M. CHAN - ALLOCUTION DANS LE CADRE DU DIALOGUE INTERNATIONAL DE LANGKAWI« LE RÔLE DU GOUVERNEMENT DANS UN PARTENARIAT JUDICIEUX » - LANGKAWI, MALAISIE
96/34 TELLE QUE PRONONCÉE
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE RAYMOND CHAN,
SECRÉTAIRE D'ÉTAT (ASIE-PACIFIQUE),
DANS LE CADRE DU DIALOGUE INTERNATIONAL DE LANGKAWI
« Le rôle du gouvernement dans un partenariat judicieux »
LANGKAWI, Malaisie
Le 30 juillet 1996
Équipe Canada, pour ceux d'entre vous qui ne le savent pas, constitue l'un des meilleurs exemples de partenariat judicieux. C'est une entreprise exceptionnelle qui
rassemble les dirigeants canadiens des milieux politiques et du secteur privé dans le but de resserrer les liens bilatéraux et commerciaux avec nos partenaires si
appréciés. Nous avons déjà eu l'honneur de visiter la Malaisie au début de l'année.
C'était notre façon de dire que nous sommes très fiers que le Canada ait été présent ici en Malaisie et dans toute la région, et qu'il ait formé un partenariat avec
elle depuis les premiers jours de son indépendance pour l'aider à construire une Asie moderne. C'était aussi notre façon de dire que nous attachons un grand prix à nos
partenariats dans les domaines du développement durable, des affaires, des ressources humaines et de la technologie.
Équipe Canada, comme « partenariat judicieux », a pour objet de créer des débouchés pour nos citoyens, de donner la possibilité de resserrer les liens entre nos pays
et nos peuples et de permettre de réaliser un développement durable.
Le succès d'un partenariat judicieux, comme Équipe Canada, dépend de la collaboration des gouvernements et du secteur privé. Même si en fin de compte ce sont les
entreprises qui apportent des innovations et qui créent des emplois pour nos citoyens, les gouvernements peuvent faire beaucoup.
Nous pouvons veiller à créer le climat nécessaire à l'expansion et à la prospérité des entreprises. Au Canada, cela a signifié maintenir les taux d'intérêt et
d'inflation à un faible niveau et dépasser nos objectifs de réduction du déficit. Cela a également signifié investir des ressources dans la jeunesse, les sciences et
la technologie et le commerce.
Les gouvernements peuvent aussi s'efforcer de réduire les obstacles à la libre circulation des biens et des services. Pour le Canada, cela a signifié travailler sans
relâche pour mener à bien sept longues années de négociations commerciales multilatérales.
Cela a signifié joindre nos efforts à ceux de nos partenaires dans le cadre du G-7 et du mécanisme de Coopération économique Asie-Pacifique [APEC] pour assurer le
succès de la première conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce, qui aura lieu à Singapour en décembre.
Cela signifie aussi que nous devons poursuivre la libéralisation du commerce et de l'investissement dans d'autres forums, comme celui de l'APEC, pour renforcer les
efforts mondiaux. Le rôle que le Canada joue au sein de l'APEC a augmenté alors que nous nous préparons à assumer la présidence de cette organisation en 1997.
Nous collaborons étroitement avec les Philippines, qui assurent la présidence cette année, et avec la Malaisie qui l'assumera en 1998. Nous nous efforcerons de veiller
à ce que, outre la libéralisation du commerce et de l'investissement, l'APEC s'occupe aussi d'autres questions dont dépend intrinsèquement notre capacité d'édifier une
communauté du Pacifique.
Par exemple, il faut accroître davantage la transparence, l'échange de renseignements et l'utilisation de la technologie de l'information et prendre de nouvelles
mesures dans les domaines de l'infrastructure, comme les transports et les télécommunications. Ce sera un objectif important pour le Canada en 1997.
Le gouvernement du Canada estime que nous devons encourager le commerce et l'investissement non seulement parce qu'ils créent des débouchés mais aussi parce que le
commerce réduit l'isolationnisme. Le commerce élargit la portée du droit international et engendre la croissance nécessaire pour favoriser l'évolution sociale et le
développement.
C'est un principe que nous avons aussi appuyé dans nos programmes de coopération au développement. La tradition canadienne d'aide au développement en Asie ne date pas
d'hier, elle remonte au début du Plan de Colombo. L'aide canadienne a commencé d'abord par fournir des capitaux pour la production d'énergie et une aide alimentaire à
grande échelle, puis elle a pris de l'ampleur.
Nous avons réorienté nos programmes dans les pays où la croissance économique est forte pour aider les gouvernements à améliorer les cadres de la politique économique
et sociale et pour aider les secteurs privés à avoir accès à la compétence et à la technologie offertes par le secteur privé canadien.
Les programmes sont orientés de manière à établir la base d'une coopération économique mutuellement avantageuse. Notre Programme de coopération industrielle, par
exemple, favorise l'établissement de partenariats entre les entrepreneurs canadiens et leurs partenaires asiatiques.
Dans certains cas, le programme assume jusqu'à 80 p. 100 des dépenses admissibles engagées par une entreprise canadienne pour les activités qui influent favorablement
sur le développement, comme les études de viabilité dans les domaines technique et économique, la formation spécialisée, les transferts de technologie et de compétence
ainsi que les évaluations des répercussions sociales et des répercussions sur l'environnement ou sur les sexes.
Un grand nombre des nouveaux marchés que les sociétés canadiennes ont signés lors de la mission d'Équipe Canada en Malaisie ont été appuyés par ce programme. Ils
allaient de coentreprises pour fabriquer des poteaux d'acier, des placards de cuisine et des accessoires de salle de bain à la production d'énergie et à l'élaboration
de programmes de formation scolaire. Ils représentent aussi d'excellents exemples de mise en application de partenariats judicieux.
Le gouvernement du Canada estime que nous pouvons aider à créer des débouchés et que c'est notre rôle dans un partenariat judicieux, que nous y parvenions par nos
efforts pour poursuivre la libéralisation du commerce et de l'investissement ou par l'intermédiaire de nos programmes de coopération au développement.
Ainsi, en collaborant étroitement avec d'autres gouvernements et avec le secteur privé, nous contribuerons à créer des débouchés et à assurer plus de sécurité, de
justice et de prospérité dans le monde.
Merci.