M. AXWORTHY - ALLOCUTION « LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE À L'ÂGE DE L'INFORMATION » - OTTAWA (ONTARIO)
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NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE LLOYD AXWORTHY,
MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
« LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE À L'ÂGE DE L'INFORMATION »
OTTAWA (Ontario)
Le 6 décembre 1996
Ce document est également disponible au site Internet du Ministère : http://www.dfait-maeci.gc.ca
Chaque époque veut se croire unique. Je pense, pour ma part, que nous traversons actuellement une période de mutations historiques profondes qui se démarquent
réellement du passé. La convergence d'un ensemble de phénomènes corrélés comme la mondialisation, la révolution de l'information, la fin de la guerre froide et la
démocratisation des relations internationales change fondamentalement le monde. Dans ce nouveau monde, les frontières se traversent de plus en plus facilement, et le
marché mondial compte une foule de nouvelles sources d'information. Les individus, les organisations non gouvernementales (ONG), les hommes et femmes d'affaires et les
groupes ethniques ou régionaux jouent de plus en plus souvent au chapitre des relations internationales un rôle tout aussi important que les États-nations. La
technologie de l'information rend possible un « indivis mondial ».
Ces changements ont fait naître le concept de « soft power », idée qui veut que les connaissances et l'information confèrent une influence internationale et que, dans
un monde « branché », cette influence donne la puissance qui est définie par l'attrait et non par la coercition qu'elle exerce. L'utilisation stratégique de
l'information et la faculté d'influencer les autres en présentant des modèles et idées attrayants sont désormais au coeur de la capacité des nations d'exercer une
influence politique, économique ou culturelle. Certes, les pouvoirs économique et militaire ont encore une grande importance, mais ils ne constituent plus la seule
mesure du poids international d'un pays. La souris électronique est au moins aussi puissante, sinon davantage, que le missile.
Je n'entends pas me présenter comme un expert en technologies de l'information. Comme ministre des Affaires étrangères, cependant, je suis en mesure d'indiquer les
possibilités que la nouvelle situation internationale ouvre au Canada. Puissance moyenne disposant d'une force militaire limitée, le Canada est idéalement placé pour
exercer un pouvoir qui s'exprime par la persuasion et par la constitution de coalitions. En conséquence, il existe un besoin évident et urgent de reconsidérer deux
aspects de notre politique étrangère, à savoir :
• la façon dont nous nous présentons au monde à l'âge de l'information;
• la façon dont nous utilisons les nouvelles technologies de l'information comme un moyen d'atteindre nos objectifs en matière de politique étrangère.
L'exploitation stratégique de l'information s'est imposée comme l'un des principaux instruments de politique étrangère; cela devrait transparaître dans notre politique
étrangère et dans nos programmes.
Le Canada est bien placé pour exercer une « puissance douce » et se faire diffuseur de connaissances. Pourquoi? Parce que nous sommes une des nations les plus
branchées du monde, que nous vivons déjà au XXIe siècle. Et parce que nous sommes un pays de haute technicité, riche en ressources humaines, qui a l'habitude d'un
environnement bilingue et multiculturel. Au plan des communications et de la technologie des satellites, nous avons tout ce qu'il faut en fait de matériel et nous
avons pris un bon départ sur l'autoroute de l'information. Dans le cadre de sa stratégie d'information nationale, le gouvernement encourage les sociétés canadiennes à
construire une inforoute canadienne à faible coût mais de haute qualité, qui réponde aux divers besoins du Canada.
Et nous avons aussi les logiciels : nous avons des ressources humaines bien formées et des exportations concurrentielles de produits culturels et de produits
d'information en français aussi bien qu'en anglais. Le Canada est l'un des principaux producteurs d'émissions de télévision et de logiciels; il excelle dans le télé-enseignement. En termes de contenu, nous ne manquons pas de matériel pour assurer une présence ciblée, informative et divertissante du Canada dans le monde. Plus
important encore, celles-ci s'appuient sur un ensemble de valeurs extrêmement attrayantes, notamment la démocratie, le bilinguisme, le multiculturalisme, la tolérance
et le respect de la diversité, la primauté du droit, une économie de marché tempérée par des programmes sociaux unificateurs, et un fédéralisme souple.
Les preuves des capacités canadiennes ne manquent pas. Nos secteurs public, privé et parapublic échangent d'ores et déjà des quantités d'informations entre eux et avec
le reste du monde.
• Newsworld International diffuse, à l'intention d'auditoires internationaux, des émissions de télévision par satellite de haute qualité avec un contenu canadien
distinctif.
• Grâce à TV-5, qui est une coentreprise multinationale, une télévision de langue française avec un important contenu canadien atteint maintenant plus de 60 millions
de foyers.
