M. PETTIGREW - ALLOCUTION À L'OCCASION DU SYMPOSIUM DES ASSOCIATIONS NATIONALES SUR L'EXPORTATION - OTTAWA (ONTARIO)
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE PIERRE S. PETTIGREW,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
À L'OCCASION DU SYMPOSIUM DES ASSOCIATIONS
NATIONALES SUR L'EXPORTATION
AVEC LE MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DU
COMMERCE INTERNATIONAL
OTTAWA (Ontario)
Le 6 avril 2000
Je tiens à vous remercier d'être venus ici aujourd'hui pour partager votre expérience de première ligne.
J'aimerais remercier en particulier ceux d'entre vous qui animent des ateliers ou qui font des exposés.
Votre expérience est inestimable et votre empressement à communiquer quelques-uns des « secrets du
métier » est un puissant témoignage de votre confiance dans le commerce international, non seulement en tant
que facteur essentiel à notre prospérité nationale, mais aussi en tant que principal élément de la croissance
des entreprises et de l'accroissement des débouchés ici au pays.
Comme vous le savez, nous en sommes à la deuxième édition du Symposium national des associations sur
l'exportation. L'an dernier, plus de 70 associations ont participé à cet événement. Vous nous avez dit alors que
vous trouviez le Symposium utile, car il offrait des idées et des perspectives nouvelles sur la commercialisation
des exportations. Cette année, le taux élevé de participation témoigne de votre intérêt et de votre engagement
continus à l'égard de l'exportation dans tous les secteurs de l'économie.
Je suis ravi que le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international vous ait offert cette occasion
de vous réunir pour communiquer vos meilleures pratiques, et échanger des informations et des idées. Nous
voulons faire tout ce que nous pouvons pour faciliter l'accès de vos membres aux marchés internationaux.
Vous êtes nos partenaires. Lorsque le gouvernement et les entreprises unissent leurs forces, ils peuvent
accomplir des choses remarquables. Je le sais; je l'ai constaté lors de mes visites aux délégués commerciaux
à l'étranger.
Aujourd'hui, j'aimerais parler très brièvement de trois domaines où nous devons nous améliorer si nous
voulons tirer pleinement profit des débouchés qui nous attendent. Ces domaines sont : la confiance, la
cohérence et la coopération.
Je sais d'ores et déjà que bon nombre d'entre vous représentez d'importantes associations dont les membres
sont peut-être déjà des exportateurs actifs. D'autres parmi vous sont nouveaux dans le domaine de
l'exportation -- vos membres ne font peut-être que commencer à étudier les marchés étrangers.
Quelle que soit votre expérience, vos membres peuvent aborder la scène internationale avec confiance.
Chaque jour, aux quatre coins du monde, des entreprises canadiennes obtiennent des contrats, percent sur de
nouveaux marchés et attirent de nouveaux investissements. Par exemple, l'Association canadienne de
l'industrie des plastiques a indiqué qu'à la suite d'une activité de jumelage d'entreprises à l'occasion de K'98,
une foire commerciale tenue à Düsseldorf, en Allemagne, sur 14 entreprises interrogées, 4 ont évalué leurs
ventes sur place à 575 000 dollars, et 6 ont estimé les ventes réalisées à 48,5 millions de dollars au cours des
12 mois suivant cet événement.
De même, à la suite d'une mission commerciale que l'Association canadienne des entreprises de géomatique a
menée en Amérique du Sud l'an dernier, un réseau de 14 sociétés canadiennes réalise à l'heure actuelle, avec
le gouvernement de l'Argentine, deux projets financés par la Banque mondiale pour mettre au point des
systèmes de détection de crue des eaux. Ce ne sont là que deux exemples des réussites que connaissent les
entreprises canadiennes.
En effet, les entreprises canadiennes sont devenues tellement fortes dans le domaine du commerce
international que les exportations équivalent maintenant à 43 p. 100 de notre PIB. Ce chiffre est encore plus
élevé si l'on inclut les exportations de services. C'est un pourcentage supérieur à celui des États-Unis ou du
Japon, deux autres grandes puissances commerciales.
