &agrave; ces relations extr&ecirc;mement importantes pour le Canada. Cela &eacute;tant dit, nous devons quand m&ecirc;me reconna&icirc;tre qu'une bonne part de l'orientation future d&eacute;passe le cadre du gouvernement et d&eacute;pend de l'entreprise priv&eacute;e, de la soci&eacute;t&eacute; civile et des citoyens de nos deux pays. Voil&agrave; pourquoi je crois qu'il est important pour nous de r&eacute;fl&eacute;chir aujourd'hui &agrave; la fa&ccedil;on dont nous pouvons travailler ensemble pour que notre exp&eacute;rience commune de ce continent soit profitable pour nous tous. Car nos relations ont, je crois, un &eacute;norme potentiel non seulement pour ceux d'entre nous qui vivent en Am&eacute;rique du Nord, mais aussi pour d'autres, partout dans le monde.</p> <p>La premi&egrave;re caract&eacute;ristique, et des plus &eacute;videntes aussi, &agrave; noter au sujet des relations Canada-&Eacute;tats-Unis, c'est qu'elles vont bien au-del&agrave; des int&eacute;r&ecirc;ts &eacute;conomiques. Dans le cadre du NORAD [Commandement de la d&eacute;fense a&eacute;rospatiale de l'Am&eacute;rique du Nord], nos deux pays sont partenaires dans la d&eacute;fense commune de l'Am&eacute;rique du Nord. De plus, nos autorit&eacute;s civiles collaborent &eacute;troitement dans le domaine de la s&eacute;curit&eacute;. Nous sommes conjointement les d&eacute;fenseurs de notre environnement et, comme nous avons pu nous en rendre compte &agrave; l'occasion de la panne g&eacute;n&eacute;rale de courant de cet &eacute;t&eacute;, nos infrastructures &eacute;nerg&eacute;tiques sont fortement interd&eacute;pendantes. &Agrave; part tout cela, il y a un fait qui est peut-&ecirc;tre encore plus important&nbsp;: Canadiens et Am&eacute;ricains ont des liens familiaux, des rapports d'amiti&eacute; et des affinit&eacute;s fond&eacute;es sur les voyages, l'&eacute;ducation, la culture populaire et bien d'autres facteurs. Les habitants des deux pays vivent dans des soci&eacute;t&eacute;s d'une extraordinaire diversit&eacute; et partagent l'engagement &agrave; promouvoir des valeurs fondamentales telles que la d&eacute;mocratie, la saine gestion publique, le respect des droits de la personne ainsi que la paix et la s&eacute;curit&eacute; dans le monde.</p> <p>La complexit&eacute; de tous ces &eacute;l&eacute;ments &eacute;conomiques, politiques et sociaux signifie que les liens entre nos deux pays s'&eacute;tendent bien au-del&agrave; de la sph&egrave;re r&eacute;gie par les deux gouvernements f&eacute;d&eacute;raux. &Agrave; Ottawa, nous entendons bien s&ucirc;r tous les appels lanc&eacute;s au gouvernement pour lui demander de faire une gestion plus &eacute;troite des dimensions politiques et &eacute;conomiques de nos relations. Nous reconnaissons l'importance de la responsabilit&eacute; que nous avons de faciliter le commerce transfrontalier et, d'une fa&ccedil;on plus g&eacute;n&eacute;rale, de garantir l'acc&egrave;s &agrave; notre plus grand march&eacute; d'exportation. J'examinerai avec vous, dans quelques instants, la fa&ccedil;on dont le gouvernement cherche &agrave; renforcer les relations avec les &Eacute;tats-Unis, mais je voudrais d'abord mettre cela en perspective en abordant quelques points tr&egrave;s g&eacute;n&eacute;raux.</p> <p>&Agrave; titre de ministre des Affaires &eacute;trang&egrave;res, je dois r&eacute;aliser un certain &eacute;quilibre entre ces relations d'une importance vitale, d'une part, et, de l'autre, les autres int&eacute;r&ecirc;ts du Canada au chapitre de la politique &eacute;trang&egrave;re et les relations bilat&eacute;rales que nous entretenons avec quelque 160 pays du monde. Dans tout cela, ma responsabilit&eacute; consiste &agrave; poursuivre le vaste &eacute;ventail d'objectifs de la politique &eacute;trang&egrave;re canadienne. La prosp&eacute;rit&eacute; &eacute;conomique est &eacute;videmment importante, mais la paix et la s&eacute;curit&eacute; ainsi que la promotion des valeurs et de la culture de notre pays sont &eacute;galement essentielles. Pour atteindre ces objectifs, nous avons besoin d'un service ext&eacute;rieur qui s'&eacute;tend au monde entier, &eacute;tablit des liens politiques et &eacute;conomiques avec les autres pays, travaille &agrave; l'&eacute;chelle bilat&eacute;rale et multilat&eacute;rale &agrave; la promotion de la stabilit&eacute; et de la prosp&eacute;rit&eacute; mondiales, et aide les pays en d&eacute;veloppement &agrave; renforcer leur s&eacute;curit&eacute;, leur autonomie &eacute;conomique et leurs structures de gouvernance.