Le 21 janvier 2005
BEIJING, Chine
2005/3
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE JIM PETERSON,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
À L'OCCASION DE LA SÉANCE PLÉNIÈRE DE LA
MISSION COMMERCIALE DU CANADA EN CHINE
Je très heureux de constater que M. Mark Rosswell, connu sous le nom de Dashan, se trouve également parmi
nous aujourd'hui. Il est tout à fait comme Norman Bethune, si bien connu en Chine.
Nous sommes arrivés à Beijing depuis Shanghaï, où nous avions 250 représentants d'entreprises canadiennes
et 750 de leurs homologues chinois. Notre séjour à Shanghaï nous a donné l'occasion de se rencontrer pour
former des alliances et des partenariats dans le domaine du commerce et de l'investissement.
Et nous voici aujourd'hui à Beijing pour le deuxième volet de notre mission commerciale en Chine.
Je n'ai pas à vous rappeler pourquoi nous sommes ici. La Chine est le pays le plus peuplé au monde, et son
économie affiche le taux de croissance le plus élevé. La Chine, ce n'est pas simplement Beijing, Shanghaï ou
Hong Kong; en effet, on y trouve 53 villes ayant une population de plus de 1 million d'habitants.
La Chine transforme à l'heure actuelle le commerce international : elle fait baisser le coût des produits
manufacturés. Cela entraîne une réduction du coût de ces produits au Canada, aux États-Unis et partout
ailleurs dans le monde. Cela crée une forte demande pour les ressources, les technologies, les compétences
et le savoir-faire canadiens. Je puis vous assurer que le Canada ne ratera pas cette occasion. Nous sommes
déterminés à jouer un rôle. À jouer un rôle important et à gagner.
Partout, nous assistons à la transformation de l'économie mondiale. Ainsi, on ne peut plus faire comme avant;
aujourd'hui, chaque entreprise doit avoir une stratégie à l'égard de la Chine. Et permettez-moi de dire à nos
amis chinois ici présents que je suis convaincu que vous savez déjà pourquoi les Canadiens peuvent être
gagnants dans cette nouvelle économie dominée par la Chine.
D'abord et avant tout, le Canada est la plus importante nation commerçante parmi les pays industrialisés du
monde, 38 % de son économie étant tributaire des exportations. Autrement dit, nous savons comment relever
la concurrence.
Ensuite, le Canada entretient déjà d'étroits liens personnels avec la Chine. En effet, plus de 250 000
Canadiens vivent en Chine et, l'an dernier, 37 000 Chinois sont venus étudier au Canada. En outre, bon
nombre d'écoles et d'universités canadiennes offrent des cours ici, en Chine. Qui plus est, plus de 1 million de
Canadiens d'origine chinoise apportent une contribution remarquable à notre riche diversité culturelle, à la
vigueur de notre économie et à notre fierté nationale.
Le gouvernement du Canada, déjà engagé avec la Chine sur de nombreux fronts, est prêt à en faire encore
plus. Hier soir, le premier ministre Wen Jiabao nous a rappelé que, depuis 1988, il y a eu 30 visites de haut
niveau entre nos deux pays. Comme l'a indiqué le très honorable Paul Martin, le premier chef d'État étranger
qu'il a rencontré après être devenu premier ministre était M. Wen. J'ai moi-même rencontré à deux reprises le
ministre du Commerce, M. Bo Xilai, et le ministre Ma Xiuhong à deux occasions également.
Hier, nous avons signé avec la Chine 10 accords en vue de renforcer les liens qui unissent nos deux pays. Ces
accords portaient sur la culture et l'éducation, les communications, la coopération scientifique et la formation
du personnel, l'agroalimentaire, les sciences de la Terre, les métaux et les minerais, les engagements
souscrits à Kyoto, une aide additionnelle pour le financement du commerce et de l'investissement, ainsi que la
coopération dans le domaine de l'énergie nucléaire et de l'énergie propre.
Le groupe de travail stratégique Canada-Chine, constitué en décembre 2003, a publié un document consacré
au renforcement de la coopération multilatérale entre le Canada et la Chine au sein des Nations Unies, du
G20, de l'APEC [Coopération économique Asie-Pacifique], de l'Organisation mondiale de la santé et de l'OMC
[Organisation mondiale du commerce]. S'agissant de cette dernière, le ministre Ma et moi-même savons que
commerce et développement vont de pair et que nous devons coopérer - ce que nous ferons - pour mener à
bien le cycle de Doha pour le développement.
Ce matin, le ministre Ma et moi avons eu l'occasion d'aborder plusieurs questions avant de venir dans ce grand
auditorium. Nous avons discuté d'une éventuelle coopération et d'enseignements à tirer l'un de l'autre sur ce
que nous pourrions faire pour venir en aide aux victimes du tsunami. Nous avons parlé de ce que nous
pourrions envisager pour contribuer à promouvoir le commerce dans ces pays, et nos représentants se
réuniront cet après-midi pour se pencher sur les concepts d'une meilleure prise en charge du tourisme. En
outre, nous avons discuté de questions bilatérales dont l'ouverture accrue du marché chinois à la volaille et au
bœuf du Canada sur la base de solides fondements scientifiques. Nous nous sommes entretenus des moyens
de collaborer sur la question de l'économie de marché et de peut-être consolider davantage les vastes
relations qui unissent nos deux pays au chapitre du commerce et de l'investissement.
