Le 24 octobre 2005
TORONTO (Ontario)
2005/38
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE JIM PETERSON,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
À LA 74e CONFÉRENCE ANNUELLE DE
L’ASSOCIATION CANADIENNE DES IMPORTATEURS ET
EXPORTATEURS
Bonjour. Je vous remercie de cette charmante présentation et, en particulier, de m’avoir
donné l’occasion d’être ici avec vos membres, qui représentent tellement pour le
commerce international du Canada.
J’aimerais vous dire quelques mots aujourd’hui à propos de trois éléments importants
de notre stratégie en matière de commerce international : nos relations commerciales
avec les États-Unis, notre manière d’envisager les nouvelles puissances économiques
et nos démarches de dernière heure à l’OMC avant la réunion ministérielle qui se
tiendra à Hong Kong du 13 au 18 décembre.
Le monde dans lequel nous commerçons et nous investissons évolue, et nous devons
nous adapter à ces transformations afin d’accroître notre prospérité future. Notre
avantage national n’est pas donné : il doit être renforcé au moyen d’un environnement
commercial propice chez nous, et par des stratégies capables de nous aider à relever
les nouveaux défis auxquels nous sommes confrontés et à exploiter les vastes
débouchés qui s’offrent à nous.
Dans le contexte du marché mondial actuel, l’économie et les finances publiques du
Canada représentent des atouts nationaux qui nous distinguent de plus en plus des
autres. Nous avons le meilleur taux de croissance du standard de vie parmi les pays du
G-8, ainsi que la croissance de l’emploi la plus rapide. Nous sommes le seul pays du
G8 qui est en mesure de rembourses sa dette à l’heure actuelle, et le seul aussi à avoir
eu huit budgets équilibrés de suite.
Vous avez contribué à la réalisation de ce bilan très positif, et nous continuerons sur
cette voie. Pour aller de l’avant, nous devons équilibrer le budget, rembourser la dette
et poursuivre une politique monétaire prudente. C’est là l’engagement le plus important
que nous puissions prendre envers vous, et aussi pour assurer la prospérité de tous les
Canadiens.
Cela dit, la mise en équilibre du budget n’a jamais été une fin en soi. En tant que
gouvernement libéral, nous nous sommes consacrés corps et âme, avec tous les
Canadiens, à créer un surplus afin de pouvoir bâtir le Canada auquel nous croyons
tous et d’effectuer les investissements dont nous avons besoin dans des domaines
comme les soins de santé, l’aide précoce à l’apprentissage et la garde d’enfants, nos
villes et villages, l’éducation postsecondaire, les aînés, la défense et l’aide étrangère.
Pour continuer à faire ces investissements, nous devons mettre l’accent sur ce qui
constitue le fondement de notre prospérité économique future, soit les échanges
commerciaux. En tant que nation de 32 millions d’habitants seulement, nous devons
avoir accès aux fournisseurs, aux marchés et aux investisseurs étrangers.
Du point de vue d’un ministère du Commerce, nos ressources sont limitées par rapport
à celles d’un grand nombre de nos concurrents mondiaux. Cela nous impose des choix
difficiles. Nous devons travailler de manière plus intelligente que nos concurrents afin
de faire en sorte que nos activités dans le domaine du commerce et de l’investissement
aient le plus grand impact possible. Et nous devons concentrer nos efforts sur les
vraies priorités dans nos relations commerciales.
Relations entre le Canada et les États-Unis
Notre toute première priorité reste les États-Unis.
Ensemble, nos deux pays forment le partenariat commercial le plus important que le
monde ait jamais vu. Nos échanges de biens et de services se chiffrent à 1,8 milliard
de dollars par jour, 86 p. 100 des exportations canadiennes sont destinées aux États-Unis, 300 000 personnes traversent la frontière chaque jour, et un camion se présente
à la frontière toutes les deux secondes.
L’importance de cette relation n’échappe à personne. C’est du reste la raison même
pour laquelle nous avons négocié l’ALENA. Nous voulions un accord fondé sur des
règles, doté d’un mécanisme de règlement des différends qui conférerait un élément de
certitude à notre relation commerciale primordiale.
