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<html> <head> <meta name="Generator" content="Corel WordPerfect 8"> <title>M. MARCHI - ALLOCUTION AU CENTRE DE DROIT ET POLITIQUE COMMERCIALE - OTTAWA (ONTARIO)</title> </head> <body text="#000000" link="#0000ff" vlink="#551a8b" alink="#ff0000" bgcolor="#c0c0c0"> <p><font face="Univers" size="+1"></font><font face="Univers" size="+1">98/8 <u>SOUS R&Eacute;SERVE DE MODIFICATIONS</u></font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">NOTES POUR UNE ALLOCUTION</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">DE</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">L'HONORABLE SERGIO MARCHI,</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,</font></p> <p align="CENTER"><font face="Univers" size="+1">AU CENTRE DE DROIT ET POLITIQUE COMMERCIALE</font></p> <p><font face="Univers" size="+1">OTTAWA (Ontario)</font></p> <p><font face="Univers" size="+1">Le 13 f&eacute;vrier 1998</font></p> <p><font face="Univers">Ce document se trouve &eacute;galement au site Internet du Minist&egrave;re&nbsp;:</font></p> <p><font face="Univers">http://www.dfait-maeci.gc.ca</font><font face="Courier"></font></p> <p><font face="Courier">Je suis particuli&egrave;rement heureux de me trouver parmi vous ce matin, parce que vous et moi avons quelque chose d'important en commun. Comme &eacute;tudiants, universitaires et sp&eacute;cialistes, vous &eacute;tudiez le commerce international. Et c'est ce que je fais aussi depuis que j'ai accept&eacute; de me charger du portefeuille du commerce, l'&eacute;t&eacute; dernier. J'&eacute;tudie ce domaine crucial et complexe, je me familiarise avec une foule de questions compliqu&eacute;es et je recherche les meilleurs d&eacute;bouch&eacute;s possibles pour le Canada.</font></p> <p><font face="Courier">On pourrait dire que, en tant que ministre du Commerce international, je suis le «&nbsp;ministre charg&eacute; des transactions commerciales&nbsp;» pour le Canada. Que ce soit dans le cadre de missions commerciales, comme les voyages tr&egrave;s fructueux de notre &Eacute;quipe Canada &agrave; l'&eacute;tranger, ou de n&eacute;gociations commerciales bilat&eacute;rales ou multilat&eacute;rales, ou encore en aidant les entreprises canadiennes &agrave; trouver des occasions d'affaires et &agrave; les exploiter plus efficacement, mon travail se r&eacute;sume v&eacute;ritablement &agrave; une chose&nbsp;: aider les entreprises canadiennes, et par ricochet le public canadien, &agrave; conclure les meilleurs march&eacute;s possible.</font></p> <p><font face="Courier">Je suis parfaitement conscient de l'importance de cette responsabilit&eacute;. Le Canada est l'un des pays du monde les plus ax&eacute;s sur le commerce ext&eacute;rieur. Celui-ci repr&eacute;sente plus de 40&nbsp;p.&nbsp;100 de notre produit int&eacute;rieur brut. Un emploi sur trois au Canada d&eacute;pend du commerce ext&eacute;rieur. Chaque milliard de dollars d'exportations permet de conserver 11&nbsp;000&nbsp;emplois pour les Canadiens.</font></p> <p><font face="Courier">Mais je sais tr&egrave;s bien aussi que mon travail n'est pas seulement d'aller chercher et de conclure des march&eacute;s&nbsp;--&nbsp;quels qu'ils soient. Tout comme la premi&egrave;re r&egrave;gle du m&eacute;decin est&nbsp;:&nbsp;«&nbsp;Avant tout, ne pas nuire.&nbsp;», la premi&egrave;re r&egrave;gle du ministre du Commerce est&nbsp;:&nbsp;«&nbsp;N'accepter que des march&eacute;s qui sont avantageux pour le Canada.&nbsp;» Nous examinons beaucoup de possibilit&eacute;s, nous explorons diverses avenues et nous participons &agrave; de nombreuses n&eacute;gociations. Mais, en bout de ligne, un march&eacute; n'est acceptable que s'il soutient les valeurs canadiennes et s'il sert les int&eacute;r&ecirc;ts canadiens.