M. PETTIGREW - ALLOCUTION DEVANT LA CHAMBRE DE COMMERCE DE CALGARY - CALGARY (ALBERTA)
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE PIERRE S. PETTIGREW,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
DEVANT LA CHAMBRE DE COMMERCE DE CALGARY
CALGARY (Alberta)
Le 18 avril 2000
Dimension locale du commerce international
Permettez-moi, tout d'abord, de remercier la Chambre de commerce de m'avoir offert l'occasion de vous rencontrer et de
m'entretenir avec vous de l'importance du commerce dans la vie quotidienne des Canadiens. Au cours de cette tournée de
promotion -- qui a débuté la semaine dernière à Montréal et durant laquelle je me rendrai entre autres à Sherbrooke et
Vancouver -- j'engagerai des consultations auprès de représentants d'entreprises canadiennes concernant les marchés
qu'ils considèrent comme prioritaires, et je discuterai avec eux des nombreux défis et occasions qui se présentent quand on
se tourne vers le commerce.
À mon avis, nous avons trop souvent tendance à penser que le commerce est une réalité qui se vit quelque part à l'autre
bout du monde, et non pas chez nous, de l'autre côté de la rue. Bien entendu, les Canadiens vendent effectivement leurs
biens et services dans le monde entier, mais ce qui compte, c'est qu'on en touche les retombées ici-même, dans nos
collectivités. En fait, les exportations comptent pour plus d'un tiers du total des activités économiques de l'Alberta.
De plus, Calgary est dans une position idéale, au coeur de Canamex, pour profiter des débouchés commerciaux qui
s'offrent sur ce continent.
Lorsque nous faisons état des succès de nos exportateurs, c'est ici que les emplois sont créés, c'est ici qu'on investit et c'est
ici que les Canadiens de tous les horizons construisent une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs enfants.
Je reviendrai dans un instant sur la question des enfants et sur l'importance du commerce international pour leur avenir.
Dans un premier temps, si vous le voulez bien, je souhaiterais d'abord brosser un tableau général du commerce
international.
La politique commerciale
Les dernières années ont donné lieu à des changements spectaculaires et exaltants sur la scène commerciale internationale.
Aux quatre coins du monde, les vieilles barrières s'effondrent et de nouvelles possibilités émergent. Des marchés fermés
depuis des siècles ouvrent maintenant leurs portes.
Un pays commerçant comme le Canada, qui ne dispose que d'un marché intérieur relativement étroit, se doit de saluer ces
développements.
Ils offrent aux Canadiens des occasions importantes d'élargir leurs horizons, d'accroître leur part des marchés et de faire
prendre de l'expansion à leur entreprise.
Afin de faciliter l'entrée de nos biens et services sur des marchés d'une importance primordiale, le gouvernement du
Canada n'a pas ménagé ses efforts. Il a conclu des accords de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique, avec Israël
et le Chili.
En outre, nous avons été à l'avant-garde de la démarche de libéralisation des échanges dans le monde entier : nous l'avons
fait à la fois au moyen de notre engagement au sein d'organisations internationales, comme l'Organisation mondiale du
commerce [OMC], et par l'intermédiaire d'initiatives commerciales à l'échelle régionale, comme la Zone de libre-échange
des Amériques [ZLEA].
On comprend facilement pourquoi l'accent a été mis sur l'ouverture des marchés; comme tous les gens d'affaires le savent
bien, on ne peut pas vendre un produit si on ne peut pas le livrer.
C'est pourquoi nos priorités sont claires : obtenir pour les entreprises canadiennes un accès aux marchés qui soit sûr; veiller
à ce que les règles soient équitables; et, enfin, s'assurer que les règles du jeu soient les mêmes pour tous.
Voilà donc le tableau général du commerce international ou, si vous voulez, la présentation de cette question sous l'angle
de la politique commerciale.
La promotion du commerce : le rôle du commerce dans l'économie canadienne
Cela dit, il existe un autre angle, qui revêt une importance tout aussi grande pour nos perspectives économiques et notre
prospérité à long terme : c'est celui de la promotion du commerce. C'est cet aspect que je souhaiterais aborder pendant
quelques minutes aujourd'hui.
