Le 15 juillet 2005 (8 h 30 HAE)
Nº 127
LE CANADA ET LA RÉPUBLIQUE DE CORÉE
ENTAMENT DES NÉGOCIATIONS DE LIBRE-ÉCHANGE
Le ministre du Commerce international, M. Jim Peterson, a annoncé aujourd’hui le
début de négociations de libre-échange avec la Corée du Sud. La première séance de
négociations se déroulera plus tard ce mois-ci à Séoul, en Corée du Sud.
« La conclusion d’un accord de libre-échange avec la Corée du Sud pourrait procurer
des avantages commerciaux considérables aux entreprises canadiennes dans divers
secteurs, depuis l’agriculture jusqu’aux matériaux de construction en passant par les
services de pointe tels que les services environnementaux, a déclaré le ministre
Peterson. Le Canada attache une grande importance aux économies émergentes et il
voit en la Corée une passerelle stratégique vers la région dynamique de l’Asie du nord-est. »
Le ministre Peterson a souligné que le gouvernement avait mené de vastes
consultations auprès de la population canadienne — notamment auprès de
représentants des provinces et des territoires, d’entreprises et d’organisations non
gouvernementales — avant d’entreprendre ces négociations. D’autres consultations
sont prévues, notamment auprès de représentants de l’industrie navale et de l’industrie
automobile.
« Nous continuerons de travailler en collaboration étroite avec les parties intéressées,
afin que ces négociations reflètent le mieux possible les intérêts et les préoccupations
des Canadiens de toutes les régions du pays, a déclaré le ministre Peterson. Nous
cherchons à aider les entreprises canadiennes à faire face à la concurrence et à
gagner sur les marchés mondiaux. »
Dans le cadre des négociations, le Canada s’emploiera à éliminer les tarifs visant la
grande majorité des marchandises échangées et à régler la question des obstacles non
tarifaires. En outre, le Canada souhaite que soit négocié un accord sur les services qui
offrira un accès élargi et un traitement amélioré, et qui comprendra un chapitre sur
l’investissement reflétant les derniers progrès en la matière. Un accord de libre-échange pourrait créer des débouchés importants en faveur des entreprises
canadiennes dans des secteurs comme l’agriculture, la pêche, les autres ressources
naturelles et la fabrication de machines et d’équipement, ainsi que les services
financiers et professionnels.
Le Canada conservera la marge de manœuvre nécessaire pour adopter ou maintenir
des mesures dans des secteurs comme la santé, l’instruction publique, les services
sociaux et la culture. Il continuera d’établir des accords de coopération dans les
domaines de l’environnement et du travail, parallèlement à l’accord de libre-échange.
On effectuera en outre une évaluation environnementale pour aider les négociateurs
canadiens à repérer et mesurer l’impact environnemental que pourrait avoir l’accord de
libre-échange.
Le Canada et la Corée du Sud ont également entrepris un processus d’engagement
technique et débuteront cet été un dialogue technique relativement à la réintroduction
du bœuf canadien sur le marché sud-coréen.
La négociation d’un accord de libre-échange entre le Canada et la Corée du Sud
représente un élément important de l’engagement du gouvernement à accroître la
prospérité du Canada en s’investissant davantage dans les marchés stratégiques,
conformément à l’Énoncé de politique internationale du Canada.
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Un document d’information figure en annexe.
Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de
communiquer avec :
Jacqueline LaRocque
Directrice des communications
Cabinet du ministre du Commerce international
(613) 992-7332
Le Service des relations avec les médias
Commerce international Canada
(613) 995-1874
http://www.international.gc.ca
Document d’information
RELATIONS COMMERCIALES ENTRE LE CANADA
ET LA CORÉE DU SUD
Le Canada est résolu à resserrer ses liens avec la Corée du Sud, un important
partenaire commercial régional qui lui offre un accès stratégique au Nord-Est asiatique.
Dotée d’une population de plus de 48 millions d’habitants et d’un PIB de près de
900 milliards de dollars, la Corée du Sud est le plus grand des quatre « tigres »
asiatiques (les autres sont Hong Kong, Singapour et Taïwan). Le pays s’est relevé de la
crise financière asiatique de 1997 pour devenir la 12e nation commerçante en
importance au monde, son commerce de marchandises atteignant 478,3 milliards de
dollars américains (environ 622,5 milliards de dollars canadiens) en 2004.