</font></p> <p><font face="Courier">C'est dans ce contexte que je veux vous parler aujourd'hui des n&eacute;gociations qui se d&eacute;roulent actuellement &agrave; Paris au sujet de l'Accord multilat&eacute;ral sur l'investissement, ou, comme on le d&eacute;signe couramment, l'AMI. Ces n&eacute;gociations, men&eacute;es sous l'&eacute;gide de l'Organisation de coop&eacute;ration et de d&eacute;veloppement &eacute;conomiques, l'OCDE, se sont amorc&eacute;es il y a trois ans. Elles devraient prendre fin ce printemps, bien qu'il soit fort possible qu'elles se prolongent.</font></p> <p><font face="Courier">Je sais que l'on s'int&eacute;resse de plus en plus &agrave; l'AMI au Canada, et c'est tant mieux. En fait, depuis que j'ai &eacute;t&eacute; nomm&eacute; ministre du Commerce, l'&eacute;t&eacute; dernier, je fais mon possible pour encourager une discussion &eacute;clair&eacute;e sur ce sujet.</font></p> <p><font face="Courier">Les int&eacute;r&ecirc;ts du Canada sont le mieux servis lorsque les Canadiens peuvent vraiment suivre l'&eacute;volution des dossiers importants et exprimer largement leurs vues. Toutefois, il faut absolument que les d&eacute;bats portent sur les faits et que l'on ne s'&eacute;carte pas du sujet en raison de malentendus ou des faits d&eacute;natur&eacute;s.</font></p> <p><font face="Courier">C'est dans cet esprit que je voudrais poursuivre le dialogue aujourd'hui en vous faisant part de trois messages importants concernant l'AMI.</font></p> <p><font face="Courier"> Tout d'abord, notre participation aux n&eacute;gociations sur l'AMI n'a rien de myst&eacute;rieux ou de secret.</font></p> <p><font face="Courier"> En deuxi&egrave;me lieu, si cela est possible, il serait en principe avantageux pour le Canada que l'investissement international soit r&eacute;gi par une s&eacute;rie de r&egrave;glements appropri&eacute;s et &eacute;quitables.</font></p> <p><font face="Courier"> Enfin, &agrave; l'issue des n&eacute;gociations, je ne signerai pas au nom du Canada un AMI qui ne serait pas enti&egrave;rement compatible avec les principales valeurs canadiennes et ne prot&eacute;gerait pas les int&eacute;r&ecirc;ts fondamentaux du Canada.</font></p> <p><font face="Courier">Permettez-moi de pr&eacute;ciser ma pens&eacute;e sur ces trois points.</font></p> <p><font face="Courier">Certains ont tent&eacute;, pour une raison ou pour une autre, de d&eacute;crire les n&eacute;gociations sur l'AMI comme un processus plus ou moins cach&eacute; et, par cons&eacute;quent, sinistre. Ils n'ont tout simplement pas raison.</font></p> <p><font face="Courier">La v&eacute;rit&eacute; est que le ministre du Commerce du Canada et ses coll&egrave;gues des autres pays de l'OCDE ont annonc&eacute; leur d&eacute;cision de lancer les n&eacute;gociations sur l'AMI lorsque celles-ci ont commenc&eacute; il y a trois ans. Personne n'y a alors accord&eacute; beaucoup d'attention. L'annonce a &eacute;t&eacute; pr&eacute;cis&eacute;ment faite le 24 mai 1995. &Eacute;videmment, &agrave; ce moment-l&agrave;, il y avait peu &agrave; dire &agrave; ce sujet. Les &eacute;tapes pr&eacute;liminaires de ces n&eacute;gociations sont plut&ocirc;t abstraites et techniques. Il y avait donc peu de choses concr&egrave;tes ou substantielles sur la table.</font></p> <p><font face="Courier">Il est vrai que les n&eacute;gociations ont &eacute;t&eacute; men&eacute;es sur une base confidentielle. Mais ce n'est pas parce que nous avions quelque chose &agrave; cacher. C'est simplement parce que c'est la fa&ccedil;on dont les n&eacute;gociations internationales sont toujours men&eacute;es. En tant que participant, le Canada ne pouvait enfreindre la confidentialit&eacute; en diffusant pr&eacute;matur&eacute;ment des &eacute;bauches de documents qui contenaient les positions pr&eacute;liminaires des autres pays.