Aujourd'hui, au Canada, l'emploi repose de plus en plus sur notre capacité de vendre nos produits et services
à l'étranger. Nous devrions être fiers du fait que nous conservons une part d'importation de 20 p. 100 dans le
marché le plus grand, le plus riche et le plus concurrentiel au monde, soit celui de nos voisins du sud! Il est
donc évident que les Canadiens peuvent faire concurrence aux meilleurs exportateurs au monde -- et
l'emporter!
Mais malgré toutes nos réussites -- et elles sont impressionnantes -- cela ne représente qu'un avant-goût de
ce que nous pourrions accomplir.
Un de vos ateliers ce matin portait sur les partenariats -- un moyen formidable d'instaurer la confiance. En
unissant vos forces à celles d'autres associations canadiennes ou de vos homologues d'autres pays, vous
pouvez prendre de la valeur, diviser les risques et multiplier les profits. Une véritable relation bénéfique pour
tous!
Les associations peuvent jouer un rôle crucial en inspirant la confiance et en encourageant leurs membres à
trouver de nouveaux marchés et débouchés. Vous pouvez être les catalyseurs d'une activité économique
considérable et le point de transit de nouvelles possibilités alléchantes. Je vous conseille vivement de saisir les
occasions offertes et de vous mettre à la fine pointe du commerce.
Bien sûr, de nombreuses associations sectorielles s'efforcent déjà d'accroître les activités de promotion axées
sur leurs secteurs au Canada et à l'étranger. Ces activités sont particulièrement importantes pour les petites et
moyennes entreprises, qui n'ont pas les moyens de les mener à bien par elles-mêmes, et je vous félicite pour
ces initiatives.
C'est ce genre d'activités qui permet de trouver des pistes, crée des débouchés, produit des résultats et nourrit
la confiance.
Le message que nous voulons transmettre à toutes vos entreprises membres est simple : en nous appuyant
sur le succès que connaissent leurs collègues canadiens partout dans le monde, nous avons tout lieu d'avoir
confiance en nos entreprises, en notre compétence et en notre compétitivité.
Le deuxième domaine que nous devons aborder est la cohérence. J'entends par là une collaboration et un
consensus entre les différents intervenants : le gouvernement, vos associations et vos membres. Nous avons
tous un rôle à jouer, et nous devons travailler en équipe si nous voulons réussir. Il faut pour cela améliorer les
communications et la coordination dans les deux sens.
En ce qui nous concerne, nous allons continuer d'établir des contacts et d'offrir un accès aux marchés
mondiaux, car vous ne pouvez vendre vos produits et services si vous n'avez pas accès aux marchés. C'est la
simple réalité du commerce.
Nous veillerons également à consolider l'accès que vous avez déjà, et à garantir des règles justes et
équitables.
Maintenant que nous avons préparé la voie, c'est à vous et à vos membres de continuer et de profiter des
débouchés qui vous attendent. Vous formez, avec nos délégués commerciaux, la partie solide du pont entre
les débouchés créés par notre politique commerciale et la réussite de vos entreprises membres.
C'est cette approche intégrée qui est nécessaire. C'est elle aussi qui fera remporter des marchés.
Vous avez aussi un rôle important à jouer pour faire connaître aux Canadiens et aux Canadiennes les bienfaits
du commerce.
C'est une chose d'écouter un ministre du Commerce vanter les extraordinaires retombées du commerce sur
l'économie canadienne, mais c'est autre chose d'entendre un homme ou une femme d'affaires de votre localité
parler des nouveaux employés que son entreprise a engagés ou des nouveaux investissements qu'elle a
attirés.
Ces expériences personnelles frappent toujours beaucoup plus l'imagination -- et sont plus convaincantes --
que tous les discours politiques! C'est pourquoi nous avons besoin de vos témoignages, et j'espère que vous
nous aiderez à communiquer la bonne nouvelle à vos voisins.
