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<html> <head> <meta name="Generator" content="Corel WordPerfect 8"> <title>M. PETTIGREW - ALLOCUTION - DEVANT LA BANQUE INTERAM&Eacute;RICAINE DE D&Eacute;VELOPPEMENT SUR LA MONDIALISATION, LE COMMERCE ET LES AM&Eacute;RIQUES - WASHINGTON, D.C.LE 9 AO&Ucirc;T 200</title> </head> <body text="#000000" link="#0000ff" vlink="#551a8b" alink="#ff0000" bgcolor="#c0c0c0"> <p><font face="Arial Gras" size="+1"></font><font face="Arial Gras">&Eacute;galement disponible en espagnol &agrave; l'adresse suivante :</font></p> <p><font face="Arial Gras"><a href="https://bac-lac.wayback.archive-it.org/web/20070221060845/http://webapps.dfait-maeci.gc.ca/documents/min_publications/html/3068334b.htm">http://webapps.dfait-maeci.gc.ca/documents/min_publications/html/3068334b.htm</a></font><font face="Arial Gras" size="+1"></font></p> <p><font face="Arial Gras" size="+1"><u>SOUS R&Eacute;SERVE DE MODIFICATIONS</u></font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">NOTES POUR UNE ALLOCUTION</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">DE</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">L'HONORABLE PIERRE PETTIGREW,</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">DEVANT LA BANQUE INTERAM&Eacute;RICAINE DE D&Eacute;VELOPPEMENT</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">SUR</font></p> <p align="CENTER"><font face="Arial Gras" size="+1">LA MONDIALISATION, LE COMMERCE ET LES AM&Eacute;RIQUES</font></p> <p><font face="Arial Gras" size="+1">WASHINGTON, D.C.</font></p> <p><font face="Arial Gras" size="+1">Le 9 ao&ucirc;t 2000</font></p> <p><font face="Arial"><strong>Introduction -- La mondialisation contre l'internationalisation </strong></font></p> <p><font face="Arial">Je vous remercie beaucoup. Je suis tr&egrave;s heureux d'&ecirc;tre de retour &agrave; Washington et tr&egrave;s honor&eacute; qu'on m'ait demand&eacute; d'&ecirc;tre votre conf&eacute;rencier au d&eacute;jeuner-causerie d'aujourd'hui. </font></p> <p><font face="Arial">Je souhaite saisir cette occasion pour vous donner mon opinion au sujet de cette nouvelle &egrave;re de la mondialisation, du commerce international et notamment, de son influence dans notre h&eacute;misph&egrave;re. Si je choisis cette expression -- nouvelle &egrave;re de la mondialisation -- c'est parce que je pense que la mondialisation a seulement commenc&eacute; il y a de 10 &agrave; 15&nbsp;ans et qu'on ne devrait pas la confondre avec l'internationalisation. Selon moi, ces deux ph&eacute;nom&egrave;nes sont profond&eacute;ment diff&eacute;rents. </font></p> <p><font face="Arial">Autrefois, &agrave; l'&egrave;re de l'internationalisation, les liens entre les &Eacute;tats se multipliaient, chacun exer&ccedil;ant un contr&ocirc;le sur son territoire. Il y avait, entre autres choses, les pactes de d&eacute;fense, les trait&eacute;s et les accords de coop&eacute;ration &eacute;conomique. L'internationalisation a donc accru l'interd&eacute;pendance entre les soci&eacute;t&eacute;s, con&ccedil;ues comme &Eacute;tats-nations. D'ailleurs, le terme d'internationalisation lui-m&ecirc;me semblait insister sur une certaine &eacute;tanch&eacute;it&eacute; des espaces nationaux, c'est-&agrave;-dire politiques.</font></p> <p><font face="Arial">Mais aujourd'hui, nous sommes en pr&eacute;sence d'un nouveau ph&eacute;nom&egrave;ne, celui de la mondialisation. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne diff&egrave;re radicalement de celui, plus traditionnel de l'internationalisation, et s'y oppose m&ecirc;me. Pour moi, la mondialisation est n&eacute;e deux fois. </font></p> <p><font face="Arial">Il y a eu la naissance &eacute;conomique, au milieu des ann&eacute;es 1980, le jour o&ugrave; nous avons &eacute;tabli la connexion &eacute;lectronique entre les trois principales bourses du monde : Tokyo, Londres et New York. Et la naissance politique, quelques ann&eacute;es plus tard, en novembre 1989, le jour de la chute du Mur de Berlin. </font></p> <p><font face="Arial"><strong>Cause de l'&eacute;chec de Seattle&nbsp;: l'ordre traditionnel et non la mondialisation</strong></font></p> <p><font face="Arial">Ainsi, m&ecirc;me si la rh&eacute;torique de ce que les m&eacute;dias ont appel&eacute; la «&nbsp;bataille de Seattle&nbsp;» portait sur la mondialisation, je crois que l'incapacit&eacute; des ministres du Commerce &agrave; lancer un nouveau cycle de n&eacute;gociations &agrave; cette r&eacute;union &eacute;tait li&eacute; &agrave; des tensions et m&ecirc;me aux conflits qui existent au sein de l'ordre plus traditionnel de l'internationalisation et non de celui de la mondialisation. En fait, j'irais jusqu'&agrave; dire que, m&ecirc;me s'il n'y avait pas eu un seul manifestant dans les rues de Seattle pour s'opposer &agrave; la mondialisation, le lancement du neuvi&egrave;me cycle de n&eacute;gociations commerciales se serait, de toute