M. PETTIGREW - ALLOCUTION DEVANT L'ALLIANCE DES MANUFACTURIERS ET DES EXPORTATEURS DE TERRE-NEUVE ET DU LABRADOR - ST-JOHN'S (TERRE-NEUVE)
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION DE
L'HONORABLE PIERRE PETTIGREW,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
DEVANT L'ALLIANCE DES MANUFACTURIERS ET DES
EXPORTATEURS DE TERRE-NEUVE ET DU LABRADOR
ST. JOHN'S (Terre-Neuve)
Le 24 mai 2000
J'aimerais remercier l'Alliance des manufacturiers et des exportateurs de Terre-Neuve et du
Labrador, coorganisateurs de ce déjeuner et hôtes du colloque sur les exportations de ce matin,
et tout spécialement son président, Lorne James, pour la bienveillance dont il fait preuve envers
moi-même et ma délégation depuis notre arrivée, hier.
J'apprécie tout particulièrement cette occasion qui m'est donnée parce que j'y vois un excellent
suivi à la mission commerciale d'Équipe Canada Atlantique qui s'est rendue à Boston et en
Nouvelle-Angleterre au début de ce mois. La participation de Sandra Kelly et du premier
ministre Tobin nous a aidés à mettre en vedette beaucoup d'attractions de Terre-Neuve.
C'est toujours avec plaisir que je reviens à St. John's, et je vous remercie de votre hospitalité.
J'ai toujours admiré l'esprit et le dynamisme des habitants de Terre-Neuve et du Labrador, et je
dois dire que, depuis que je suis devenu ministre du Commerce, en août dernier, je respecte
encore plus votre force de caractère et votre volonté, car j'en sais plus maintenant sur ce que
vous avez dû faire pour vous adapter à la nouvelle économie et trouver votre place en cette ère
de mondialisation.
Terre-Neuve et le Labrador forment la plus jeune province du Canada, mais c'est aussi un des
plus anciens centres de commerce d'Amérique du Nord. À l'époque de la Renaissance italienne
déjà, au début du XVIe siècle, les Européens fréquentaient ce port.
Les Basques, les Français, les Espagnols, les Portugais et les Anglais ont tous pêché le long
de ces côtes bien avant que le Canada ne devienne un pays.
Et, bien entendu, on ne saurait oublier les Vikings, qui furent les tout premiers Européens à
aborder nos rivages, il y a 1000 ans, comme nous le rappellent les vestiges de l'Anse-aux-Meadows.
Vous n'êtes pas trop surpris quand vous voyez quelqu'un qui est né à Québec, est allé à l'école
en Angleterre, vit à Montréal et travaille à Ottawa.
Pour ma part, quand je voyage à l'étranger, comme je suis souvent appelé à le faire, et que je
vois la Feuille d'érable, je suis très fier d'être canadien. Pas Canadien français, pas Canadien
anglais ni Italo-Canadien. Canadien tout court.
Être canadien, avec ce que cela représente de respect de la diversité et d'habitude de tendre
ensemble vers les mêmes objectifs, confère toujours un énorme avantage, et ce, dans le
monde entier. Et, en cette ère de mondialisation, l'avantage est encore plus grand.
Ce n'est pas un hasard si, partout où je vais, je me rends compte que les Canadiens ont la
réputation d'être efficaces, dynamiques, aimables, et loyaux en affaires.
Malheureusement, et paradoxalement, ce sont des traits de caractère dont on a moins
conscience ici, au Canada. C'est pourquoi j'ai entamé avant Pâques cette tournée
pancanadienne de promotion qui me conduit dans huit villes du pays. Mon objectif : rencontrer
des gens qui s'intéressent au commerce international afin de parler avec eux de l'importance de
celui-ci dans la vie quotidienne des Canadiens et de leur présenter les services que le
gouvernement du Canada offre aux exportateurs et aux investisseurs.
Trop souvent, nous avons tendance à penser que le commerce est quelque chose qui se passe
quelque part de l'autre côté de la planète et pas juste ici, de l'autre côté de la rue. Certes, les
Canadiens vendent leurs produits et leurs services dans le monde entier, mais l'important, c'est
que les retombées se fassent sentir ici même, dans nos collectivités locales.
Politique commerciale
Ces dernières années, des changements spectaculaires et passionnants se sont produits sur la
scène commerciale internationale. Dans le monde entier, de vieux obstacles tombent et de
nouveaux débouchés se présentent. Des marchés qui étaient fermés depuis des siècles sont
en train de s'ouvrir.
Une nation commerçante comme le Canada, dont le marché intérieur est assez limité, se réjouit
forcément de ces changements.
Ils créent des possibilités importantes pour les Canadiens, qui peuvent élargir leurs horizons,
augmenter leurs parts de marché et faire prendre de l'expansion à leurs entreprises.
Le gouvernement du Canada a redoublé d'efforts afin de faciliter l'entrée des produits et
services canadiens sur des marchés clés. Il a signé des accords de libre-échange avec les
États-Unis et le Mexique, avec Israël et avec le Chili. Ces accords nous aident beaucoup. Je
sais que les médias se plaisent à rappeler que le libre-échange a fait perdre des emplois, mais
je puis vous assurer qu'il en a créé bien plus qu'il n'en a fait disparaître.
