Le 21 septembre 2005
NEW DELHI, Inde
2005/32
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE JIM PETERSON,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
À LA SÉANCE INAUGURALE DU 11e SOMMET TECHNOLOGIQUE ET
PLATE-FORME DE LA TECHNOLOGIE 2005
C'est un grand honneur pour le Canada d'avoir été choisi à titre de partenaire étranger de l'Inde pour son 11e Sommet
technologique et Plate-forme de la technologie 2005. Et je m'empresse d'exprimer toute notre gratitude envers nos très
aimables hôtes, la Confédération de l'industrie indienne et le ministère des Sciences et de la Technologie.
Je suis ravi d'être ici, à la tête d'une mission canadienne aussi solide et formée de plus d'une centaine de délégués et
représentants des instances gouvernementales, du monde des affaires et des universités. Il n'y a pas lieu de douter de
l'engagement de notre gouvernement en matière de sciences et technologie.
Pour montrer le sérieux de l'engagement du gouvernement du Canada envers l'Inde à cet égard, je signale que je suis
accompagné de deux autres députés, Mme Marlene Jennings, de Montréal, et de M. Gary Carr, de la région de Toronto. De
plus, je suis enchanté d'être accompagné aujourd'hui par un ancien député, M. Bill McKnight, qui a occupé avec distinction
les fonctions de ministre du Commerce international du Canada dans un gouvernement antérieur.
Autre élément qui témoigne de notre engagement en matière de sciences et technologie, notre premier ministre, M. Paul
Martin, a nommé M. Arthur Carty pour être son conseiller national des sciences.
Je suis très heureux que vous soyez si nombreux. Vous représentez de multiples domaines : la biotechnologie, la recherche
en santé, les appareils médicaux, les sources d'énergie durable, la nanoscience, la nanotechnologie, les technologies de
l'information et des communications (dont l'animation, l'infodivertissement, les communications sans fil et la connectivité
rurale), les sciences de la terre, la géomatique et la cartographie, la gestion des catastrophes (y compris l'alerte aux
tsunamis) et l'éducation scientifique.
Il s'agit de notre deuxième visite en Inde en moins de six mois, et je puis vous donner l'assurance que ce ne sera pas la
dernière.
Relations entre le Canada et l'Inde
Cette année, nous avons conclu un accord sur le transport aérien, inauguré un nouveau consulat à Chennai, ouvert neuf
nouveaux centres en Inde pour les demandes de visa, affecté en Inde un représentant permanent d'Exportation et
développement Canada et annoncé la création d'une table ronde canado-indienne de PDG.
Avant la fin de l'année en cours, nous conclurons un accord sur la protection de l'investissement étranger. Le ministre
[indien du Commerce et de l'Industrie, M. Kamal] Nath prendra la tête d'une délégation commerciale au Canada. Nous
mettrons la dernière main à un accord sur les sciences et la technologie, et j'espère que le ministre [d'État, Science et
Technologie, M. Kapil] Sabil pourra venir au Canada pour signer cet accord.
Dans notre dernier budget, un montant de 20 millions de dollars a été prévu pour déployer et mettre en place des liens en
sciences et technologie avec des partenaires importants aux quatre coins du monde. Nous avons ainsi choisi quatre pays, et
l'Inde figure au haut de la liste.
Sur le montant prévu, je suis heureux d'annoncer que le Canada réservera 6,75 millions de dollars sur cinq ans pour
promouvoir la recherche associant des scientifiques canadiens et indiens non rattachés aux services gouvernementaux, dans
un large éventail de secteurs, afin de concevoir, de produire et de commercialiser de nouvelles technologies, ce qui est
essentiel si nous voulons mettre nos découvertes sur le marché.
Aujourd'hui, nous réunissons des dirigeants des gouvernements, des milieux universitaires et du monde des affaires pour
collaborer en matière d'innovation. Cette collaboration favorise l'enrichissement mutuel des trois secteurs. Nous estimons
que cette collaboration fait apparaître les synergies favorables à l'innovation, à l'émergence d'idées nouvelles et surtout à la
commercialisation de technologies de pointe.
Nos relations avec l'Inde dans le domaine des sciences et de la technologie découlent en grande partie du portrait réalisé par
messieurs David Johnson, président de l'Université de Waterloo, et Ravy Seethapathy, président du Conseil consultatif
canadien et membre de notre délégation.
Une enquête récente a mesuré les attitudes des Indiens à l'égard du Canada. Résultat encourageant, nous sommes perçus
comme des amis proches ayant des valeurs communes, comme un pays propre et écologique qui tient à promouvoir les
droits de la personne. Mais on saisit mal les atouts du Canada sur le plan des sciences et de la technologie. Or, M. Carty
nous a montré que nous sommes l'un des chefs de file mondiaux dans le domaine de la technologie.