Évidemment, puisque je suis ministre du Commerce international, vous ne serez pas étonné de m'entendre affirmer que le
commerce revêt une importance cruciale pour l'économie canadienne. D'ailleurs, vous vous attendez probablement à ce
que je tienne ce genre de propos!
Cela étant, réfléchissez au fait suivant : sans le commerce, nous n'aurions probablement pas été en mesure d'éliminer le
déficit, ni de ramener le taux de chômage à son plus faible niveau en un quart de siècle, ni de mettre en place une économie
qui franchira le cap du billion de dollars cette année.
Sans le commerce, il n'est pas certain que nous jouirions du niveau de vie qui est le nôtre ou que nous pourrions préserver
un système social qui traduit nos valeurs et rassemble les Canadiens que nous sommes.
En réalité, le commerce a fait fonction, ces dernières années, de locomotive de notre rendement économique, rendement
que le magazine The Economist a qualifié de « miracle de la feuille d'érable ».
Effectivement, en l'espace d'environ une décennie, le Canada est devenu un des plus importants pays commerçants du
monde. Proportionnellement, nous exportons bien davantage que les États-Unis ou le Japon, qui sont deux des plus fortes
économies du monde et deux grandes puissances sur le plan commercial. De ce fait, notre économie est maintenant
indissolublement tributaire de notre capacité de vendre nos biens et services à l'étranger.
D'ailleurs, les échanges commerciaux représentent maintenant 43 p. 100 de notre PIB. En d'autres termes, nous exportons
près de la moitié de tous les biens que nous produisons et de chaque service que nous vendons.
L'an dernier, les exportations du Canada ont progressé de 9,7 p. 100, soit à un rythme correspondant à près du double de
celui du taux de croissance de l'ensemble de l'économie. Ce que ces chiffres donnent à penser, c'est qu'une nouvelle
économie, en grande partie tributaire du commerce, assure maintenant notre prospérité; le commerce a été le moteur de la
croissance ces dernières années et il continuera de l'être au cours des prochaines années.
Les retombées de ce phénomène sur la création d'emplois au Canada sont énormes. Un emploi sur trois au Canada est
maintenant lié au commerce. Pensez-y : un sur trois!
Prenant en compte, donc, l'importance du commerce pour notre économie, le récent budget fédéral a allégé la fiscalité
visant à la fois les particuliers et les entreprises. Il a également apporté un certain nombre de changements dans le but
d'aider des entreprises comme la vôtre à attirer et à conserver des travailleurs qualifiés.
L'importance du commerce pour Calgary/l'Alberta : succès à l'échelle locale
Bien sûr, peu de collectivités canadiennes comprennent l'importance du commerce mieux que Calgary, et peu de provinces
peuvent égaler les succès de l'Alberta à l'étranger.
En 1998, plus de 2 000 entreprises albertaines exportaient des biens et des services vers plus de 150 pays.
Ce n'est pas par hasard que l'Alberta a pu jouir d'une décennie de croissance impressionnante pendant une période de forte
augmentation des exportations. En fait, de 1988 à 1998, les exportations ont augmenté de 136 p. 100, alimentant une forte
croissance économique. Aussi, le niveau d'emploi comptait-il parmi les meilleurs au pays.
À l'heure actuelle, au moins 500 000 emplois dans cette province sont liés aux activités commerciales que mènent les
Albertains à l'étranger.
L'ensemble de ces activités commerciales sur la scène internationale ont permis aux sociétés albertaines de se bâtir une
réputation enviable.
Parmi ces entreprises, mentionnons Global Thermoelectric, que je visiterai après le déjeuner, qui fournit maintenant ses
convertisseurs et ses appareils de chauffage sur tous les continents.
Alternate Fuel Systems, de Calgary, fait beaucoup pour la qualité de l'air dans des villes comme Mexico, où elle fournit du
matériel permettant de convertir toute la flotte d'autobus et de taxis publics de l'essence au gaz naturel comprimé.
L'entreprise s'attend à ce que ce seul contrat crée de 400 à 500 emplois au Canada.