De plus, le Canada est à l'avant-garde de la libéralisation du commerce international, tant par
son action au sein d'organismes internationaux tels que l'Organisation mondiale du commerce
[OMC] que par des initiatives commerciales internationales telles que celle de la Zone de libre-échange des Amériques [ZLEA].
Il est normal de vouloir ouvrir des marchés parce que, comme quiconque est dans les affaires
le sait, sans accès aux marchés, il est impossible de vendre.
Nos priorités sont donc claires : garantir aux entreprises canadiennes un accès au marché et
s'assurer que les règles du jeu sont équitables et uniformes.
Voilà pour le tableau général, la partie politique commerciale de l'équation.
Promotion des exportations : le rôle du commerce dans l'économie canadienne
Cependant, il y a un autre aspect qui est tout aussi important pour nos perspectives et notre
prospérité à long terme, et je veux parler de la promotion du commerce. Mais c'est de la
promotion des exportations dont j'aimerais vous entretenir plus précisément aujourd'hui
pendant quelques instants.
Sans le commerce, il est improbable que nous aurions pu résorber le déficit ou ramener le
chômage à son niveau le plus bas en 25 ans ou encore créer une économie qui franchira le cap
du billion de dollars cette année.
Sans le commerce, il est improbable que nous aurions atteint notre niveau de vie actuel ou que
nous pourrions maintenir un régime social qui reflète nos valeurs et qui nous unit en tant que
Canadiens.
Le fait est que le commerce est le moteur de notre performance économique depuis quelques
années, une performance que la revue The Economist à qualifier de « miracle de la Feuille
d'érable ».
Le 14 mai dernier, on pouvait lire dans le New York Times : « On trouve au Canada quelques-unes des sociétés de haute technologie les plus florissantes du monde [...], et l'économie et la
bourse de ce pays bougent de nouveau. » Le même article de la rubrique des affaires cite les
propos suivants de l'économiste en chef de Merrill Lynch Canada : « L'économie canadienne
n'a jamais été aussi vigoureuse depuis le milieu des années 1960. »
De fait, depuis une dizaine d'années, le Canada est devenu une des toutes premières nations
commerçantes du monde. Nous exportons bien plus proportionnellement que les États-Unis ou
le Japon, qui sont parmi les plus grandes économies et les plus grandes nations commerçantes
du monde. En conséquence, notre économie est aujourd'hui inextricablement liée à notre
capacité de vendre nos produits et nos services à l'étranger.
En fait, nous devons 43 p. 100 de notre PIB au commerce. Autrement dit, nous exportons près
de la moitié de nos produits et de nos services.
L'an dernier, les exportations canadiennes ont augmenté de 11,3 p. 100, soit près du double du
taux de croissance économique général. Ce qui donne à penser qu'une nouvelle économie,
dont le principal moteur est le commerce, alimente notre prospérité et que le commerce
continuera de jouer ce rôle pendant des années encore.
Ce phénomène a des répercussions énormes sur la création d'emplois au Canada. Un emploi
sur trois dans ce pays est lié au commerce. Regardez autour de vous et pensez-y -- un emploi
sur trois!
Il y a deux semaines, j'ai eu l'honneur de rendre public le premier Rapport annuel sur le
commerce international au Canada. Dans le discours que j'ai prononcé le jour où j'ai déposé à
la Chambre ce document intitulé Le point sur le commerce en l'an 2000, j'ai souligné le fait que
le Canada continue de battre des records en matière de commerce et d'investissement.
J'ai souligné également que, chaque jour, le Canada fait en moyenne pour 2,2 milliards de
dollars de transactions -- exportations et importations de biens et de services -- avec le reste du
monde, et que cette masse extraordinaire d'échanges se répète tous les jours de la semaine,
tout au long de l'année!
Dans le dernier budget fédéral, le gouvernement, conscient de l'importance du commerce dans
notre économie, a réduit l'impôt sur le revenu des particuliers et l'impôt sur les sociétés. Il a
également apporté plusieurs autres changements destinés à aider les entreprises comme les
vôtres, et tout particulièrement les PME, à attirer et à retenir des travailleurs qualifiés.
Il est évident que sans les ventes à l'exportation, sans les possibilités qu'elles ouvrent, la
demande qu'elles génèrent et les emplois qu'elles créent, notre situation économique ne serait
pas aussi solide qu'elle l'est aujourd'hui.
Cependant, si nous voulons maintenir un niveau de vie élevé, si nous voulons continuer d'offrir
de bons emplois et un bel avenir aux Canadiens, nous devons tout faire pour promouvoir les
avantages du commerce international et nous assurer que le Canada reste une des plus
grandes nations commerçantes du monde.
Cela suppose un investissement de notre part. En ce qui le concerne, le gouvernement du
Canada continuera de négocier des accords de libre-échange, de chercher à obtenir un accès
aux marchés les plus dynamiques de la planète, et à faire en sorte que nos entreprises soient
traitées équitablement.