</p> <p>Contrairement &agrave; beaucoup d'autres pays de sa taille, le Canada a des responsabilit&eacute;s et des engagements partout dans le monde. Cette situation est due &agrave; de nombreux facteurs, dont le moindre n'est pas le fait que nos efforts sont essentiels pour que les Canadiens puissent vivre en s&eacute;curit&eacute; dans les diff&eacute;rents pays du monde et y avoir des relations d'affaires avantageuses. Nous avons beaucoup &agrave; gagner en travaillant &agrave; l'&eacute;tablissement de conditions propices &agrave; l'ouverture de nouveaux march&eacute;s et &agrave; la d&eacute;couverte de nouveaux partenaires commerciaux. Et nous avons beaucoup plus &agrave; perdre en nous d&eacute;sint&eacute;ressant des dangers et de la mis&egrave;re qui existent &agrave; l'ext&eacute;rieur de notre continent. Comme les Torontois ne l'ont que trop bien appris lors de la crise du SRAS [syndrome respiratoire aigu s&eacute;v&egrave;re], bien peu de dangers s'arr&ecirc;tent aujourd'hui aux fronti&egrave;res nationales, qu'il s'agisse de maladies infectieuses, de d&eacute;gradation environnementale, de terrorisme ou d'instabilit&eacute; &eacute;conomique. Par cons&eacute;quent, il est essentiel pour nous d'&eacute;tendre notre politique &eacute;trang&egrave;re &agrave; l'ensemble du monde pour prot&eacute;ger nos int&eacute;r&ecirc;ts nationaux. Voici ce qu'a dit &agrave; ce sujet Kofi Annan&nbsp;: «&nbsp;Dans un univers mondialis&eacute;, nous pouvons aider les laiss&eacute;s-pour-compte aujourd'hui, par sens moral ou par int&eacute;r&ecirc;t personnel bien pens&eacute;, ou bien nous serons oblig&eacute;s de le faire demain parce que leurs probl&egrave;mes seront devenus les n&ocirc;tres dans un monde sans fronti&egrave;res.&nbsp;» Je crois que les &Eacute;tats-Unis partagent nos pr&eacute;occupations &agrave; cet &eacute;gard et que nous pouvons nous aider mutuellement dans les efforts que nous d&eacute;ployons dans ce domaine.</p> <p>Il y a bien s&ucirc;r d'autres raisons pour lesquelles le Canada a dans le monde des engagements allant bien au-del&agrave; de ses grands int&eacute;r&ecirc;ts aux &Eacute;tats-Unis. On dit souvent que notre &eacute;conomie extr&ecirc;mement ouverte nous am&egrave;ne partout dans le monde, mais les Canadiens eux-m&ecirc;mes en font autant. Comme ceux d'entre nous qui vivent &agrave; Toronto peuvent le constater quand ils prennent le m&eacute;tro ou se prom&egrave;nent dans les rues, cette ville refl&egrave;te le monde. &Agrave; l'h&ocirc;tel de ville, on peut se faire servir dans 101 langues. Il y a une bonne raison &agrave; cela&nbsp;: Toronto est l'une des villes les plus multiculturelles et les plus cosmopolites du monde. Cela se r&eacute;percute sur notre politique &eacute;trang&egrave;re. Par exemple, pendant la visite que j'ai r&eacute;cemment faite au Sri Lanka, des gens m'ont dit qu'il y a plus de Sri-Lankais d'origine tamoule &agrave; Toronto que dans n'importe quelle ville du Sri Lanka. Cela a bien s&ucirc;r des r&eacute;percussions sur notre pr&eacute;sence tr&egrave;s active dans ce pays o&ugrave; nous essayons de favoriser le processus de paix. D'autres concentrations semblables d'immigrants nous am&egrave;nent &eacute;galement &agrave; nous int&eacute;resser d'une fa&ccedil;on tr&egrave;s directe &agrave; la paix et &agrave; la prosp&eacute;rit&eacute; dans leur pays d'origine.</p> <p>Mais au-del&agrave; de la diversit&eacute; de notre population, il y a aussi le facteur &eacute;conomique. Comme vous le savez mieux que moi, la force du secteur financier est un facteur cl&eacute; de la prosp&eacute;rit&eacute; de Toronto. Nos banques et nos compagnies d'assurances ont des activit&eacute;s partout dans le monde. Quand je voyage dans des pays tels que l'Inde, la Chine ou l'Indon&eacute;sie, je parle souvent &agrave; mes interlocuteurs de la possibilit&eacute; d'&eacute;largir l'acc&egrave;s de ces march&eacute;s pour notre secteur financier.