M. MARCHI - ALLOCUTION À L'OCCASION DE LA SORTIED'UNE ÉTUDE DE KPMG SUR LE CANADAEN TANT QUE PAYS OÙ LES FRAIS D'ÉTABLISSEMENTSONT AVANTAGEUX POUR LES ENTREPRISES - OTTAWA (ONTARIO)
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NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE SERGIO MARCHI,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
À L'OCCASION DE LA SORTIE
D'UNE ÉTUDE DE KPMG SUR LE CANADA
EN TANT QUE PAYS OÙ LES FRAIS D'ÉTABLISSEMENT
SONT AVANTAGEUX POUR LES ENTREPRISES
OTTAWA (Ontario)
Le 9 octobre 1997
Ce document est également disponible au site Internet du Ministère : http://www.dfait-maeci.gc.ca
Je suis toujours heureux de recevoir de bonnes nouvelles. En effet, ce rapport
est porteur de très bonnes nouvelles pour nous tous.
Le Canada est un pays gagnant et nous partageons tous au fond de nous-mêmes cette
conviction. Cependant, le rapport de KPMG vient renforcer la justesse de notre
opinion à partir d'une analyse rigoureuse et objective, et de chiffres réels. Ce
rapport démontre que nous occupons une position dominante en ce qui a trait à la
création d'emplois et aux investissements commerciaux.
Je tiens à féliciter KPMG pour l'excellent travail accompli et à remercier la
Banque Royale du Canada, Hydro Ontario et l'Agence de promotion économique du
Canada atlantique de s'être joints à nous pour parrainer cette importante étude.
Les résultats sont concluants - le Canada a les coûts de démarrage les plus bas
parmi les principales économies européennes et nord-américaines. Tout chef
d'entreprise qui songe à prendre de l'expansion et qui se préoccupe de la
rentabilité doit étudier avec sérieux les avantages que le Canada offre aux
investisseurs. Nous avons maintenant les chiffres en main et ils ne peuvent être
ignorés.
Et, soyons réalistes - ces investissements commerciaux sont cruciaux pour la
prospérité future des Canadiens. Chaque milliard de dollars d'investissement au
Canada correspond à la création de 45 000 emplois sur une période de 5 ans.
La plupart des Canadiens savent que nous sommes gagnants sur le front commercial.
Les exportations canadiennes ont augmenté de 45 p. 100 en seulement quatre ans.
Et ils comprennent le lien important entre ces exportations et les emplois.
Cependant, notre réussite est moins éclatante sur l'autre pendant du commerce
international - soit l'attrait des investissements créateurs d'emplois. Dans le
cadre d'une économie planétaire de plus en plus élargie, la prospérité à long
terme dépend tout autant de la place qu'on occupe sur le front des investissements
que sur le front des échanges commerciaux.
Le gouvernement du Canada s'est engagé à diriger les efforts pour transmettre le
message aux investisseurs, et c'est tout un message que nous avons à leur
communiquer. Pour recevoir un tel message, mesdames et messieurs, l'auditoire
doit être prêt.
Après tout, un bon investisseur doit toujours rechercher les occasions de
placement sous-évaluées. Comme ce rapport le démontre, une entreprise qui choisit
de prendre de l'expansion sur la scène internationale ailleurs qu'au Canada a
sous-évalué ce que notre pays a à offrir.
Certains des investisseurs européens les plus chevronnés ont déjà comparé le
Canada aux autres pays et en sont arrivés à la conclusion que le Canada est le
meilleur endroit au monde pour investir.
Le groupe Stora de la Suède, Pasteur-Mérieux Connaught de France et le géant
suisse L.M. Ericsson, pour ne nommer que trois des entreprises ayant leur siège
social en Europe, se sont récemment engagés à investir plus d'un milliard de
dollars dans des activités canadiennes.
Cependant, le Canada reste une aubaine encore inconnue auprès d'un trop grand
nombre de décideurs européens ou d'économies membres du Forum de coopération Asie-Pacifique (APEC). Nous avons un message puissant à transmettre, soit que le
Canada est, quant aux facteurs coûts, un lieu de prédilection pour les entreprises
qui veulent prendre de l'expansion à l'étranger, plus spécialement au sein du
marché de l'ALENA.
Grâce à une gestion économique efficace, le gouvernement actuel est en mesure
d'offrir aux investisseurs potentiels une combinaison imbattable, soit des taux
d'intérêt bas, une inflation minimale, des déficits qui s'amincissent et la
perspective d'une forte croissance économique. Et l'étude de KPMG s'ajoute aux
bonnes nouvelles destinées aux investissements commerciaux au Canada.