Une autre société de Calgary, Wi-Lan, s'est établie comme l'un des premiers acteurs dans le domaine de la technologie des
communications ultrarapides de données sans fil. Ses produits sont vendus dans plus de 50 pays, sur six continents, et ont
permis à l'entreprise de recevoir, le mois dernier, le Prix de la réalisation à l'exportation de Calgary.
Il n'y a pas que les grandes sociétés qui réussissent à l'étranger.
Cyntech Corporation, qui fabrique et installe des ancrages de pipeline, a été nommée « Nouvelle exportatrice du mois »
dans l'édition de mai de Canadexport.
Bien que cette petite société ne compte pas plus de 20 employés, sa capacité d'améliorer un système d'ancrage de pipeline
lui a permis de rivaliser avec ses concurrents américains plus importants. Voilà un autre exemple d'ingéniosité canadienne
menant au succès sur les marchés internationaux!
Ceramic Protection, une autre petite entreprise de l'Alberta, s'est établie dans deux domaines clés : les produits de
céramiques pour la protection du matériel industriel, et les céramiques utilisées dans la fabrication des produits blindés et
des gilets protecteurs.
Ceramic Protection a fourni des matériaux pour des véhicules blindés utilisés par les Forces canadiennes et l'OTAN. Elle a
aussi décroché des contrats pour la fourniture de gilets à plaques de céramique aux Forces de défense australiennes ainsi
qu'aux militaires américains et britanniques. Plus de 80 p. 100 des ventes de Ceramic Protection se font maintenant sur les
marchés d'exportation.
Toutes ces entreprises -- et de nombreuses autres comme elles -- créent des emplois, construisent de nouvelles
installations et importent de nouvelles technologies ici-même, à Calgary, et dans d'autres régions de l'Alberta. Et même si
leurs succursales sont réparties un peu partout dans le monde, ces entreprises sont solidement enracinées en territoire
albertain.
Manifestement, sans le commerce, sans les possibilités qu'il offre, sans la demande qu'il suscite et les emplois qu'il crée,
notre situation économique ne serait pas aussi solide qu'elle ne l'est.
Cela dit, le passé ne constitue pas une garantie pour l'avenir. Si nous voulons continuer d'assurer un niveau de vie élevé, de
fournir de bons emplois et d'offrir un avenir prometteur aux Canadiens, il nous faudra travailler d'arrache-pied afin de
promouvoir les avantages du commerce et de garantir que le Canada demeure un des principaux pays commerçants du
monde.
Cela suppose que chacun de nous doit mettre l'épaule à la roue. Pour sa part, le gouvernement du Canada continuera de
négocier des accords commerciaux, de s'efforcer d'obtenir un accès aux marchés les plus dynamiques du monde et de
s'assurer que nos entreprises bénéficient d'un traitement équitable.
Annonce
Comme vous le savez, les services de développement international des gouvernements fédéral et provinciaux, ainsi que
ceux de nos partenaires d'Équipe Canada inc, sont coordonnés dans la région des Prairies par des réseaux commerciaux
régionaux constitués en vertu de protocoles d'entente avec l'Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba.
Ces protocoles ont donné d'excellents résultats au point de vue de la prestation des services et en évitant les
chevauchements.
Je suis donc très heureux d'annoncer aujourd'hui que ces protocoles d'entente seront reconduits pour cinq ans.
Missions commerciales
Je crois en outre que les missions commerciales internationales que j'ai annoncées la semaine dernière sont des initiatives
très intéressantes pour les exportateurs qui y participent.
Au cas où vous n'auriez pas pris connaissance de tous les détails de cette annonce, je dirigerai une mission commerciale à
Melbourne et Sydney, en Australie, du 30 mai au 2 juin 2000. Celle mission portera essentiellement sur les secteurs de la
haute technologie, notamment la technologie de l'information, les communications, et la biotechnologie, ainsi que sur
d'autres technologies de pointe comme l'aérospatial. Cette mission offrira une excellente occasion de mettre en évidence le
potentiel qui existe en matière de commerce et d'investissement entre nos deux pays, et d'élargir les approches
coopératives dans des domaines stratégiques, tels celui du commerce électronique. Et, comme vous le savez peut-être déjà,
le Canada et l'Australie ont récemment annoncé une déclaration commune sur le commerce électronique mondial,
articulant une vision partagée et un programme de coopération pour la croissance du commerce électronique mondial.