fa&ccedil;on, sold&eacute; par un &eacute;chec en d&eacute;cembre dernier. </font></p> <p><font face="Arial">Cet &eacute;chec s'explique par les heurts habituels entre les membres qui appartiennent &agrave; l'ordre international traditionnel, c'est-&agrave;-dire les gouvernements nationaux. Cet &eacute;chec est aussi li&eacute; en partie aux conflits de longue date entre l'Est et l'Ouest au sujet de l'agriculture. L'Union europ&eacute;enne, soutenue par le Japon, et les &Eacute;tats-Unis, soutenus par le Groupe de Cairns, n'ont pas pu s'entendre. Ils ont pass&eacute; beaucoup de temps &agrave; essayer de se mettre d'accord, mais en vain. </font></p> <p><font face="Arial">Le Nord et le Sud -- les pays d&eacute;velopp&eacute;s et les pays en d&eacute;veloppement -- ne pouvaient pas non plus s'entendre sur le genre de lancement recherch&eacute;. Les pays en d&eacute;veloppement, notamment les moins d&eacute;velopp&eacute;s, ont mis en &eacute;vidence les probl&egrave;mes que leur pose l'application d'un grand nombre de mesures disciplinaires de l'OMC [Organisation mondiale du commerce]. </font></p> <p><font face="Arial">Malgr&eacute; les p&eacute;riodes de gr&acirc;ce accord&eacute;es aux termes des accords du Cycle d'Uruguay, ils ont expliqu&eacute; qu'ils ne disposaient pas encore de la capacit&eacute; &agrave; administrer un ensemble de r&egrave;gles et de r&egrave;glements de plus en plus complexes, y compris les mesures «&nbsp;nationales&nbsp;» qu'exigent &agrave; pr&eacute;sent les accords de l'OMC. La r&eacute;solution de ces probl&egrave;mes par le renforcement des capacit&eacute;s li&eacute;es au commerce est de toute &eacute;vidence un domaine o&ugrave; les banques de d&eacute;veloppement telles que la BID [Banque interam&eacute;ricaine de d&eacute;veloppement] peuvent jouer un r&ocirc;le important, comme je l'expliquerai plus loin. </font></p> <p><font face="Arial">Seattle a aussi montr&eacute; la n&eacute;cessit&eacute; de travailler davantage pour mieux harmoniser les politiques des organisations internationales qui interviennent sur les questions commerciales, &eacute;conomiques, sociales et environnementales. Une coh&eacute;rence et un appui mutuel plus grands entre les politiques et les activit&eacute;s de l'OMC, du Fonds mon&eacute;taire international et de la Banque mondiale, et celles des organisations des Nations Unies comme l'Organisation internationale du travail et le Programme des Nations Unies pour l'environnement nous aideront &agrave; nous attaquer &agrave; ces probl&egrave;mes en tirant parti des points forts des organisations qui ont &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;es pour les r&eacute;soudre. </font></p> <p><font face="Arial">Malgr&eacute; les divergences qui ont &eacute;t&eacute; exprim&eacute;es &agrave; Seattle, je suis convaincu que les &Eacute;tats-membres de l'OMC pourront s'entendre sur le lancement d'une nouvelle s&eacute;rie de n&eacute;gociations en 2001. Pourquoi? Parce que tous sont conscients des b&eacute;n&eacute;fices &eacute;normes que le commerce international peut apporter &agrave; leurs &eacute;conomies et &agrave; leurs soci&eacute;t&eacute;s. </font></p> <p><font face="Arial"><strong>Les Am&eacute;riques - Le potentiel immense de la ZLEA</strong></font></p> <p><font face="Arial">Par exemple, &agrave; mon avis, les discussions que nous avons eues en vue de la cr&eacute;ation d'une Zone de libre-&eacute;change des Am&eacute;riques [ZLEA] ouvrent de grandes possibilit&eacute;s. Cette partie du monde a ceci de particulier qu'elle contient certaines des &eacute;conomies mondiales les plus prosp&egrave;res et certaines des &eacute;conomies les plus petites et les plus vuln&eacute;rables. </font></p> <p><font face="Arial">La plupart des pays qui en font partie ont un trait commun : une ouverture &eacute;conomique et une d&eacute;pendance accrue &agrave; l'&eacute;gard du commerce international et de l'investissement comme moyens de promouvoir le d&eacute;veloppement &eacute;conomique. Pour survivre dans une &eacute;conomie mondialis&eacute;e, les pays de l'h&eacute;misph&egrave;re doivent atteindre et conserver un certain niveau de comp&eacute;titivit&eacute; internationale. </font></p> <p><font face="Arial">Pour que ces pays deviennent et demeurent concurrentiels, la n&eacute;gociation d'une Zone de libre-&eacute;change des Am&eacute;riques est d&eacute;terminante. Nous sommes &agrave; un tournant historique o&ugrave; il est possible d'unir 34 pays de l'h&eacute;misph&egrave;re au sein de la ZLEA, d'une superficie imposante. Les possibilit&eacute;s, je le r&eacute;p&egrave;te, sont immenses : il s'agit d'un march&eacute; qui compte au total plus de 800 millions de personnes et dont le PIB combin&eacute; est de 17&nbsp;billions de dollars. </font></p> <p><font face="Arial">Cependant, le libre-&eacute;change dans l'h&eacute;misph&egrave;re ne repr&eacute;sente qu'une partie d'un programme