</font></p> <p><font face="Courier">Les n&eacute;gociations ont commenc&eacute; &agrave; avoir plus de consistance &agrave; peu pr&egrave;s au moment o&ugrave; j'ai &eacute;t&eacute; nomm&eacute; ministre du Commerce. Depuis ce jour, j'ai fait de mon mieux pour informer le public canadien et je pense m'&ecirc;tre montr&eacute; ouvert et r&eacute;ceptif. J'ai accord&eacute; nombre d'entrevues &agrave; ce sujet dans les m&eacute;dias. J'ai fourni de l'information r&eacute;guli&egrave;rement sur la question &agrave; l'ensemble des d&eacute;put&eacute;s, et mes fonctionnaires et moi avons proc&eacute;d&eacute; &agrave; une vaste op&eacute;ration de consultation pour obtenir le point de vue des gouvernements provinciaux, des organisations non gouvernementales et des entreprises canadiennes. J'ai enfin demand&eacute; au Sous-comit&eacute; du commerce international de la Chambre des communes de tenir des audiences publiques sur l'AMI pour donner &agrave; des Canadiens, repr&eacute;sentant un large &eacute;ventail d'int&eacute;r&ecirc;ts, la possibilit&eacute; d'exprimer leurs vues sur la question.</font></p> <p><font face="Courier">J'aimerais d'ailleurs profiter de l'occasion pour faire l'&eacute;loge des travaux du Sous-comit&eacute;. Dans le tr&egrave;s s&eacute;rieux rapport qu'il a d&eacute;pos&eacute;, le Sous-comit&eacute;, qui regroupait des d&eacute;put&eacute;s de tous les partis, recommande que le Canada continue &agrave; participer aux n&eacute;gociations et formule des recommandations pr&eacute;cieuses concernant les objectifs que le Canada devrait chercher &agrave; atteindre. Nous commenterons publiquement le rapport d'ici quelques semaines. Et la porte sera toujours ouverte pour les r&eacute;troactions positives des organisations et des individus.</font></p> <p><font face="Courier">Alors, je le r&eacute;p&egrave;te, aucun myst&egrave;re n'entoure la participation du Canada aux n&eacute;gociations concernant l'AMI.</font></p> <p><font face="Courier">Mon deuxi&egrave;me point est qu'il n'y a pas non plus de myst&egrave;re au sujet du pourquoi de notre participation ou des raisons qui font que le bon accord a toutes les chances d'&ecirc;tre tr&egrave;s avantageux pour le Canada.</font></p> <p><font face="Courier">L'AMI vise l'adoption d'un ensemble de r&egrave;gles en mati&egrave;re d'investissement &eacute;tranger, qui soient reconnues &agrave; l'&eacute;chelle internationale, tout comme il existe d&eacute;j&agrave; des r&egrave;gles en mati&egrave;re de commerce international. Les n&eacute;gociations en cours n'engagent que les 29 pays membres de l'OCDE. Pour le Canada, le but de l'exercice est l'&eacute;tablissement d'un accord qui servirait &eacute;ventuellement de fondement &agrave; un trait&eacute; d'application internationale qui serait n&eacute;goci&eacute; dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce [OMC], qui elle regroupe 130 pays.</font></p> <p><font face="Courier">Pendant plus de deux ans, le Canada a demand&eacute; que cette question soit discut&eacute;e dans une instance multilat&eacute;rale. C'est le leadership du Canada qui a aid&eacute; &agrave; lancer le Groupe de travail de l'OMC sur le commerce et l'investissement &agrave; la derni&egrave;re r&eacute;union minist&eacute;rielle de l'Organisation tenue &agrave; Singapour en 1996. Je crois que l'OMC est le but ultime et aussi le v&eacute;hicule le plus efficace de tout AMI. Et le Canada travaille actuellement &agrave; cet objectif. Alors, les critiques de l'accord ne voudraient tout de m&ecirc;me pas que le Canada soit isol&eacute;, se tienne &agrave; l'&eacute;cart d'un tel accord mondial sur l'investissement.</font></p> <p><font face="Courier">La question de l'investissement a une importance potentielle &eacute;norme car dans le contexte de mondialisation actuel, l'investissement &eacute;tranger direct va de pair avec le commerce. On ne peut dissocier les deux.