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<html> <head> <meta name="Generator" content="Corel WordPerfect 8"> <title>M. MACLAREN - ALLOCUTION LORS D'UN D&Eacute;JEUNER DE LA CHAMBRE DE COMMERCE CANADA-ROYAUME-UNI - LONDRES, ROYAUME-UNI</title> </head> <body text="#000000" link="#0000ff" vlink="#551a8b" alink="#ff0000" bgcolor="#c0c0c0"> <p><font face="Univers" size="+1"></font><font face="Univers" size="+1">96/2 <u>SOUS R&Eacute;SERVE DE MODIFICATIONS</u></font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">NOTES POUR UNE ALLOCUTION</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">DE</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">L'HONORABLE ROY MacLAREN, </font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">LORS D'UN D&Eacute;JEUNER DE LA CHAMBRE DE COMMERCE CANADA-ROYAUME-UNI</font></p> <p><font face="Univers" size="+1">LONDRES, Royaume-Uni</font></p> <p><font face="Univers" size="+1">Le 23 janvier 1996</font></p> <p><font face="Courier">Je voudrais commencer par f&eacute;liciter la Chambre de commerce Canada-Royaume-Uni pour son 75<sup>e</sup> anniversaire. Je suis tr&egrave;s heureux de prendre la parole &agrave; l'occasion de l'anniversaire d'une institution qui a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;e pour renforcer la coop&eacute;ration &eacute;conomique que le Canada comme la Grande-Bretagne consid&eacute;raient comme le prolongement naturel de notre collaboration militaire pendant la Premi&egrave;re Guerre mondiale.</font></p> <p><font face="Courier">La Grande-Bretagne a toujours occup&eacute; une place sp&eacute;ciale dans mon coeur. Je fais partie d'une g&eacute;n&eacute;ration qui se souvient tr&egrave;s clairement des trag&eacute;dies et des triomphes de la Seconde Guerre mondiale. J'ai &eacute;tudi&eacute; &agrave; Cambridge. Mon fils et moi-m&ecirc;me avons parcouru le pays &agrave; pied d'un bout &agrave; l'autre, de Land's End &agrave; John&nbsp;O'Groats. Je suis fier d'&ecirc;tre canadien et je pense que les plus grandes r&eacute;alisations de mon pays sont encore &agrave; venir, mais j'ai aussi grandi dans l'id&eacute;e que le Canada fait partie d'une grande collectivit&eacute; atlantique et que sa force d&eacute;pend de celle de cette collectivit&eacute;. C'est pour cette raison que j'ai accept&eacute; avec un plaisir tout particulier votre aimable invitation &agrave; discuter de l'avenir des relations transatlantiques apr&egrave;s la guerre froide.</font></p> <p><font face="Courier">Le mois dernier, les &Eacute;tats-Unis et l'Union europ&eacute;enne [UE] ont sign&eacute; &agrave; Madrid un accord intitul&eacute; Nouveau programme transatlantique. Ce document comprend une longue liste de sujets, allant de la politique commerciale et macro&eacute;conomique &agrave; la migration, en passant par les stup&eacute;fiants, l'environnement et la criminalit&eacute;. L'Union europ&eacute;enne et les &Eacute;tats-Unis s'y sont engag&eacute;s &agrave; rechercher une coop&eacute;ration et une int&eacute;gration plus pouss&eacute;es. &Agrave; bien des &eacute;gards, le Nouveau programme transatlantique est aussi vaste que ses d&eacute;tails sont vagues. Vous ne serez pas surpris si je d&eacute;clare que sa plus grande faiblesse r&eacute;side dans le fait qu'il ne reconna&icirc;t pas la place qui revient au Canada dans les nouvelles relations transatlantiques, bien que nous soyons aussi engag&eacute;s dans ces relations que l'un ou l'autre de nos grands partenaires et que nous ayons jou&eacute; un r&ocirc;le pr&eacute;pond&eacute;rant dans le lancement du d&eacute;bat transatlantique actuel.