M. MACLAREN - ALLOCUTION LORS D'UN DÉJEUNER DE LA CHAMBRE DE COMMERCE CANADA-ROYAUME-UNI - LONDRES, ROYAUME-UNI
96/2 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE ROY MacLAREN,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
LORS D'UN DÉJEUNER DE LA CHAMBRE DE COMMERCE CANADA-ROYAUME-UNI
LONDRES, Royaume-Uni
Le 23 janvier 1996
Je voudrais commencer par féliciter la Chambre de commerce Canada-Royaume-Uni pour
son 75e anniversaire. Je suis très heureux de prendre la parole à l'occasion de
l'anniversaire d'une institution qui a été créée pour renforcer la coopération
économique que le Canada comme la Grande-Bretagne considéraient comme le
prolongement naturel de notre collaboration militaire pendant la Première Guerre
mondiale.
La Grande-Bretagne a toujours occupé une place spéciale dans mon coeur. Je fais
partie d'une génération qui se souvient très clairement des tragédies et des
triomphes de la Seconde Guerre mondiale. J'ai étudié à Cambridge. Mon fils et
moi-même avons parcouru le pays à pied d'un bout à l'autre, de Land's End à
John O'Groats. Je suis fier d'être canadien et je pense que les plus grandes
réalisations de mon pays sont encore à venir, mais j'ai aussi grandi dans l'idée
que le Canada fait partie d'une grande collectivité atlantique et que sa force
dépend de celle de cette collectivité. C'est pour cette raison que j'ai accepté
avec un plaisir tout particulier votre aimable invitation à discuter de l'avenir
des relations transatlantiques après la guerre froide.
Le mois dernier, les États-Unis et l'Union européenne [UE] ont signé à Madrid un
accord intitulé Nouveau programme transatlantique. Ce document comprend une longue
liste de sujets, allant de la politique commerciale et macroéconomique à la
migration, en passant par les stupéfiants, l'environnement et la criminalité.
L'Union européenne et les États-Unis s'y sont engagés à rechercher une coopération
et une intégration plus poussées. À bien des égards, le Nouveau programme
transatlantique est aussi vaste que ses détails sont vagues. Vous ne serez pas
surpris si je déclare que sa plus grande faiblesse réside dans le fait qu'il ne
reconnaît pas la place qui revient au Canada dans les nouvelles relations
transatlantiques, bien que nous soyons aussi engagés dans ces relations que l'un
ou l'autre de nos grands partenaires et que nous ayons joué un rôle prépondérant
dans le lancement du débat transatlantique actuel.
Mais bien plus importante encore que les détails de l'accord de Madrid lui-même
est l'idée plus vaste sur laquelle il repose. À la base, il y a la reconnaissance
que l'Europe et l'Amérique du Nord doivent conserver, en fait renforcer, leurs
liens transatlantiques pour pouvoir relever les défis de l'après-guerre froide.
Nos intérêts communs et les valeurs que nous partageons l'exigent. Dans un monde
où la puissance économique définit de plus en plus l'influence géopolitique et où
de nouveaux centres de pouvoir se créent rapidement, les vieilles structures
transatlantiques ne suffisent plus. Ce dont nous avons besoin c'est d'un nouveau
partenariat qui lie plus étroitement les intérêts de l'Europe et de l'Amérique du
Nord, qu'il s'agisse de l'économie ou de la sécurité. La déclaration de Madrid
offre un aperçu, bien que vague, de ce partenariat qui pourrait par la suite
devenir aussi important pour le développement économique et politique du nouvel
ordre mondial que l'OTAN [Organisation du Traité de l'Atlantique Nord] l'a été
dans l'ancien.