Revenons brièvement sur notre histoire. En 1921, les docteurs [Frederick] Banting et [Charles] Best ont découvert
l'insuline. Nous sommes fiers des percées réalisées dans les Laboratoires Connaught, à l'Université de Toronto, qui ont aidé
à concevoir un vaccin efficace contre la polio. Plus récemment, le Canadarm a montré que le Canada était un chef de file
mondial dans le domaine technologique, et cette innovation est toujours utilisée sur la navette spatiale.
Et je songe aussi à cet appareil très répandu qu'est le Blackberry. Il a été créé à l'Université de Waterloo avec la
collaboration du secteur privé.
Il y a à peine trois jours, le prix Lasker [Albert Lasker Medical Research Awards] a été attribué. Comme vous le savez tous,
ce prix est considéré comme le Nobel de l'Amérique. Il s'agit du prix le plus convoité dans le domaine de la recherche
médicale. Il y a trois jours, il a été décerné à deux médecins de l'Institut du cancer de l'Ontario, à l'hôpital Princess Margaret
de Toronto, les docteurs Ernest A. McCulloch et James E. Till, pour leurs travaux sur les cellules souches.
Oui, le Canada est un vaste pays, doté de ressources naturelles abondantes, mais il est encore plus riche sur le plan de
l'innovation et de la technologie.
Nous sommes au deuxième rang dans le monde pour la biotechnologie, au premier rang parmi les pays du G7 pour le
financement des sciences et de la technologie par l'État et au premier rang parmi les pays de l'OCDE [Organisation de
coopération et de développement économiques] pour le nombre d'étudiants qui font des études postsecondaires.
Les sciences et la technologie en Inde : une occasion
Nous éprouvons une profonde admiration pour ce que l'Inde a réalisé dans ces domaines. Les instituts indiens de
technologie, qui sont des chefs de file mondiaux, n'ont rien à envier à qui que ce soit.
L'Inde produit chaque année plus de 2 millions de diplômés universitaires, dont 380 000 ingénieurs. Nous nous félicitons
de l'incroyable dynamisme économique de votre pays, qui s'affirme comme chef de file dans de nombreux domaines. Et ce
que j'ai à dire aux entreprises canadiennes, c'est qu'elles courent de grands risques si elles ne se dotent pas d'une stratégie
indienne.
Je vous ai parlé des efforts que le Canada déploie pour établir de nouveaux liens avec l'Inde. Nos liens familiaux sont
solides. Plus de 750 000 Canadiens sont d'origine indienne, et ils excellent dans toutes les sphères : milieu professionnel,
monde des affaires, secteur culturel et vie publique. Douze parlementaires fédéraux sont d'origine indienne. Les Canadiens
d'origine indienne excellent en sciences et technologie. Un certain nombre d'entre eux font partie d'ailleurs de la délégation
aujourd'hui présente à New Delhi.
Le Canada se félicite de l'intérêt manifesté par les entrepreneurs indiens et leurs sociétés. Nous sommes un lieu de passage
naturel vers le plus important marché du monde, la zone de l'ALENA [Accord de libre-échange nord-américain].
L'Economist Intelligence Unit a estimé que le Canada est le meilleur pays du monde pour brasser des affaires au cours des
cinq prochaines années. Régulièrement, les études de KPMG ont montré que le Canada jouissait, sur le plan du coût des
affaires, d'un important avantage sur de nombreux pays, dont les États-Unis; par rapport à celui-ci, cet avantage serait de 9
% globalement et de 16 % en biotechnologie. Le Canada, le pays de l'ALENA le plus rentable par rapport aux coûts, ouvre
les bras à votre entreprise.
Pour conclure, qu'il me soit permis de vous dire une fois de plus à quel point je suis heureux d'être parmi vous avec cette
délégation exceptionnelle de Canadiens et d'Indiens qui collaborent et travaillent ensemble. Grâce à votre collaboration
accrue, au travail que vous faites ensemble - et au travail de nos gouvernements -, j'ai bon espoir que nous ferons
beaucoup de grandes choses. Je tiens à vous donner l'assurance, à vous tous qui êtes ici présents, que, tandis que vous serez
à l'œuvre, je vous appuierai.
Compte tenu de l'engagement national qu'ont pris l'Inde et le Canada en matière de sciences et technologie, d'éducation et
de ressources humaines, j'ai grandement confiance que nous atteindrons de nouveaux sommets d'excellence. J'exprime le
vœu que les liens du commerce, de la famille et de l'amitié nous uniront sans cesse davantage, car ensemble, je sais que
nous pouvons bâtir un avenir meilleur pour les Indiens, les Canadiens et la population du monde entier.
Je vous remercie.