</font></p> <p><font face="Courier">Mais bien plus importante encore que les d&eacute;tails de l'accord de Madrid lui-m&ecirc;me est l'id&eacute;e plus vaste sur laquelle il repose. &Agrave; la base, il y a la reconnaissance que l'Europe et l'Am&eacute;rique du Nord doivent conserver, en fait renforcer, leurs liens transatlantiques pour pouvoir relever les d&eacute;fis de l'apr&egrave;s-guerre froide. Nos int&eacute;r&ecirc;ts communs et les valeurs que nous partageons l'exigent. Dans un monde o&ugrave; la puissance &eacute;conomique d&eacute;finit de plus en plus l'influence g&eacute;opolitique et o&ugrave; de nouveaux centres de pouvoir se cr&eacute;ent rapidement, les vieilles structures transatlantiques ne suffisent plus. Ce dont nous avons besoin c'est d'un nouveau partenariat qui lie plus &eacute;troitement les int&eacute;r&ecirc;ts de l'Europe et de l'Am&eacute;rique du Nord, qu'il s'agisse de l'&eacute;conomie ou de la s&eacute;curit&eacute;. La d&eacute;claration de Madrid offre un aper&ccedil;u, bien que vague, de ce partenariat qui pourrait par la suite devenir aussi important pour le d&eacute;veloppement &eacute;conomique et politique du nouvel ordre mondial que l'OTAN [Organisation du Trait&eacute; de l'Atlantique Nord] l'a &eacute;t&eacute; dans l'ancien.</font></p> <p><font face="Courier">Bien que les d&eacute;fis de l'&egrave;re nouvelle ne soient peut-&ecirc;tre pas aussi bien d&eacute;finis que ceux du temps de la guerre froide, trois grands imp&eacute;ratifs se distinguent clairement. Premi&egrave;rement, il y a le d&eacute;fi de maintenir notre leadership &eacute;conomique et technologique mutuel, lequel &agrave; bien des &eacute;gards refl&egrave;te notre engagement commun &agrave; la franchise et notre volont&eacute; d'innover et d'&ecirc;tre concurrentiels. Dans le cadre de l'ordre multilat&eacute;ral et de nos engagements r&eacute;gionaux respectifs, l'Union europ&eacute;enne et l'ALENA [Accord de libre-&eacute;change nord-am&eacute;ricain], nous sommes constamment conduits &agrave; &eacute;largir le cercle de la lib&eacute;ralisation. Comme le secr&eacute;taire au Foreign Office, M. Rifkind, l'a souvent pr&eacute;conis&eacute;, la prochaine &eacute;tape logique serait d'&eacute;tendre le libre-&eacute;change entre l'Europe et l'Am&eacute;rique du Nord, pour cr&eacute;er un vaste march&eacute; de l'Atlantique. L'objectif ne serait pas simplement de nous faciliter mutuellement l'acc&egrave;s &agrave; nos march&eacute;s, mais de renforcer la comp&eacute;titivit&eacute;, le dynamisme et la masse critique de l'&eacute;conomie transatlantique.</font></p> <p><font face="Courier">Le deuxi&egrave;me d&eacute;fi apport&eacute; par cette nouvelle p&eacute;riode se situe dans l'int&eacute;gration &eacute;conomique. Les &eacute;changes commerciaux et les investissements transatlantiques constituent l'art&egrave;re principale de l'&eacute;conomie mondiale -- un commerce bidirectionnel de quelque 250&nbsp;milliards de dollars, des investissements de 500&nbsp;milliards, pour un produit transatlantique combin&eacute; de plus de 2&nbsp;billions de dollars. M&ecirc;me si la nouvelle Organisation mondiale du commerce [OMC] a abaiss&eacute; un bon nombre des barri&egrave;res transatlantiques, nous ne disposons pas encore des r&egrave;gles et des structures n&eacute;cessaires pour g&eacute;rer certains aspects plus complexes de notre relation &eacute;conomique. Dans des domaines comme l'investissement, les normes, les march&eacute;s publics et la politique de concurrence, l'Europe et l'Am&eacute;rique du Nord ont nettement besoin d'aller au-del&agrave; du syst&egrave;me multilat&eacute;ral et elles sont d'ailleurs bien plac&eacute;es pour le faire. Nous avons des syst&egrave;mes &eacute;conomiques compatibles. Nous avons aussi de part et d'autre la volont&eacute; d'ouvrir les march&eacute;s. Dans l'Union europ&eacute;enne et jusqu'&agrave; un certain point dans la zone de l'ALENA, nous avons cr&eacute;&eacute; des structures uniques d'int&eacute;gration &eacute;conomique r&eacute;gionale qui, moyennant une dose d'imagination, peuvent logiquement permettre de b&acirc;tir une initiative transr&eacute;gionale.