</p> <p>Toronto est &eacute;galement le si&egrave;ge de l'une des plus grandes bourses mondiales de valeurs mini&egrave;res. La prosp&eacute;rit&eacute; que nous assure ce march&eacute; est, elle aussi, directement li&eacute;e &agrave; des activit&eacute;s qui ont lieu dans des r&eacute;gions &eacute;loign&eacute;es de l'Asie centrale, de la Russie, de l'Afrique, de l'Am&eacute;rique du Sud et d'autres r&eacute;gions &agrave; risque relativement &eacute;lev&eacute;. La promotion d'une bonne gouvernance et de la stabilit&eacute; dans ces r&eacute;gions est donc directement li&eacute;e &agrave; notre sant&eacute; &eacute;conomique ici m&ecirc;me, &agrave; Toronto.</p> <p>Je veux &eacute;galement souligner, comme je l'ai d&eacute;j&agrave; dit, que beaucoup de nos efforts mondiaux peuvent avoir des effets directs sur nos relations avec les &Eacute;tats-Unis. Nous partageons bien s&ucirc;r beaucoup d'int&eacute;r&ecirc;ts et de valeurs et nous sommes un important alli&eacute; des &Eacute;tats-Unis sur la sc&egrave;ne internationale. Nous pouvons parfois agir utilement en usant de moyens auxquels une superpuissance pourrait trouver difficile de recourir. Les Am&eacute;ricains reconnaissent le r&ocirc;le que nous jouons en faveur d'objectifs communs. Ils appr&eacute;cient beaucoup nos contributions &agrave; la lutte contre le terrorisme et &agrave; la poursuite de la stabilisation en Afghanistan, de m&ecirc;me que les importants montants que nous nous sommes engag&eacute;s &agrave; consacrer &agrave; la reconstruction de l'Iraq, notre leadership dans l'Initiative de partenariat mondial qui vise &agrave; &eacute;viter que des armes de destruction massive ne tombent dans de mauvaises mains, nos mesures d'all&eacute;gement de la dette et de r&eacute;duction des droits de douane pour les pays en d&eacute;veloppement ainsi que notre travail en faveur de la d&eacute;mocratie dans les Am&eacute;riques. Ces efforts sont appr&eacute;ci&eacute;s par les &Eacute;tats-Unis, notamment parce qu'ils contribuent autant &agrave; leur s&eacute;curit&eacute; qu'&agrave; la n&ocirc;tre.</p> <p>Cette dimension mondiale de nos relations nous ouvre de nombreuses perspectives de coop&eacute;ration. Il y a quelques semaines, par exemple, j'ai rencontr&eacute; d'autres ministres des Affaires &eacute;trang&egrave;res au sommet de l'APEC [Coop&eacute;ration &eacute;conomique Asie-Pacifique] &agrave; Bangkok pour discuter des moyens auxquels nous pouvons collectivement recourir afin d'att&eacute;nuer les sentiments de frustration et de d&eacute;sespoir qui engendrent la violence dans le monde musulman. Je leur ai parl&eacute; de la fa&ccedil;on dont le Canada s'efforce de trouver des fa&ccedil;ons d'am&eacute;liorer son dialogue avec le monde musulman ainsi que des travaux de notre comit&eacute; parlementaire des affaires &eacute;trang&egrave;res, qui m&egrave;ne une &eacute;tude sur cette question d'une importance critique. Le fait que la population musulmane du Canada augmente ne fait que renforcer notre engagement envers cet objectif. Au cours d'un entretien que j'ai eu avec Colin Powell, il a mentionn&eacute; que les &Eacute;tats-Unis ont des perspectives et des pr&eacute;occupations semblables et que nos deux pays peuvent r&eacute;aliser beaucoup en travaillant ensemble dans ce domaine. Je crois fermement que le partage de tels objectifs nous permet aussi de r&eacute;gler ensemble des probl&egrave;mes dans notre propre continent.</p> <p>Sans perdre de vue ce vaste contexte des relations Canada-&Eacute;tats-Unis, je voudrais maintenant vous parler de la fa&ccedil;on dont nous agissons directement pour resserrer les liens &eacute;conomiques avec les &Eacute;tats-Unis. Aujourd'hui, la diplomatie est tr&egrave;s diff&eacute;rente de ce qu'elle &eacute;tait il y a quelques d&eacute;cennies, lorsque nos efforts &eacute;taient essentiellement centr&eacute;s sur la Maison-Blanche et le d&eacute;partement d'&Eacute;tat. Comme nous le constatons de plus en plus, aussi bien avec les &Eacute;tats-Unis qu'avec d'autres pays, les rapports entre &Eacute;tats ne sont plus une chasse gard&eacute;e des diplomates. Conscients du pouvoir du Congr&egrave;s, nous avons &eacute;tabli dans les ann&eacute;es 1980 notre Service des relations avec le Congr&egrave;s &agrave; Washington. Depuis, nous avons aussi recouru plus souvent &agrave; l'Association parlementaire Canada-&Eacute;tats-Unis, qui est l'une des associations parlementaires les plus efficaces du monde et dans le cadre de laquelle j'ai personnellement nou&eacute;, au fil des ans, d'excellents rapports avec le Congr&egrave;s, qui demeurent aujourd'hui aussi utiles que satisfaisants sur le plan personnel.