M. MARCHI - ALLOCUTION À L'OCCASION D'UN DÉJEUNER OFFERT PAR LE CONSEIL DE COMMERCE CANADO-ARABE, LA CHAMBRE DE COMMERCE D'ABOU DHABI ET LE CONSEIL CANADIEN DES GEN - ABOUDHABI, ÉMIRATS ARABES UNIS
99/11 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE SERGIO MARCHI,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
À L'OCCASION D'UN DÉJEUNER OFFERT PAR
LE CONSEIL DE COMMERCE CANADO-ARABE
,
LA CHAMBRE DE COMMERCE D'ABOU DHABI ET
LE CONSEIL CANADIEN DES GENS D'AFFAIRES À ABOU DHABI
ABOU DHABI, Émirats arabes unis
Le 24 février 1999
(8 h HNE)
Je tiens à remercier le Conseil de commerce canado-arabe, la Chambre de commerce et d'industrie d'Abou
Dhabi et le Conseil canadien des gens affaires à Abou Dhabi pour avoir organisé ce merveilleux déjeuner.
C'est ma première visite à Abou Dhabi et je dois admettre que je suis très impressionné! C'est une chose
d'entendre parler du dynamisme et des réalisations d'Abou Dhabi; c'en est une autre de pouvoir les constater de
ses propres yeux!
Vous pouvez à juste titre être fiers de ce que vous avez accompli en une seule génération.
Je suis tout particulièrement heureux d'être ici à Abou Dhabi pour donner plus de relief au profil du Canada dans
cette région et pour mettre en lumière les possibilités d'accroître les échanges et les investissements entre nous.
Aujourd'hui, j'aimerais vous proposer quatre aspects des relations entre Abou Dhabi et le Canada que nous
pourrions chercher à développer davantage.
Premièrement, nous devons continuer de jeter des ponts entre nous et de multiplier les contacts interpersonnels
qui ont un rôle si important à jouer dans nos rapports à long terme.
Deuxièmement, nous devons accroître nos échanges bilatéraux en ciblant des secteurs particuliers.
Troisièmement, nous devrions chercher à relever le niveau des investissements des Émirats arabes unis au
Canada.
Et, quatrièmement, nous devrions explorer les occasions qui s'offrent à nous dans les domaines essentiels de la
formation et de l'éducation.
Permettez-moi de m'arrêter un instant sur chacun de ces points.
Premièrement, jeter des ponts entre nous.
Nous sommes convaincus que, pour développer -- ou entretenir -- des rapports étroits entre deux pays, il faut être
prêt à consacrer les efforts voulus pour bâtir les relations interpersonnelles. Le fax à fax ne remplacera jamais le
face à face. Et je veux vous assurer que le Canada est prêt à édifier une relation qui résistera à l'épreuve du temps
-- et aux fluctuations du marché.
Ce n'est donc pas par accident que plusieurs Canadiens de marque sont venus ici récemment. Par exemple, le
Gouverneur général Roméo LeBlanc, accompagné du ministre du Revenu national, Herb Dhaliwal, a dirigé une
délégation commerciale et culturelle qui a visité les Émirats en mars.
De fait, les Canadiens découvrent Abou Dhabi comme jamais auparavant et nous savons que ce n'est qu'un
début. Dans les jours à venir, nous voulons encourager encore plus de contacts directs entre les citoyens de nos
deux pays.
Bien entendu, cet intérêt ne se manifeste pas uniquement du côté canadien. Nous sommes enchantés qu'autant de
gens d'Abou Dhabi -- y compris un membre de la Chambre de commerce et d'industrie -- aient participé à la
première séance de la Commission économique mixte qui a débuté à Ottawa en juillet puis a poursuivi sa tournée
à travers le Canada.
Nous espérons que vous avez aimé ce que vous avez vu et nous sommes confiants que de telles initiatives et la
mission que je dirige contribueront à créer de nouveaux partenariats durables entre nos milieux d'affaires.
Sur un plan plus formel, plus tard aujourd'hui nous inaugurerons notre ambassade ici à Abou Dhabi. Et nous
sommes enchantés que les Émirats feront bientôt de même à Ottawa.
Ces ambassades tisseront de solides liens entre nous et elles faciliteront les contacts entre nos citoyens.
Deuxièmement, augmenter notre commerce bilatéral en ciblant certains secteurs.
Je suis venu aujourd'hui, accompagné de 35 représentants du secteur canadien des entreprises, pour vous livrer
un message simple : le Canada veut commercer davantage avec Abou Dhabi. Nous sommes à la recherche de
partenaires avec qui nous pourrons explorer de nouveaux débouchés, ici et au Canada.
Les échanges entre le Canada et les Émirats arabes unis sont déjà très dynamiques, et ils sont en hausse rapide.
Ces échanges se chiffrent présentement à plus de 270 millions de dollars, et les Émirats représentent d'ailleurs,
de tous nos marchés au Moyen-Orient, celui qui croît le plus rapidement à l'heure actuelle.
Depuis que le Canada a rouvert des bureaux ici, sous le leadership de Son Altesse le cheikh Zayed, les
exportations canadiennes ont grimpé en flèche, passant du simple au triple entre 1993 et 1997.