</font></p> <p><font face="Courier">Le troisi&egrave;me d&eacute;fi, et le plus important, auquel l'Europe et l'Am&eacute;rique du Nord sont confront&eacute;es r&eacute;side dans la gestion et l'avancement de l'ordre &eacute;conomique mondial. Le syst&egrave;me du GATT [Accord g&eacute;n&eacute;ral sur les tarifs douaniers et le commerce] doit son succ&egrave;s des 50 derni&egrave;res ann&eacute;es en grande partie &agrave; la prosp&eacute;rit&eacute; de l'apr&egrave;s-guerre et &agrave; la d&eacute;termination des &Eacute;tats-Unis. Pourtant, l'&eacute;quilibre du pouvoir mondial et la structure de l'&eacute;conomie mondiale sont tr&egrave;s diff&eacute;rents aujourd'hui. Le pouvoir est plus diffus. Les &Eacute;tats-Unis ne sont plus maintenant qu'un des grands acteurs &eacute;conomiques sur la sc&egrave;ne internationale et aucun d'entre eux ne se d&eacute;tache nettement des autres. Qui plus est, ces &eacute;conomies de premier plan diff&egrave;rent grandement les unes des autres, d'o&ugrave; les risques plus grands de friction &agrave; l'int&eacute;rieur du syst&egrave;me et de tensions &agrave; l'&eacute;gard de l'ordre multilat&eacute;ral. M&ecirc;me un petit pas dans le sens de la coop&eacute;ration &eacute;conomique entre l'Union europ&eacute;enne et l'Am&eacute;rique du Nord faciliterait les relations transatlantiques et la gestion de tout le syst&egrave;me de l'Organisation mondiale du commerce. Un accord ambitieux visant &agrave; approfondir l'int&eacute;gration acc&eacute;l&eacute;rerait le nouveau programme de la politique commerciale et contribuerait peut-&ecirc;tre au travail pr&eacute;paratoire &agrave; accomplir en pr&eacute;vision de la premi&egrave;re s&eacute;rie de n&eacute;gociation de la nouvelle Organisation mondiale du commerce.</font></p> <p><font face="Courier">D'aucuns voient le nouveau lien &eacute;conomique transatlantique comme une solution de rechange &agrave; l'int&eacute;gration r&eacute;gionale en Europe ou en Am&eacute;rique du Nord. C'est en fait le contraire qui est vrai. On ne peut envisager aujourd'hui un pont &eacute;conomique transatlantique que parce qu'il existe des structures r&eacute;gionales solides pouvant en constituer les assises. De m&ecirc;me, une politique d'int&eacute;gration transatlantique pourrait compl&eacute;ter et m&ecirc;me renforcer les processus existants d'int&eacute;gration r&eacute;gionale en att&eacute;nuant les craintes de se diriger vers une forteresse Europe ou une forteresse Am&eacute;rique du Nord. Dans un sens, pour utiliser une m&eacute;taphore europ&eacute;enne, &eacute;largir et approfondir vont de pair.</font></p> <p><font face="Courier">Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les dirigeants des pays situ&eacute;s des deux c&ocirc;t&eacute;s de l'Atlantique ont vu l'int&eacute;gration europ&eacute;enne comme un moyen de renforcer le lien transatlantique et d'assurer l'&eacute;quilibre et la sym&eacute;trie de la relation. Ils estimaient essentiel que l'Europe soit forte et unie pour garantir la force de la communaut&eacute; atlantique. Malheureusement, si nous avons r&eacute;ussi pour ce qui est de la structure de s&eacute;curit&eacute;, nous avons remport&eacute; bien moins de succ&egrave;s dans nos efforts