Bien que les défis de l'ère nouvelle ne soient peut-être pas aussi bien définis
que ceux du temps de la guerre froide, trois grands impératifs se distinguent
clairement. Premièrement, il y a le défi de maintenir notre leadership économique
et technologique mutuel, lequel à bien des égards reflète notre engagement commun
à la franchise et notre volonté d'innover et d'être concurrentiels. Dans le cadre
de l'ordre multilatéral et de nos engagements régionaux respectifs, l'Union
européenne et l'ALENA [Accord de libre-échange nord-américain], nous sommes
constamment conduits à élargir le cercle de la libéralisation. Comme le secrétaire
au Foreign Office, M. Rifkind, l'a souvent préconisé, la prochaine étape logique
serait d'étendre le libre-échange entre l'Europe et l'Amérique du Nord, pour créer
un vaste marché de l'Atlantique. L'objectif ne serait pas simplement de nous
faciliter mutuellement l'accès à nos marchés, mais de renforcer la compétitivité,
le dynamisme et la masse critique de l'économie transatlantique.
Le deuxième défi apporté par cette nouvelle période se situe dans l'intégration
économique. Les échanges commerciaux et les investissements transatlantiques
constituent l'artère principale de l'économie mondiale -- un commerce
bidirectionnel de quelque 250 milliards de dollars, des investissements de
500 milliards, pour un produit transatlantique combiné de plus de 2 billions de
dollars. Même si la nouvelle Organisation mondiale du commerce [OMC] a abaissé un
bon nombre des barrières transatlantiques, nous ne disposons pas encore des règles
et des structures nécessaires pour gérer certains aspects plus complexes de notre
relation économique. Dans des domaines comme l'investissement, les normes, les
marchés publics et la politique de concurrence, l'Europe et l'Amérique du Nord ont
nettement besoin d'aller au-delà du système multilatéral et elles sont d'ailleurs
bien placées pour le faire. Nous avons des systèmes économiques compatibles. Nous
avons aussi de part et d'autre la volonté d'ouvrir les marchés. Dans l'Union
européenne et jusqu'à un certain point dans la zone de l'ALENA, nous avons créé
des structures uniques d'intégration économique régionale qui, moyennant une dose
d'imagination, peuvent logiquement permettre de bâtir une initiative
transrégionale.
Le troisième défi, et le plus important, auquel l'Europe et l'Amérique du Nord
sont confrontées réside dans la gestion et l'avancement de l'ordre économique
mondial. Le système du GATT [Accord général sur les tarifs douaniers et le
commerce] doit son succès des 50 dernières années en grande partie à la prospérité
de l'après-guerre et à la détermination des États-Unis. Pourtant, l'équilibre du
pouvoir mondial et la structure de l'économie mondiale sont très différents
aujourd'hui. Le pouvoir est plus diffus. Les États-Unis ne sont plus maintenant
qu'un des grands acteurs économiques sur la scène internationale et aucun d'entre
eux ne se détache nettement des autres. Qui plus est, ces économies de premier
plan diffèrent grandement les unes des autres, d'où les risques plus grands de
friction à l'intérieur du système et de tensions à l'égard de l'ordre
multilatéral. Même un petit pas dans le sens de la coopération économique entre
l'Union européenne et l'Amérique du Nord faciliterait les relations
transatlantiques et la gestion de tout le système de l'Organisation mondiale du
commerce. Un accord ambitieux visant à approfondir l'intégration accélérerait le
nouveau programme de la politique commerciale et contribuerait peut-être au
travail préparatoire à accomplir en prévision de la première série de négociation
de la nouvelle Organisation mondiale du commerce.