Le message que je transmettrai aux décideurs économiques du monde entier ne peut
être plus positif. En effet, le Canada est devenu sur la scène internationale
synonyme de qualité et de rentabilité dans le domaine des affaires
internationales. J'espère que tous les gens d'affaires canadiens transmettront ce
message au Canada comme à l'étranger.
Permettez-moi de vous démontrer comment cette nouvelle étude m'aidera à présenter
notre pays comme étant le numéro un auprès des investisseurs potentiels.
L'étude de KPMG évalue un certain nombre de coûts inévitables auxquels toute
nouvelle entreprise, pratiquement sans exception, doit s'attendre. Le Canada se
situe au sommet ou presque dans toutes les catégories des coûts de démarrage et
d'exploitation tels:
• les coûts initiaux en capital, y compris l'acquisition des terrains et la
construction de bâtiments;
• les coûts annuels de main-d'oeuvre, y compris les salaires, les avantages
statutaires, les avantages sociaux offerts par l'employeur ainsi que la main-d'oeuvre;
• les coûts d'électricité;
• les coûts de transport;
• les coûts de télécommunications.
Des frais de démarrage plus bas signifient que les entreprises canadiennes peuvent
offrir en définitive un coût de la main-d'oeuvre plus bas ici qu'aux États-Unis et
dans la plupart
des régions européennes, que les coûts d'intérêt donnent un avantage significatif
au Canada et que nos incitatifs pour la recherche et développement placent le
Canada au premier rang dans un secteur de plus en plus crucial pour les réussites
commerciales modernes.
J'aimerais attirer particulièrement votre attention sur l'un des points de
l'analyse des coûts qui détruira une fois pour toutes le mythe de la
surimposition. Au Canada, de même qu'en Suède, l'ensemble du fardeau fiscal des
entreprises est le plus bas.
Plusieurs gens d'affaires trouvent difficile à croire que le Canada et la Suède
aient le fardeau fiscal le plus bas, mais c'est le genre de mythe qui nuit au
développement des affaires dans notre pays et qui inquiète les investisseurs. Il
est donc très important de détruire ce mythe.
Une fois tous les facteurs de coûts combinés, le Canada décroche la première
place. Nous avons un mince avantage sur la Suède (1,7 p. 100), mais une avance
importante sur les États-Unis (5,4 p. 100), un atout précieux lorsque nous vendons
le Canada aux investisseurs Européens et à ceux des économies membres de l'APEC
qui désirent s'implanter en Amérique du Nord pour accroître leurs activités de
fabrication au sein du marché de l'ALENA.
Pour ne citer qu'un exemple tiré de l'étude de KPMG, une entreprise européennes
qui met sur pied au Canada une usine standard de 100 ouvriers économisera près
d'un million de dollars américains par année sur des ventes de plus de 10 millions
de dollars, comparativement à une usine similaire aux États-Unis.
Ca c'est un message qui se vend très bien!
La performance gagnante du Canada se répète pour une gamme variée d'industries.
En effet, dans les huit secteurs industriels faisant partie de l'étude, le Canada
est à la tête du peloton.
Dans tous les secteurs, nos coûts sont de beaucoup plus avantageux. Dans quelques
secteurs, tels que celui des logiciels, notre avance est phénoménale; notre avance
moyenne atteint 10 p. 100 face aux États-Unis et 16 p. 100 comparativement aux
sites européens les plus chers.
Heureusement, notre prépondérance est plus évidente dans les industries qui
requièrent des degrés de connaissance élevés et une capacité technologique de
pointe. C'est le créneau où nous voulons le plus démontrer aux investisseurs
étrangers que le Canada est en mesure de soutenir la concurrence à l'échelle
internationale. L'étude de KPMG nous en fournit les ressources.
Mais cette connaissance doit se transformer en investissements dans les
différentes économies locales canadiennes. Et cela exige un travail ardu.
L'heure n'est plus à la modestie. Le Canada offre, comme nul autre, un
environnement propice aux investissements et le temps est venu de le prouver.
L'économie canadienne est saine et cette étude démontre que le Canada est un
terrain fertile, capable d'assurer la rentabilité des investissements.
Au cours des quatre dernières années, le monde entier a pu constater que le Canada
détient toujours le titre de meneur des pays relativement à l'Indice du
développement humain des Nations Unies. Nous devons maintenant ajouter à cette
réalité un nouveau message : non seulement le Canada est-il le pays au monde où il
fait le mieux vivre, mais le Canada est également le meilleur pays pour investir.
Honnêtement, le Canada est le numéro 1!!
Merci.