parall&egrave;les d'&eacute;tablissement d'une structure &eacute;conomique transatlantique -- comme l'envisageaient par exemple Churchill et Roosevelt dans leur D&eacute;claration atlantique, le premier ministre canadien Pearson &agrave; l'article 2 du Trait&eacute; de l'Atlantique Nord, ou d'autres &agrave; des tribunes comme l'OECE [Organisation europ&eacute;enne de coop&eacute;ration &eacute;conomique] et plus tard l'OCDE [Organisation de coop&eacute;ration et de d&eacute;veloppement &eacute;conomiques]. L'Union europ&eacute;enne et l'ALENA ont &eacute;t&eacute; couronn&eacute;s de succ&egrave;s &agrave; l'&eacute;chelon r&eacute;gional, mais en l'absence d'un cadre &eacute;conomique transatlantique commun, inspir&eacute; de l'OTAN dans le domaine de la s&eacute;curit&eacute;, il arrivait parfois que ces entit&eacute;s r&eacute;gionales fonctionnent comme des rivales transatlantiques.</font></p> <p><font face="Courier">La gestion des relations &eacute;conomiques transatlantiques a d&egrave;s lors suivi un d&eacute;dale de voies entrecrois&eacute;es&nbsp;: cycles p&eacute;riodiques de n&eacute;gociation du GATT, sommets du G-7, rencontres minist&eacute;rielles et autres formules. La tendance de certains pays &agrave; l'int&eacute;rieur de nos deux blocs r&eacute;gionaux &agrave; se replier sur eux-m&ecirc;mes est plus inqui&eacute;tante. L'Europe et l'Am&eacute;rique du Nord semblent pr&eacute;occup&eacute;es par l'&eacute;dification de leurs propres institutions au point o&ugrave; les autres int&eacute;r&ecirc;ts risquent d'&ecirc;tre subordonn&eacute;s aux imp&eacute;ratifs architecturaux. M&ecirc;me lorsque nous nous tournons vers l'ext&eacute;rieur, c'est souvent pour &eacute;tendre nos sph&egrave;res r&eacute;gionales d'influence&nbsp;: dans le cas de l'Europe, par des zones de libre-&eacute;change contigu&euml;s, des accords d'association et les pr&eacute;f&eacute;rences de Lom&eacute;; dans le cas de l'Am&eacute;rique du Nord, par l'&eacute;largissement de l'ALENA, le projet d'Accord de libre-&eacute;change des Am&eacute;riques, et &agrave; l'APEC, par le forum naissant de Coop&eacute;ration &eacute;conomique Asie-Pacifique. Tout cela a contribu&eacute; &agrave; implanter une mentalit&eacute; de forteresse et un climat envahissant d'isolationnisme chez certains -- attitude qui ne tient pas compte de notre interd&eacute;pendance et favorise la friction transatlantique. Sans arrangements qui correspondent aux niveaux existants d'int&eacute;gration &eacute;conomique, le risque demeure pr&eacute;sent que nos diff&eacute;rences -- plut&ocirc;t que nos int&eacute;r&ecirc;ts communs -- continuent de d&eacute;finir notre relation.</font></p> <p><font face="Courier">On craint aussi qu'un accord &eacute;conomique transatlantique n'affaiblisse de quelque fa&ccedil;on l'Organisation mondiale du commerce. Cela ne serait susceptible de se produire que si le but vis&eacute; &eacute;tait la constitution d'un bloc exclusif ou restrictif -- la substitution du libre-&eacute;change transatlantique &agrave; l'ordre multilat&eacute;ral. Or, nous visons pr&eacute;cis&eacute;ment l'inverse. Ce que nous souhaitons, c'est transcender nos r&eacute;gions respectives, &eacute;largir et approfondir la port&eacute;e de la lib&eacute;ralisation, faire fond sur les assises solides fournies par l'Organisation mondiale du commerce. Loin d'affaiblir l'OMC, le resserrement des liens transatlantiques pourrait nous aider &agrave; cerner nos int&eacute;r&ecirc;ts communs et &agrave; interrompre la d&eacute;rive vers l'unilat&eacute;ralisme. L'&eacute;tablissement d'un pont entre nos deux blocs nous permettrait d'ancrer nos m&eacute;canismes r&eacute;gionaux respectifs plus profond&eacute;ment dans le syst&egrave;me multilat&eacute;ral. Comme le d&eacute;clarait r&eacute;cemment le directeur g&eacute;n&eacute;ral de l'Organisation mondiale du commerce, «&nbsp;la progression des r&eacute;gionalismes a contribu&eacute; &agrave; stimuler les n&eacute;gociations commerciales multilat&eacute;rales&nbsp;».