Plus tard, les 28 et 29 juin, je dirigerai une délégation commerciale en Russie. Je souhaite ainsi créer un lien de travail avec
la nouvelle administration russe, aborder un certain nombre d'importants problèmes en matière de commerce et
d'investissement, et orienter la coopération future sur la scène commerciale et économique. Pendant mon séjour à Moscou,
je coprésiderai une assemblée plénière de la Commission économique intergouvernementale Canada-Russie, forum
bilatéral dirigé par l'industrie et visant à favoriser les relations commerciales et économiques, l'investissement et le
transfert de technologie entre le Canada et la Russie.
Je dirigerai également une mission en Europe centrale, qui inclura la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie et la
Slovénie. Une délégation de gens d'affaires se joindra à moi, du 11 au 15 septembre, représentant des industries telles les
technologies de l'information, les communications, les matériaux de construction, les produits médicaux, les produits et
services environnementaux et les services financiers. Dans le cadre de cette mission, je me propose de positionner nos
industries dans ces pays susceptibles d'adhérer à l'Union européenne dans un proche avenir. J'espère aussi tirer parti de la
présence de nos industries dans ces régions et faire valoir l'expertise du Canada dans ces secteurs.
En outre, du 10 au 20 octobre prochain, je dirigerai une mission commerciale en Algérie, au Maroc et en Espagne. Comme
plusieurs d'entre vous le savent, cette région recèle d'importantes occasions pour les entreprises canadiennes dans les
domaines de la construction et du génie, de l'équipement pour le secteur de l'environnement, et dans les secteurs de
l'agriculture. Forte d'une nouvelle direction politique, la région accomplit des progrès tant sur le plan politique
qu'économique.
Les relations commerciales entre le Canada et l'Espagne s'avèrent fort prometteuses. En ce qui concerne les
investissements, l'Espagne a investi plus de 5,5 milliards de dollars au Canada au cours des 2 ou 3 dernières années
seulement.
Je crois pertinemment que ces missions apporteront une contribution importante à l'accroissement des débouchés à
l'exportation qui se présentent aux entreprises canadiennes. Il y a néanmoins des limites à ce que les pouvoirs publics
peuvent faire.
Importance des PME
Il faut également que nous transformions notre pays, un pays commerçant, en pays de commerçants. J'entends par là que
nous devons faire en sorte qu'un plus grand nombre de petites et moyennes entreprises réalisent des ventes à l'étranger,
sans nous fier exclusivement aux grandes entreprises pour afficher les statistiques commerciales impressionnantes que j'ai
évoquées.
En 1997, par exemple, tout juste 4 p. 100 des entreprises exportatrices ont réalisé 82 p. 100 de toutes nos exportations. En
d'autres termes, une poignée de sociétés ont réalisé la plus grande partie de l'activité à l'exportation et en ont encaissé la
plus grande partie des retombées!
Or, nous savons que de nombreuses PME sont appelées à devenir les puissances à l'exportation de demain. De fait, les
PME sont véritablement les moteurs de la croissance de l'économie canadienne -- plus de 90 p. 100 des emplois créés au
cours de la dernière décennie l'ont été dans des PME. C'est pourquoi je vous encourage, vous du milieu des PME, à vous
joindre à vos collègues canadiens sur les marchés internationaux et à vous ouvrir aux avantages que l'exportation peut vous
procurer.
Vous y serez en très bonne compagnie! Soixante-dix pour cent des exportateurs réalisent un chiffre d'affaires inférieur à
1 million de dollars. Ils ont découvert que la vitesse et la qualité, et non pas la taille, ni le volume, peuvent déterminer le
succès sur les marchés d'exportation. Ne vous limitez donc pas en vous imaginant qu'il faut que votre entreprise soit de
grande taille pour réussir.
Le défi qui se pose au monde des affaires
Toutefois, je dois vous dire, en toute franchise, qu'il y a véritablement un grand travail de persuasion à faire. Les sondages
nous indiquent que la plupart des Canadiens ne font pas le lien entre nos succès à l'étranger et notre prospérité au pays. Et
même s'ils sont en faveur d'une libéralisation plus poussée des échanges commerciaux, ils n'en perçoivent pas les
conséquences sur leur propre vie ou sur celle de leur collectivité.