plus ample visant l'instauration d'une bonne gestion publique et l'harmonisation des politiques. Il faut garder &agrave; l'esprit que les n&eacute;gociations de la ZLEA ont &eacute;t&eacute; autoris&eacute;es par les dirigeants des gouvernements dans le cadre du processus plus large du Sommet des Am&eacute;riques. Le programme de ces dirigeants porte sur un &eacute;ventail de questions qui concernent directement les citoyens de l'h&eacute;misph&egrave;re telles le renforcement de la d&eacute;mocratie, le respect des droits de la personne, l'action concert&eacute;e contre le trafic des stup&eacute;fiants, le d&eacute;veloppement social et &eacute;conomique et bien d'autres encore. C'est seulement en progressant ensemble sur tous ces fronts que les nations et les peuples des Am&eacute;riques pourront r&eacute;ellement entrer dans le XXI<sup>e</sup> si&egrave;cle. </font></p> <p><font face="Arial">Le Canada est fier de son r&ocirc;le de chef de file dans ce processus. Rappelons que le premier ministre du Canada accueillera les dirigeants des pays de l'h&eacute;misph&egrave;re au Sommet qui aura lieu en avril prochain &agrave; Qu&eacute;bec et qu'en novembre dernier, point culminant de l'&eacute;tape critique que constitue le lancement des n&eacute;gociations de la ZLEA, le Canada a pr&eacute;sid&eacute; une r&eacute;union des ministres de l'h&eacute;misph&egrave;re &agrave; Toronto.</font></p> <p><font face="Arial">La BID a jou&eacute; jusqu'ici un r&ocirc;le d&eacute;terminant dans ce processus et je l'encourage &agrave; participer davantage &agrave; la conception des engagements pris au Sommet et &agrave; leur accorder un plus grand soutien. </font></p> <p><font face="Arial">Nous accordons une priorit&eacute; &agrave; ces n&eacute;gociations parce qu'il est tout &agrave; fait clair que le libre-&eacute;change a &eacute;t&eacute; utile au Canada et &agrave; ses citoyens. En termes simples, le commerce a d'abord et avant tout une dimension humaine et cela restera ainsi : les gens veulent &ecirc;tre r&eacute;compens&eacute;s de leurs efforts, trouver des march&eacute;s pour leurs produits et avoir foi en l'avenir. Et je suis certain qu'une plus grande lib&eacute;ralisation du commerce aidera les citoyens de tous les &Eacute;tats-membres de la ZLEA &agrave; r&eacute;aliser des gains sociaux et &eacute;conomiques importants.</font></p> <p><font face="Arial">La mondialisation a pris tellement de connotations n&eacute;gatives que les avantages r&eacute;els et tangibles que l'ouverture &eacute;conomique apporte ont &eacute;t&eacute; noy&eacute;s. Pourtant, qui pourrait nier que le niveau de vie ait augment&eacute; gr&acirc;ce aux liens cr&eacute;&eacute;s entre les nations? </font></p> <p><font face="Arial">Et cela m'am&egrave;ne &agrave; parler des ennemis du commerce. J'aimerais poser une question &agrave; ceux qui s'opposent, peu importe les raisons, au libre-&eacute;change et aux accords commerciaux : pourquoi devrions-nous emp&ecirc;cher certains pays ou certains citoyens d'acc&eacute;der &agrave; la prosp&eacute;rit&eacute; dont nous profitons gr&acirc;ce au commerce et &agrave; la participation &agrave; l'&eacute;conomie mondiale? </font></p> <p><font face="Arial">Pourquoi condamner &agrave; l'isolement ceux qui dans l'h&eacute;misph&egrave;re aspirent &agrave; jouir de la m&ecirc;me qualit&eacute; de vie, &agrave; avoir les m&ecirc;mes choix et les m&ecirc;mes possibilit&eacute;s que nous souhaitons pour nous-m&ecirc;mes? Pourquoi leur refuser de passer par les chemins qui nous ont men&eacute;s nous-m&ecirc;mes &agrave; la prosp&eacute;rit&eacute;? </font></p> <p><font face="Arial">Nous ne pouvons pas -- et ne devons pas -- laisser les voix de l'opposition saper les efforts que nous d&eacute;ployons pour que tous nos partenaires de l'h&eacute;misph&egrave;re profitent eux aussi de la prosp&eacute;rit&eacute; dont nous jouissons. </font></p> <p><font face="Arial">Dans le processus de n&eacute;gociation de la ZLEA, nous avons l'obligation d'aider les plus petites &eacute;conomies de l'h&eacute;misph&egrave;re &agrave; tirer parti des avantages du libre-&eacute;change. Et je tiens &agrave; profiter de l'occasion pour reconna&icirc;tre le r&ocirc;le central qu'a jou&eacute; la BID ainsi que d'autres membres du Comit&eacute; tripartite (l'OEA [Organisation des &Eacute;tats am&eacute;ricains] et la CEPALC [Commission &eacute;conomique pour l'Am&eacute;rique latine et les Cara&iuml;bes]), en fournissant une aide technique aux &eacute;conomies de plus petite taille de l'h&eacute;misph&egrave;re. </font></p> <p><font face="Arial">&Agrave; mon avis, il ne fait aucun doute qu'un accord de libre-&eacute;change peut &ecirc;tre n&eacute;goci&eacute; et mis en oeuvre avec succ&egrave;s entre des pays plus forts et des pays plus petits. L'exp&eacute;rience du Canada en est une preuve, et je suis convaincu que les n&eacute;gociations entre le Canada et le