• Dans le secteur des ONG, le Centre de recherche pour le développement international (CRDI) s'est fait le pionnier de l'élaboration de technologies de l'information
et de la création de réseaux d'information pour le développement.
• et l'Agence canadienne de développement international (ACDI) finance dans le monde entier, de l'Afrique à l'Asie, des projets liés à la technologie de l'information
et au télé-enseignement.
Comme vous voyez, le Canada a beaucoup à offrir. Pourtant, en dépit de ces atouts, notre fiche de route en matière d'utilisation stratégique de l'information dans le
monde laisse à désirer. Nous accusons du retard par rapport à certains pays qui utilisent déjà la technologie des communications moderne dans la conduite de leurs
relations internationales. Le Canada est une nation internationaliste par la nature de son histoire et de sa culture, et par vocation. Depuis plus de 30 ans, nous
jouons le rôle d'une puissance moyenne crédible et efficace, de médiateur international et d'agent catalyseur de changement. Mais le crescendo de voix nationales
concurrentes risque désormais d'étouffer la voix du Canada.
Il nous faut une stratégie qui nous permette d'utiliser nos atouts de manière à relever les défis internationaux et nationaux de l'âge de l'information, d'atteindre
plus efficacement les marchés étrangers et d'influencer les auditoires internationaux, et de mettre la nouvelle technologie de l'information au service du Canada dans
sa vocation internationaliste et sa promotion de nos intérêts et de nos valeurs à l'échelle internationale. Une stratégie, enfin, qui donne beaucoup de relief à
l'aspect national et qui soit horizontalement intégrée, tant au niveau du gouvernement que du secteur privé.
Permettez-moi d'insister sur ce dernier point. Dès le départ, notre approche était axée sur le partenariat entre le gouvernement, le secteur privé et les ONG. En
juillet, j'ai présidé une table ronde préliminaire qui a examiné l'idée d'une stratégie d'information internationale, à laquelle certains d'entre vous avez participé.
Par ailleurs, plus d'une centaine de Canadiens de tous les horizons se sont réunis à Edmonton et à Toronto dans le cadre du Forum national sur la politique étrangère
pour examiner les intérêts et les stratégies du Canada en ce qui a trait aux communications. J'aurai le plaisir d'être présent à la réunion finale du Forum national,
qui se tiendra à Winnipeg le 13 décembre prochain, pour poursuivre les discussions sur les vues et les idées exprimées. J'ai en outre suivi de près le processus
parallèle mis en oeuvre par un groupe présidé par Maurice Strong, dont les travaux ont culminé dans la publication d'un excellent rapport, Se brancher sur le monde.
Ces processus de consultation et de discussion ont renforcé ma conviction que nous sommes sur la bonne voie en visant une stratégie d'information internationale pour
le Canada, que les Canadiens veulent partager leurs connaissances théoriques et pratiques grâce à leurs services de communications internationales. Ce sont justement
les témoignages d'intérêt et d'appui que nous avons reçus qui m'ont incité à vous rencontrer aujourd'hui pour regarder ce que nous pourrions faire.
Ces processus ont aussi fait ressortir deux points essentiels :
• l'importance de travailler selon la formule du partenariat, de prendre appui sur les activités qui existent au sein du gouvernement et du secteur privé, pour
atteindre la plus grande rationalisation et les plus grandes retombées possibles;
• la nécessité pour le gouvernement de prendre l'initiative dans certains domaines, notamment pour énoncer les principaux thèmes et messages que nous devrions
communiquer aux publics internationaux. En même temps, les participants ont souligné leur désir que certaines valeurs canadiennes de base -- démocratie, respect des
droits de l'homme et tolérance -- ressortent de nos messages.
Encouragés par cette réponse préliminaire, nous croyons nécessaire de mettre au point ce que nous appelons la Stratégie d'information internationale sur le Canada
(SIIC). Cette stratégie aurait deux buts principaux. Le premier consiste à établir une approche intégrée et complète pour la diffusion à l'étranger d'informations sur
le Canada. Cette approche comporterait tant la promotion des structures (c.-à-d. du matériel et des logiciels) que la diffusion du contenu (c'est-à-dire les valeurs
canadiennes); en d'autres termes, tant le médium que le message. Elle ajouterait cohérence et coordination aux efforts des innombrables organisations publiques et
privées qui diffusent déjà des informations sur le Canada dans le monde.
Le deuxième but de la stratégie est d'utiliser la nouvelle technologie de l'information comme outil pour atteindre les objectifs de la politique étrangère canadienne,
pour mettre la révolution de l'information au service de la vocation internationaliste du Canada. Ces technologies ont un énorme potentiel pour la lutte contre les
violations des droits de la personne et contre la criminalité internationale, domaines où un échange rapide d'informations au niveau international est essentiel. Elles
pourraient jouer un rôle clé en aidant à établir des médias libres et à faire échec à la propagande haineuse pour renforcer la démocratie et réduire les risques de
conflit dans les régions troublées. Comme le groupe de travail présidé par Maurice Strong l'a fait remarquer, la technologie de l'information pourrait nous aider à
exécuter plus efficacement nos programmes d'assistance internationale.