Il faut changer cela. En effet, si nous ne le faisons pas, nous ne disposerons pas du soutien nécessaire de la population afin
de rechercher une nouvelle libéralisation du commerce et le renforcement des institutions internationales, comme l'OMC,
dont nous sommes tributaires pour garantir l'équité des pratiques commerciales.
Donc, un des messages que je souhaite vous communiquer, c'est que ceux d'entre nous qui croient au commerce extérieur
et qui connaissent les retombées qu'il peut produire doivent aller au-delà de la simple recherche d'un accroissement des
exportations; il nous faut sortir de notre bureau et persuader nos voisins, nos partenaires commerciaux et nos collègues.
Je demande donc à ceux d'entre vous qui sont des dirigeants ici, à Calgary, de répandre ce message dans votre milieu, dans
vos chambres de commerce et dans vos associations professionnelles.
Si vous vous faites entendre, vous donnez de la crédibilité à cette démarche -- une crédibilité plus affirmée que ne l'aura
jamais un ministre du Commerce international ou tout autre représentant du gouvernement. Il importe donc que vous
parliez haut et fort!
La nécessité de présenter la véritable réalité à la population
Les sondages nous révèlent aussi que les Canadiens ne sont pas très au courant du type de produits que nous exportons.
Trop de gens voient encore dans les Canadiens « des bûcherons et des porteurs d'eau »; ils ne voient pas la force de frappe
de l'économie dynamique que nous avons érigée et qui puise son essor dans la technologie.
En réalité, au cours des 20 dernières années, la proportion des produits de base par rapport au total des exportations
canadiennes est tombée d'environ 60 p. 100 à un peu plus d'un tiers. Aujourd'hui, les produits de base ne représentent
qu'environ 12 p. 100 de notre PIB!
Vous êtes-vous rendu compte, par exemple, que si le reste du monde perdait soudainement toutes ses capacités dans le
domaine des télécommunications, les entreprises canadiennes pourraient fournir toutes les facettes d'une nouvelle
infrastructure des télécommunications -- de la conception et de la fabrication de l'équipement jusqu'aux logiciels et aux
services nécessaires à leur exploitation et à leur entretien, en passant par une technologie de pointe en matière de
réseautage?
Cela dit, il ne fait pas de doute que le Canada demeurera un chef de file pour ce qui est des exportations de ressources
naturelles. Même sur ce plan, cependant, notre capacité de soutenir la concurrence à l'échelle mondiale sera tributaire de la
technologie et du savoir-faire. Par exemple, il se réalise davantage de prospection minière à partir de l'espace que sur la
terre même. Donc, nos compétences, nos technologies et notre innovation se révéleront essentiels même dans le secteur
traditionnel des ressources naturelles.
De nos jours, plus des deux tiers de nos exportations se font dans des domaines à forte valeur ajoutée, notamment celui des
machines et de l'équipement.
Cela signifie que le Canada occupe une position idéale pour être en mesure de bénéficier de deux puissantes tendances :
l'émergence de l'économie du savoir et l'ouverture de marchés qui souhaitent vivement acquérir ce que nous avons à
vendre.
Les jeunes
Cette réalité est particulièrement stimulante pour nos jeunes.
Je ne sais si vous vivez la même chose que moi, mais chaque fois que j'ai un problème à résoudre en matière
d'informatique, je constate que c'est le plus jeune membre de mon cabinet qui est en mesure de m'aider! Les jeunes ne se
laissent pas intimider par la technologie : ils ont grandi avec elle. Maintenant, ils nous conduisent vers l'industrie du savoir.
Notre tâche consiste à nous assurer qu'ils pourront récolter les fruits de la mondialisation et de la nouvelle économie. Il
n'existe pas de meilleure façon de le faire que de nous ouvrir aux meilleures technologies en provenance du monde entier.
En effet, c'est dans le cadre de nos échanges commerciaux avec d'autres pays que nous pouvons renforcer notre bassin de
connaissances.