Pour que l’ALENA puisse avoir l’intégrité dont nous avons tous besoin, il ne suffit pas
de respecter les règles seulement lorsqu’elles nous conviennent. Voilà pourtant ce qui
s’est produit dans le cas du bois d’œuvre résineux. Malgré une décision unanime du
Comité de contestation extraordinaire de l’ALENA en août, les États-Unis refusent de
révoquer les décrets de remise des droits de douane et de rembourser les dépôts de
5,1 milliards de dollars. Cette position est inacceptable. En dernière analyse, l’ALENA
ne peut mener à des solutions nord-américaines si l’on permet à des intérêts spéciaux
d’annuler les modes de règlement prévus dans l’accord. Il faut que l’ALENA soit
respecté.
Le bois d’œuvre résineux et l’ALENA sont si importants que le gouvernement mènera
un débat exploratoire sur cette question à la Chambre des Communes demain soir, afin
de connaître le point de vue de tous les députés. J’exposerai alors notre stratégie pour
le bois d’œuvre résineux, qui comprend trois volets.
En premier lieu, nous allons de l’avant dans la voie des recours judiciaires, privilégiant
d’abord le Tribunal de commerce international, où nous demandons que les États-Unis
révoquent les décrets et remboursent les droits perçus.
Ensuite, nous avons demandé à l’OMC la permission de faire appel à des mesures de
rétorsion d’une valeur de plus de 4,8 milliards de dollars. Même dans les circonstances
les plus favorables, de telles mesures ne pourraient pas entrer en vigueur avant le
milieu de l’année 2006, et cela seulement après une ronde de consultations
approfondies avec les milieux d’affaires. Cela reste néanmoins une option très sérieuse
que entendons conserver dans notre arsenal.
Enfin, nous poursuivons le dialogue avec les dirigeants américains aux plus hauts
niveaux. Le premier ministre a évoqué ce différend dans ses conversations avec le
président Bush — tout dernièrement encore, il y a un peu plus d’une semaine. Il a
notamment souligné la nécessité d’assurer l’application prompte et fidèle des décisions
de l’ALENA, car cela est nécessaire si nous voulons préserver l’intégrité de l’ALENA.
Le président du Mexique, M. Fox, comprend cela et nous accueillons avec plaisir
l’appui qu’il a exprimé envers notre position lors de son séjour au Canada le mois
dernier.
J’ai discuté de ce dossier avec le secrétaire au Commerce, M. Gutierrez, et avec le
représentant américain au Commerce, M. Rob Portman, et j’ai également soulevé la
question auprès de l’ambassadeur américain au Canada, M. David Wilkins.
Nous entendons également communiquer ce message au Congrès américain.
L’ambassadeur McKenna dirige une campagne d’information qui fonctionne à toute
vapeur et qui assure notamment une forte présence canadienne aux États-Unis grâce
l’ouverture de sept nouveaux consulats et à la prestation de services pour les
Canadiens dans 23 villes différentes. Nous avons également ouvert à Washington un
secrétariat qui a pour mission de coordonner les efforts des provinces, des territoires et
des députés canadiens.
Nous continuerons de faire valoir les droits qui sont nôtres devant les instances de
l’OMC, de l’ALENA et des États-Unis, et nous poursuivrons nos démarches de
gouvernement à gouvernement, mais nous entendons également plaider cette cause
devant le tribunal de l’opinion publique.
Je vous entends dire tous les jours combien l’ALENA est important pour votre
entreprise, mais il faut également que vous le disiez à vos clients américains, à vos
fournisseurs américains et à vos investisseurs américains. Par dessus tout, il faut que
vous vous serviez de vos réseaux pour dire aux Américains que l’ALENA est
avantageux pour nous et qu’il l’est aussi pour eux. À preuve, le Canada est le premier
marché d’exportation de 39 États américains. Tant et aussi longtemps que le débat ne
sera pas transplanté porté dans leur propre arrière-cour, rien ne changera. Ensemble,
nous devons faire en sorte que les enjeux soient ressentis directement chez eux.
L’aspect le plus frustrant du protectionnisme américain, c’est qu’il ne protège personne.