</font></p> <p><font face="Courier">Bien que les droits de douane applicables des deux c&ocirc;t&eacute;s de l'Atlantique soient d&eacute;j&agrave; bas -- ils atteindront en moyenne de 2&nbsp;&agrave; 3&nbsp;p.&nbsp;100 une fois les engagements de l'Uruguay Round int&eacute;gralement en vigueur -- et qu'ils puissent &eacute;ventuellement &ecirc;tre abolis aux dates convenues, nous devrions nous concentrer sur les barri&egrave;res non tarifaires et sur les dossiers que l'OMC n'a pas encore touch&eacute;s. Nous avons d&eacute;j&agrave; convenu de rechercher la conclusion d'un accord de haut niveau en mati&egrave;re d'investissement sous l'&eacute;gide de l'OCDE, dans un premier temps du moins. Nous devrions concerter nos efforts en vue de faire progresser ce dossier et de lui conf&eacute;rer une port&eacute;e mondiale. Nous devrions aussi consacrer nos &eacute;nergies &agrave; la reconnaissance mutuelle de nos normes industrielles et agricoles, en particulier dans les secteurs d'avenir pour le commerce mondial comme ceux de la technologie de l'information et des t&eacute;l&eacute;communications. Par ailleurs, compte tenu des similitudes entre nos syst&egrave;mes juridiques et nos structures industrielles, le contexte transatlantique pr&eacute;sente aussi un champ favorable &agrave; d'audacieuses perc&eacute;es visant l'harmonisation des politiques de concurrence. Dans chacune des sph&egrave;res que nous venons de mentionner et dans d'autres domaines -- pr&eacute;curseurs, comme les appelait Douglas&nbsp;Hurd -- nous pouvons progresser bien au-del&agrave; des jalons pos&eacute;s par la nouvelle Organisation mondiale du commerce et jeter les assises d'une lib&eacute;ralisation et d'une r&eacute;glementation mondiales du commerce.</font></p> <p><font face="Courier">La d&eacute;claration faite par l'Union europ&eacute;enne et les &Eacute;tats-Unis &agrave; Madrid le mois dernier repr&eacute;sente un premier pas important en ce sens. Mais ces efforts ne seront susceptibles d'aboutir que dans la mesure o&ugrave; nous aurons le courage de franchir bon nombre d'autres pas. La prochaine &eacute;tape cruciale, sur cette voie, devrait consister &agrave; &eacute;largir certains aspects des points au programme afin d'y englober le Canada et, peut-&ecirc;tre, d'autres membres de la communaut&eacute; transatlantique. Un programme ax&eacute; uniquement sur les relations bilat&eacute;rales entre l'Union europ&eacute;enne et les &Eacute;tats-Unis plut&ocirc;t que sur le grand contexte transatlantique fait fi de l'int&eacute;gration de l'&eacute;conomie nord-am&eacute;ricaine. Cette approche, en plus d'&ecirc;tre anormale, va en derni&egrave;re analyse &agrave; l'encontre du but recherch&eacute;.</font></p> <p><font face="Courier">Pour ma part, je peux confirmer que le Canada et la Commission europ&eacute;enne pr&eacute;parent maintenant la conclusion d'une entente similaire visant &agrave; am&eacute;liorer et renouveler notre relation transatlantique. En vue d'aider &agrave; lancer ce processus, le Canada et l'Allemagne ont mis sur pied un groupe de travail charg&eacute; d'esquisser le profil d'un tel accord. Ce groupe a remis un rapport aux institutions de l'Union europ&eacute;enne. Nous avons par ailleurs &eacute;tabli d'excellentes relations avec la nouvelle pr&eacute;sidence italienne de l'Union europ&eacute;enne, avec laquelle nous unirons nos efforts en vue de concr&eacute;tiser notre nouvel accord.