D'aucuns voient le nouveau lien économique transatlantique comme une solution de
rechange à l'intégration régionale en Europe ou en Amérique du Nord. C'est en fait
le contraire qui est vrai. On ne peut envisager aujourd'hui un pont économique
transatlantique que parce qu'il existe des structures régionales solides pouvant
en constituer les assises. De même, une politique d'intégration transatlantique
pourrait compléter et même renforcer les processus existants d'intégration
régionale en atténuant les craintes de se diriger vers une forteresse Europe ou
une forteresse Amérique du Nord. Dans un sens, pour utiliser une métaphore
européenne, élargir et approfondir vont de pair.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les dirigeants des pays situés des
deux côtés de l'Atlantique ont vu l'intégration européenne comme un moyen de
renforcer le lien transatlantique et d'assurer l'équilibre et la symétrie de la
relation. Ils estimaient essentiel que l'Europe soit forte et unie pour garantir
la force de la communauté atlantique. Malheureusement, si nous avons réussi pour
ce qui est de la structure de sécurité, nous avons remporté bien moins de succès
dans nos efforts parallèles d'établissement d'une structure économique
transatlantique -- comme l'envisageaient par exemple Churchill et Roosevelt dans
leur Déclaration atlantique, le premier ministre canadien Pearson à l'article 2 du
Traité de l'Atlantique Nord, ou d'autres à des tribunes comme l'OECE [Organisation
européenne de coopération économique] et plus tard l'OCDE [Organisation de
coopération et de développement économiques]. L'Union européenne et l'ALENA ont
été couronnés de succès à l'échelon régional, mais en l'absence d'un cadre
économique transatlantique commun, inspiré de l'OTAN dans le domaine de la
sécurité, il arrivait parfois que ces entités régionales fonctionnent comme des
rivales transatlantiques.
La gestion des relations économiques transatlantiques a dès lors suivi un dédale
de voies entrecroisées : cycles périodiques de négociation du GATT, sommets du
G-7, rencontres ministérielles et autres formules. La tendance de certains pays à
l'intérieur de nos deux blocs régionaux à se replier sur eux-mêmes est plus
inquiétante. L'Europe et l'Amérique du Nord semblent préoccupées par l'édification
de leurs propres institutions au point où les autres intérêts risquent d'être
subordonnés aux impératifs architecturaux. Même lorsque nous nous tournons vers
l'extérieur, c'est souvent pour étendre nos sphères régionales d'influence : dans
le cas de l'Europe, par des zones de libre-échange contiguës, des accords
d'association et les préférences de Lomé; dans le cas de l'Amérique du Nord, par
l'élargissement de l'ALENA, le projet d'Accord de libre-échange des Amériques, et
à l'APEC, par le forum naissant de Coopération économique Asie-Pacifique. Tout
cela a contribué à implanter une mentalité de forteresse et un climat envahissant
d'isolationnisme chez certains -- attitude qui ne tient pas compte de notre
interdépendance et favorise la friction transatlantique. Sans arrangements qui
correspondent aux niveaux existants d'intégration économique, le risque demeure
présent que nos différences -- plutôt que nos intérêts communs -- continuent de
définir notre relation.
On craint aussi qu'un accord économique transatlantique n'affaiblisse de quelque
façon l'Organisation mondiale du commerce. Cela ne serait susceptible de se
produire que si le but visé était la constitution d'un bloc exclusif ou restrictif
-- la substitution du libre-échange transatlantique à l'ordre multilatéral. Or,
nous visons précisément l'inverse. Ce que nous souhaitons, c'est transcender nos
régions respectives, élargir et approfondir la portée de la libéralisation, faire
fond sur les assises solides fournies par l'Organisation mondiale du commerce.
Loin d'affaiblir l'OMC, le resserrement des liens transatlantiques pourrait nous
aider à cerner nos intérêts communs et à interrompre la dérive vers
l'unilatéralisme. L'établissement d'un pont entre nos deux blocs nous permettrait
d'ancrer nos mécanismes régionaux respectifs plus profondément dans le système
multilatéral. Comme le déclarait récemment le directeur général de l'Organisation
mondiale du commerce, « la progression des régionalismes a contribué à stimuler
les négociations commerciales multilatérales ».
