Le 12 mai 2006
WINNIPEG (Manitoba)
2006/4
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE LA
MINISTRE DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE
ET MINISTRE DE LA FRANCOPHONIE
ET DES LANGUES OFFICIELLES,
Mme JOSÉE VERNER,
À L'OCCASION D'UN DÉJEUNER OFFERT
EN L'HONNEUR DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
DE L'ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE,
M. ABDOU DIOUF,
PAR L'UNIVERSITÉ DE WINNIPEG
En premier lieu, je voudrais exprimer en mon nom et en celui du gouvernement du
Canada nos plus profonds regrets pour l'incident qui s'est produit lors de votre arrivée
en terre canadienne.
Cet incident malencontreux ne reflète en aucune façon l'affection et l'admiration que
nous éprouvons pour vous.
Comme vous le savez, mon premier voyage officiel à l'étranger à titre de ministre de la
Francophonie était pour vous rencontrer et mieux vous connaître.
Notre entretien m'a permis de constater votre leadership à l'échelle mondiale, votre
grande générosité et votre contribution essentielle au rayonnement de l'Organisation
internationale de la Francophonie.
Vous êtes un véritable ami de la communauté internationale et du Canada.
C'est donc avec fierté et plaisir que je me joins à vous ce midi pour participer à cette
cérémonie en votre honneur.
En vous octroyant le Prix du citoyen du monde, l'Université de Winnipeg a voulu
honorer votre parcours exceptionnel, votre attachement à la démocratie et aux droits de
la personne.
Aujourd'hui, l'Organisation internationale de la Francophonie regroupe 63 États et
gouvernements, plus de 175 millions de locuteurs francophones sur les cinq continents.
La Francophonie a, bien sûr, pour vocation de défendre la langue et la culture
françaises, mais elle œuvre aussi à promouvoir la diversité culturelle, enjeu auquel le
Canada demeure profondément attaché. La Francophonie s'est également donnée
pour mission d'appuyer l'éducation, la formation, l'enseignement supérieur et la
recherche, de développer la coopération au service du développement durable et de la
solidarité et, enfin, de promouvoir la paix, la démocratie et les droits de la personne.
C'est pour cette raison que la grande famille de la Francophonie s'est donnée
rendez-vous ici, au Manitoba, pour renforcer ses actions dans le domaine de la
prévention des conflits et de la sécurité humaine.
La prévention des conflits et la sécurité humaine représentent des enjeux cruciaux pour
les citoyens du monde que nous sommes. Je me réjouis que des institutions comme le
Global College aient décidé de se pencher sur ces questions. Je tiens ici à saluer leur
détermination à cet égard.
La prévention des conflits et la sécurité humaine occupent une place privilégiée dans la
politique étrangère canadienne. Ces questions sont aussi au cœur de la politique et des
programmes canadiens d'aide au développement. Qui oserait aujourd'hui nier le lien
étroit entre démocratie, sécurité humaine et développement? Sans la paix et sans la
sécurité, il ne peut y avoir de développement durable, tant économique que social.
En 2000, le Canada recevait la communauté internationale à Winnipeg pour la
Conférence internationale sur les enfants touchés par la guerre. L'ACDI [Agence
canadienne de développement international] s'était alors engagée à quadrupler ses
investissements dans le domaine de la protection des enfants, notamment les enfants
touchés par la guerre. Un peu plus de cinq ans plus tard, ses investissements dans ce
domaine ont en fait quintuplé, dépassant de 40 p. 100 son objectif de 122 millions de
dollars sur cinq ans.
Je tiens à remercier l'Université de Winnipeg qui a tenu, en septembre dernier, la
Conférence Winnipeg +5. Cette conférence a permis de mesurer les progrès de la
communauté internationale depuis 2000. Parmi les avancées, je signalerais la
résolution 1612 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les enfants touchés par
les conflits armés. Celle-ci représente une étape importante vers la mise en œuvre de
mesures efficaces visant à contrer les recruteurs d'enfants et ceux qui violent les droits
des enfants dans les conflits armés.
Les nombreuses organisations non gouvernementales et institutions manitobaines qui
participent activement à la coopération internationale connaissent bien ces enjeux. Je
souhaite leur adresser mes remerciements et je les invite à poursuivre leur travail.
En terminant, je souhaite que notre conférence soit fructueuse et mette en lumière la
détermination de la Francophonie à agir vigoureusement afin de prévenir les conflits et
de promouvoir pleinement la sécurité humaine.
Je sais que nous pouvons pleinement compter sur le secrétaire général pour y parvenir.
Je vous remercie.