Nous devons donc être confiants, unir nos efforts d'une manière cohérente et promouvoir la coopération. La
coopération est le fondement de ce symposium. C'est la clé de la réussite dans le domaine des exportations.
Notre Ministère veut participer à votre réussite. Non seulement dans le contexte global de la politique, mais
aussi dans celui du travail détaillé et sérieux qui consiste à faciliter les efforts déployés par vos membres dans
les marchés étrangers, et à y participer.
Comme vous le savez, dans le cadre de ce symposium, nous avons mis sur pied une Foire-info dans le salon
principal, qui vous donne une idée des services que nos partenaires gouvernementaux offrent aux entreprises
qui désirent se lancer sur les marchés du monde, ou élargir et diversifier leurs activités internationales. Je vous
encourage à visiter ces stands, à parler aux spécialistes qui s'y trouvent et à profiter de leurs services.
Vous y trouverez notamment des renseignements sur le Service canadien des délégués commerciaux. Nous
comptons plus de 500 professionnels du commerce dans 133 villes partout dans le monde. Ces gens
connaissent les marchés locaux. Ils connaissent les habitants. Ils connaissent la culture. Ils connaissent les
débouchés. Ils sont une ressource inestimable et ils sont là pour vous servir.
Faites appel à leurs services. Ils vous aideront à aider vos membres.
Bien entendu, la coopération ne consiste pas seulement à être au courant de notre existence et de nos
services; elle signifie également que vous devez nous aider à mieux vous connaître -- à comprendre vos
besoins et à faire fond de vos réussites. Il s'agit aussi de nous donner votre rétroaction sur ce que nous
pourrions améliorer -- et je serai très heureux de recevoir les recommandations qui pourront surgir de ce
symposium.
À ce sujet justement, au symposium de l'an dernier, vous avez signalé un aspect à améliorer. Il s'agissait des
programmes de formation à l'intention de nos délégués à l'étranger, qui avaient besoin de mieux connaître vos
secteurs d'activité. Je suis heureux de vous dire qu'au cours des six derniers mois, quelque 150 de nos
délégués à l'étranger ont assisté à des ateliers et suivi des programmes de formation dans les domaines de la
technologie de l'information, de la biotechnologie, des produits de construction, de l'exploitation minière et de
l'environnement.
Comme la plupart de ces ateliers et programmes se sont tenus parallèlement à de grands salons
professionnels, comme Softword, Construct Canada, Mining Millenium et Globe, nos délégués ont eu
l'occasion de rencontrer des centaines de représentants de sociétés chefs de file. Nous continuerons de
profiter des occasions comme celles-là pour bonifier sans cesse les compétences et les connaissances de nos
gens. Nous avons d'ailleurs en vue d'autres programmes concernant le secteur du pétrole et du gaz et celui de
l'aérospatiale.
Je crois savoir que bon nombre d'entre vous avez joué un rôle important dans certaines de ces activités.
J'aimerais vous mettre au défi d'aller encore plus loin, en nous tenant au courant des manifestations prévues
dans vos secteurs respectifs et desquelles nos délégués à l'étranger pourraient tirer profit. S'il y a une activité
où nous pouvons échanger de l'information sur des débouchés étrangers et en apprendre davantage sur vos
produits et services, nous lui accorderons l'attention qu'elle mérite.
Notre nouvelle façon de travailler comporte un aspect important. En effet, nous évaluons notre prestation de
services en menant des sondages annuels auprès de clients et de groupes de discussion. Nous avons terminé
notre premier sondage en octobre dernier et les résultats en sont très encourageants. Tout d'abord, nous
avons obtenu un incroyable taux de réponse de 90 p. 100, et 22 associations industrielles y ont participé. Des
répondants, 81 p. 100 se sont dits plus ou moins ou entièrement satisfaits du service obtenu. Mais, fait plus
encourageant encore à mon avis, 95 p. 100 ont dit du service obtenu que c'était de « l'argent des contribuables
bien dépensé ».
