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Entrevue vidéo
Mark Sedra
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Faites une excursion dans Kaboul avec Mark Sedra, analyste de la réforme du secteur de la securité (voir sa biographie ci-dessous), alors qu'il parle de certains aspects clés du cheminement de l'Afghanistan vers la démocratie.

Mark Sedra a achevé récemment son stage de boursier Cadieux-Léger à la Direction de la recherche sur les politiques d'Affaires étrangères Canada. Ses travaux portent sur les efforts de la communauté internationale visant à reconstruire les secteurs de la sécurité dans les États faillis ou au sortir d'un conflit. C'est ce que l'on entend généralement par « réforme du secteur de la sécurité ». Ces quatre dernières années, il s'est penché sur cette question en qualité de chercheur rattaché au Centre international de Bonn pour la conversion, groupe de réflexion dont le siège est situé à Bonn, en Allemagne. Par ailleurs, il a également été chercheur invité à l'Académie de défense du Royaume-Uni, à Shrivenham, au Royaume-Uni. Pendant cette période, il a concentré son attention sur l'Afghanistan après la chute des Talibans.

Regardez son exposé intitulé «En quête de sécurité : Réforme du secteur de la sécurité dans l'Afghanistan d'après les talibans» (PDF), présenté au personnel d'Affaires étrangères Canada lors de la conférence Cadieux Léger qui s'est déroulée en août 2005.


 L'Afghanistan et la politique internationale du Canada

 La bourse Cadieux-Léger

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Entrevues vidéo
  (en anglais avec transcription en français )

Note: Les opinions exprimées ne sont pas nécessairement celles du gouvernementdu Canada.

 La réforme du secteur de la sécurité2 minutes Windows Media l QuickTime


 La composition ethnique


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 Les élections


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(Les vidéolecteurs sont disponibles ici : QuickTimeWindows Media)



Transcription


La réforme du secteur de la sécurité

Je m'appelle Mark Sedra et je suis titulaire de la bourse de recherche Cadieux‑Léger à Affaires étrangères Canada. Mon mandat, d'une durée de neuf mois, a commencé en septembre 2004. Cela fait environ trois ans maintenant que je travaille sur le dossier de l'Afghanistan, à divers titres. Pendant deux de ces années, j'ai été assistant de recherche au Centre international de Bonn pour la conversion, où j'ai dirigé un projet portant sur la sécurité en Afghanistan et plus particulièrement sur le processus de réforme de ce secteur.

 

Cette réforme du secteur de la sécurité en Afghanistan repose sur cinq piliers, chacun placé sous la direction d'un pays donateur principal, à savoir les États‑Unis (réforme du secteur militaire, ou encore de la défense), l'Allemagne (réforme du secteur policier), le Japon (désarmement, démobilisation et réintégration des anciens combattants), l'Italie (réforme du judiciaire) et le Royaume-Uni (lutte contre la drogue).

 

Depuis quelques années, je suis de près l'évolution de ces cinq piliers. Mon projet, qui se déroule au pays pour l'instant, consiste à tracer un bilan de ce processus. Je suis ici pour voir jusqu'où la réforme a progressé dans chacun de ces secteurs.


La composition ethnique

L'Afghanistan est un pays très varié, sur les plans tant ethnique que linguistique. On y trouve en effet quatre grands groups ethniques, et une multitude d'autres plus petits. Parmi les grands groupes, il y a les Pachtoune, qui composent entre 39 % et 45 % de la population, selon les données utilisées, les Tadjiks (entre 20 % et 26 %), les Hazaras (entre 10 % et 13 %) ainsi que les Ouzbèkes (entre 8 et 10 %). Viennent ensuite les groupes moins nombreux. L'Afghanistan compte grosso modo de 25 à 30 millions d'habitants.

 

Toutes ces données sont difficiles à établir, vu qu'il n'y a pas eu de recensement au pays depuis des décennies. Il s'agit aussi d'une question très sensible sur le plan politique, car le pourcentage de la population contribue à déterminer quelle proportion des postes gouvernementaux chaque groupe ethnique pourrait revendiquer.

 

L'ethnicité en Afghanistan a ceci d'intéressant qu'elle s'accompagne aussi d'un très fort sentiment d'identité nationale. La majorité des Afghans n'hésitent en effet aucunement à s'identifier comme tels, et non pas seulement avec leur groupe ethnique. Cependant, la plupart des groupes se mobilisent selon un axe ethnique, sur le plan politique, et autrefois militaire. Il s'agit donc là d'un facteur vital qu'on ne peut ignorer. Il faut noter également qu'il n'y a pas de mouvement sécessionniste en Afghanistan. Je crois qu'il faut insister sur ce point, parce que nous avons souvent tendance, en Occident, à voir le conflit afghan à travers le prisme de l'ethnicité, ce qui dans bien des cas ne constitue qu'une parcelle de la vérité.


Les élections

Il y a eu des élections présidentielles en Afghanistan en octobre 2004. Elles ont été remarquablement réussies. Le scrutin serait entaché de nombreuses violences, avaient prévenu maints « prophètes de malheur ». Cela n'a pas été le cas, loin s'en faut. Les élections se sont en effet déroulées dans le calme, et le président Karzaï l'a emporté avec une solide majorité. Il a été le seul candidat à recueillir des votes auprès de tous les groupes ethniques du pays, ce qui était très important.

 

Je pense que ce scrutin a donné une impulsion fort nécessaire à la reconstruction et au processus politique dans ce pays. Il a aussi redonné au gouvernement et à la communauté internationale le sentiment que l'Afghanistan est sur la bonne voie.

 

L'Afghanistan tiendra des élections parlementaires en 2005. L'exercice sera beaucoup plus difficile que lors des présidentielles, sous l'angle à la fois de la logistique et de la sécurité, mais n'en constituera pas moins une étape cruciale dans la marche du pays vers la démocratie.