M. PETTIGREW - ALLOCUTION DEVANT UN GROUPE DE GENS D'AFFAIRES DE QUÉBEC - QUÉBEC (QUÉBEC)
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE L'HONORABLE PIERRE PETTIGREW,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
DEVANT UN GROUPE DE GENS D'AFFAIRES DE QUÉBEC
QUÉBEC (QUÉBEC)
Le 23 mai 2000
J'aimerais tout d'abord remercier le Centre du commerce international de l'Est du Québec et
son président, M. Pierre Dolbec, qui ont apporté leur précieux concours à ce déjeuner, tout
comme à l'organisation du séminaire sur l'exportation, qui a eu lieu ce matin.
Les objectifs du CCIEQ rejoignent les miens, et je suis heureux de vous offrir ma collaboration.
Je voudrais également remercier les employés du bureau de Québec de Développement
Économique Canada, qui ont travaillé fort pour organiser les rencontres auxquelles j'ai assisté
et celles qui se tiendront aujourd'hui.
Quand je suis devenu ministre du Commerce international, au mois d'août dernier, je me suis
fixé comme priorité, bien sûr, d'aider nos entreprises à ouvrir de nouveaux marchés, mais aussi
de mieux faire connaître l'importance du commerce international ici au Canada.
Depuis le mois d'août, j'ai beaucoup voyagé pour aider à ouvrir de nouveaux marchés pour les
entreprises canadiennes. Partout où je suis allé, j'ai constaté que nos produits et nos services
jouissent d'une excellente réputation. Nous sommes reconnus comme des gens d'affaires
dynamiques, honnêtes et innovateurs.
Au cours des dernières années, le gouvernement canadien, grâce entre autres aux missions
d'Équipe Canada, s'est fait connaître sur tous les continents comme un partenaire
particulièrement efficace de notre secteur privé.
On sait cela dans tous les pays, sauf peut-être ici, au Canada.
C'est pour cette raison qu'au mois d'avril dernier j'ai entrepris une tournée de toutes les
provinces canadiennes. Et aujourd'hui, je suis très heureux de me retrouver à Québec, ma ville
natale, pour vous parler du potentiel extraordinaire que représente le commerce international.
Importance du commerce international
Peu de Canadiens et de Canadiennes savent, par exemple :
• qu'il y a 7 ans, environ 30 p. 100 de notre produit intérieur brut étaient liés au commerce - ce
qui était déjà énorme - et qu'aujourd'hui, cette proportion dépasse les 43 p. 100;
• qu'en fait, nous exportons près de la moitié de tous les biens et services que nous
produisons;
• que les États-Unis, en comparaison, n'exportent que 11 p. 100 de leur PIB - quatre fois moins
que le Canada;
• que le Japon n'exporte que 15 p. 100 de son PIB - un peu plus du tiers de ce que nous
faisons;
• et que près du tiers de tous les emplois au Canada dépendent du commerce extérieur.
Sans le commerce, nous n'aurions probablement pas été en mesure d'éliminer le déficit, ni de
ramener le taux de chômage à son plus faible niveau en un quart de siècle, ni de mettre en
place une économie qui franchira le cap du billion de dollars cette année.
Sans le commerce, il n'est pas certain que nous jouirions du niveau de vie qui est le nôtre ou
que nous pourrions préserver notre système social.
L'an dernier, les exportations du Canada ont progressé de 9,7 p. 100, soit à un rythme
correspondant à près du double du taux de croissance de l'ensemble de l'économie. Ce que
ces chiffres démontrent, c'est qu'une nouvelle économie, en grande partie tributaire du
commerce, assure maintenant notre prospérité. Ces dernières années, le commerce a été le
moteur de la croissance économique, et il continuera de l'être à l'avenir.
Il est certain que sans le commerce et les possibilités qu'il offre, sans la demande qu'il suscite
et les emplois qu'il crée, notre situation économique ne serait pas aussi solide qu'elle ne l'est.