Nous nous sommes aussi enquis de l'incidence que notre service a eue sur le bilan financier de nos clients. Si
l'on se fie à l'échantillon de clients qui a bien voulu révéler le chiffre d'affaires réalisé à l'étranger grâce à l'aide
du Service des délégués commerciaux, 400 sociétés ont fait état d'une contribution à leur bilan financier qui a
dépassé les 4,6 milliards de dollars. Le rôle du Service des délégués commerciaux a aussi été jugé
indispensable dans la réalisation de transactions évaluées à 364 millions de dollars.
Ces sondages feront désormais partie intégrante de notre nouvelle approche en matière de services à
l'étranger, qui sera plus axée sur les affaires. Si l'on communique avec vous pour vous proposer d'y participer,
je vous incite à le faire et à vous exprimer.
La coopération peut prendre diverses formes. À l'étranger, de nombreuses associations travaillent en étroite
collaboration avec le réseau du Service des délégués commerciaux pour promouvoir leur industrie, et
obtiennent des résultats impressionnants. Par exemple, la CAMESE [Association canadienne des exportateurs
d'équipements et services miniers], en collaboration avec nos délégués du Service des délégués commerciaux,
a participé à plus de 47 salons professionnels et trouvé plus de 3 000 occasions d'affaires pour les entreprises
canadiennes approvisionnant le secteur minier.
De même, l'Association des hôtels du Canada, en étroite collaboration avec nos délégués commerciaux, a aidé
les fournisseurs canadiens de produits hôteliers à exporter pour plus de 18 millions de dollars de produits qui
ont servi à remettre à neuf l'hôtel Regency à Amman, en Jordanie.
Ces deux associations ont travaillé de près avec nos délégués commerciaux pour obtenir des résultats.
Travaillez vous aussi avec notre Service des délégués commerciaux pour connaître des résultats semblables.
Je vous engage à ajouter, dans vos stratégies d'exportation, un volet qui consistera à communiquer avec des
gens qui connaissent les marchés d'exportation et qui peuvent vous aider à atteindre vos objectifs. Il existe tout
un réseau à votre disposition. À vous de vous en servir à fond.
De notre côté, comme conséquence directe du symposium de l'an dernier, nous avons ajouté dans notre site
Web InfoExport une section consacrée aux associations commerciales devenues partenaires. Nos délégués
commerciaux, et beaucoup d'autres encore, peuvent ainsi communiquer directement avec vous et vos
membres. Jusqu'à présent, 21 associations figurent dans la section de notre site Web, véritable outil de
réseautage virtuel. Si votre nom ne figure pas encore dans cette section, je vous incite fortement à en parler à
un de nos représentants.
En fait, la coopération entre les associations de gens d'affaires et le gouvernement fonctionne -- et c'est
pourquoi nous devons la favoriser davantage à l'avenir. Nos principaux concurrents dans le monde entier
collaborent eux aussi avec leurs associations industrielles.
Avant de terminer, permettez-moi de faire rapidement un commentaire sur l'avenir du commerce international à
la lumière des déconvenues de Seattle. Comme vous le savez, l'Organisation mondiale du commerce [OMC]
n'a pas réussi à lancer une nouvelle série de négociations à la conférence de Seattle, il y a quelques mois.
Mais laissez-moi vous dire avec beaucoup de certitude que le mouvement en faveur d'un système commercial
juste et fondé sur des règles est plus fort que jamais. Et que l'engagement du Canada à cet égard demeure
inébranlable.
Nous continuerons de rechercher un commerce plus large, plus libre et plus juste afin que vous puissiez
accéder aux marchés et aux débouchés. Et nous nous sommes engagés à écouter notre clientèle afin que
nous puissions obtenir des résultats positifs ensemble.
En tant qu'alliés naturels, nous pouvons réaliser de grandes choses pour vous, pour vos membres et pour le
Canada.
Vous êtes véritablement nos partenaires dans l'entreprise visant à renforcer la confiance des exportateurs
canadiens.
Vous faites partie de l'équipe canadienne dont la cohérence d'action garantira notre réussite.
En travaillant ensemble et en collaborant, nous réussirons sur la scène mondiale.
Je vous remercie.