</font></p> <p><font face="Courier">De fait, l'investissement mondial conna&icirc;t une croissance deux fois plus rapide que le commerce. N&eacute;anmoins, il n'existe pas de cadre multilat&eacute;ral de r&eacute;glementation de l'investissement. Dans nombre de pays, en particulier dans les pays en d&eacute;veloppement qui ne sont pas membres de l'OCDE, on se sait pas trop quel traitement sera r&eacute;serv&eacute; &agrave; l'investissement &eacute;tranger.</font></p> <p><font face="Courier">Et pourtant, ce sont ces pays qui repr&eacute;sentent les march&eacute;s en plein essor pour lesquels, de plus en plus, les entreprises canadiennes &agrave; vocation exportatrice devront avoir l'assurance qu'elles peuvent y investir et y faire des affaires en toute confiance, si elles veulent continuer &agrave; prendre de l'expansion et &agrave; cr&eacute;er des emplois ici au Canada. Nous devons nous donner comme politique commerciale nationale de continuer &agrave; diversifier nos march&eacute;s, au del&agrave; des &Eacute;tats-Unis. Par cons&eacute;quent, nous tenons &agrave; ce que les investisseurs canadiens &agrave; l'&eacute;tranger soient trait&eacute;s de fa&ccedil;on aussi &eacute;quitable et s&ucirc;re que les investisseurs &eacute;trangers au Canada.</font></p> <p><font face="Courier">Les flux d'investissement sont particuli&egrave;rement importants pour le Canada. L'investissement &eacute;tranger au Canada se chiffre &agrave; 180&nbsp;milliards de dollars. Et n'oublions pas que pour tout milliard de dollars en investissements, il se cr&eacute;e plus de 45&nbsp;000&nbsp;emplois en cinq ans.</font></p> <p><font face="Courier">De m&ecirc;me, les Canadiens ont investi 170&nbsp;milliards de dollars &agrave; l'&eacute;tranger. Ces investissements contribuent &agrave; faciliter l'acc&egrave;s &agrave; de nouveaux march&eacute;s et &agrave; de nouvelles technologies, sont une source de redevances et de dividendes substantiels pour les Canadiens et permettent &agrave; nos entreprises de mieux soutenir la concurrence &agrave; l'&eacute;chelle internationale.</font></p> <p><font face="Courier">Et le fait est que nous appliquons d&eacute;j&agrave; au Canada des r&egrave;gles claires, transparentes et &eacute;quitables en mati&egrave;re d'investissement international, parmi les meilleures et les plus avanc&eacute;es au monde. Par cons&eacute;quent, avec le bon type d'AMI, les investisseurs canadiens seraient assur&eacute;s du m&ecirc;me genre de traitement &agrave; l'&eacute;tranger, sans que nous ayons &agrave; vraiment changer la fa&ccedil;on dont nous faisons d&eacute;j&agrave; les choses.</font></p> <p><font face="Courier">Malgr&eacute; tout cela, je sais que certaines personnes estiment que le Canada n'aurait pas d&ucirc; participer en aucune mani&egrave;re &agrave; ces n&eacute;gociations. Elles pensent que nous devrions quitter la table et observer ce qui se passe en coulisse.</font></p> <p><font face="Courier">Ce qui me trouble, c'est que parmi les tenants d'une telle opinion, on retrouve les m&ecirc;mes personnes qui s'opposaient &agrave; l'Accord de libre-&eacute;change entre le Canada et les &Eacute;tats-Unis et &agrave; l'ALENA [Accord de libre-&eacute;change nord-am&eacute;ricain] en faisant valoir qu'il faudrait plut&ocirc;t mettre tous nos espoirs dans le syst&egrave;me des trait&eacute;s multilat&eacute;raux et la n&eacute;gociation d'accords &agrave; l'&eacute;chelle mondiale.</font></p> <p><font face="Courier">Mais si ces personnes s'opposent aux accords bilat&eacute;raux et combattent maintenant aussi les accords multilat&eacute;raux, quelle vision se font-elles donc du Canada au sein de la communaut&eacute; internationale? La seule option qui reste, un Canada centr&eacute; vers l'int&eacute;rieur avec une certaine mentalit&eacute; «&nbsp;forteresse Canada&nbsp;», ne m'appara&icirc;t pas comme une tr&egrave;s bonne solution pour un pays comme le n&ocirc;tre qui d&eacute;pend du commerce international et de l'investissement international pour sa prosp&eacute;rit&eacute; &eacute;conomique et sa qualit&eacute; de vie. Apr&egrave;s tout, le multilat&eacute;ralisme est une partie de l'ADN canadien.