Bien que les droits de douane applicables des deux côtés de l'Atlantique soient
déjà bas -- ils atteindront en moyenne de 2 à 3 p. 100 une fois les engagements de
l'Uruguay Round intégralement en vigueur -- et qu'ils puissent éventuellement être
abolis aux dates convenues, nous devrions nous concentrer sur les barrières non
tarifaires et sur les dossiers que l'OMC n'a pas encore touchés. Nous avons déjà
convenu de rechercher la conclusion d'un accord de haut niveau en matière
d'investissement sous l'égide de l'OCDE, dans un premier temps du moins. Nous
devrions concerter nos efforts en vue de faire progresser ce dossier et de lui
conférer une portée mondiale. Nous devrions aussi consacrer nos énergies à la
reconnaissance mutuelle de nos normes industrielles et agricoles, en particulier
dans les secteurs d'avenir pour le commerce mondial comme ceux de la technologie
de l'information et des télécommunications. Par ailleurs, compte tenu des
similitudes entre nos systèmes juridiques et nos structures industrielles, le
contexte transatlantique présente aussi un champ favorable à d'audacieuses percées
visant l'harmonisation des politiques de concurrence. Dans chacune des sphères que
nous venons de mentionner et dans d'autres domaines -- précurseurs, comme les
appelait Douglas Hurd -- nous pouvons progresser bien au-delà des jalons posés par
la nouvelle Organisation mondiale du commerce et jeter les assises d'une
libéralisation et d'une réglementation mondiales du commerce.
La déclaration faite par l'Union européenne et les États-Unis à Madrid le mois
dernier représente un premier pas important en ce sens. Mais ces efforts ne seront
susceptibles d'aboutir que dans la mesure où nous aurons le courage de franchir
bon nombre d'autres pas. La prochaine étape cruciale, sur cette voie, devrait
consister à élargir certains aspects des points au programme afin d'y englober le
Canada et, peut-être, d'autres membres de la communauté transatlantique. Un
programme axé uniquement sur les relations bilatérales entre l'Union européenne et
les États-Unis plutôt que sur le grand contexte transatlantique fait fi de
l'intégration de l'économie nord-américaine. Cette approche, en plus d'être
anormale, va en dernière analyse à l'encontre du but recherché.
Pour ma part, je peux confirmer que le Canada et la Commission européenne
préparent maintenant la conclusion d'une entente similaire visant à améliorer et
renouveler notre relation transatlantique. En vue d'aider à lancer ce processus,
le Canada et l'Allemagne ont mis sur pied un groupe de travail chargé d'esquisser
le profil d'un tel accord. Ce groupe a remis un rapport aux institutions de
l'Union européenne. Nous avons par ailleurs établi d'excellentes relations avec la
nouvelle présidence italienne de l'Union européenne, avec laquelle nous unirons
nos efforts en vue de concrétiser notre nouvel accord.
Comment nous pourrions procéder, et ce que nous cherchons à accomplir exactement,
cela deviendra plus clair avec le temps. Dans le rapport du groupe de travail
Canada-Allemagne, nous avons de part et d'autre attaché une certaine importance au
projet de libéraliser encore davantage les échanges. Entre autres possibilités,
nous avons relevé la poursuite des travaux sur de nouvelles règles
d'investissement, l'accroissement de la protection accordée à la propriété
intellectuelle, la conclusion d'accords sur les transports aériens et maritimes,
et l'amélioration des règles régissant les marchés publics. Étant donné le degré
d'intégration économique déjà atteint en Amérique du Nord, il serait sensé
d'aborder certains de ces dossiers dans une démarche trilatérale plutôt que de
suivre deux pistes bilatérales parallèles.
Il faut faire avancer le travail de défrichement dans l'immédiat, et notamment
s'entendre sur ce qu'il vaut mieux aborder au niveau bilatéral et sur ce qui,
selon toute logique, devra plutôt se faire de manière trilatérale. Même si l'ordre
du jour reste à fixer, il est de plus en plus clair que le statu quo ne suffit
pas.