Plutôt que de favoriser le dialogue, il permet à l’industrie américaine du bois de sciage
— une industrie inefficace — de tourner le dos à un marché mondial en pleine
mutation. Le protectionnisme affaiblit l’incitation de l’industrie à investir, à s’améliorer, à
s’adapter et à devenir compétitive sur les marchés mondiaux.
Sous le fardeau de tarifs inacceptables, notre industrie est devenue encore plus
productive en même temps qu’elle est en quête de nouveaux marchés à travers le
monde. Il y a à peine 10 jours, mon collègue John McCallum, ministre par intérim des
Ressources naturelles, a annoncé que le montant total du financement du Programme
canadien d’exportation des produits du bois, soit 2,5 millions de dollars, serait ciblé sur
le marché chinois en 2005-2006.
Marchés émergents
Au moment où le Canada est confronté à l’émergence de nouvelles puissances
économiques — notamment le groupe BRIC [Brésil, Russie, Inde, Chine] —, il faut qu’il
comprenne bien la nécessité d’être compétitif sur les marchés mondiaux.
Pour les joueurs établis, la montée de nouvelles puissances économiques est une épée
à deux tranchants : promesses d’un côté, complications de l’autre. Pour le Canada, le
défi est bien réel, mais nous ne pouvons pas nous replier sur nous-mêmes et faire
semblant que le problème va disparaître.
Le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine ont un énorme potentiel de croissance, mais les
entreprises canadiennes sont sérieusement sous-représentées dans ces marchés.
Bien que le commerce du Canada représente près de 4 p. 100 du commerce mondial,
nos échanges avec le Brésil ne représentent que 1,4 p. 100 de son commerce global;
les chiffres pour la Chine et l’Inde sont 1,3 p. 100 et moins de 1 p. 100, respectivement.
Nous avons donc beaucoup de chemin à faire.
Depuis un an, j’ai dirigé des missions commerciales au Brésil, en Chine et deux fois en
Inde. J’ai pu constater de mes propres yeux le potentiel énorme qui s’y trouve pour les
entreprises canadiennes. L’économie brésilienne occupe une position dominante en
Amérique latine. L’Inde est une puissance économique qui croît à un taux 8 p. 100 par
année. Elle produit deux millions de diplômés universitaires par année, dont 380 000
sont des ingénieurs. La Chine a fait baisser le coût des produits manufacturiers et est
devenue l’« atelier » du monde.
Il faut que les entreprises canadiennes s’insèrent dans ces « chaînes de valeur »
mondiales. Si elles s’abstiennent d’avoir une stratégie chinoise ou une stratégie
indienne, elles risquent fort d’en subir les conséquences. Les emplois et la prospérité
qui en découle dépendent de l’aptitude de l’industrie canadienne à devenir compétitive
sur les marchés mondiaux. Je vous invite à transmettre ce message à toutes les
entreprises canadiennes, petites et grandes : notre avenir économique dépend de notre
aptitude à soutenir la concurrence mondiale.
Le premier ministre a établi des objectifs ambitieux pour nos relations avec ces
nouvelles puissances économiques. D’ici 2010, le Canada doublera le volume de ses
échanges économiques avec la Chine, et il augmentera de plus du double les
exportations à destination de l’Inde et du Brésil.
Je sais que c’est vous qui prenez les risques et qui accomplissez le travail, mais nous
pouvons vous aider à exploiter les débouchés qu’offrent les marchés émergents en
vous offrant les services dont vous avez besoin au moment et à l’endroit où vous en
avez besoin.
Nous avons déjà commencé à négocier avec l’Inde et la Chine des accords en
sciences et technologie et des accords de promotion et de protection des
investissements étrangers.
Nous avons par ailleurs négocié des accords prévoyant un élargissement des liaisons
aériennes avec ces deux pays afin de renforcer les relations commerciales et de
promouvoir le tourisme et les services éducatifs.
Vendredi dernier, le gouvernement a annoncé sa « Stratégie sur la porte d’entrée du
Pacifique », qui engage 225 millions de dollars au cours des cinq prochaines années
pour renforcer nos liens avec les économies de la région Asie-Pacifique grâce à des
investissements dans les services frontaliers et dans l’infrastructure des transports. La
côte Ouest du Canada est un point névralgique pour le commerce trans-Pacifique, et le
développement de la porte d’entrée du Pacifique revêt une grande importance pour
l’avenir et la prospérité de tout le pays.