Le Canada et la Corée du Sud entretiennent déjà des relations commerciales étroites.
En 2004, la Corée du Sud était notre septième partenaire commercial en importance au
chapitre des marchandises; nos exportations vers ce pays totalisaient 2,3 milliards de
dollars et nos importations en provenance de la Corée approchaient les 5,8 milliards.
Le stock d’investissements directs canadiens en Corée se chiffrait à 686 millions en
2004, tandis que le stock d’investissements directs coréens au Canada était de
342 millions. En 2002, le Canada a exporté pour 653 millions de dollars de services
vers la Corée du Sud et en a importé pour 218 millions de dollars.
Malgré la solidité de ces liens commerciaux, les deux pays reconnaissent que les
possibilités de croissance sont considérables. Ainsi, bien que l’économie sud-coréenne
ait connu des taux de croissance élevés, les principales exportations du Canada —
notamment la pâte de bois, les produits agricoles, les ordinateurs et le matériel de
télécommunications — sont restées à peu près au même niveau qu’il y a 10 ans.
Accord de libre-échange
En 2004, la République de Corée a soulevé la possibilité de conclure un accord de
libre-échange ambitieux avec le Canada. Lors de leur rencontre, le 19 novembre 2004
à Santiago du Chili, le premier ministre Paul Martin et le président sud-coréen Roh
Moo-hyun ont annoncé que les deux pays allaient étudier la possibilité de négocier un
tel accord.
Dans le cadre de ce projet, le gouvernement du Canada a lancé un vaste processus de
consultations détaillées auprès des provinces et des territoires, de la population, des
milieux d’affaires et des organisations non gouvernementales. Jusqu’à présent, la
grande majorité des réactions ont été favorables. Le gouvernement entend poursuivre
ses consultations auprès des Canadiens sur cette question afin que ses positions de
négociation reflètent le plus près possible leurs intérêts et leurs préoccupations. On
s’attend à ce que ces négociations s’échelonnent sur une ou deux années.
En janvier et en mars 2005, les représentants canadiens et sud-coréens ont tenu des
pourparlers exploratoires productifs, au cours desquels les deux parties ont convenu de
chercher à conclure un accord global reflétant les derniers progrès.
Le Canada estime que, pour être fructueux, l’accord de libre-échange doit permettre
d’atteindre les résultats suivants :
• améliorer l’accès des exportateurs canadiens au marché sud-coréen en
éliminant les tarifs, en réduisant les barrières non tarifaires et en améliorant la
gestion des questions sanitaires et phytosanitaires;
• accroître le commerce et l’investissement dans un large éventail de secteurs, y
compris à l’égard de divers produits agricoles et agroalimentaires, des poissons
et fruits de mer, des machines électriques et non électriques, des produits de
construction et de certains produits chimiques;
• adopter des mesures de facilitation du commerce pour réduire les formalités
administratives et les coûts de transaction que doivent assumer les entreprises;
• accroître la transparence, la certitude, la prévisibilité et l’accès aux marchés pour
les fournisseurs de services canadiens dans des domaines comme les services
financiers et les services professionnels, ainsi que les services de haute
technologie;
• accroître les débouchés et la protection de l’investissement bilatéral et favoriser
la création de coentreprises par les entreprises canadiennes et sud-coréennes,
en négociant un chapitre sur l’investissement qui reflète les derniers progrès;
• uniformiser les règles du jeu afin que les entreprises canadiennes soient sur un
pied d’égalité avec les concurrents qui ont déjà conclu ou qui doivent conclure
des accords de libre-échange avec la Corée du Sud;
• appuyer les objectifs de la libéralisation des échanges multilatéraux en veillant à
ce que l’accord de libre-échange soit conforme aux règles de l’Organisation
mondiale du commerce;
• appuyer les objectifs politiques et économiques généraux du Canada dans la
région de l’Asie-Pacifique, ainsi que les objectifs de sa politique étrangère et de
sa politique économique, notamment en ce qui a trait aux politiques relatives au
commerce, à l’environnement et au travail, conçues pour se renforcer
mutuellement;
• faciliter la participation du Canada au dynamique marché sud-coréen, qui
connaît un développement rapide et qui revêt une importance stratégique pour
les chaînes de valeur mondiales.