Nous avons eu un aperçu de ce que l'avenir nous réserve au dernier sommet du G-7 à
Halifax. Le Canada et l'Union européenne y ont signé un grand accord de
coopération dans le domaine des sciences et de la technologie; cet accord ouvre la
porte aux entreprises, universités et chercheurs canadiens désireux de former des
coentreprises avec des partenaires européens participant au Quatrième Programme
cadre de la Commission européenne pour la recherche et le développement, qui
représente une valeur de 23 milliards de dollars. Puis, en décembre, le Canada a
signé avec l'UE un autre accord sur la coopération dans le domaine de
l'enseignement supérieur et de la formation, et notre gouvernement a engagé des
fonds pour encourager cette coopération. D'autres initiatives sont aussi en cours,
à savoir la négociation d'accords sur la politique de concurrence, la coopération
douanière, les inspections vétérinaires et la reconnaissance mutuelle des tests et
de l'homologation des produits par rapport aux normes. Voilà des progrès concrets
sur la voie d'une plus grande libéralisation future des échanges. Et surtout, ces
progrès ouvrent la porte à une plus grande activité du secteur privé, qui
constitue bien entendu la véritable locomotive de l'intégration économique.
Lorsque l'idée du libre-échange transatlantique a été lancée l'année dernière, un
représentant américain l'a critiquée par une boutade, la qualifiant de « solution
en quête de problème ». Pour certains, cette appréciation aurait tout aussi bien
pu s'appliquer à l'idée d'une communauté atlantique au lendemain de la guerre
froide. La démocratie et l'économie de marché déferlaient sur le monde, les murs
tombaient devant les progrès de la mondialisation et de la technologie. Observant
le paysage international, les Nord-Américains et les Européens avaient tendance à
voir un monde à leur image. Il était peut-être naturel et salutaire de penser que
la communauté atlantique avait gagné la bataille, que nous étions tous occidentaux
maintenant, que nous étions arrivés en fait au bout de l'histoire.
Bien entendu, ce n'est pas l'histoire qui a pris fin avec la guerre froide, mais
simplement un important chapitre. Et, même si le paysage international dans lequel
nous évoluons aujourd'hui est moins strictement divisé, rien ne prouve qu'il soit
plus stable. La diffusion de la puissance économique, la montée de l'Asie, la
perspective de la création de grands blocs régionaux sont toutes des preuves que,
dans le régime mondial dans lequel nous nous trouvons, nous sommes plus
interdépendants et faisons preuve de moins de cohésion. Le danger réside non pas
dans le fait que l'histoire a pris fin, mais plutôt dans l'éventualité qu'elle se
répète : que nous revenions à l'attitude mondiale bien ancrée dans les années
1930, où la coopération internationale s'effriterait et où l'intérêt propre et
l'isolationnisme étroits seraient encore à l'ordre du jour.
Une communauté atlantique renouvelée peut servir, et doit servir, de rempart
contre ces forces. Nos deux continents ont été, et doivent demeurer, une des
pierres angulaires du nouvel ordre mondial. Ceux qui perçoivent le renforcement de
la coopération transatlantique comme le refus d'une coopération plus
internationale oublient que notre aptitude à gérer et à faire avancer le chantier
d'une plus grande coopération mondiale passe par la solidité de l'architecture
nord-atlantique.
Cependant, nous devons balayer notre propre cour. Une nouvelle relation
économique, comme celle qui existe dans le domaine de la sécurité, n'est pas une
fin en elle-même. Elle représente un moyen institutionnel de réaffirmer et de
renforcer nos valeurs et nos intérêts communs. C'est la manifestation extérieure
de l'unité interne. À l'heure où les mutations technologiques transforment les
fondements de nos rapports d'après-guerre et font naître des possibilités de
frictions, nous devons redécouvrir les liens qui nous unissent.
Au fil des années, la Chambre de commerce Canada-Royaume-Uni a joué un rôle
déterminant dans ce processus de perpétuel renouvellement. En elle-même, elle a
été un pont important jeté sur l'Atlantique durant la récente période
d'incertitude et de dérive transatlantiques. Mais aujourd'hui, nous recommençons à
construire des ponts et, grâce à des organisations comme la Chambre, nous pourrons
le faire en toute confiance.
Merci.