Le premier Rapport annuel sur le commerce international au Canada, que j'ai déposé aux
Communes il y a quelques jours, en témoigne.
Le Québec et le commerce international
Le commerce international est également devenu un des plus puissants moteurs de l'économie
québécoise au cours des dernières années.
Ces quelques chiffres l'illustrent bien :
• au cours des 10 dernières années, les exportations québécoises ont augmenté de 130 p.
100;
• elles représentent maintenant 38,6 p. 100 du PNB du Québec, comparativement à 21,9 p.
100 il y a 10 ans;
• au cours des deux dernières années, la moitié des emplois créés au Québec l'a été grâce aux
exportations.
Importance des PME
Ces résultats impressionnants ne sont pas seulement l'oeuvre de multinationales. En fait, 70 p.
100 des compagnies exportatrices canadiennes ont un chiffre de vente de moins de 1 million de
dollars.
Je partage cependant l'avis de la CCIEQ : trop peu de PME québécoises osent se tourner vers
les marchés extérieurs pour assurer leur développement.
C'est un mythe de penser que seules les multinationales peuvent réussir à l'étranger. Le plus
souvent, ce sont l'efficacité et la qualité, et non pas la taille ni le volume, qui déterminent le
succès sur les marchés d'exportation. Ne nous limitons donc pas en nous imaginant que c'est
la taille d'une entreprise qui en assure le succès.
On connaît déjà le rayonnement qu'exercent un peu partout dans le monde les Bombardier, les
Quebecor, les Nortel, les Teleglobe, pour ne nommer que celles-là. Ces compagnies, qui ont
été des pionniers en leur temps, continuent de se battre sur les marchés mondiaux et de
gagner.
Mais il est important de le souligner : une nouvelle génération d'entreprises québécoises tracent
actuellement leur voie à l'étranger, dont plusieurs viennent de la région de Québec.
Des entreprises comme :
• MAAX, de Ste-Marie-de-Beauce, le plus important fabricant d'équipements de salles de bain
au Canada, qui exporte environ 65 p. 100 de sa production;
• Nortech Fibronic Inc. Canada, de Ste-Foy, dont la technologie basée sur les fibres optiques
est vendue dans 25 pays et dont 90 p. 100 de son chiffre d'affaires provient de ses
exportations;
• Maxivox, spécialisée dans les systèmes de communication, présente dans 9 pays et dont 40
p. 100 de la production est écoulée sur des marchés extérieurs;
• Dupon Trolley Industries, de Québec, dont la quasi-totalité des ventes se fait sur le marché
américain.
Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'annoncer que la société Xystos Aérobics Technologies a obtenu de
Fitness Holding World Wide un contrat de plus de 69 millions de dollars.
La transaction vise l'installation de 15 mille terminaux interactifs dans plus de 400 clubs de
conditionnement physique [FHW]. Ces terminaux forment l'élément central d'un vaste réseau
d'information, de divertissement et de commerce électronique.
L'avenir du Canada repose pour beaucoup sur des sociétés comme Xystos qui savent tirer parti
des connaissances et des compétences manifestes des Canadiens et des Canadiennes pour
se mesurer aux meilleurs dans le monde.
De plus, il y en a des centaines d'histoires de réussites comme celle-là au Québec et partout au
Canada.
Nouvelle économie et valeur ajoutée
J'aimerais dissiper un autre mythe : contrairement à ce qu'on croit dans certains milieux, le
Canada n'exporte pas principalement ses matières premières, ses richesses naturelles. En
réalité, les produits de base ne représentent que 32 p. 100 de nos exportations. À mesure que
nous devenons une économie du savoir, nous exportons de plus en plus nos services et nos
compétences.
Au cours des 20 dernière années, la proportion des produits de base par rapport au total des
exportations canadiennes a chuté d'environ 60 p. 100, à un peu plus d'un tiers. Aujourd'hui, les
produits de base ne représentent qu'environ 12 p. 100 de notre PIB!
