Le 6 avril 2005
NEW DELHI, Inde
2005/15
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE JIM PETERSON,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
À L’OCCASION DE LA SÉANCE PLÉNIAIRE DE LA MISSION
COMMERCIALE DU CANADA EN INDE
C'est un grand plaisir d’être des vôtres ici, en Inde. Je pense que M. Saroj Poddar,
premier vice-président de la Fédération indienne des chambres de commerce et
d’industrie, a dit l'essentiel de ce que je pourrais dire au sujet des possibilités d'affaires
incroyables qui existent ici, en Inde. Nous avons devant nous une économie qui, depuis
qu'elle a commencé à se libéraliser, en 1991, enregistre une croissance annuelle
moyenne de 6 p. 100, croissance qui, en fait, dépasse les 8 p. 100 en ce moment.
Nous avons devant nous un pays qui, depuis quatre ans, affiche un excédent et
rembourse sa dette libellée en devises plus vite que nécessaire et plus vite que prévu.
Quelle réussite extraordinaire! Et je suis ici en compagnie de plus de 70 chefs
d'entreprise canadiens pour vous dire que le Canada veut participer à votre succès.
Notre délégation représente cinq grands secteurs, à savoir l'infrastructure, l'énergie, les
services financiers, l'agroalimentaire et les TIC [technologies de l'information et des
communications]. Je me réjouis que vous, chefs d'entreprise indiens, rencontriez nos
chefs d'entreprise canadiens afin de mieux vous connaître en vue d’établir des relations
stratégiques, tandis que nous conjuguons nos efforts en ce début de XXIe siècle.
Je souhaite faire une annonce dont les détails seront donnés plus tard aujourd'hui. En
effet, cet après-midi, le Canada et l'Inde signeront une Déclaration conjointe sur la
coopération en sciences et en technologie. Les efforts du Canada dans ce domaine
seront dirigés par M. Arthur Carty et beaucoup servis par le Conseil national de
recherches du Canada [CNRC]. L'Inde sera représentée par son conseiller national en
sciences, ainsi que par son Conseil des sciences. M. Carty dirigeait le CNRC et est
maintenant conseiller national en sciences auprès du premier ministre du Canada, ce
qui montre bien l'importance que nous accordons non seulement aux sciences et à la
technologie, mais aussi à nos relations avec l'Inde.
L'Inde avance à pas de géant en sciences et technologie [S et T]. Ses huit instituts
technologiques nationaux rivalisent avec les meilleurs du monde, y compris le MIT
[Massachusetts Institute of Technology]. Nos deux gouvernements consacrent de
nouveaux fonds aux sciences et à la technologie. L’Inde s’est engagée à doubler sa
mise d'ici 2010. Le Canada a maintenant le plus haut niveau de recherche universitaire
par habitant du G7. En trouvant de nouveaux moyens de s'associer en S et T, le CNRC
et le Conseil indien de la recherche scientifique et industrielle joueront des rôles clés.
Tandis que nous tendons vers une entente officielle, nous commencerons à travailler
en collaboration moyennant des échanges de scientifiques et l'organisation de
colloques, de symposiums, de conférences, d'expositions scientifiques et techniques, et
nous mettrons sur pied des projets conjoints en S et T. En collaborant en S et T, nous
pourrons éliminer les chevauchements et créer des synergies dans la recherche, ce qui
peut conduire nos deux pays vers de nouveaux sommets. De plus, en ayant des
partenaires commerciaux, nous pouvons faire en sorte que nos travaux conjoints aient
des applications pratiques et que nos nouveaux produits et services soient
commercialisés en temps voulu.
Je suis également très heureux d’annoncer, qu'afin de renforcer encore la collaboration
indo-canadienne en S et T, le Canada accepte avec plaisir l’invitation de la
Confédération de l'industrie indienne et du ministère indien des Sciences et de la
Technologie à être le pays partenaire de l'Inde à l'occasion de son 11e Sommet
technologique qui aura lieu ici, à New Delhi, en septembre prochain. M. Carty et
moi-même travaillons afin que notre accord en S et T soit en place d'ici là.