Dans son document, le groupe de travail stratégique aborde également d'autres questions : le développement
durable des ressources naturelles et de l'énergie, les technologies de pointe pour le commerce de l'énergie
nucléaire, la conclusion d'un accord sur la protection des investissements étrangers, l'octroi au Canada du
statut de destination approuvée pour les touristes chinois, l'amélioration des liens dans le domaine du transport
et le soutien à la culture et à l'éducation. Je tiens aussi à faire savoir à tous nos partenaires chinois à quel point
nous apprécions que vous soyez ici aujourd'hui avec nos chefs d'entreprises et que vous les aidiez à élaborer
leur stratégie à l'égard de la Chine. Je suis convaincu parallèlement que vous voudrez aussi formuler votre
propre stratégie envers le Canada. Les Canadiens ici présents sont des chefs de file dans d'innombrables
domaines : aérospatiale, transport, biotechnologie, services financiers, communications, agroalimentaire
éducation, ressources naturelles et énergie, tourisme et une multitude d'autres. Le Canada excelle aussi aux
chapitres des services juridiques, de la comptabilité, de l'architecture, de l'automobile et de l'environnement, un
domaine qui revêt une très grande importance pour nous tous.
Nul besoin de vous dire que le Canada regorge de ressources naturelles, y compris le pétrole, dont les
réserves prouvées arrivent au deuxième rang dans le monde. Nous sommes des chefs de file en haute
technologie, en nouvelles technologies et en savoir-faire. Permettez-moi de vous dire, chers amis de la Chine,
que dans le cadre de votre stratégie à l'endroit du Canada, vous ne manquerez pas de songer au meilleur
moyen d'accéder à ce qui constitue encore le plus vaste marché mondial - l'ALENA.
Selon l'Economist Intelligence Unit, le Canada sera le meilleur pays au monde où faire des affaires au cours
des cinq prochaines années. Aussi, la plus récente étude de KPMG révèle que le Canada offre un énorme
avantage au niveau des coûts d'affaires par rapport à tous les autres pays visés. Notamment, il existe un
avantage de 9 points de pourcentage pour ce qui est d'établir vos activités nord-américaines au Canada plutôt
qu'aux États-Unis. Mieux encore, l'avantage au niveau des coûts se maintiendra même si le dollar canadien
prend de la valeur. Alors si vous comptez percer l'énorme marché que constitue l'Amérique du Nord, ne
cherchez pas plus loin que le Canada. Nos taux d'imposition des sociétés sont moins élevés, ce qui a une
incidence directe sur vos résultats financiers.
L'OCDE [Organisation de coopération et de développement économiques] a démontré que le Canada possède
les meilleurs incitatifs fiscaux pour la recherche et développement, et nos régimes de santé publique,
d'éducation et de pensions figurent parmi les meilleurs au monde. Ce qui est peut-être le mieux par-dessus
tout, c'est que le Canada est le deuxième pays au monde sur le plan de la superficie et qu'il compte seulement
32 millions d'habitants. Je peux donc vous assurer que nous avons d'immenses espaces, de beaux espaces
s'il en est, où travailler, jouer et prospérer. Nous voulons que vous veniez au Canada et nous sommes ici pour
dérouler le tapis rouge.
Laissez-moi vous assurer que lorsqu'il s'agit de la Chine, le Canada ne manque pas de sérieux. C'est pourquoi
le premier ministre est ici. C'est pourquoi je suis ici tout comme mon secrétaire parlementaire, l'honorable Mark
Eyking, qui est chargé des marchés émergents. Il en va de même pour quatre autres ministres du
gouvernement fédéral, ainsi que huit députés du Parlement, trois ministres provinciaux et trois dirigeants
municipaux. Nos intentions sont sérieuses, et les trois ordres de l'administration publique du Canada travaillent
de concert à la stratégie canadienne à l'égard de la Chine. Sachez que nous répondons de notre engagement
envers la Chine et que nous appuyons nos entreprises et nos investisseurs qui sont attachés à ce marché.
Nous voulons être vos partenaires à long terme.
Monsieur le Ministre Ma, les Canadiens ont beaucoup de respect et d'admiration pour la façon dont vous avez,
en quelques années seulement, transformé la Chine en une puissance économique mondiale. Je vous félicite
pour le rôle que vous avez joué personnellement dans cet essor incroyable. Aussi, je me réjouis à l'idée de
toujours renforcer les liens qui existent entre nos deux grands pays : nos investissements, nos échanges
commerciaux et notre amitié. Nous sommes des pays qui ont énormément accompli sur le plan individuel, mais
qui peuvent ensemble accomplir beaucoup plus encore. Je sais que le meilleur reste à venir.
Je vous remercie.