</p> <p>Ces derniers temps, nous avons &eacute;galement commenc&eacute; &agrave; &eacute;tendre notre action &agrave; la politique locale et au niveau de la base, bien loin de Washington m&ecirc;me o&ugrave; il est devenu vraiment difficile de retenir l'attention des hautes personnalit&eacute;s, constamment sollicit&eacute;es par une dizaine de milliers de lobbyistes enregistr&eacute;s. Aujourd'hui, nous nous effor&ccedil;ons de travailler avec des partenaires particuliers canadiens et am&eacute;ricains qui portent un int&eacute;r&ecirc;t actif &agrave; des questions ou &agrave; des secteurs pr&eacute;cis. Ainsi, au lieu de plaider en faveur de r&egrave;gles du jeu &eacute;quitables, comme nous le faisions auparavant, nous utilisons une strat&eacute;gie beaucoup plus efficace, qui consiste &agrave; montrer aux Am&eacute;ricains qu'en nous faisant du tort, ils portent atteinte &agrave; leurs propres int&eacute;r&ecirc;ts. Au sujet du bois d'œuvre r&eacute;sineux, par exemple, nous avons nous-m&ecirc;mes &eacute;tabli des contacts avec le secteur am&eacute;ricain du b&acirc;timent. Qu'il s'agisse de bois d'œuvre, de questions environnementales ou du nouveau syst&egrave;me envisag&eacute; de contr&ocirc;le des entr&eacute;es et des sorties, notre nouvelle approche de d&eacute;fense de nos int&eacute;r&ecirc;ts aux &Eacute;tats-Unis se r&eacute;v&egrave;le avantageuse pour les entreprises canadiennes.</p> <p>Nous nous attendons &agrave; des r&eacute;sultats encore plus remarquables gr&acirc;ce &agrave; l'Initiative de repr&eacute;sentation accrue que le gouvernement a annonc&eacute;e le mois dernier. Dans le cadre de cette initiative, nous intensifierons sensiblement notre pr&eacute;sence aux &Eacute;tats-Unis, en faisant passer le nombre de nos consulats et consulats g&eacute;n&eacute;raux de 15 &agrave; 22. Les nouveaux bureaux seront surtout ouverts dans le Sud et le Sud-Ouest du pays afin de tenir compte du d&eacute;placement progressif des centres du pouvoir politique et &eacute;conomique vers ces r&eacute;gions. &Agrave; mesure que nous renforcerons notre pr&eacute;sence dans le pays, les nouveaux bureaux se chargeront non seulement de promouvoir le commerce et l'investissement, mais aussi d'expliquer nos politiques dans des domaines tels que la sant&eacute; publique, l'environnement et la culture.</p> <p>Ces mesures, qui sont bien s&ucirc;r avantageuses pour nous, plaisent &eacute;galement aux Am&eacute;ricains. Cet &eacute;t&eacute;, le gouverneur du Colorado m'a dit qu'il consid&eacute;rait comme une initiative importante l'ouverture d'un consulat g&eacute;n&eacute;ral &agrave; Denver, o&ugrave; le Canada est un important investisseur et un grand partenaire commercial. Le maire de cette ville a repris le m&ecirc;me message, en ajoutant que dans la situation &eacute;conomique actuelle de Denver, la transformation du consulat canadien en consulat g&eacute;n&eacute;ral est un &eacute;v&eacute;nement qui aura des effets positifs sensibles sur la ville.</p> <p>Nous allons en outre toucher des r&eacute;gions du pays o&ugrave; nous n'avons pas encore de services consulaires complets. Dans les prochains mois, 20 nouveaux consuls honoraires se chargeront de d&eacute;fendre les int&eacute;r&ecirc;ts du Canada dans diff&eacute;rentes villes des &Eacute;tats-Unis. Ces consuls seront choisis parmi d'&eacute;minentes personnalit&eacute;s locales, comme des gens d'affaires et d'anciens politiciens ou diplomates tant canadiens qu'am&eacute;ricains, qui connaissent le Canada et sont dispos&eacute;s &agrave; nous repr&eacute;senter. Cette initiative nous permettra aussi, au besoin, de r&eacute;agir rapidement n'importe o&ugrave; aux &Eacute;tats-Unis en chargeant des personnalit&eacute;s locales de travailler en notre nom. Gr&acirc;ce &agrave; toutes ces mesures, nous porterons nos messages, bien au-del&agrave; de Washington, aux politiciens, aux &eacute;lecteurs et aux gens influents des &Eacute;tats et des r&eacute;gions des &Eacute;tats-Unis.</p> <p>Je crois que nos projets ont de tr&egrave;s bonnes chances de donner des r&eacute;sultats concrets parce qu'ils se basent sur nos relations g&eacute;n&eacute;rales avec les &Eacute;tats-Unis, qui sont au fond excellentes. N'oublions pas que les &eacute;changes commerciaux entre les deux pays ont doubl&eacute; depuis la signature de l'ALENA [Accord de libre-&eacute;change nord-am&eacute;ricain] et que, dans leur grande majorit&eacute;, ils ne font l'objet d'aucun diff&eacute;rend.