Costa Rica le confirmeront &eacute;galement. </font></p> <p><font face="Arial">Je crois que dans le cadre mondial actuel, les plans d'action &eacute;conomiques et sociaux sont inextricablement li&eacute;s entre eux et que les politiques des gouvernements et des institutions doivent en prendre conscience et en tenir compte. </font></p> <p><font face="Arial">La croissance et le d&eacute;veloppement auxquels la ZLEA contribuera soutiendront &agrave; leur tour les objectifs fondamentaux vis&eacute;s par le programme plus vaste du Sommet des Am&eacute;riques, tels un plus grand respect des droits de la personne, la promotion du d&eacute;veloppement d&eacute;mocratique et l'&eacute;radication de la pauvret&eacute;. </font></p> <p><font face="Arial"><strong>Le commerce a eu des r&eacute;percussions favorables sur l'environnement et les droits de la personne </strong></font></p> <p><font face="Arial">L'histoire a d&eacute;montr&eacute; qu'&agrave; mesure que la croissance &eacute;conomique et les niveaux de vie s'am&eacute;liorent dans les pays, ceux-ci peuvent atteindre des normes plus &eacute;lev&eacute;es dans le domaine de l'environnement et dans celui du travail. J'en suis totalement convaincu tout en admettant volontiers que les progr&egrave;s que l'on peut r&eacute;aliser sur les questions sociales dans le cadre des n&eacute;gociations sont limit&eacute;s, tant dans leur ampleur que dans leur port&eacute;e. </font></p> <p><font face="Arial">Je ne cherche pas &agrave; nier ici la l&eacute;gitimit&eacute; des pr&eacute;occupations des groupes de d&eacute;fense de l'environnement, des travailleurs et des droits de la personne. J'affirme que les gouvernements sont responsables de g&eacute;rer ces dossiers avec prudence et qu'en tant que dirigeants, nous devons exploiter les atouts de la mondialisation et en r&eacute;colter les gains. Nous ne sommes pas incapables de forger notre propre avenir. En fait, l'OMC et les r&egrave;gles sur lesquelles le Canada et les 137 autres &Eacute;tats-membres se sont entendus offrent un exemple de ce que les gouvernements peuvent faire pour orienter et r&eacute;guler ces forces mondiales. </font></p> <p><font face="Arial">Toutefois, pour s'attaquer correctement &agrave; ces questions, il faut se tourner vers les institutions qui disposent du savoir-faire et du mandat requis dans les domaines vis&eacute;s. Par exemple, la r&eacute;union de l'Organisation des &Eacute;tats am&eacute;ricains, qui a eu lieu r&eacute;cemment &agrave; Windsor, en Ontario, a constitu&eacute; une tribune r&eacute;gionale unique dans l'histoire o&ugrave; des d&eacute;bats de haut niveau se sont tenus sur les droits fondamentaux de la personne et le d&eacute;veloppement d&eacute;mocratique. </font></p> <p><font face="Arial">&Agrave; l'inverse, l'axe central -- et appropri&eacute; -- de la ZLEA est l'int&eacute;gration &eacute;conomique des pays de l'h&eacute;misph&egrave;re, par le biais d'un syst&egrave;me de commerce et d'investissement lib&eacute;ralis&eacute;, fond&eacute; sur des r&egrave;gles. Les normes du syst&egrave;me commercial multilat&eacute;ral dans lequel &eacute;voluent les pays des Am&eacute;riques sont de plus en plus model&eacute;es par le r&eacute;seau des accords internationaux administr&eacute;s et n&eacute;goci&eacute;s sous l'&eacute;gide de l'Organisation mondiale du commerce. </font></p> <p><font face="Arial"><strong>Le Canada reconna&icirc;t les avantages d'un syst&egrave;me commercial ordonn&eacute; et &eacute;quitable </strong></font></p> <p><font face="Arial">Le Canada a &eacute;t&eacute; et demeure un partisan convaincu d'un commerce fond&eacute; sur des r&egrave;gles, et ce, &agrave; plusieurs niveaux : bilat&eacute;ral, r&eacute;gional ou multilat&eacute;ral. En plus de l'ALENA [Accord de libre-&eacute;change nord-am&eacute;ricain] conclu avec les &Eacute;tats-Unis et le Mexique, nous avons pass&eacute; des accords bilat&eacute;raux de libre-&eacute;change avec le Chili et avec Isra&euml;l, nous n&eacute;gocions actuellement avec le Costa Rica et nous &eacute;tudions la possibilit&eacute; d'un accord avec Singapour. </font></p> <p><font face="Arial">La gestion d'un diff&eacute;rend commercial de longue date entre le Canada et le Br&eacute;sil qui porte sur les subventions &agrave; l'exportation fournies au secteur r&eacute;gional de l'a&eacute;ronautique offre un exemple du fonctionnement de ce syst&egrave;me fond&eacute; sur des r&egrave;gles. Quatre comit&eacute;s successifs de l'OMC ont d&eacute;cid&eacute; qu'en accordant des subventions &agrave; Proex, le Br&eacute;sil ne respectait pas ses obligations aux termes de l'OMC et que ces subventions devraient &ecirc;tre supprim&eacute;es. Le Canada tient &agrave; ses relations avec le Br&eacute;sil et respecte son r&ocirc;le et sa r&eacute;putation dans le monde. Mais il s'attend aussi &agrave; ce que le Br&eacute;sil honore ses obligations &agrave; cet &eacute;gard.