Le Canada demeure tout de même un chef de file pour ce qui est des exportations de
ressources naturelles. Mais sur ce plan, notre capacité à soutenir la concurrence à l'échelle
mondiale sera tributaire de la technologie et du savoir-faire.
Par exemple, il s'effectue davantage de prospection minière à partir de l'espace que sur la
terre. Par conséquent, nos compétences, nos technologies et notre innovation se révéleront
essentiels, même dans le secteur traditionnel des ressources naturelles.
De nos jours, plus des deux tiers de nos exportations se font dans des domaines à forte valeur
ajoutée, comme celui des machines et de l'équipement.
Cela signifie que le Canada occupe une position idéale qui le rend en mesure de bénéficier de
deux fortes tendances : l'émergence de l'économie du savoir et l'ouverture de marchés qui
souhaitent vivement acquérir ce que nous avons à vendre.
Les entreprises canadiennes sont d'ailleurs, sur la scène internationale, des chefs de file dans
les télécommunications, l'aérospatiale, les logiciels, les technologies environnementales et
dans bien d'autres secteurs de la nouvelle économie.
Nous pouvons être fiers de ce que nous accomplissons dans le monde. Cependant, ce n'est
pas le moment de nous reposer sur nos lauriers : la mondialisation de l'économie ouvre de
nouvelles possibilités, mais impose aussi un niveau très élevé de concurrence.
Nos entreprises et ,en particulier, nos PME, comme le soulignait tantôt M. About, doivent
s'adapter à cette nouvelle réalité si elles veulent profiter pleinement des possibilités qu'offre la
mondialisation.
Dans la nouvelle économie, caractérisée par le regroupement des pays et des entreprises, il
devient crucial de former de nouvelles alliances, de nouveaux partenariats.
Le gouvernement canadien est un partenaire précieux pour les entreprises qui cherchent à
s'affirmer sur la scène internationale. Nous ne pouvons pas prendre pour vous des décisions
d'affaires ou exécuter les stratégies commerciales qui assureraient votre succès, mais nous
pouvons vous ouvrir des portes partout dans le monde.
Les services offerts aux exportateurs et aux investisseurs
Voici les principaux services que le gouvernement du Canada met à la disposition de tous ceux
et de toutes celles qui songent à explorer les marchés étrangers.
• Équipe Canada Inc., qui a été conçue expressément pour les PME.
• Le site Web Export Source est un guichet unique donnant accès à tous les ministères et
organismes gouvernementaux qui ont un lien avec le commerce.
• La Société pour l'expansion des exportations [SEE] aide les entreprises à régler leurs
problèmes de financement et d'assurance.
• La Corporation commerciale canadienne [CCC] aide les entreprises à conclure des affaires
en garantissant, au nom du gouvernement du Canada, l'exécution du contrat à un acheteur
étranger. La CCC peut se révéler particulièrement utile dans vos transactions avec des
acheteurs qui représentent un gouvernement étranger.
• Le Centre des occasions d'affaires internationales [COAI] jumelle les occasions d'affaires en
provenance de l'étranger avec des entreprises de chez nous.
• Le Service des délégués commerciaux compte maintenant plus de 530 agents en poste dans
plus de 130 bureaux au Canada et dans le monde entier. Ces gens sont prêts à vous aider à
trouver des débouchés sur les marchés étrangers. J'ai annoncé, il n'y a pas longtemps, que
10 nouveaux délégués commerciaux seront affectés au Service au cours de la prochaine
année.
• InfoExport, le site Web du Service des délégués commerciaux. Vous pouvez y télécharger
gratuitement plus de 500 études de marché portant sur presque tous les grands marchés du
monde.
Missions commerciales
Depuis 1994, les missions commerciales d'Équipe Canada ont ouvert les marchés à plus de
1800 entreprises, les aidant à conclure des ententes d'une valeur totale supérieure à 24,4
milliards de dollars.
Le premier ministre Chrétien a d'ailleurs annoncé récemment qu'il dirigerait une sixième
mission d'Équipe Canada en Chine, en novembre prochain. J'aurai le plaisir d'y participer.
