LE CANADA ENTEND INTERVENIR DEVANTLE CONSEIL DE L'EUROPE
Le 28 avril 1998 Nº 103
LE CANADA ENTEND INTERVENIR DEVANT
LE CONSEIL DE L'EUROPE
Le gouvernement du Canada utilisera son statut d'observateur permanent auprès du
Conseil de l'Europe pour faire connaître ses préoccupations au Conseil et
défendre sa position sur l'utilisation responsable de la fibre chrysotile.
Un groupe de parlementaires du Conseil de l'Europe a récemment fait part de son
opinion sur le bannissement de l'amiante. L'avis de l'Assemblée parlementaire a
depuis été référé, selon la procédure d'usage, au Comité des ministres qui n'a
cependant pas les pouvoirs législatifs pour bannir un produit.
« L'Union européenne et le Conseil de l'Europe sont deux institutions distinctes
et indépendantes et le Conseil n'a aucune autorité pour l'administration et la
réglementation du commerce, a déclaré le ministre du Commerce international, M.
Sergio Marchi. Nous continuerons toutefois d'y promouvoir l'utilisation
responsable de la fibre chrysotile comme nous le faisons auprès d'autres
instances avec nos partenaires, le gouvernement du Québec, l'industrie, les
syndicats et avec les cinq autres pays producteurs de cette fibre. »
L'une des mesures positives recommandées par l'Assemblée favorisait la création
d'un groupe de scientifiques ayant des avis différents en vue d'une étude
comparative des effets des divers types d'amiante. Les parlementaires
reconnaissaient également qu'il est prématuré de dire que ces produits de
remplacement sont écologiquement purs.
« Dans ce contexte, nous sommes confiants que le Comité des ministres prendra en
considération les propriétés particulières de la fibre chrysotile et qu'il
accordera une attention particulière au manque de connaissances scientifiques sur
les risques pour la santé et la sécurité du public associés aux fibres de
substitution, a déclaré le ministre des Ressources naturelles, M. Ralph Goodale.
Dans ce dossier, la position du gouvernement du Canada est de s'assurer que les
débats aient lieu sur des bases scientifiques. Dans cette optique, nous sommes
d'avis que le bannissement de toutes les fibres d'amiante n'est pas une solution
compte tenu des sérieuses craintes récemment exprimées par des autorités
scientifiques de l'Europe quant aux risques que posent les fibres de remplacement
pour la santé publique. »
L'Assemblée parlementaire a pris position la semaine dernière en dépit de la
plaidoirie d'une délégation de parlementaires canadiens sur place et de la forte
opposition d'une délégation russe qui a insisté sur l'importance de différencier
la fibre chrysotile des autres types de fibres d'amiante.
La Russie et le Canada font partie d'une coalition de six pays producteurs de la
fibre chrysotile signataires d'un mémoire affirmant que ce produit peut être
utilisé de façon sécuritaire, remis aux autorités de la Commission européenne, la
semaine dernière. Les quatre autres pays sont l'Afrique du Sud, le Brésil, le
Swaziland et le Zimbabwe. Le gouvernement du Canada a entrepris cette initiative
avec la collaboration du gouvernement du Québec et l'industrie de la fibre
chrysotile.
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