</p> <p>Pour les questions de s&eacute;curit&eacute; continentale et mondiale, nous demeurons des alli&eacute;s en qui les Am&eacute;ricains ont confiance malgr&eacute; les frictions caus&eacute;es par notre d&eacute;cision de ne pas participer &agrave; la guerre en Iraq. Nous avons appris que lorsque nos deux pays ont des points de vue divergents sur des sujets d'une grande importance, l'essentiel est de faire conna&icirc;tre clairement et respectueusement les motifs de notre position. Au cours de l'ann&eacute;e derni&egrave;re, notre gouvernement a montr&eacute; qu'il &eacute;tait possible de maintenir des relations &eacute;conomiques &eacute;troites avec les &Eacute;tats-Unis tout en appliquant une politique &eacute;trang&egrave;re ind&eacute;pendante, fond&eacute;e sur les int&eacute;r&ecirc;ts et les valeurs du Canada.</p> <p>Bien franchement, du point de vue des entreprises am&eacute;ricaines, les liens &eacute;conomiques entre nos deux pays sont trop importants pour qu'une divergence politique passag&egrave;re puisse les influencer sensiblement. Cela m'a &eacute;t&eacute; confirm&eacute; quand j'ai eu l'occasion de visiter Cleveland le printemps dernier, &agrave; un moment o&ugrave; nous &eacute;tions tous conscients des tensions caus&eacute;es par notre position au sujet de l'Iraq. Au cours d'un entretien avec des gens d'affaires importants de la ville, ceux-ci m'ont dit qu'&agrave; leur avis, les r&eacute;percussions de ces tensions sur nos relations commerciales &eacute;taient minimes. Apr&egrave;s tout, ont-ils ajout&eacute;, vous &ecirc;tes nos meilleurs clients et c'est chez vous que nous investissons. Il ne serait pas tr&egrave;s utile pour nous de r&eacute;duire nos relations &eacute;conomiques &agrave; cause d'une divergence politique.</p> <p>Cela met en &eacute;vidence le fait que nous avons d&eacute;j&agrave; des relations tr&egrave;s saines et tr&egrave;s stables avec les &Eacute;tats-Unis. M&ecirc;me si nous ne tenons jamais cela pour acquis, notre commerce transfrontalier est tr&egrave;s prosp&egrave;re. Nous ne devons pas perdre de vue ce facteur en d&eacute;cidant des mesures suivantes &agrave; prendre. Il y a s&ucirc;rement de la place pour des id&eacute;es neuves et des changements au statu quo. Le commerce, les questions frontali&egrave;res, l'&eacute;nergie et l'environnement sont tous des domaines susceptibles de nouveaux d&eacute;veloppements et nombre de mes coll&egrave;gues du Cabinet s'occupent tr&egrave;s activement de ces domaines.</p> <p>Comme l'a r&eacute;v&eacute;l&eacute; le sondage dont le <em>National Post</em> rapportait les r&eacute;sultats hier, les Canadiens souhaitent nous voir rechercher des moyens de resserrer nos liens avec les &Eacute;tats-Unis et profiter du grand march&eacute; nord-am&eacute;ricain dans lequel nous vivons. Dire, comme l'aurait r&eacute;cemment fait un d&eacute;put&eacute;, que «&nbsp;nos relations avec les &Eacute;tats-Unis sont au point mort&nbsp;» est peut-&ecirc;tre un bon moyen pour un politicien de retenir l'attention, mais cela est tr&egrave;s loin de la r&eacute;alit&eacute;.</p> <p>Si c'&eacute;tait bien le cas, personne n'a pens&eacute; &agrave; le dire &agrave; Colin Powell qui a souvent d&eacute;clar&eacute; que les relations profondes et inextricables entre nos deux pays survivront au d&eacute;saccord que nous avons eu sur le meilleur moyen de r&eacute;gler le probl&egrave;me iraquien. Personne non plus n'a pens&eacute; &agrave; le dire &agrave; l'ambassadeur des &Eacute;tats-Unis, Paul Celluci, avec qui j'ai d&eacute;jeun&eacute; hier. Apr&egrave;s avoir pass&eacute; en revue les questions commerciales et frontali&egrave;res en discussion entre nos deux pays, il a conclu que, pour lui, nos relations &eacute;taient dans l'ensemble tr&egrave;s bonnes. Il en est de m&ecirc;me du secr&eacute;taire &agrave; la D&eacute;fense Donald&nbsp;Rumsfeld, qui a r&eacute;cemment exprim&eacute; la gratitude des &Eacute;tats-Unis pour nos efforts en Afghanistan, et du secr&eacute;taire &agrave; la S&eacute;curit&eacute; nationale Tom&nbsp;Ridge qui s'est joint ce mois-ci &agrave; John&nbsp;Manley pour se f&eacute;liciter de la coop&eacute;ration entre nos deux pays, qui a permis de r&eacute;aliser de si grands progr&egrave;s dans la mise en œuvre du plan d'action sur une fronti&egrave;re intelligente. Enfin, dire que nos relations sont au point mort serait probablement jug&eacute; faux par le pr&eacute;sident Bush, qui a pass&eacute; trois heures assis &agrave; c&ocirc;t&eacute; du premier ministre au cours d'un d&icirc;ner &agrave; Bangkok, il y a deux semaines, dans une atmosph&egrave;re qui &eacute;tait franchement cordiale.