Plus de 35 compagnies canadiennes ont déjà des bureaux à Abou Dhabi, dans des secteurs qui vont du pétrole et
du gaz à la défense et aux télécommunications.
De fait, il y a des Canadiens partout parmi vous! C'est de la technologie canadienne qui fait avancer vos
patrouilleurs; ce sont des architectes canadiens qui ont conçu le premier pont, al Maqta, et le premier aéroport, al
Bateen, et qui ont supervisé leur construction.
Une firme canadienne, Norr Giffels Associates, a décroché le contrat pour la construction de l'école pour filles
Cheikh Zayed.
Et Bennett Pollution a fourni des services à la régie des eaux et de l'électricité d'Abou Dhabi.
Nous savons par ailleurs que vous avez beaucoup à offrir au Canada -- et au monde entier -- et nous voulons être
un bon client aussi bien qu'un bon fournisseur.
Nos rapports commerciaux bilatéraux reposent donc sur une base très solide. Et le temps est venu de tirer parti de
cet acquis et de relever la barre de ces rapports.
Troisièmement, accroître les investissements des Émirats arabes unis au Canada.
On retrouve au Canada environ 3 p. 100 des capitaux mondiaux. Tout portefeuille diversifié, par conséquent,
devrait avoir au moins la même proportion d'investissements chez nous. Aujourd'hui, pourtant, les investissements
des Émirats arabes unis au Canada sont bien inférieurs à cela.
Cela tient peut-être en partie à une perception dépassée du Canada. Peut-être concevez-vous l'économie
canadienne comme reposant principalement sur les richesses naturelles, mais elle est, en fait, une économie qui
repose sur le savoir, qui est animée par les technologies de l'information et dynamisée par une industrie des
télécommunications et une industrie aérospatiale qui occupent respectivement le troisième et le cinquième rangs
dans le monde.
Le Canada se classe au premier rang parmi les pays du G-7 pour ce qui est de la pénétration des ordinateurs, du
câble et du téléphone dans les foyers;et il est au premier rang en ce qui concerne le potentiel technologique. Il a
mis en ligne toutes ses écoles et toutes ses bibliothèques.
En plus de cela, le Canada est parfaitement situé non seulement comme porte d'entrée sur le vaste marché nord-américain mais aussi comme voie d'accès à la périphérie du Pacifique et aux économies émergentes des
Amériques.
Il importe aussi que vous sachiez qu'on ne trouve pas de meilleur environnement pour les affaires. Nous offrons les
crédits fiscaux les plus généreux au monde en ce qui concerne la recherche et le développement. Nous avons une
masse critique en termes de technologies clés et les coûts d'affaires les plus bas parmi les pays du G7, ainsi que
la main-d'oeuvre la mieux éduquée au monde.
L'économie canadienne est vigoureuse, l'inflation est faible, les taux d'intérêt sont bas, la croissance est forte et le
budget est équilibré.
Et, quatre ans de suite, l'ONU a classé le Canada au premier rang mondial pour la qualité de la vie.
En somme, le Canada est une destination rêvée pour vos investissements.
Quatrièmement, un dernier secteur qui, à notre avis, recèle un énorme potentiel, celui de l'éducation et de la
formation.
Reconnues partout dans le monde pour leur excellence, les écoles et les universités canadiennes fournissent le
« carburant » qui alimente notre économie de haute technologie. Le nombre des étudiants de la région du Golfe
qui choisissent d'étudier au Canada augmente; il a même doublé depuis un an.
Conscients de cet énorme potentiel, nous avons affecté à notre ambassade une conseillère en éducation,
Margaret Hogan, qui accomplit un magnifique travail pour faire mieux connaître les possibilités que le Canada offre
à vos étudiants.
Nous sommes heureux aussi que le Canada ait pu offrir des services de formation au secteur public des Émirats
arabes unis. Par exemple, des membres du personnel de la Garde côtière des Émirats ont été formés dans les
installations de la Garde côtière canadienne, et la Gendarmerie royale du Canada offre des cours à la force
policière d'Abou Dhabi.
Dans tous ces domaines -- qu'il s'agisse de construire des ponts, d'intensifier les échanges, d'attirer plus
d'investissements des Émirats au Canada ou de stimuler de nouvelles possibilités dans le secteur de l'éducation
et de la formation --, nous voyons un potentiel énorme.
Les membres de notre délégation sont très intéressés à entendre les suggestions que leurs vis-à-vis d'Abou
Dhabi ont à faire en ce qui concerne des projets et des investissements qui profiteraient aux deux parties.
Je crois que l'avenir des relations commerciales et des liens d'investissement entre Abou Dhabi et le Canada est
très prometteur.
Nous voyons le dynamisme d'Abou Dhabi. Nous voyons ses progrès et nous percevons son potentiel. Nous
savons que nous avons beaucoup à apprendre de vous et que nous avons beaucoup à vous offrir.
Travaillons donc ensemble comme partenaires et planifions ensemble comme amis.
Et que l'avenir que nous recherchons commence aujourd'hui.
Merci.