</font></p> <p><font face="Courier">Le Canada est bien connu pour sa participation active et le leadership qu'il a maintes fois exerc&eacute; dans l'&eacute;laboration du syst&egrave;me de commerce international. Il est donc tout naturel, en principe, qu'il voit d'un oeil favorable que ce syst&egrave;me &eacute;volue pour englober une question aussi vitale que l'investissement international. Apr&egrave;s tout, en tant que puissance interm&eacute;diaire, le Canada a &eacute;t&eacute; bien mieux servi par un syst&egrave;me assorti de r&egrave;gles claires pour guider le comportement des nations.</font></p> <p><font face="Courier">Lorsque le Fonds mon&eacute;taire international et la Banque mondiale ont &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;s et lorsqu'on a adopt&eacute; l'Accord g&eacute;n&eacute;ral sur le tarif douanier et le commerce ainsi que l'Accord g&eacute;n&eacute;ral sur le commerce des services -- de fait, chaque fois qu'un accord multilat&eacute;ral important a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute; -- le Canada se trouvait &agrave; la table des n&eacute;gociations. Aucun de ces accords n'a fait l'unanimit&eacute;. Aucun n'&eacute;tait parfait ni facile &agrave; r&eacute;diger. Mais on ne peut esp&eacute;rer exercer une influence quelconque en se sauvant et en refusant le dialogue.</font></p> <p><font face="Courier">Les Canadiens sont-ils pr&ecirc;ts &agrave; accepter la baisse du niveau de vie qui ne manquerait pas de se produire si le Canada tournait le dos &agrave; la mondialisation? Ou veulent-ils plut&ocirc;t essayer de l'exploiter &agrave; leur avantage tout en veillant &agrave; d&eacute;fendre les int&eacute;r&ecirc;ts et les valeurs auxquels ils tiennent le plus? La r&eacute;ponse est &eacute;vidente.</font></p> <p><font face="Courier">La r&eacute;alit&eacute;, il me semble, est que notre absence de la table de n&eacute;gociation ne ferait que nous enlever toute chance de fa&ccedil;onner un accord qui nous avantage. Les 28 autres pays pourraient bien en venir &agrave; un accord sans nous, un accord qui ne tiendrait certainement pas compte de nos pr&eacute;occupations et de nos besoins particuliers. Quelle cr&eacute;dibilit&eacute; ou sympathie pourrions-nous esp&eacute;rer si nous tentions de le modifier ult&eacute;rieurement, si nous refusions de participer au travail initial?</font></p> <p><font face="Courier">Quiconque a jou&eacute; au hockey dans sa jeunesse ou qui a maintenant des enfants qui jouent au hockey se rappellera ce que tout entra&icirc;neur r&eacute;p&egrave;te sans cesse &agrave; ses jeunes joueurs : «&nbsp;Vous ne pouvez marquer un but si vous ne lancez pas. » La m&ecirc;me chose peut se dire des n&eacute;gociations commerciales internationales : vous ne pouvez d&eacute;crocher un bon accord si vous ne faites pas les meilleurs efforts pour le n&eacute;gocier.</font></p> <p><font face="Courier">Ce qui m'am&egrave;ne &agrave; mon troisi&egrave;me et dernier point. Et permettez-moi d'&ecirc;tre tr&egrave;s clair l&agrave; dessus : la participation aux n&eacute;gociations ne nous engage pas &agrave; l'avance &agrave; signer tout ce qui r&eacute;sultera du processus. Un accord qui r&eacute;pond &agrave; nos int&eacute;r&ecirc;ts et &agrave; nos besoins serait avantageux pour le Canada. Mais si ces n&eacute;gociations ne produisent pas un tel accord, nous pouvons nous en passer, aussi longtemps qu'il le faudra.</font></p> <p><font face="Courier">Je veux le bon accord au bon moment -- pas n'importe quel accord n'importe quand.