</p> <p>&Agrave; mon avis, les exag&eacute;rations de ce genre ne sont vraiment pas tr&egrave;s utiles, pas plus que les d&eacute;clarations de ceux qui pr&eacute;conisent des relations plus &eacute;troites, mais disent des choses con&ccedil;ues pour emp&ecirc;cher un tel resserrement. Il y a &eacute;videmment des divergences, mais elles d&eacute;coulent le plus souvent du fait que nos relations sont tellement &eacute;troites.</p> <p>Il faut se demander si ces difficult&eacute;s sont tr&egrave;s diff&eacute;rentes des probl&egrave;mes du commerce interprovincial que nous avons souvent &agrave; r&eacute;gler au Canada, comme la mobilit&eacute; des travailleurs du b&acirc;timent de l'Ontario et du Qu&eacute;bec, par exemple. Le d&eacute;fi est de s'occuper de ces difficult&eacute;s en gardant constamment &agrave; l'esprit l'int&eacute;r&ecirc;t mutuel que nous avons &agrave; aboutir &agrave; de bonnes solutions. Nous sommes tous tr&egrave;s heureux du bon travail que fait la communaut&eacute; des affaires et les organismes de recherche tels que le Conseil canadien des chefs d'entreprises, l'Institut C.D. Howe et d'autres. Sur la base de leurs efforts, nous pouvons envisager une s&eacute;rie de solutions possibles.</p> <p>Certains experts pr&eacute;conisent d'autres changements, comme une int&eacute;gration radicale de nos politiques et de nos &eacute;conomies ou une approche plus progressive. Lorsque nous examinons de telles id&eacute;es, nous devons bien entendu comprendre l'&eacute;tat d'esprit actuel de nos partenaires am&eacute;ricains. Nous n'avons pas constat&eacute;, dans les milieux politiques des &Eacute;tats-Unis, un int&eacute;r&ecirc;t particulier pour une quelconque initiative de type «&nbsp;radical&nbsp;», surtout &agrave; l'approche des &eacute;lections pr&eacute;sidentielles. En fait, nos amis mexicains ont constamment &eacute;t&eacute; confront&eacute;s &agrave; ce genre de r&eacute;action de la part de Washington chaque fois qu'ils ont &eacute;voqu&eacute; la possibilit&eacute; de cr&eacute;er une structure supranationale nord-am&eacute;ricaine semblable &agrave; l'Union europ&eacute;enne. Nos rapports distincts avec le Mexique et nos relations communes au sein de l'ALENA rendraient une telle id&eacute;e beaucoup plus complexe encore, de m&ecirc;me que toutes les autres alliances et ententes &eacute;conomiques que les trois pays ont avec d'autres nations et r&eacute;gions du monde. La simple multiplicit&eacute; des liens et des intervenants fait qu'il est difficile d'envisager un grand accord &eacute;conomique devant &ecirc;tre g&eacute;r&eacute; par des institutions supranationales.</p> <p>Pour cette raison, il pourrait &ecirc;tre plus utile pour nous de continuer &agrave; faire fond sur le succ&egrave;s de l'ALENA, en poursuivant la r&eacute;duction des obstacles &agrave; l'investissement et aux &eacute;changes de biens et de services, en examinant les domaines particuliers dans lesquels il serait clairement dans notre int&eacute;r&ecirc;t de resserrer la coop&eacute;ration r&eacute;glementaire avec les &Eacute;tats-Unis, en harmonisant nos normes et en recherchant des moyens plus efficaces d'affronter les recours commerciaux am&eacute;ricains qui perturbent nos march&eacute;s hautement int&eacute;gr&eacute;s de l'acier, de l'&eacute;nergie et du bois d'œuvre. Ce mois-ci, par exemple, nous avons &eacute;tabli, de concert avec nos partenaires de l'ALENA, une nouvelle commission charg&eacute;e de favoriser l'ouverture et l'int&eacute;gration dans le march&eacute; nord-am&eacute;ricain de l'acier, qui abordera toutes ces questions dans le cadre de ses fonctions.