Nous avons déjà pris certaines mesures en ce sens. À l'intérieur du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI), nous avons mis au point
notre propre stratégie en matière de technologie de l'information, qui nous aidera à tirer parti des outils de la diplomatie électronique. Pour intégrer les nombreux
projets valables qui sont exécutés indépendamment, nous avons commencé par recenser les projets mis en oeuvre dans le portefeuille des affaires étrangères et dans ses
organismes parapublics. Les prochaines étapes que nous envisageons seraient une plus grande intégration et coordination à l'échelle du gouvernement et, surtout, entre
les secteurs public et privé. Par le partenariat avec le secteur privé et les ONG, nous pourrons atteindre les publics étrangers plus efficacement et plus
économiquement.
Voilà donc quels seraient les grands objectifs de la SIIC. Je vous exposerai maintenant brièvement comment nous pourrions nous y prendre pour les atteindre, et les
thèmes et catégories de projets qu'elle engloberait.
L'information, la culture et les valeurs se recoupent par définition. Une bonne stratégie nous oblige à appliquer une pensée latérale, c'est-à-dire à comprendre que
tout ce que nous faisons sur la scène internationale a un impact significatif au Canada, notamment parce que le regard des autres modifie l'image que nous avons de
nous-mêmes. Une pensée latérale, cela veut aussi dire intégrer des aspects du travail en cours dans divers ministères fédéraux et dans divers domaines d'activité.
Le domaine le plus important où nous aurons besoin d'une pensée latérale est peut-être le partenariat entre le secteur public et le secteur privé qui doit sous-tendre
la stratégie. Il s'agit ici de chercher les synergies qui existent, tout en évitant les chevauchements. Je tiens à préciser en passant que je ne propose pas une
stratégie qui amènerait le gouvernement à s'ingérer là où il n'a pas à le faire, ou qui serait une sorte d'outil de propagande. Le but visé, c'est de faire coopérer
les différents secteurs et de coordonner leurs activités dans leur intérêt mutuel.
La pensée latérale est cruciale, mais elle menace d'étendre la portée de notre effort au-delà de ce qui est gérable. La stratégie sera donc au départ focalisée sur
trois points :
• les services de radiodiffusion internationale du Canada;
• la promotion de réseaux électroniques mondiaux;
• le recours à la technologie de l'information pour promouvoir les objectifs internationaux du Canada en matière d'éducation et de développement.
À propos du troisième point, j'ai déjà signalé l'oeuvre utile qu'a réalisée le groupe de travail dirigé par Maurice Strong. Le groupe affirme dans son rapport final
que l'accès à la connaissance est essentiel au développement, et recommande en conséquence que la transmission du savoir-faire et de l'information au moyen de réseaux
basés sur la connaissance devienne un objectif important de nos efforts d'aide au développement.
Pour ce qui est du contenu, nous avons défini de grands thèmes pour la communication aux publics internationaux. Les voici :
• Le Canada, société avancée et évoluée politiquement, économiquement et culturellement;
• Le Canada, pays modèle dont la population jouit de la plus haute qualité de vie;
• Le Canada comme pays vaste et diversifié, bilingue et doté de richesses régionales et multiculturelles;
• Le Canada, société tolérante et humaine;
• Le Canada, pays doté d'une longue tradition internationaliste, auquel les autres pays font confiance, qu'ils respectent et dont ils s'attendent qu'il joue un rôle de
chef de file.
J'ai déjà discuté, au sein du gouvernement, de ces propositions. La prochaine chose que nous ferons sera sans doute une étude en coopération des ressources que nous
avons déjà, de celles dont nous avons besoin et des projets concrets qui nous permettraient de combler les lacunes. Il est donc trop tôt pour énumérer en détail ce que
nous réaliserions dans le cadre de la Stratégie. Mais, si vous me permettez de penser tout haut quelques instants, je voudrais esquisser certains éléments auxquels
j'ai pensé, pour vous donner une idée de l'énorme potentiel qui existe.
• Le Réseau scolaire canadien, le plus grand service éducatif canadien en ligne, a attiré passablement d'attention à l'étranger. Il déjà commencé à se lier par des
ententes commerciales avec d'autres pays. Je vois là un potentiel pour des projets qui ouvrent des portes à l'étranger au secteur privé, qui donnent à de jeunes
Canadiens et Canadiennes des connaissances pratiques et des contacts pour l'ère de l'information, qui diffusent à l'étranger des informations canadiennes et la
technologie canadienne de l'information et qui apportent aux pays en développement des outils essentiels.