La troisième annonce que je souhaite faire est la suivante : au terme de nos entretiens,
le ministre [du Commerce et de l’Industrie de l’Inde, M. Kamal Nath] et moi-même
avons convenu d’entreprendre les démarches en vue d’établir une table ronde de chefs
d'entreprise indiens et canadiens. Il se trouve que le Canada bénéficie déjà de ce type
de table ronde avec le Mexique et les États-Unis. Elle réunira donc des chefs
d'entreprises et des dirigeants politiques de nos deux pays, afin de trouver des moyens
pour renforcer notre performance économique et notre compétitivité face à la
concurrence mondiale. La présidence sera assurée conjointement par M. Thomas
D'Aquino [président-directeur général du Conseil canadien des chefs d’entreprise] pour
le Canada et son homologue indien, M. Tarun Das. Nous nous réjouissons à l'idée de
travailler avec eux.
Enfin, permettez-moi de vous parler d'un sujet qui m'est très cher. En janvier 2004, peu
après avoir été nommé ministre du Commerce international, j'a reçu un appel de
M. Haroon Siddiqui, grand journaliste canadien, membre de l'Ordre du Canada et
véritable autorité en ce qui concerne l'Asie et l'Inde. Il m'a conseillé de rencontrer un
grand dirigeant politique, M. Kamal Nath, ministre indien du Commerce et de l'Industrie.
Le ministre Nath représente Chindwara, circonscription électorale de 1,3 million
d'électeurs de l'État du Madhya Pradesh, situé au centre de l'Inde. Il a une grande
expérience de l’industrie de l'environnement, des forêts et du textile. Il est également
secrétaire général du Congrès national indien et membre du Comité de travail du
Congrès. Ce Comité est l'organe décisionnel le plus important du Parti du Congrès,
lequel fait partie de la United Progressive Alliance, coalition qui est actuellement à la
tête du gouvernement.
Hier soir, le ministre Nath et moi avons parlé de l'OMC et de son importance capitale
dans le Cycle de négociations de Doha pour l'Inde et le Canada. Nous nous entendons
parfaitement sur un objectif commun, qui est l'élimination des subventions agricoles
indécentes qui désavantagent nos producteurs dans l'Union européenne et aux
États-Unis. Nous aspirons à des résultats ambitieux pour ce qui est d'ouvrir le monde à
des services que nos deux pays peuvent fournir. Nous convenons avoir tous deux des
cordes sensibles, notamment en ce qui concerne l'agriculture. En Inde, les exploitations
agricoles font en moyenne moins de deux hectares, et il faut, bien entendu, tenir
compte de cette réalité. Aujourd'hui, M. Nath occupe de grandes responsabilités, tout
d'abord comme membre du Groupe des Cinq à l'OMC, mais aussi en tant que dirigeant
au G20. Il est tout à fait essentiel que nous ayons la volonté et l'ambition d'avancer. Il
s'agit non seulement d'établir des règles du jeu uniformes pour nos producteurs, mais
aussi d'ouvrir le monde du commerce aux pays en développement et aux pays les
moins avancés.
C'est donc, Monsieur le Ministre Nath, un immense plaisir de pouvoir travailler avec
vous à cette noble cause, ainsi que de poursuivre l'énorme potentiel bilatéral de
promotion du commerce et de l'investissement entre nos deux pays. Permettez-moi,
pour conclure, de dire à nos amis indiens que l'intérêt de notre gouvernement pour
l'Inde n'est pas passager. Dans un discours du Trône prononcé il y a plus d'un an, le
Canada a fait de l'Inde un pays prioritaire. Le premier ministre est d’ailleurs venu en
visite officielle au début de l'année. À présent, notre mission commerciale y donne
suite. S'ajoutent à cela notre déclaration conjointe d'aujourd'hui sur la technologie et le
fait que le Canada aura un représentant permanent en poste à New Delhi, comme l'a
annoncé hier Exportation et développement Canada. Le Sommet technologique qui se
déroulera ici en septembre prochain témoigne également de notre dynamisme lorsque
nous conjuguons nos efforts
À la table ronde des chefs d'entreprises et au ministre Nath, nous disons, ma femme et
moi, que nous nous réjouissons à l’idée de votre venue au Canada l'automne prochain.
Je puis vous assurer que vous serez chaleureusement accueillis par moi-même, par
mon gouvernement, par le million de Canadiens d'origine indienne et par tous les
Canadiens. Je me réjouis aussi à la perspective de collaborer avec vous à l'avenir afin
de réaliser notre plein potentiel grâce à des échanges et à des investissements accrus,
et de renforcer la grande amitié qui unit nos deux superbes pays.
Je vous remercie.