</p> <p>Au chapitre des questions frontali&egrave;res, nous pouvons constater que le plan d'action sur une fronti&egrave;re intelligente a &eacute;t&eacute; un &eacute;norme succ&egrave;s puisqu'il a renforc&eacute; la s&eacute;curit&eacute; &agrave; la fronti&egrave;re tout en acc&eacute;l&eacute;rant le passage des personnes et des marchandises. Ce que nous avons r&eacute;alis&eacute; constitue un mod&egrave;le pour d'autres pays qui se soucient de la s&eacute;curit&eacute; et du commerce transfrontalier, comme je l'ai appris &agrave; la r&eacute;cente r&eacute;union de l'APEC en Tha&iuml;lande, au cours de laquelle nous avons discut&eacute; des moyens de contrer les terroristes qui menacent notre prosp&eacute;rit&eacute;, en tirant parti de nos &eacute;conomies ouvertes. Nous savons que les questions de s&eacute;curit&eacute; rev&ecirc;tent toujours une importance primordiale pour les &Eacute;tats-Unis en ce moment. Nous avons donc besoin de continuer &agrave; brasser des id&eacute;es pour essayer de r&eacute;duire les risques, en &eacute;tablissant de nouvelles pratiques favorisant une fronti&egrave;re s&ucirc;re et ouverte et en coop&eacute;rant &agrave; l'&eacute;tranger pour &eacute;carter les menaces avant leur arriv&eacute;e en Am&eacute;rique du Nord.</p> <p>Deux autres secteurs peuvent donner lieu &agrave; de nouveaux moyens de coop&eacute;ration. Le premier est celui de l'&eacute;nergie. Apr&egrave;s la panne d'&eacute;lectricit&eacute; du mois d'ao&ucirc;t, nous avons form&eacute; un groupe de travail conjoint Canada-&Eacute;tats-Unis charg&eacute; de pr&eacute;venir les crises de ce genre. Nous devrions chercher des fa&ccedil;ons de tirer parti de la cr&eacute;ation de ce groupe, peut-&ecirc;tre en d&eacute;veloppant notre coop&eacute;ration dans d'autres domaines de l'approvisionnement en &eacute;nergie. Dans le secteur connexe de l'environnement, nous devons &eacute;galement trouver des moyens d'&eacute;tendre notre partenariat avec les &Eacute;tats-Unis. Au cours du dialogue sur la politique &eacute;trang&egrave;re que j'ai engag&eacute; partout dans le pays l'hiver et le printemps derniers, j'ai souvent entendu dire que l'environnement rev&ecirc;t un int&eacute;r&ecirc;t vital et une grande valeur pour les citoyens canadiens. Cet &eacute;t&eacute;, un progr&egrave;s encourageant s'est produit avec la signature d'un nouvel accord entre les deux pays sur la r&eacute;duction de la pollution atmosph&eacute;rique transfrontali&egrave;re. Nous devons aller au-del&agrave; en recherchant des moyens de coop&eacute;rer avec les &Eacute;tats-Unis dans le domaine du changement climatique. Nous devons appuyer les &Eacute;tats et les provinces qui prennent des initiatives r&eacute;gionales visant &agrave; r&eacute;duire les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre et d&eacute;terminer les pratiques exemplaires des deux c&ocirc;t&eacute;s de la fronti&egrave;re. Les &Eacute;tats-Unis ont pris de nombreuses initiatives environnementales que nous aurions int&eacute;r&ecirc;t &agrave; &eacute;tudier.</p> <p>Dans tous ces domaines, l'intensification de la coop&eacute;ration entre le Canada et les &Eacute;tats-Unis profitera aux gens d'affaires des deux pays. Certains des avantages possibles, comme la simplification des mouvements transfrontaliers, sont &eacute;vidents pour tout le monde. D'autres, comme un environnement plus sain, pourraient n&eacute;cessiter un travail de sensibilisation plus important. Quels que soient les d&eacute;fis, je peux vous assurer que le gouvernement continuera &agrave; chercher des fa&ccedil;ons de vous aider &agrave; faire affaire avec les &Eacute;tats-Unis.</p> <p>Si je peux vous demander quelque chose en retour, ce serait que vous tous, qui avez tant d'influence dans le pays, gardiez &agrave; l'esprit les grands objectifs de vos efforts et les int&eacute;r&ecirc;ts primordiaux de notre pays. Comme vous le savez, dans un univers mondialis&eacute;, faire affaire avec les &Eacute;tats-Unis implique souvent de traiter avec le reste du monde, &agrave; l'ext&eacute;rieur de notre continent. J'ai d&eacute;j&agrave; dit que la prosp&eacute;rit&eacute; du monde a &eacute;videmment des r&eacute;percussions sur nous. Nous ne pouvons pas faire abstraction des exigences des pays en d&eacute;veloppement et des incidences du commerce nord-am&eacute;ricain sur le reste de la plan&egrave;te. La responsabilit&eacute; de la stabilit&eacute; et de la prosp&eacute;rit&eacute; de l'&eacute;conomie mondiale incombe en grande partie aux gouvernements du monde. J'esp&egrave;re que vous appuierez les efforts de notre gouvernement &agrave; cet &eacute;gard.