Le 23 octobre 2002 (11 h HAE) Nº 125

L'INITIATIVE CANADIENNE EN MATIÈRE DE FACILITATION DU COMMERCE PRODUIT DES RÉSULTATS À LA RÉUNION MINISTÉRIELLE DE L'APEC

Le ministre du Commerce international, M. Pierre Pettigrew, qui assiste aujourd'hui à une réunion des ministres de l'APEC au Mexique, a accueilli favorablement une nouvelle étude de la Banque mondiale qui vient appuyer les efforts du Canada en vue de réduire les coûts inhérents au commerce dans la région Asie-Pacifique.

« Cette étude met en évidence les énormes avantages économiques offerts par la facilitation du commerce, a déclaré le ministre Pettigrew. Une efficacité commerciale accrue est primordiale pour le secteur privé, car elle vient réduire les coûts inhérents au commerce par l'élimination des obstacles administratifs dans des domaines tels que les douanes, les normes et la mobilité des affaires. »

L'étude révèle que de nouvelles mesures en faveur de la facilitation du commerce pourraient se traduire par un accroissement des échanges entre les pays de l'APEC de l'ordre de 420 milliards de dollars (280 milliards de dollars américains). L'étude vient appuyer les efforts du Canada en vue de mettre en œuvre le plan d'action de l'APEC pour la facilitation du commerce, qui aurait pour objet de réduire les coûts de transaction de 5 p. 100 au cours des cinq prochaines années dans la région Asie-Pacifique.

L'étude a été rendue publique à l'occasion de la réunion ministérielle conjointe de l'APEC, qui se déroule à Los Cabos, au Mexique, les 23 et 24 octobre 2002. La Banque mondiale a entrepris cette étude à l'intention de l'APEC, en collaboration avec des experts de l'Institut de l'économie internationale et la Fondation Asie-Pacifique du Canada. Le Canada a coordonné le projet par l'intermédiaire du Comité du commerce et de l'investissement de l'APEC. L'étude a été financée par l'APEC.

Cette étude, intitulée The Economic Impact of Trade Facilitation Measures: A Development Perspective in the Asia-Pacific Region (Impact économique des mesures de facilitation du commerce : une perspective de développement dans la région Asie-Pacifique), se trouve dans le site Web du Secrétariat de l'APEC : http://www.apecsec.org.sg/pubs/freepubs.html#2002

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Document d'information

PRINCIPAUX ÉLÉMENTS DE L'ÉTUDE ENTREPRISE PAR LA BANQUE MONDIALE, INTITULÉE THE ECONOMIC IMPACT OF TRADE FACILITATION MEASURES: A DEVELOPMENT PERSPECTIVE IN THE ASIA-PACIFIC REGION

• Une nouvelle approche pour mesurer la facilitation du commerce est utilisée : sept indicateurs de la facilitation du commerce sont générés pour mesurer l'efficacité de 1) la logistique portuaire, 2) les procédures douanières, 3) le milieu de la réglementation, 4) l'harmonisation des normes, 5) la mobilité des affaires, 6) le recours aux affaires électroniques, et 7) le professionnalisme et la transparence administrative dans chacune des économies de l'APEC.

• L'analyse considère l'importance de la croissance commerciale dans la région de l'APEC selon divers scénarios de facilitation du commerce « améliorée ». Un scénario pratique pour le ciblage des projets pilotes calcule l'accroissement des échanges, qui ferait remonter les membres de l'APEC appliquant des mesures de facilitation du commerce au-dessous de la moyenne et les placerait à mi-chemin de la moyenne de l'APEC. Les résultats indiquent que, pour l'ensemble de l'APEC, on constaterait un accroissement du commerce au sein de l'APEC de l'ordre de 280 milliards de dollars américains.

• Le modèle révèle que les principaux gains proviendraient des améliorations apportées à l'efficacité des ports et des douanes. D'importants gains découleraient aussi des améliorations au niveau des normes et de l'harmonisation de la réglementation, du recours aux affaires électroniques, et du professionnalisme et de la transparence administrative.

• Quant à la répartition des gains dus à l'exportation, les grands exportateurs de l'APEC, comme les États-Unis, le Japon et la Corée, enregistreraient les principaux accroissements en dollars en investissant dans l'amélioration des installations portuaires (46, 38 et 11 milliards de dollars américains respectivement). Par ailleurs, d'autres économies de l'APEC (la Russie, Hong Kong, le Chili et Taïpei chinois) enregistreraient à leur tour des accroissements à deux chiffres de leurs exportations dans la région de l'APEC (44 p. 100, 34 p. 100, 22 p. 100 et 18 p. 100 respectivement).

• L'étude aidera à mieux cibler les projets de renforcement des capacités. Par exemple, au Pérou, où l'indicateur de la logistique portuaire est près de l'indicateur le plus bas parmi ceux des membres de l'APEC, une amélioration qui le placerait à mi-chemin de la moyenne de l'APEC se traduirait par un accroissement des importations de l'ordre de 2,7 milliards de dollars américains. Une amélioration de son indicateur d'harmonisation des normes se traduirait par un accroissement des importations de l'ordre de 1,5 milliard de dollars américains. Étant donné le caractère limité des ressources pouvant être affectées au financement de projets et aux améliorations, le Pérou aurait intérêt à se concentrer sur la logistique portuaire, même si les gains découlant de l'harmonisation des normes sont très réels et qu'il ne faudrait pas les négliger. De même, dans le cas de l'Indonésie, un gain d'efficacité d'environ 10,8 milliards de dollars américains découleraient des améliorations apportées à la logistique portuaire, mais une amélioration potentielle de l'efficacité équivalant à 3,5 milliards de dollars américains, découlant d'une transparence et d'un professionnalisme accrus, et à 2,3 milliards de dollars américains, découlant de l'harmonisation des normes, révèle qu'il s'agit-là de domaines prêts à accueillir des projets.