Parallèlement, nous élargissons l'éventail des possibilités offertes à nos jeunes en ouvrant le monde à leurs idées et à leurs
inventions.
Il nous faut, tout simplement, prendre conscience de la relation entre le commerce et la place qu'occupe le Canada au sein
de la nouvelle économie. Si nous n'établissons pas ce lien, nous nous soustrairons à nos obligations envers nos jeunes et
limiterons notre avenir.
Les entreprises, ou les pays, qui se replient sur eux-mêmes, qui laissent de côté aussi bien les défis que les possibilités
découlant de ce nouvel environnement, ne connaîtront probablement pas d'essor ou ne mettront pas en valeur l'intégralité
de leur potentiel.
Le défi qui se pose est donc clair : encourager les entreprises du Parc industriel Foothills à la Zone industrielle Deerfoot à
se tourner vers l'étranger pour y trouver des marchés, des partenaires, des possibilités d'expansion et des occasions
d'affaires.
Les services commerciaux
À cet égard, le gouvernement du Canada est tout disposé à offrir son aide, et nous avons créé Équipe Canada inc, conçu
expressément pour des PME comme les vôtres. D'ailleurs, c'est dans cette catégorie d'entreprises que se trouve, et de loin,
la grande majorité de nos clients!
Afin qu'il soit plus facile d'obtenir de l'information, nous avons mis en place le site Web ExportSource qui fait office de
guichet unique donnant accès à tous les ministères et organismes du gouvernement qui ont un lien avec le commerce. Ce
site fournit notamment de l'information sur les études de marché, les statistiques sur le commerce, le financement à
l'exportation, les contrats d'exportation, la réglementation sur les marchés internationaux, de même que sur les foires et
missions commerciales.
Il y a aussi la Société pour l'expansion des exportations [SEE], qui se spécialise dans la prestation d'une aide aux
entreprises afin qu'elles règlent leurs problèmes de financement et d'assurance. Elle a pour mandat d'absorber certains des
risques auxquels vous êtes confrontés lors de ventes à l'étranger à des pays ou des acheteurs que vous ne connaissez pas
très bien. La SEE a une équipe spécifique conçue pour les petits exportateurs, qui a soutenu plus de 6 milliards de dollars
en exportations l'an dernier, et qui prend des décisions très rapides.
La Corporation commerciale canadienne [CCC] est un autre outil efficace, capable d'aider les entreprises à conclure des
affaires en garantissant, au nom du gouvernement du Canada, l'exécution du contrat à un acheteur étranger qui peut ne pas
très bien connaître vos capacités. La CCC peut se révéler particulièrement utile dans vos transactions avec des acheteurs
qui travaillent pour un gouvernement étranger.
Nous disposons également du Centre des occasions d'affaires internationales [COAI]. Ce centre jumelle les occasions
d'affaires en provenance de l'étranger avec des entreprises de chez nous; il a réalisé plus de 1 500 jumelages de ce type
depuis 1995.
Si vous ajoutez votre nom à la base de données WinExport, il y aura plus de chances que le COAI communique avec vous
lorsque se présentera une possibilité particulièrement intéressante pour votre entreprise.
Nous avons également élargi le Service des délégués commerciaux. Il y a maintenant plus de 530 délégués commerciaux en
poste dans plus de 130 bureaux au Canada et dans le monde entier. Ces gens sont prêts à vous mettre au fait des débouchés,
à vous fournir les résultats d'études de marché et à faire la promotion de vos produits ou services auprès des gens d'affaires
du pays où ils se trouvent. Des sondages menés récemment auprès de nos clients ont indiqué que vous, nos clients, tenez
beaucoup à ce service et souhaiteriez que nous lui permettions de prendre encore plus d'essor. Pour ce faire, j'ai annoncé la
semaine dernière que 10 nouveaux délégués commerciaux seront affectés au Service au cours de la prochaine année.
Un autre service clé offert est InfoExport, le site Web du Service des délégués commerciaux. Vous pouvez y télécharger
gratuitement plus de 500 études de marché, qui portent sur pratiquement tous les grands marchés du monde.