Le milieu des affaires québécois a bien compris les possibilités offertes par ces missions. Les
entreprises du Québec forment en moyenne le quart des délégations d'Équipe Canada - 29 p.
100 lors de la dernière mission, au Japon. À cette occasion, ce sont d'ailleurs des compagnies
québécoises qui ont conclu la plus importante part de contrats en valeur monétaire.
De plus, ces missions sont une occasion unique pour communiquer avec d'éventuels
partenaires et permettent souvent la conclusion de nouvelles collaborations entre participants.
Voici quelques exemples d'entreprises de la région qui en ont su tirer profit d'Équipe Canada :
• Modulex Inc., de Québec, qui fabrique des produits de construction, a conclu, au Japon, un
contrat de 50 millions de dollars et grâce à la vente de biens en Turquie, elle embauchera ici 15
personnes de plus;
• le Groupe TelPlus, de Québec, a conclu un accord avec une grande société japonaise qui lui
permettra entre autres d'explorer les marchés d'Australie et de Nouvelle-Zélande;
• l'Institut National d'Optique, de Ste-Foy, a signé une entente d'une valeur de 1 million de
dollars pour mettre au point de nouvelles technologies de télécommunications au Japon;
• et le Groupe Roche, qui emploie 850 personnes dans la région de Québec, sera chargé
d'étudier tout le système d'approvisionnement en eau de l'état de San Luis Potosi, au Mexique,
et cela grâce à une entente conclue dans le cadre d'Équipe Canada 1998.
À titre de ministre du Commerce international, je dirigerai aussi un certain nombre de missions
commerciales au cours de la prochaine année.
• À Melbourne et à Sydney, en Australie, du 29 mai au 3 juin 2000. Cette mission portera
essentiellement sur les secteurs de la haute technologie, notamment la technologie de
l'information, les communications et la biotechnologie, ainsi que sur d'autres technologies de
pointe comme l'aérospatial;
• En Russie, du 28 au 30 juin. Au cours de cette mission, je souhaite créer un lien de travail
avec la nouvelle administration russe, aborder un certain nombre de problèmes importants en
matière de commerce et d'investissement, et orienter la coopération future sur le plan du
commerce et de l'économie.
• En Europe centrale - République tchèque, Slovaquie, Hongrie et Slovénie - du 11 au 15
septembre. L'accent sera mis sur les industries telles les technologies de l'information, les
communications, les matériaux de construction, les produits médicaux, les produits et services
environnementaux ainsi que les services financiers. Dans le cadre de cette mission, je me
propose de positionner nos industries dans ces pays qui sont susceptibles d'adhérer bientôt à
l'Union européenne. J'espère aussi tirer parti de la présence de nos industries dans ces régions
et faire valoir l'expertise du Canada dans ces secteurs.
• En Algérie au Maroc et en Espagne, du 10 au 20 octobre. Cette région offre d'importantes
occasions pour les entreprises canadiennes dans les domaines de la construction et du génie,
de l'équipement pour le secteur de l'environnement et dans l'agriculture. Forte d'une nouvelle
direction politique, la région accomplit d'importants progrès économiques.
Le 11 mai dernier, j'ai écrit à tous mes homologues des provinces - y compris M. Landry - pour
les inviter à se joindre à nous lors de ces missions. L'expérience des missions d'Équipe Canada
dirigées par M. Chrétien et auxquelles les premiers ministres provinciaux - dont M. Bouchard -
ont participé a démontré de façon concluante l'efficacité d'une action concertée des différents
gouvernements à l'étranger, tout comme au Canada d'ailleurs.
La politique commerciale
Ces dernières années, le gouvernement du Canada a aussi orienté et ajusté ses politiques pour
aider notre secteur privé à profiter des nouvelles ouvertures qui se présentent partout dans le
monde.
Afin de faciliter l'entrée de nos biens et services sur des marchés intéressants, nous avons
conclu, par exemple, des accords de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique, ainsi
qu'avec Israël et le Chili.