</font></p> <p><font face="Arial">Certains d&eacute;criraient ce diff&eacute;rend comme un conflit opposant un pays d&eacute;velopp&eacute; &agrave; un pays en d&eacute;veloppement. Or, ce n'est pas le cas. Le Canada tient simplement &agrave; ce que le Br&eacute;sil se conforme &agrave; ses obligations de membre de l'OMC, comme d'autres pays en d&eacute;veloppement l'ont fait, dont l'Inde, l'Argentine et l'Indon&eacute;sie, lorsque les r&egrave;gles de l'OMC leur ont &eacute;t&eacute; d&eacute;favorables. Soulignons que le Canada a d&ucirc;, lui aussi, revoir ses programmes lorsqu'on a jug&eacute; qu'il ne respectait pas ses obligations, en particulier dans ce diff&eacute;rend. </font></p> <p><font face="Arial">Le commerce international fond&eacute; sur des r&egrave;gles est dans le meilleur int&eacute;r&ecirc;t de tous les pays, y compris le Br&eacute;sil. D'ailleurs le ministre br&eacute;silien des Relations &eacute;trang&egrave;res a reconnu dans une lettre r&eacute;cente &agrave; Folha de Sao Paulo que «&nbsp;les r&egrave;gles de l'OMC, que le Br&eacute;sil a contribu&eacute; &agrave; &eacute;tablir et qu'il souhaite pr&eacute;server et am&eacute;liorer, fixent des limites &agrave; l'aide qu'apporte le gouvernement aux activit&eacute;s d'exportation&nbsp;». </font></p> <p><font face="Arial">Et nous ne devrions pas diminuer l'importance du processus par lequel nous passons actuellement avec le Br&eacute;sil. Il s'agit ici de deux pays qui s'opposent, disons-le, avec passion. Ils croient l'un et l'autre avoir un argument valable en leur faveur et ils font tout ce qu'ils peuvent pour affirmer leur point de vue. Il est important que nos citoyens reconnaissent qu'au moins, nous nous sommes entendus sur la mani&egrave;re d'&ecirc;tre en d&eacute;saccord. </font></p> <p><font face="Arial">Nous avons construit une institution dont nous respectons les proc&eacute;dures et les r&egrave;gles. Certes, nous nous battons, mais c'est un combat civilis&eacute;, notre d&eacute;saccord ne s'exprime pas dans le chaos et les r&egrave;gles en mati&egrave;re d'engagement sont claires et &eacute;quitables. Il est capital que les 137 pays-membres aient model&eacute; une institution internationale d'une si haute importance. C'est un symbole de ce &agrave; quoi peuvent parvenir les pays au sein d'une institution mondiale et de leur capacit&eacute; &agrave; faire en sorte que tous b&eacute;n&eacute;ficient des avantages de la mondialisation. N&eacute;anmoins, dans une certaine mesure, le travail n'est jamais termin&eacute;. </font></p> <p><font face="Arial">Comme cela est devenu &eacute;vident durant la rencontre des ministres de l'OMC &agrave; Seattle en novembre dernier, il y a beaucoup &agrave; faire pour que tous les pays -- d&eacute;velopp&eacute;s et en d&eacute;veloppement -- puissent respecter leurs obligations et profiter des droits &eacute;tablis par l'OMC. </font></p> <p><font face="Arial">Au cours de la r&eacute;cente r&eacute;union du G-8 &agrave; Okinawa, on a pris en compte cette difficult&eacute; et accord&eacute; une attention particuli&egrave;re &agrave; la n&eacute;cessaire int&eacute;gration des pays en d&eacute;veloppement dans le syst&egrave;me commercial multilat&eacute;ral. Le Groupe des huit a reconnu &agrave; cette occasion l'importance, pour la communaut&eacute; internationale, de mener une action concert&eacute;e en faveur du renforcement des capacit&eacute;s li&eacute;es au commerce, de fa&ccedil;on &agrave; ce que tous les membres de l'OMC puissent tirer parti des concessions relatives &agrave; l'acc&egrave;s aux march&eacute;s. </font></p> <p><font face="Arial">Entre-temps, la mondialisation a cr&eacute;&eacute; les forces m&ecirc;mes qui pourraient la refuser, ou &agrave; tout le moins, leur a donn&eacute; beaucoup de pouvoir. Ce qu'il y a d'ironique l&agrave; dedans, c'est que ces acteurs en viennent &agrave; d&eacute;nigrer le mouvement qui leur a justement permis d'exister. Ils cherchent &agrave; rabaisser les institutions qui peuvent aider les pays &agrave; organiser ce qui serait autrement un syst&egrave;me commercial mondial tr&egrave;s chaotique. </font></p> <p><font face="Arial">La mondialisation, par d&eacute;finition, remet en question le r&ocirc;le de l'&Eacute;tat, dans la mesure o&ugrave; elle ignore non seulement les fronti&egrave;res &eacute;conomiques mais aussi les fronti&egrave;res politiques. Les entreprises peuvent maintenant int&eacute;grer des fonctions d'un espace &agrave; un autre, sans se soucier le moindrement des fronti&egrave;res et faire comme si elles n'existaient pas. </font></p> <p><font face="Arial">La mondialisation r&eacute;sulte donc d'un certain nombre de facteurs, y compris les progr&egrave;s technologiques -- surtout dans le domaine des technologies de l'information, la lib&eacute;ralisation du commerce et la d&eacute;r&eacute;glementation. Selon moi, elle repr&eacute;sente le