Certes, ce sont là des réalisations importantes, mais pour atteindre les objectifs fixés le
premier ministre, nous devons faire encore plus.
Nous devons sensibiliser les Canadiens aux défis et aux débouchés associés aux
marchés émergents, ainsi qu’à toute la gamme de services que nous offrons pour aider
les entreprises canadiennes à réussir sur les marchés étrangers. Nous devons nous
employer énergiquement à faire connaître le Canada à l’étranger — une démarche qui
ne tombe pas dans nos habitudes...
Mais il y a encore plus que cela : nous devons offrir aux entreprises canadiennes, en
particulier les PME [petites et moyennes entreprises], l’aide dont elles ont besoin pour
assurer leur réussite.
Pour assurer la prospérité future du Canada, il faut absolument que les PME
réussissent encore davantage sur les marchés mondiaux. Les PME sont un pilier de
l’emploi dans ce pays : on y trouve 65 p. 100 des emplois du secteur privé, et elles
représentent 43 p. 100 du PIB du secteur privé. Pourtant, leurs ventes à l’étranger ne
représentent actuellement que 35 p. 100 des exportations canadiennes de
marchandises. Bref, nous continuons d’offrir un vaste éventail de services aux grands
entreprises canadiennes, mais ce sont les entreprises comptant moins de 500
employés que nous devons amener à s’insérer dans l’économie mondiale.
Pour appuyer les PME, nous avons besoin de ressources pour avoir plus de gens sur le
terrain en Chine et en Inde. Cela nous permettra d’améliorer considérablement les
postes multiservice à l’intention des PME présentes dans des marchés émergents où
les conditions sont difficiles. Le Service des délégués commerciaux entend augmenter
la quantité de données commerciales utiles, de pistes d’affaires et de renseignements
sur les contrats commerciaux pertinents, et il accroîtra notre aptitude à prodiguer aux
PME des conseils opportuns, portant sur des marchés spécifiques, relativement aux
stratégies d’affaires les plus fructueuses dans les marchés émergents.
Dans ce nouvel environnement compétitif, qui s‘étend à l’échelle planétaire, les
délégués commerciaux ne peuvent pas se limiter à fournir des renseignements et des
conseils. Nous devons également obtenir les ressources nécessaires pour partager les
risques financiers attachés à l’implantation d’une petite entreprise dans un nouveau
marché. Il y a tellement de PME canadiennes qui sont tout juste prêtes à se lancer
dans l’exportation. Nous devons les aider à explorer et exploiter les possibilités de
croissance qu’offrent les marchés émergents.
C’est là mon objectif : amener un nombre beaucoup plus grand de PME à se lancer
dans les échanges internationaux. J’entends mettre en place de nouvelles mesures
pour réaliser cet objectif.
OMC
Rien ne contribuera davantage à faciliter les échanges commerciaux à travers le
monde qu’un dénouement positif et ambitieux de la ronde de négociations qui se
déroule actuellement à l’Organisation mondiale du commerce — le cycle de
développement de Doha.
En tant que pays où les échanges commerciaux jouent un grand rôle, notre objectif
principal consiste à élargir l’accès des produits et services canadiens aux marchés
étrangers.
Dans le domaine de l’agriculture, cela signifie qu’il faut restreindre les énormes
subventions accordées par les États-Unis et l’Union européenne. Nous voulons éliminer
les subventions aux exportations, éliminer ou réduire considérablement les mesures de
soutien internes qui contribuent à fausser les échanges, et faire beaucoup plus faciliter
l’accès aux marchés.
Nous cherchons également à libéraliser sensiblement l’accès aux marchés non
agricoles ainsi que les échanges de services, à modifier les règles régissant les droits
antidumping et les droits compensateurs, et à faire adopter de nouvelles mesures de
facilitation du commerce. Au bout du compte, il faut que ce soit un cycle axé sur le
développement, qui tienne compte de questions telles que l’érosion des tarifs
préférentiels, les pertes de revenus et l’assistance technique reliée au commerce.