Dernier élément, mais certainement pas le moindre, nous pouvons compter sur les missions commerciales d'Équipe
Canada. Depuis 1994, ces missions ont ouvert les marchés à plus de 1 800 entreprises, les aidant à conclure des ententes
d'une valeur totale supérieure à 24,4 milliards de dollars.
Équipe Canada et le Manitoba
J'affirme non sans satisfaction que les entreprises albertaines ont joué un rôle crucial au cours des missions commerciales
précédentes d'Équipe Canada -- et qu'un nombre croissant de petites entreprises participent à ces missions.
ZCL Composites, d'Edmonton, par exemple, y a participé trois années de suite, et son président qualifie ces missions
comme étant « de loin le moyen le plus efficace de faire des affaires à l'étranger. »
ZCL fabrique des réservoirs de stockage en fibre de verre et a conclu, au cours de la mission commerciale de 1997, un
accord de partenariat d'une valeur de 2,6 millions de dollars aux Philippines -- un marché qui offre des possibilités de
revenus de 100 millions de dollars au cours des prochaines années.
Sport Seat International fabrique des cannes qui se transforment en sièges. Cette entreprise a participé à la mission
commerciale de 1998 au Chili et ne l'a pas regretté. Au cours de cette mission, Sport Seat a signé un contrat qui a mené à
des ventes d'une valeur de 40 000 dollars. Elle projette maintenant d'utiliser le Chili comme tremplin sur le vaste marché
de l'Amérique latine.
Weigl Educational Publishers, une société de Calgary spécialisée dans la production de livres, de guides destinés aux
enseignants et de ressources multimédias, s'est appuyée sur les contacts créés au cours de la mission de 1998. La société a
récemment signé un protocole d'entente avec l'Université de Guadalajara pour piloter un programme d'anglais, langue
seconde.
Il s'agit là d'entreprises d'ici, comme la vôtre, qui ont pris la décision de participer à une mission d'Équipe Canada et ne
l'ont jamais regretté. Les ressources sont en place : je vous encourage à vous en prévaloir. Quelle que soit la taille de votre
entreprise, il y a de fortes chances qu'il existe un marché étranger qui souhaite acheter ce que vous avez à vendre.
Les prix d'excellence à l'exportation canadienne
Afin d'encourager encore davantage les entreprises canadiennes à amorcer ou à renforcer leurs activités sur les marchés
d'exportation, nous décernons chaque année les Prix d'excellence à l'exportation canadienne, qui sont devenus un
instrument de marketing très précieux pour les lauréats.
Ces dernières années, nous avons rendu hommage à des entreprises comme Global Thermoelectric. Et en octobre prochain,
nous honorerons une fois de plus la crème de la crème à l'occasion de la cérémonie de remise des Prix d'excellence à
l'exportation canadienne qui aura lieu à Halifax.
Conclusion : découvrir les occasions d'affaires qui se présentent
En guise de conclusion, permettez-moi de partager avec vous une pensée que j'ai lue il y a de nombreuses années et que
j'ai toujours considérée comme étant un avis fort sage. Le grand explorateur Ferdinand Magellan a écrit : « la mer est
dangereuse et les tempêtes y sont terribles. Mais ces obstacles n'ont jamais constitué une raison suffisante de demeurer à
quai ».
De nos jours, il faut à nouveau sillonner ces mers incertaines. L'exportation comportera, certes, des défis et personne ne
connaît les tempêtes qu'il faudra affronter. Mais ce ne sont pas là des motifs suffisants pour demeurer à quai, pour se mettre
à l'abri ou pour ne pas tenter l'expérience.
Donc, définissez et étudiez les possibilités qui s'offrent à votre entreprise. Mettez-vous à la recherche de nouveaux
débouchés. Élargissez vos horizons, explorez de nouveaux territoires prometteurs. Et, aussi, contribuez à faire connaître les
retombées du commerce pour l'économie de Calgary.
Ce faisant, non seulement vous augmenterez vos bénéfices, mais vous enrichirez aussi votre milieu et ouvrirez des
débouchés aux entreprises qui vous emboîteront le pas.
Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international et moi-même souhaitons vivement travailler avec vous,
et étudier ces possibilités à vos côtés.
Je vous remercie.