</font></p> <p><font face="Courier">J'ai toujours dit que je n'accepterai aucun AMI qui ne soit pas conforme &agrave; nos valeurs nationales et aux approches canadiennes de certaines questions cl&eacute;s. Je veux le redire aujourd'hui. Certaines pr&eacute;occupations tr&egrave;s l&eacute;gitimes ont &eacute;t&eacute; exprim&eacute;es concernant la fa&ccedil;on dont certains aspects d'un &eacute;ventuel accord pourraient d&eacute;savantager le Canada. Mes coll&egrave;gues et moi comprenons certes ces pr&eacute;occupations. Mais nous les partageons aussi.</font></p> <p><font face="Courier">Ainsi, les proph&egrave;tes de malheur professionnels devraient tenter de se calmer eux-m&ecirc;mes et arr&ecirc;ter de tenter d'alarmer tout le monde. L'AMI n'est pas une menace, parce que nous ne le signerons pas s'il est une menace.</font></p> <p><font face="Courier">Je veux plus sp&eacute;cifiquement dire encore une fois aux Canadiens, avec une clart&eacute; absolue, que je n'accepterai aucun AMI qui ne comporte pas notamment l'un ou l'autre des &eacute;l&eacute;ments suivants&nbsp;:</font></p> <p><font face="Courier"> Premi&egrave;rement, une interpr&eacute;tation &eacute;troite de l'«&nbsp;expropriation » mentionnant tr&egrave;s clairement que les mesures l&eacute;gislatives ou r&eacute;glementaires que prend un gouvernement dans l'int&eacute;r&ecirc;t public ne constituent pas une expropriation exigeant une indemnisation, m&ecirc;me si ces mesures ont des effets n&eacute;gatifs sur la rentabilit&eacute; des soci&eacute;t&eacute;s ou sur le rendement des investisseurs. Nous n'avons aucune intention de permettre que le gouvernement puisse &ecirc;tre poursuivi devant un tribunal international par des soci&eacute;t&eacute;s ou des investisseurs de l'un ou l'autre des 28 pays participants, ou &eacute;ventuellement de 100 pays ou plus, chaque fois qu'il l&eacute;gif&egrave;re pour prot&eacute;ger les int&eacute;r&ecirc;ts de sa population.</font></p> <p><font face="Courier"> Deuxi&egrave;mement, des r&eacute;serves ou des exceptions &agrave; toute &eacute;preuve -- aux niveaux national et provincial -- qui pr&eacute;servent compl&egrave;tement notre libert&eacute; d'action dans des domaines cl&eacute;s, y compris tous les domaines suivants :</font></p> <p><font face="Courier">- les soins de sant&eacute;</font></p> <p><font face="Courier">- les programmes sociaux</font></p> <p><font face="Courier">- l'&eacute;ducation</font></p> <p><font face="Courier">- la culture</font></p> <p><font face="Courier">- les programmes pour les groupes autochtones et les groupes minoritaires</font></p> <p><font face="Courier"> Et, enfin, aucune exigence de <em>statu quo</em> ou de d&eacute;mant&egrave;lement dans l'un ou l'autre de ces domaines de r&eacute;serve ou d'exception que je viens de mentionner. En d'autres mots, nous n'accepterons, dans ces domaines, aucune restriction &agrave; notre libert&eacute; d'adopter de nouvelles lois, ou aucun engagement de rendre progressivement nos politiques conformes &agrave; toute exigence contenue dans l'AMI.</font></p> <p><font face="Courier">Quant &agrave; la culture, nous voulons qu'elle soit enti&egrave;rement exclue de l'AMI. Mais s'il n'est pas possible de parvenir &agrave; un tel r&eacute;sultat, nous formulerons des r&eacute;serves sp&eacute;cifiques par pays comme dans les autres domaines que j'ai mentionn&eacute;s.</font></p> <p><font face="Courier">Nous n'accepterons pas non plus un accord qui affecte n&eacute;gativement notre r&eacute;gime de gestion des approvisionnements. Nous prendrons les r&eacute;serves n&eacute;cessaires pour pr&eacute;server les mesures d'investissement propres &agrave; nos int&eacute;r&ecirc;ts et &agrave; nos sensibilit&eacute;s agricoles. La m&ecirc;me chose s'appliquera &agrave; la gestion de nos ressources naturelles.