</font></p> <p><font face="Courier">Comment nous pourrions proc&eacute;der, et ce que nous cherchons &agrave; accomplir exactement, cela deviendra plus clair avec le temps. Dans le rapport du groupe de travail Canada-Allemagne, nous avons de part et d'autre attach&eacute; une certaine importance au projet de lib&eacute;raliser encore davantage les &eacute;changes. Entre autres possibilit&eacute;s, nous avons relev&eacute; la poursuite des travaux sur de nouvelles r&egrave;gles d'investissement, l'accroissement de la protection accord&eacute;e &agrave; la propri&eacute;t&eacute; intellectuelle, la conclusion d'accords sur les transports a&eacute;riens et maritimes, et l'am&eacute;lioration des r&egrave;gles r&eacute;gissant les march&eacute;s publics. &Eacute;tant donn&eacute; le degr&eacute; d'int&eacute;gration &eacute;conomique d&eacute;j&agrave; atteint en Am&eacute;rique du Nord, il serait sens&eacute; d'aborder certains de ces dossiers dans une d&eacute;marche trilat&eacute;rale plut&ocirc;t que de suivre deux pistes bilat&eacute;rales parall&egrave;les.</font></p> <p><font face="Courier">Il faut faire avancer le travail de d&eacute;frichement dans l'imm&eacute;diat, et notamment s'entendre sur ce qu'il vaut mieux aborder au niveau bilat&eacute;ral et sur ce qui, selon toute logique, devra plut&ocirc;t se faire de mani&egrave;re trilat&eacute;rale. M&ecirc;me si l'ordre du jour reste &agrave; fixer, il est de plus en plus clair que le <em>statu quo</em> ne suffit pas.</font></p> <p><font face="Courier">Nous avons eu un aper&ccedil;u de ce que l'avenir nous r&eacute;serve au dernier sommet du G-7 &agrave; Halifax. Le Canada et l'Union europ&eacute;enne y ont sign&eacute; un grand accord de coop&eacute;ration dans le domaine des sciences et de la technologie; cet accord ouvre la porte aux entreprises, universit&eacute;s et chercheurs canadiens d&eacute;sireux de former des coentreprises avec des partenaires europ&eacute;ens participant au Quatri&egrave;me Programme cadre de la Commission europ&eacute;enne pour la recherche et le d&eacute;veloppement, qui repr&eacute;sente une valeur de 23 milliards de dollars. Puis, en d&eacute;cembre, le Canada a sign&eacute; avec l'UE un autre accord sur la coop&eacute;ration dans le domaine de l'enseignement sup&eacute;rieur et de la formation, et notre gouvernement a engag&eacute; des fonds pour encourager cette coop&eacute;ration. D'autres initiatives sont aussi en cours, &agrave; savoir la n&eacute;gociation d'accords sur la politique de concurrence, la coop&eacute;ration douani&egrave;re, les inspections v&eacute;t&eacute;rinaires et la reconnaissance mutuelle des tests et de l'homologation des produits par rapport aux normes. Voil&agrave; des progr&egrave;s concrets sur la voie d'une plus grande lib&eacute;ralisation future des &eacute;changes. Et surtout, ces progr&egrave;s ouvrent la porte &agrave; une plus grande activit&eacute; du secteur priv&eacute;, qui constitue bien entendu la v&eacute;ritable locomotive de l'int&eacute;gration &eacute;conomique.