triomphe de la gestion horizontale ou du pouvoir horizontal sur le pouvoir vertical de l'&Eacute;tat d'un territoire donn&eacute;, et ce sont l&agrave; des forces radicalement diff&eacute;rentes. </font></p> <p><font face="Arial"><strong>Seattle -- le choc entre deux mondes </strong></font></p> <p><font face="Arial">&Agrave; Seattle, nous avons assist&eacute; &agrave; un choc entre l'ordre international traditionnel, qui comporte un nombre fini de facteurs et qui &eacute;tait repr&eacute;sent&eacute; par 135 ministres, et ce que j'appelle, sans vouloir &ecirc;tre p&eacute;joratif, le d&eacute;sordre mondial. C'&eacute;tait r&eacute;ellement la premi&egrave;re fois que nous voyions cet autre monde. Un monde tr&egrave;s singulier, compos&eacute; d'un nombre ind&eacute;termin&eacute; de participants, dont les codes n'&eacute;taient absolument pas bien d&eacute;finis et qui n'&eacute;taient pas tous pr&eacute;visibles, allant dans toutes sortes de directions, mais qui, ironiquement, &eacute;taient souvent repr&eacute;sent&eacute;s par des organisations horizontales ayant acquis &eacute;norm&eacute;ment de pouvoir gr&acirc;ce &agrave; la mondialisation. </font></p> <p><font face="Arial">Ces deux mondes se sont rencontr&eacute;s et ne se sont pas beaucoup plu. L'issue pr&eacute;visible &eacute;tait et demeure la tension consid&eacute;rable, avec laquelle nous allons devoir vivre pendant une bonne partie du XXI<sup>e</sup> si&egrave;cle. Et m&ecirc;me si les gouvernements y seront confront&eacute;s, cette tension ne se manifestera pas exclusivement entre les gouvernements. Elle touchera des groupes oppos&eacute;s de la soci&eacute;t&eacute;, des industries, des blocs socio-politiques, culturels, ethniques et &eacute;conomiques ainsi que les &Eacute;tats-nations auxquels nous sommes habitu&eacute;s.</font></p> <p><font face="Arial">Auparavant, nous avions ce syst&egrave;me international merveilleux et pr&eacute;visible, tellement pr&eacute;visible que nous connaissions &agrave; l'avance le contenu de chaque discours, parce que tant de fois r&eacute;p&eacute;t&eacute; ou en tous cas, parce que tout le monde v&eacute;rifiait avec tout le monde pour s'assurer que personne ne serait offusqu&eacute;.</font></p> <p><font face="Arial">Et voil&agrave; qu'appara&icirc;t ce nouveau monde, plut&ocirc;t anonyme, tout &agrave; fait singulier et totalement impr&eacute;visible, vu le nombre de participants. Un monde parfois r&eacute;el, mais souvent virtuel. Alors, lorsque la collision a eu lieu, ces deux mondes ont senti -- de mani&egrave;re tout &agrave; fait justifi&eacute;e -- qu'ils repr&eacute;sentaient quelque chose de valable et de cr&eacute;dible. </font></p> <p><font face="Arial"><strong>Le r&ocirc;le de la soci&eacute;t&eacute; civile </strong></font></p> <p><font face="Arial">Comme nous le savons tous, la soci&eacute;t&eacute; civile a un r&ocirc;le important et utile &agrave; jouer dans le renforcement de la d&eacute;mocratie. Je crois que les gouvernements doivent s'efforcer de soutenir et de solidifier la soci&eacute;t&eacute; civile. Cet appui doit en partie s'exprimer comme un engagement actif, sous la forme d'un dialogue r&eacute;el visant &agrave; cr&eacute;er des partenariats fructueux dans une vaste s&eacute;rie de domaines. Il est tout &agrave; fait clair que les partenaires de la soci&eacute;t&eacute; civile ont quelque chose &agrave; nous apprendre. Mais je dirais &eacute;galement sans h&eacute;sitation qu'ils ont, eux aussi, quelque chose &agrave; apprendre des dirigeants d'entreprises ou des gouvernants. </font></p> <p><font face="Arial">Lorsque j'ai rencontr&eacute; des dirigeants de la soci&eacute;t&eacute; civile et des repr&eacute;sentants de nombreuses ONG canadiennes, ils m'ont dit : «&nbsp;Nous ha&iuml;ssons la mondialisation.&nbsp;» Je leur ai r&eacute;pondu dans ces termes : « Mais mon r&ocirc;le ici est celui d'un haut fonctionnaire auquel le Cabinet a confi&eacute; un mandat. Il m'est bien plus difficile d'accepter la mondialisation parce qu'elle compromet le r&ocirc;le des gouvernements et des &Eacute;tats, et ce, dans tous les pays. Nous sommes bien plus touch&eacute;s que vous -- car ce ph&eacute;nom&egrave;ne ne se soucie gu&egrave;re, voire pas du tout, de la l&eacute;gitimit&eacute; des gouvernements. »</font></p> <p><font face="Arial">Je leur ai dit : «&nbsp;Vous &Ecirc;TES la mondialisation. Vous et les ONG, vous pouvez d&eacute;sormais, gr&acirc;ce &agrave; Internet, rassembler en 48 heures et &agrave; tr&egrave;s faible co&ucirc;t des milliers de manifestants. Vous &Ecirc;TES la preuve m&ecirc;me que la mondialisation est tr&egrave;s efficace et qu'elle change les r&egrave;gles du jeu.