</font></p> <p><font face="Courier">Il subsiste par ailleurs d'importants points d'interrogation sur la fa&ccedil;on dont l'AMI abordera les questions plus g&eacute;n&eacute;rales concernant les normes relatives au travail et &agrave; l'environnement, et sur la question de savoir si nous devrions r&eacute;clamer un libell&eacute; contraignant ou non contraignant. Les experts des organisations non gouvernementales reconnaissent eux-m&ecirc;mes que ce sont l&agrave; des questions complexes, &agrave; l'&eacute;gard desquelles il est tr&egrave;s important d'&eacute;viter les cons&eacute;quences non intentionnelles. C'est pourquoi je veux prendre tout le temps n&eacute;cessaire pour consulter &agrave; fond les gouvernements provinciaux et les autres int&eacute;ress&eacute;s, de mani&egrave;re que le Canada puisse adopter les positions les plus solides et les plus valables possibles.</font></p> <p><font face="Courier">Nous continuons aussi d'insister fortement pour que l'AMI comporte des dispositions claires contre l'application extraterritoriale des lois sur l'investissement, comme c'est le cas pour la loi Helms-Burton des &Eacute;tats-Unis concernant Cuba. Je ne saurais concevoir qu'un ensemble efficace de r&egrave;gles pour l'investissement international omette de r&eacute;soudre cette question.</font></p> <p><font face="Courier">Nos n&eacute;gociateurs &agrave; Paris, qui sont parmi les meilleurs n&eacute;gociateurs commerciaux au monde, d&eacute;fendent &acirc;prement les int&eacute;r&ecirc;ts du Canada depuis l'ouverture du processus de l'AMI. Ils me disent, avec un optimisme prudent, qu'un accord r&eacute;pondant aux strictes exigences que je viens de d&eacute;crire est r&eacute;alisable. Il importe de noter que, dans un certain nombre des domaines que j'ai mentionn&eacute;s, notamment la culture et la d&eacute;finition de l'expropriation, d'autres pays partagent nos pr&eacute;occupations. Le Canada est donc loin d'&ecirc;tre seul.</font></p> <p><font face="Courier">Il faut laisser faire le temps. Dans les n&eacute;gociations internationales, on ne sait jamais vraiment ce que sera le r&eacute;sultat avant la toute fin. Les pourparlers pourront s'achever au printemps comme pr&eacute;vu, ou se prolonger plus longtemps. Ils pourront aboutir &agrave; une entente harmonieuse entre les 29 pays participants, ou &agrave; une absence de consensus sur certains points essentiels, ou m&ecirc;me &agrave; un accord pouvant &ecirc;tre accept&eacute; par quelques pays mais non par les autres. Il est donc plus important de bien faire les choses plut&ocirc;t que de les faire rapidement.</font></p> <p><font face="Courier">Je pr&eacute;vois cependant un r&eacute;sultat heureux pour le Canada, quoi qu'il arrive. Si les n&eacute;gociations d&eacute;bouchent sur un accord r&eacute;pondant &agrave; toutes les conditions que nous avons pos&eacute;es, nous le signerons et saluerons un nouveau progr&egrave;s dans le d&eacute;veloppement du syst&egrave;me commercial mondial. Si nos exigences ne sont pas satisfaites, nous ne signerons pas&nbsp;-- et nous continuerons d'attirer les investissements parce que le Canada est connu pour l'ouverture, l'&eacute;quit&eacute; et la transparence de sa r&eacute;glementation.</font></p> <p><font face="Courier">Craindre de contribuer &agrave; orienter le progr&egrave;s n'est pas dans les habitudes du Canada, ni du gouvernement canadien auquel je suis fier d'appartenir. Soyez assur&eacute;s qu'encore moins craindrons-nous jamais de d&eacute;fendre et de prot&eacute;ger les int&eacute;r&ecirc;ts et les valeurs du Canada.</font></p> <p><font face="Courier">De concert avec les Canadiens, le gouvernement est r&eacute;solu &agrave; b&acirc;tir, pour nous-m&ecirc;mes et pour nos enfants, un avenir meilleur reposant sur la sauvegarde et le maintien de ces int&eacute;r&ecirc;ts et de ces valeurs, et nous n'accepterons jamais rien de moins.</font></p> <p><font face="Courier">Merci beaucoup.</font></p> </body> </html>

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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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