M. MARCHI - ALLOCUTION À L'OCCASION D'UN DÉJEUNEREN L'HONNEUR DU PRÉSIDENT DE L'ITALIE, OSCAR LUIGI SCALFARO - TORONTO (ONTARIO)
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NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE SERGIO MARCHI,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
À L'OCCASION D'UN DÉJEUNER
EN L'HONNEUR DU PRÉSIDENT DE L'ITALIE,
OSCAR LUIGI SCALFARO
TORONTO (Ontario)
Le 25 juin 1997
Ce document se trouve également au site Internet du Ministère :
http://www.dfait-maeci.gc.ca
Monsieur le Président Scalfaro, chers collègues du gouvernement, distingués
invités, Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de vous dire tout d'abord que je considère comme un grand privilège
le fait de me trouver ici en compagnie du Président Scalfaro à sa première visite
au Canada. Cela faisait quelque temps déjà que nous n'avions pas eu l'honneur de
recevoir la visite d'un président italien.
Comme je suis né de parents italiens, je suis bien aise que l'une de mes premières
fonctions officielles à titre de ministre du Commerce international consiste à
accueillir le président de l'Italie au Canada!
Nous nous réjouissons également, Monsieur le Président, que votre fille vous
accompagne et nous espérons que vous passerez tous les deux un séjour des plus
agréables au Canada.
Monsieur le Président, je crois bien que vous ne vous sentirez pas trop dépaysé à
Toronto. En effet, plus de 400 000 Canadiens d'ascendance italienne vivent dans
cette ville qui est l'une des rares localités à l'extérieur de l'Italie où on peut
trouver un risotto honnête!
Les liens personnels entre nos deux pays sont à la fois solides et durables.
L'Italie et le Canada sont des amis de longue date. Certains diront même que nous
formons une « famille ». Bon nombre de vos fils et de vos filles ont émigré au
Canada, où ils ont contribué à bâtir un pays fort, prospère et libre. Ils ont vu
dans ce nouveau pays une terre d'espoir et d'avenir. Ils ont contribué à façonner
l'identité nationale et ont excellé dans tous les domaines.
Leur histoire est, à de nombreux égards, l'histoire du Canada.
Nous sommes particulièrement conscients cette année de notre dette envers
l'Italie, puisque le Canada célèbre le 500e anniversaire du débarquement de
Giovanni Caboto à Terre-Neuve. On peut dire que Caboto a lancé une véritable mode
: depuis son époque, le Canada est une destination très populaire auprès des
Italiens!
Membres de la communauté mondiale, nous rendons honneur à l'extraordinaire
patrimoine culturel de l'Italie. Comme tous les autres pays du monde, nous sommes
les héritiers du génie de Michel-Ange, de Léonard de Vinci, de Dante, de Rossini
et de Caruso.
Nous sommes les bénéficiaires reconnaissants de l'éblouissante culture, de la
riche histoire et de l'incomparable beauté de l'Italie. Mais je fais mieux de
m'arrêter, avant qu'on m'accuse de partialité!
Bien sûr, l'Italie et le Canada sont unis tant par les réalités actuelles que par
les expériences du passé.
Nous partageons de nombreuses responsabilités internationales au sein de forums
tels que les Nations unies, l'Organisation mondiale du commerce et l'Organisation
de coopération et de développement économiques. Nos deux pays se signalent par
leurs opérations de maintien de la paix.
Tous deux sont membres du G-7 et s'apprêtent à tirer profit des nouvelles
conjonctures de leurs régions respectives -- l'Italie, de la transition vers un
marché européen à monnaie unique, et le Canada, des possibilités ouvertes par
l'Accord de libre-échange nord-américain.
Je crois fermement que les liens d'amitié déjà très étroits qui unissent l'Italie
et le Canada doivent maintenant être renforcés par les liens du commerce. Nous
devons accroître le commerce et les mouvements de capitaux entre nos deux pays. Et
les possibilités à cet égard sont tout simplement extraordinaires!
À l'heure actuelle, les échanges commerciaux entre nos deux pays sont importants --
ils se chiffrent à plus de 4 milliards de dollars. De nombreuses marques de
commerce italiennes sont bien connues de tous ici au Canada, telles Olivetti,
Pirelli et Benetton.