</p> <p>Une derni&egrave;re chose, enfin. M&ecirc;me si leur s&eacute;curit&eacute; et leur prosp&eacute;rit&eacute; sont &eacute;troitement li&eacute;es, Canadiens et Am&eacute;ricains ont des caract&eacute;ristiques nationales tr&egrave;s diff&eacute;rentes. Michael Adams l'explique bien dans son r&eacute;cent livre, <em>Fire and Ice</em>, qui analyse les attitudes du public dans les deux pays et aboutit &agrave; quelques conclusions particuli&egrave;rement int&eacute;ressantes. Au niveau des attitudes sociales, M.&nbsp;Adams estime que les Canadiens et les Am&eacute;ricains ont des perspectives sensiblement diff&eacute;rentes. Dans notre pays, ces diff&eacute;rences se manifestent dans les choix politiques que nous avons faits au sujet de l'assurance-maladie universelle, des prestations familiales, du financement des campagnes &eacute;lectorales et du contr&ocirc;le des armes &agrave; feu, par exemple. Au chapitre des affaires internationales, les diff&eacute;rences sont illustr&eacute;es par notre insistance sur des institutions multilat&eacute;rales telles que la Cour p&eacute;nale internationale et par la priorit&eacute; que le Canada accorde &agrave; l'objectif de la s&eacute;curit&eacute; humaine, que nous poursuivons actuellement gr&acirc;ce &agrave; des initiatives visant &agrave; mettre fin au trafic des armes l&eacute;g&egrave;res et &agrave; r&eacute;aliser d'importantes r&eacute;formes au sein des institutions multilat&eacute;rales. En pr&eacute;sence de ces diff&eacute;rences, M.&nbsp;Adams estime que, m&ecirc;me si l'int&eacute;gration &eacute;conomique s'est poursuivie &agrave; un rythme acc&eacute;l&eacute;r&eacute; depuis la signature de l'Accord de libre-&eacute;change dans les ann&eacute;es 1980, les Canadiens ont conserv&eacute; une identit&eacute; politique et des priorit&eacute;s distinctes.</p> <p>Je me souviens de la campagne &eacute;lectorale de 1988, qui avait &eacute;t&eacute; domin&eacute;e par le d&eacute;bat sur le libre-&eacute;change. &Agrave; cette &eacute;poque, je m'inqui&eacute;tais, comme beaucoup d'autres, du risque que le libre-&eacute;change nous fasse perdre notre souverainet&eacute; et nous emp&ecirc;che de poursuivre des objectifs proprement canadiens chez nous. Ces craintes se sont r&eacute;v&eacute;l&eacute;es sans fondement. Les Canadiens n'ont pas perdu leur individualit&eacute; malgr&eacute; la profonde int&eacute;gration &eacute;conomique du continent. Bien au contraire, nous avons pu r&eacute;aliser cette int&eacute;gration avec le Mexique en m&ecirc;me temps qu'avec les &Eacute;tats-Unis, dans le cadre d'un arrangement vraiment inhabituel entre un pays sous-d&eacute;velopp&eacute; et deux des pays les plus d&eacute;velopp&eacute;s du monde. Michael Adams a raison de conclure que nous pouvons aller de l'avant et poursuivre l'objectif d'une int&eacute;gration encore plus pouss&eacute;e avec nos voisins am&eacute;ricains sans pour autant perdre notre identit&eacute;. En fait, je crois que l'augmentation correspondante de notre prosp&eacute;rit&eacute; nous permettra, &agrave; long terme, d'&ecirc;tre mieux &agrave; m&ecirc;me d'atteindre nos propres objectifs en Am&eacute;rique du Nord, dans l'h&eacute;misph&egrave;re et dans le reste du monde.</p> <p>En d&eacute;finitive, les &eacute;v&eacute;nements r&eacute;cents ont clairement d&eacute;montr&eacute; que notre partenariat avec les &Eacute;tats-Unis transcende les d&eacute;saccords que nous pouvons avoir sur des sujets particuliers. Et malgr&eacute; les diff&eacute;rences sensibles qui existent entre nos attitudes et nos politiques sociales, nous travaillons <u>tr&egrave;s bien</u> ensemble quand il s'agit de renforcer notre s&eacute;curit&eacute; et notre prosp&eacute;rit&eacute; communes en Am&eacute;rique du Nord ou d'agir conjointement en faveur d'un monde plus juste, plus s&ucirc;r et plus prosp&egrave;re. Nos relations ne sont pas de simples rapports entre &Eacute;tats, ce sont des relations entre deux peuples. Notre communaut&eacute; des affaires joue un r&ocirc;le essentiel dans ces relations, et j'esp&egrave;re bien pouvoir travailler avec vous pour qu'elles atteignent leur plein potentiel.</p> <p>Je vous remercie.</p> </body> </html>

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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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