Nous avons été à l'avant-garde de la démarche de libération des échanges dans le monde
entier. Nous l'avons fait à la fois au moyen de notre engagement au sein d'organisations
internationales, comme l'Organisation mondiale du commerce [OMC], et par l'intermédiaire
d'initiatives commerciales à l'échelle régionale, comme la Zone de libre-échange des
Amériques [ZLEA].
L'Accord de libre-échange nord-américain et l'Accord de libre-échange entre le Canada et le
Chili ont ouvert de vastes perspectives et incité les entreprises canadiennes à mettre l'accent
sur le Mexique et le Chili - en fait, sur toute l'Amérique latine.
Nous voulons approfondir cette relation à l'occasion du Sommet des Amériques, qui aura lieu ici
à Québec en avril prochain.
À Québec, nous voulons notamment faire avancer le grand projet de création d'une zone de
libre-échange des Amériques qui serait la plus grande zone de libre-échange au monde, forte
d'une population de 800 millions d'habitants et d'un PIB combiné dépassant largement
11 billions de dollars. Un marché représentant plus du tiers de l'activité économique
internationale!
J'ai récemment effectué un voyage en Argentine, au Uruguay et au Chili et je peux vous
assurer qu'il existe des possibilités très intéressantes dans toute cette région.
Nos priorités sont claires : obtenir pour les entreprises canadiennes un accès sûr aux marchés,
veiller à ce que les règles soient équitables et, enfin, s'assurer que les règles du jeu soient les
mêmes pour tous.
Je signale en passant que les accords de libre-échange que nous avons conclus ont été très
bénéfiques pour le Canada et en particulier pour le Québec. Pourtant, on entend encore parfois
ce mythe selon lequel le libre-échange nous aurait coûté cher en emplois perdus. Certains
emplois ont été perdus, en particulier dans des entreprises qui ne pouvaient soutenir la
concurrence. Mais le nombre d'emplois créés a été immensément supérieur.
Cela me rappelle d'ailleurs un sage proverbe chinois : un arbre qui tombe fait plus de bruit que
toute une forêt qui pousse.
Le récent budget fédéral a aussi allégé le fardeau fiscal à la fois des particuliers et des
entreprises. On y a également apporté un certain nombre de changements dans le but d'aider
des entreprises comme la vôtre à attirer et à conserver des travailleurs qualifiés.
Conclusion
Cependant, le gouvernement canadien, seul, ni même l'ensemble de nos gouvernements, ne
pourra jamais réussir à mobiliser toutes les forces nécessaires à notre rayonnement sur les
marchés mondiaux.
Nous sommes prêts à vous aider. Mais nous avons aussi besoin de votre aide. Un trop grand
nombre de Canadiens et de Canadiennes ne font pas le lien entre nos succès à l'étranger et la
prospérité de notre pays. Et même s'ils sont en faveur d'une libéralisation plus poussée des
échanges commerciaux, ils n'en perçoivent pas les conséquences sur leur propre vie ou sur
celle de leur collectivité.
Nous avons trop souvent tendance à penser que le commerce est une réalité qui se vit quelque
part à l'autre bout du monde, et non pas chez nous, de l'autre côté de la rue. J'aimerais que
vous, les hommes et les femmes d'affaires, nous aidiez à dissiper les mythes qui entourent
encore le commerce international.
Nous devons, avant tout, être conscients que nous possédons plusieurs avantages dans la
course aux marchés étrangers.
La nature même de notre pays, son histoire, nous a admirablement préparés au contact avec
d'autres cultures, d'autres réalités.
Le Canada a été fondé sur la diversité, sur le respect des différences. C'est un atout
considérable, que ne possède pas toujours les vieilles nations, édifiées sur la conformité,
l'homogénéité et la méfiance vis-à-vis des autres.
Mon souhait le plus cher, comme ministre du Commerce international, mais aussi comme un fils
de Québec, c'est que les entreprises d'ici ouvrent la voie et fassent leur marque sur tous les
marchés du monde.
Je vous remercie.