</font></p> <p><font face="Courier">Lorsque l'id&eacute;e du libre-&eacute;change transatlantique a &eacute;t&eacute; lanc&eacute;e l'ann&eacute;e derni&egrave;re, un repr&eacute;sentant am&eacute;ricain l'a critiqu&eacute;e par une boutade, la qualifiant de «&nbsp;solution en qu&ecirc;te de probl&egrave;me&nbsp;». Pour certains, cette appr&eacute;ciation aurait tout aussi bien pu s'appliquer &agrave; l'id&eacute;e d'une communaut&eacute; atlantique au lendemain de la guerre froide. La d&eacute;mocratie et l'&eacute;conomie de march&eacute; d&eacute;ferlaient sur le monde, les murs tombaient devant les progr&egrave;s de la mondialisation et de la technologie. Observant le paysage international, les Nord-Am&eacute;ricains et les Europ&eacute;ens avaient tendance &agrave; voir un monde &agrave; leur image. Il &eacute;tait peut-&ecirc;tre naturel et salutaire de penser que la communaut&eacute; atlantique avait gagn&eacute; la bataille, que nous &eacute;tions tous occidentaux maintenant, que nous &eacute;tions arriv&eacute;s en fait au bout de l'histoire.</font></p> <p><font face="Courier">Bien entendu, ce n'est pas l'histoire qui a pris fin avec la guerre froide, mais simplement un important chapitre. Et, m&ecirc;me si le paysage international dans lequel nous &eacute;voluons aujourd'hui est moins strictement divis&eacute;, rien ne prouve qu'il soit plus stable. La diffusion de la puissance &eacute;conomique, la mont&eacute;e de l'Asie, la perspective de la cr&eacute;ation de grands blocs r&eacute;gionaux sont toutes des preuves que, dans le r&eacute;gime mondial dans lequel nous nous trouvons, nous sommes plus interd&eacute;pendants et faisons preuve de moins de coh&eacute;sion. Le danger r&eacute;side non pas dans le fait que l'histoire a pris fin, mais plut&ocirc;t dans l'&eacute;ventualit&eacute; qu'elle se r&eacute;p&egrave;te&nbsp;: que nous revenions &agrave; l'attitude mondiale bien ancr&eacute;e dans les ann&eacute;es 1930, o&ugrave; la coop&eacute;ration internationale s'effriterait et o&ugrave; l'int&eacute;r&ecirc;t propre et l'isolationnisme &eacute;troits seraient encore &agrave; l'ordre du jour.</font></p> <p><font face="Courier">Une communaut&eacute; atlantique renouvel&eacute;e peut servir, et doit servir, de rempart contre ces forces. Nos deux continents ont &eacute;t&eacute;, et doivent demeurer, une des pierres angulaires du nouvel ordre mondial. Ceux qui per&ccedil;oivent le renforcement de la coop&eacute;ration transatlantique comme le refus d'une coop&eacute;ration plus internationale oublient que notre aptitude &agrave; g&eacute;rer et &agrave; faire avancer le chantier d'une plus grande coop&eacute;ration mondiale passe par la solidit&eacute; de l'architecture nord-atlantique.</font></p> <p><font face="Courier">Cependant, nous devons balayer notre propre cour. Une nouvelle relation &eacute;conomique, comme celle qui existe dans le domaine de la s&eacute;curit&eacute;, n'est pas une fin en elle-m&ecirc;me. Elle repr&eacute;sente un moyen institutionnel de r&eacute;affirmer et de renforcer nos valeurs et nos int&eacute;r&ecirc;ts communs. C'est la manifestation ext&eacute;rieure de l'unit&eacute; interne. &Agrave; l'heure o&ugrave; les mutations technologiques transforment les fondements de nos rapports d'apr&egrave;s-guerre et font na&icirc;tre des possibilit&eacute;s de frictions, nous devons red&eacute;couvrir les liens qui nous unissent.</font></p> <p><font face="Courier">Au fil des ann&eacute;es, la Chambre de commerce Canada-Royaume-Uni a jou&eacute; un r&ocirc;le d&eacute;terminant dans ce processus de perp&eacute;tuel renouvellement. En elle-m&ecirc;me, elle a &eacute;t&eacute; un pont important jet&eacute; sur l'Atlantique durant la r&eacute;cente p&eacute;riode d'incertitude et de d&eacute;rive transatlantiques. Mais aujourd'hui, nous recommen&ccedil;ons &agrave; construire des ponts et, gr&acirc;ce &agrave; des organisations comme la Chambre, nous pourrons le faire en toute confiance.</font></p> <p><font face="Courier">Merci.</font></p> </body> </html>

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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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