• Nos missions à l'étranger sont une autre importante ressource qui pourrait être exploitée. En constituant une sorte de « kiosque » électronique unique, elles
pourraient simplifier l'accès et mettre en valeur les compétences canadiennes dans des domaines comme la technologie de l'information proprement dite, et l'éducation,
le tourisme et la culture.
• La technologie de l'information pourrait être utilisée pour enrichir le débat sur les politiques et le partage d'informations au Canada même. Des groupes de
discussion électronique sur la politique étrangère pourraient servir de compléments au Forum national, et un « Katimavik électronique » chapeauter les bases de données
de l'Arctique sous l'égide du Conseil de l'Arctique.
Comme vous pouvez le constater, les possibilités sont à la fois nombreuses et stimulantes. Je ne voudrais cependant pas présenter la SIIC comme une espèce de panacée,
qui viendrait régler tous nos problèmes d'adaptation face à une situation internationale nouvelle et en constante mutation. La SIIC ne saurait à elle seule faire la
renommée internationale du Canada ni assurer sa réussite commerciale. Mais les avantages qu'elle promet sont si importants que nous ne pouvons, à mon avis, nous
permettre de ne pas l'essayer.
Ces avantages, en quoi consistent-ils? L'adoption d'une stratégie en vue de faire connaître le Canada dans le monde contribuera à notre prospérité en offrant une
vitrine aux produits canadiens. Elle nous permettra d'augmenter notablement nos ventes de biens et services culturels à l'étranger, et également d'accroître nos
exportations de technologie informatique (aussi bien le matériel que les logiciels). Les technologies canadiennes avancées que nous utiliserons pour la SIIC
témoigneront de notre expertise. Et nos formateurs, nos éducateurs et nos spécialistes de l'aide internationale trouveront de nouveaux débouchés et de nouveaux
clients.
En encourageant le recours aux technologies de pointe pour l'envoi de nos messages, la SIIC aura peut-être pour effet de dynamiser la recherche-développement de
nouvelles technologies au Canada. Je pense ici, par exemple, à la convergence des technologies de communications comme la télévision et la radio avec les systèmes et
réseaux numériques. La SIIC pourra aussi représenter pour nous le moyen de faire connaître à un plus large marché international de nouvelles technologies et de
nouveaux contenus que le marché canadien ne saurait à lui seul soutenir.
La SIIC comporte également un autre avantage pour le Canada, moins concret celui-ci : il s'agit du renforcement de notre identité nationale. La stratégie consolidera
le ciment technologique de notre pays, nous poussant à établir des liens entre nous aussi bien qu'avec le reste du monde. Il nous permettra de nous voir comme les
autres nous voient, et de tirer fierté de notre culture distinctive. Au XIXe siècle, le chemin de fer transcontinental a été le grand projet de communications qui a
permis d'unir le Canada et de lui donner pour la première fois le caractère de nation. Au XXIe siècle, ce sera au tour de la technologie de l'information et des
réseaux de connaissances de nous unir et ce, plus étroitement et plus complètement que jamais.
Tout en resserrant plus étroitement nos liens au pays, l'application d'une stratégie d'information concertée nous donnera plus d'influence et plus de visibilité dans
le monde, au niveau politique comme sur le plan culturel. Comme le dit si bien John Ralston Saul, dans le village planétaire, c'est la culture qui fait l'image
internationale. En rehaussant notre réputation et en nous faisant plus attrayants, nous parviendrons au bout du compte à accroître notre part de marché pour les biens
et services culturels et pour la technologie informatique, de même que pour les investissements, le tourisme et l'éducation. En d'autres termes, le Canada sera plus
prospère et il y aura davantage d'emplois pour les Canadiens.
Le recours judicieux aux nouvelles technologies nous permettra aussi de poursuivre plus efficacement les autres objectifs fondamentaux de notre politique étrangère,
qui visent l'instauration d'un monde plus sûr, vivant en paix et partageant nos valeurs. Il nous permettra d'établir avec les pays en développement des liaisons
efficaces qui leur donneront les moyens voulus, autrement dit les connaissances et la formation, pour assurer leur propre développement. En un mot, la SIIC apportera
au Canada une plus grande influence, ce qui sera synonyme de puissance au XXIe siècle.
Ce travail, nous ne pouvons l'entreprendre sans vous. Et c'est vous qui en serez les bénéficiaires, tout autant que le gouvernement; la révolution de l'information est
profondément démocratique, de par sa nature même, et ses avantages ne sont pas réservés à un secteur ou à un groupe en particulier. Je vous engage vivement à nous
apporter votre aide pour le développement et l'application de la Stratégie internationale d'information sur le Canada, à nous prêter votre concours pour la
construction du transcontinental du XXIe siècle.
Je vous remercie.