&nbsp;» </font></p> <p><font face="Arial">J'ai conclu de cette discussion que beaucoup d'entre eux ne saisissaient pas ce que je disais, parce qu'en g&eacute;n&eacute;ral, les gens ne savent pas au juste ce que signifie r&eacute;ellement la mondialisation. Nombreuses sont les personnes qui pensent que la mondialisation est une de ces politiques invent&eacute;es par les gouvernements plut&ocirc;t qu'une r&eacute;alit&eacute; &agrave; laquelle nous sommes nous-m&ecirc;mes confront&eacute;s. Elles ne comprennent pas non plus que ce ph&eacute;nom&egrave;ne n'est pas impos&eacute; par les entreprises et par les grandes soci&eacute;t&eacute;s, parce que, comme nous le savons, nombre d'entre elles trouvent cette r&eacute;alit&eacute; fort hasardeuse et les obstacles consid&eacute;rables.</font></p> <p><font face="Arial">Nous savons tous que la plupart des multinationales &eacute;taient tr&egrave;s &agrave; l'aise dans l'ancien ordre international. La formule de la r&eacute;ussite, pour elles, consistait simplement &agrave; reproduire fid&egrave;lement toutes leurs fonctions dans chaque pays en cr&eacute;ant des filiales. Mais &agrave; pr&eacute;sent, elles sont remplac&eacute;es par des entreprises plan&eacute;taires, des entreprises qui se contentent d'int&eacute;grer des fonctions, sans se soucier des fronti&egrave;res politiques, dans les pays o&ugrave; il leur semble plus avantageux de se d&eacute;velopper. </font></p> <p><font face="Arial">La multinationale est donc, elle aussi, confront&eacute;e &agrave; la mondialisation. Elle est supplant&eacute;e par l'entreprise plan&eacute;taire qui est bien plus souple. La multinationale commence, d&eacute;sormais, &agrave; ressembler &agrave; un dinosaure. Nous vivons dans un monde en changement.</font></p> <p><font face="Arial">La mondialisation est tout simplement un moment de l'&eacute;volution naturelle. Elle va de pair avec l'&eacute;volution humaine, que, l'histoire nous le dit, rien ni personne ne peut arr&ecirc;ter. </font></p> <p><font face="Arial"><strong></strong></font><font face="Arial"><strong>La nouvelle notion de responsabilit&eacute; sociale de l'entreprise</strong></font></p> <p><font face="Arial">Si, dans bien des cas, les entreprises s'efforcent de faire face aux changements qu'apporte la mondialisation, je dirais qu'on reconna&icirc;t mieux aujourd'hui la contribution importante que celles-ci peuvent apporter aux dimensions sociale et environnementale de la gestion publique. En fait, la soci&eacute;t&eacute; civile r&eacute;clame d&eacute;sormais que le monde des affaires accorde plus d'attention &agrave; ces questions.</font></p> <p><font face="Arial">Dans de nombreux pays, le monde des affaires r&eacute;pond en adoptant des codes volontaires de conduite en faveur d'un comportement socialement responsable dans l'activit&eacute; commerciale. Par exemple, un certain nombre d'entreprises multinationales canadiennes ont adopt&eacute; le code de conduite international pour les entreprises canadiennes, lequel code fait la promotion d'une conduite &eacute;thique dans de nombreux domaines, y compris ceux de la protection de l'environnement et des droits de la personne. </font></p> <p><font face="Arial">Au niveau multilat&eacute;ral, je me suis r&eacute;cemment associ&eacute; &agrave; d'autres ministres de l'OCDE [Organisation de coop&eacute;ration et de d&eacute;veloppement &eacute;conomiques] en approuvant les Principes directeurs r&eacute;vis&eacute;s de l'OCDE &agrave; l'intention des entreprises multinationales. Cet instrument multilat&eacute;ral milite en faveur de la responsabilit&eacute; sociale de l'entreprise et fait l'objet d'une collaboration des gouvernements, du milieu des affaires, des organisations syndicales et d'autres parties int&eacute;ress&eacute;es de la soci&eacute;t&eacute; civile. Ce sont des changements tr&egrave;s positifs que soutient le Canada et qu'il esp&egrave;re voir d&eacute;fendre dans l'h&eacute;misph&egrave;re occidental. </font></p> <p><font face="Arial"><strong>Du capitalisme industriel au capitalisme financier </strong></font></p> <p><font face="Arial">Depuis un certain temps, nous assistons au passage du capitalisme industriel au capitalisme financier. Il s'agit l&agrave; de la principale dynamique de la mondialisation. Il a fallu plusieurs g&eacute;n&eacute;rations pour apprivoiser le capitalisme industriel. </font></p> <p><font face="Arial">Il est ind&eacute;niable que le capitalisme industriel a fait atteindre &agrave; l'humanit&eacute; un niveau de d&eacute;veloppement &eacute;conomique, social et culturel sans pr&eacute;c&eacute;dent. Il a apport&eacute; une grande prosp&eacute;rit&eacute; que nous avons appris &agrave; redistribuer par certains moyens tr&egrave;s efficaces. </font></p> <p><font face="Arial">Le capitalisme d'il y a 200 ans, le capitalisme industriel, ce fut aussi un ph&eacute;nom&egrave;ne d'exploitation. Politiquement, nous avons appris &agrave; dresser ce capitalisme, pour faire cesser l'exploitation. Mais au moins, celui qui est exploit&eacute; existe dans une relation sociale. Il peut s'organiser, revendiquer ses droits, avoir un syndicat pour le d&eacute;fendre, obtenir de meilleures lois du travail en votant pour tel ou tel parti. C'est l&agrave;, la v&eacute;ritable histoire du capitalisme industriel. </font></p> <p><font face="Arial">Nous repr&eacute;sentons la premi&egrave;re g&eacute;n&eacute;ration de l'&egrave;re du capitalisme financier, dans laquelle nous cr&eacute;ons des richesses d'une fa&ccedil;on radicalement diff&eacute;rente. Aujourd'hui, les victimes ne sont pas seulement exploit&eacute;es, elles sont exclues, parce que le capitalisme financier s'accompagne du ph&eacute;nom&egrave;ne de l'exclusion. Certains peuvent &ecirc;tre exclus, tels ceux qui se trouvent dans une situation o&ugrave; l'on n'a pas besoin d'eux pour cr&eacute;er ces richesses. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne d'exclusion est un ph&eacute;nom&egrave;ne beaucoup plus radical que l'exploitation. C'est peut-&ecirc;tre le d&eacute;fi le plus urgent que doivent relever actuellement les gouvernements du monde entier.</font></p> <p><font face="Arial">&Agrave; mon avis, c'est dans ce domaine que les banques r&eacute;gionales de d&eacute;veloppement peuvent jouer un r&ocirc;le essentiel, dans la mesure o&ugrave; ce sont elles qui d&eacute;tiennent le plus de renseignements pratiques sur leurs r&eacute;gions. C'est pourquoi je pense qu'il incombe &agrave; la Banque interam&eacute;ricaine de d&eacute;veloppement d'aider les pays &agrave; avoir une bonne gestion publique gr&acirc;ce &agrave; des politiques commerciales, financi&egrave;res et sociales qui sont coh&eacute;rentes et qui se renforcent mutuellement. </font></p> <p><font face="Arial">Notre exp&eacute;rience nous a appris que les politiques de march&eacute; libre et de libre-&eacute;change ne sortiront pas les gens de leur pauvret&eacute; si elles ne sont pas soutenues par une bonne politique -- c'est-&agrave;-dire la d&eacute;mocratie, la r&eacute;forme r&eacute;glementaire, la participation des parties concern&eacute;es &agrave; l'&eacute;laboration des politiques, les filets de protection sociale ad&eacute;quats, l'investissement dans les travailleurs et la protection de l'environnement et des droits de la personne. </font></p> <p><font face="Arial">En ce qui concerne le commerce, je pense qu'on pourrait renforcer l'excellent travail r&eacute;alis&eacute; par la Banque lorsqu'elle insiste sur la croissance comme moyen de lutter contre la pauvret&eacute;, en donnant plus de poids &agrave; la croissance &eacute;conomique stimul&eacute;e par le commerce. Nous avons constat&eacute; un mouvement dans cette direction chez d'autres institutions internationales. Six autres organismes -- en vertu du Cadre int&eacute;gr&eacute; -- collaborent actuellement dans le but d'aider les pays les moins d&eacute;velopp&eacute;s &agrave; respecter leurs obligations de membres de l'OMC, notamment en leur fournissant une assistance technique li&eacute;e au commerce et au renforcement des capacit&eacute;s. </font></p> <p><font face="Arial">Il s'agit entre autres de la Banque mondiale et du Fonds mon&eacute;taire international, qui se sont mis d'accord pour inclure le commerce dans les mesures qu'ils comptent prendre pour r&eacute;duire la pauvret&eacute; et qu'ils ont pr&eacute;sent&eacute;es dans les documents sur la strat&eacute;gie de r&eacute;duction de la pauvret&eacute;, une initiative valable puisqu'elle permet &agrave; chaque pays de d&eacute;finir un ensemble de priorit&eacute;s et de contraintes qui lui sont propres. </font></p> <p><font face="Arial">J'encourage d'autres bailleurs de fonds &agrave; prendre ces facteurs en consid&eacute;ration dans leurs plans de r&eacute;duction de la pauvret&eacute; et &agrave; collaborer avec les institutions internationales et r&eacute;gionales en vue de satisfaire les besoins des pays. </font></p> <p><font face="Arial">Cette approche int&eacute;gr&eacute;e et coh&eacute;rente compte beaucoup pour des organismes comme la BID. L'OMC, qui n'est pas une institution de d&eacute;veloppement, ne dispose pas des fonds n&eacute;cessaires et ne peut pas prendre seule en charge le travail qui consiste &agrave; renforcer les capacit&eacute;s li&eacute;es au commerce. </font></p> <p><font face="Arial">J'appelle donc la BID &agrave; prendre l'initiative &agrave; cet &eacute;gard dans les Am&eacute;riques, ainsi qu'&agrave; s'associer &agrave; ses partenaires r&eacute;gionaux dans l'&eacute;laboration d'une perspective r&eacute;gionale et nationale sur la mani&egrave;re d'aborder le renforcement des capacit&eacute;s li&eacute;es au commerce et la fa&ccedil;on dont on peut aider les pays qui s'efforcent de s'int&eacute;grer &agrave; l'&eacute;conomie internationale et d'en tirer profit. </font></p> <p><font face="Arial">Je vous remercie. </font></p> </body> </html>

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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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