Du point de vue du développement, ce sont toutefois les mesures propres à assurer
l’égalité des forces dans les échanges agricoles qui constituent l’aspect le plus
important du cycle de Doha. Les producteurs du Canada et des pays en
développement doivent pouvoir se concurrencer les uns les autres plutôt que d’essayer
de tenir le coup face aux trésors publics des États-Unis et de l’Union européenne.
Il y a à peine deux semaines, j’étais à Zurich. Les États-Unis ont déposé un projet
sérieux dans lequel ils proposent d’abaisser leurs subventions intérieures de 60 p. 100.
De retour à Genève jeudi dernier, j’ai été déçu, tout comme les représentants des 10
autres pays qui étaient présents, de constater que l’Union européenne n’avait présenté
aucune proposition acceptable concernant l”élargissement de l’accès aux marchés.
Bref, il reste encore beaucoup de travail à faire, mais malheureusement, le temps file.
Nous sommes prêts à discuter n’importe quand et n’importe où, afin d’essayer de
rompre l’impasse qui subsiste dans le secteur agricole et d’en arriver à un dénouement
général positif.
Pour ce qui est des produits non agricoles, près de 90 p. 100 des importations
industrielles entrent au Canada en franchise de droits, mais nous devons faire plus
pour améliorer véritablement l’accès au marché européen, au marché japonais et aux
grands marchés en développement tels que la Chine, l’Inde et le Brésil.
Les services représentent environ deux tiers de l’emploi au Canada et plus de
62 milliards de dollars au chapitre des exportations. Les exportateurs de services
canadiens profiteraient grandement d’un accès aux marchés étrangers élargi et plus
sûr, ainsi que de régimes réglementaires plus transparents et plus prévisibles dans les
pays étrangers. Le Canada s’emploie à améliorer l’accès à des marchés stratégiques
dans des secteurs émergents, y compris les services financiers, les services de
l’environnement, les services de télécommunications et les déplacements de
personnes physiques (mode 4).
Le cycle de Doha nous donne également l’occasion sans précédent d’aider environ
144 millions de personnes à se sortie de la pauvreté. D’abord et avant tout, cela signifie
qu’il faut mettre fin aux subventions agricoles obscènes versées aux producteurs
l’agriculture aux États-Unis et au sein de l’Union européenne, qui continuent de refuser
des possibilités économiques aux peuples les démunis de la terre. À elles seules, les
subventions pour le coton coûtent entre 100 et 400 millions de dollars par année en
exportations aux producteurs africains. Il faudra faire d’immenses progrès à cet égard si
on veut continuer de parler d’un cycle de développement.
Nous abordons la dernière étape intensive des négociations de Doha, et nous devons
prendre des décisions qui auront un impact très important sur la suite des négociations.
Je crois qu’un dénouement positif est possible, mais seulement si l’Union européenne
débloque l’impasse très rapidement et si des négociations intensives se poursuivent sur
l’ensemble des dossiers.
Nous avons remporté certains succès, mais nous ne pouvons y arriver seuls. Nous
avons besoin de votre appui. Je vous encourage à intervenir, à préconiser un
dénouement valable et à expliquer les raisons pour lesquelles vous avez besoin de ces
négociations.
Il faut faire des choix difficiles pour faire avancer le système commercial, mais nous ne
pouvons pas nous permettre de ne pas bouger.
Conclusion
Nous devons rester au fait des débouchés qui s’offrent à nous. Nous devons nous
préparer dès maintenant à relever les défis rattachés à ces débouchés. Bref, nous
sommes résolus à veiller à ce que le Canada reste sur les devants afin que, dans
plusieurs années, même lorsque des pays beaucoup plus grands se livreront
concurrence pour obtenir le pouvoir politique et économique, notre standard de vie
restera parmi les plus élevés au monde et notre qualité de vie sera égale à celle de tout
autre pays.
Je sais que les milieux d’affaires canadiens, y compris les importateurs et les
exportateurs, sont prêts à faire leur part. Et je peux vous assurer que nous jouerons un
rôle encore plus important pour vous aider à assurer l’avenir qui est si important pour
les Canadiens.
Je vous remercie.