Et de nombreuses raisons sociales canadiennes sont aussi bien connues en Italie,
comme Nortel, Alcan, Bata et Zenon. Le fait demeure, cependant, que nos échanges
commerciaux et nos activités d'investissement dans nos marchés réciproques
devraient être beaucoup plus importants, et de loin, compte tenu de la taille et
de l'importance de chacune de nos économies.
Plus que jamais, le moment est propice pour conjuguer les forces et les ressources
des entreprises italiennes et canadiennes. Tout comme c'est maintenant plus que
jamais que s'offrent une multitude de possibilités d'alliances stratégiques et de
partenariats mutuellement avantageux.
Des débouchés extraordinaires sont en train de s'ouvrir, non seulement pour les
grandes sociétés bien établies, mais aussi pour les petites et moyennes
entreprises. Ces sociétés d'envergure plus modeste connaissent bien leurs marchés
respectifs, elles en comprennent les cultures et elles en comprennent
l'environnement.
De plus, ces petites sociétés sont innovatrices, souples et savent s'adapter aux
changements. Elles peuvent réagir rapidement aux nouvelles circonstances et aux
nouvelles possibilités. Toutefois, il se peut que leur petite taille ne leur
permette pas de pénétrer de nouveaux marchés.
En unissant nos forces, nous pouvons nous aider les uns les autres à comprendre et
à pénétrer les grands marchés qui deviennent alors à notre portée. Nous avons tout
à gagner en devenant l'un pour l'autre la porte d'accès à ces nouveaux et
extraordinaires débouchés.
Il y a aussi d'énormes débouchés dans les marchés tiers, notamment dans le secteur
des grands projets d'infrastructure.
Nos deux pays ont déjà entrepris de tels projets dans les pays en développement.
Imaginez seulement ce que nous pourrions accomplir si nous faisions équipe dans
des secteurs comme ceux des communications, des transports et des technologies de
l'environnement!
Bien sûr, bon nombre de sociétés canadiennes et italiennes ont déjà établi de
nombreux liens dans les domaines du logiciel et des télécommunications.
Des sociétés canadiennes se sont fait remarquer au SMAU, le salon des technologies
de l'information qui a remporté un grand succès à Milan.
Et au cours de sa visite en Italie il y a quelques mois, mon prédécesseur,
M. Eggleton, a signé un accord de coopération dans le domaine des
télécommunications.
Il existe aussi de nombreux autres secteurs prometteurs pour les entreprises
canadiennes.
Les sociétés canadiennes savent qu'il est avantageux de s'associer à des
partenaires italiens. L'économie de l'Italie se situe au cinquième rang dans le
monde et compte 57 millions de consommateurs prospères, en plus de se trouver en
un point stratégique.
S'il est un pays qui est en passe de devenir le chef de file du commerce
transatlantique, c'est bien l'Italie. Et nous voulons contribuer à bâtir cet
avenir. Nous voulons être vos partenaires dans votre conquête du marché
nord-américain. Avec ses nombreux atouts économiques, sa population entreprenante
et son tissu social progressiste, le Canada devrait certainement être votre
localisation de prédilection.
L'Italie et le Canada partagent le même désir d'accroître le taux d'emploi,
particulièrement chez les jeunes. Le commerce est l'une des principales sources de
création d'emplois et, en optimisant les possibilités commerciales entre le Canada
et l'Italie, nous pouvons ouvrir de nouveaux marchés, envisager de nouvelles
possibilités et créer de nouveaux emplois pour les citoyens de nos deux pays.
Monsieur le Président, peu de pays sur la Terre entretiennent des liens culturels
aussi étroits que les nôtres. Nous nous connaissons. Nous nous entendons bien. Et
en plus, certains d'entre nous parlent la même langue! Profitons donc des
occasions qui nous sont offertes pour que ces liens donnent lieu à des relations
économiques fructueuses -- qui profiteront tout autant à l'Italie qu'au Canada.
Monsieur le Président, votre présence nous honore, et nous espérons que vous serez
enchanté de votre séjour au Canada.
Viva Italia! Viva Canada!