Importance locale du commerce
Le commerce joue également un rôle important dans le redressement spectaculaire de
l'économie de Terre-Neuve et du Labrador. En 1999 et pour la deuxième année consécutive,
votre province a affiché la plus forte croissance provinciale du Canada. Fait révélateur, les
gains à l'exportation et l'investissement de capitaux ont été le moteur d'une croissance du PIB
réel provincial de 5,3 p. 100 l'an dernier. La valeur des exportations a augmenté de 13,1 p. 100
et l'investissement de capitaux a progressé de 21 p. 100.
À elles seules, les exportations terre-neuviennes du secteur de l'énergie ont augmenté de près
de 40 p. 100, tandis que celles de poissons et de fruits de mer, dont le coût est élevé, ont
progressé de 34 p. 100. Le secteur maritime est bien placé pour affronter l'avenir, avec des
projets océaniques prometteurs, tels que Terra Nova et White Rose, tant sur le plan de l'emploi
que de la technologie.
Plus des deux tiers des importations de Terre-Neuve et du Labrador proviennent du reste du
Canada, mais près de 75 p. 100 des produits manufacturés par la province sont exportés vers
des marchés étrangers.
En outre, d'après des études récentes portant sur les marchés d'exportation, les entreprises de
Terre-Neuve et du Labrador s'implantent sur de nouveaux marchés géographiques, notamment
dans le secteur des services.
La Société pour l'expansion des exportations [SEE] estime qu'en l'an 2000, Terre-Neuve et le
Labrador exporteront plus qu'en 1999, en fait, de 8 à 10 p. 100 de plus, et qu'en 2001, la
progression des exportations sera de 4 à 6 p. 100.
St. John's se taille aussi une réputation de ville d'affaires fort enviable. Il ressort d'une étude
réalisée en 1999 par KPMG qu'elle est une des villes d'Amérique du Nord, d'Europe et du
Japon où il est le plus rentable de s'installer pour une entreprise. En fait, elle arrive en tête d'un
classement de 42 villes étudiées en 1998 et deuxième d'un classement de 64 villes établi en
1999.
Importance des PME
Malgré le succès de votre province et du pays en général sur les marchés internationaux, je
pense qu'il faut amener encore davantage de PME à vendre à l'étranger et ne pas laisser les
seules grandes entreprises enregistrer ces statistiques impressionnantes.
En 1997, par exemple, 4 p. 100 des entreprises exportatrices représentaient à elles seules
82 p. 100 des exportations. Autrement dit, une poignée d'entreprises occupaient le terrain des
exportations et en récoltaient presque tous les fruits!
Cependant, nous savons que les PME seront un jour les fers de lance de l'exportation. De fait,
elles sont le moteur de la création d'emplois dans l'économie canadienne. En effet, plus de
90 p. 100 des emplois créés au cours des 10 dernières années l'ont été par des PME.
Ici, à Terre-Neuve et au Labrador, le secteur des PME représente plus du tiers du travail
salarié. Ce secteur crée des emplois plus rapidement que tout autre, et on lui doit environ
95 p. 100 de la création d'emplois nette dans la province.
J'encourage vivement les PME à imiter les entreprises canadiennes qui exportent déjà et à
s'ouvrir aux avantages que l'exportation peut apporter.
Vous serez en bonne compagnie -- 70 p. 100 des exportateurs ont un chiffre d'affaires inférieur
à 1 million de dollars. Ils ont découvert que la vitesse et la qualité, et non la taille ou le volume,
peuvent être déterminants pour réussir sur les marchés d'exportation. Alors, ne vous limitez pas
en pensant que seules les grandes entreprises peuvent réussir.
Faire comprendre aux Canadiens l'importance du commerce
Les sondages nous disent également que les Canadiens ne comprennent pas bien ce que nous
exportons. Trop de gens s'imaginent encore que les Canadiens sont « des bûcherons et des
porteurs d'eau », et non le peuple dynamique et féru de technologie que nous sommes
devenus.
Le fait est qu'au cours des 20 dernières années, la part des produits de base dans les
exportations totales du Canada est passée d'environ 60 p. 100 à tout juste un peu plus d'un
tiers. Aujourd'hui, les produits de base ne représentent plus que 12 p. 100 environ de notre PIB!
Il ne fait aucun doute que le Canada restera un chef de file dans les exportations de ressources
naturelles. Mais là aussi, notre compétitivité internationale dépendra de la technologie et du
savoir-faire. On m'a expliqué, par exemple, que l'on fait plus de prospection minière depuis
l'espace que sur terre. Nos compétences, nos technologies et nos innovations seront donc
essentielles même dans le secteur traditionnel des ressources naturelles.
Dans votre propre province, plus d'un millier d'entreprises exportent actuellement des produits
locaux, et plus de la moitié sont des entreprises manufacturières à valeur ajoutée. Elles vendent
leurs produits dans plus de 60 pays.
Après ce déjeuner, j'irai visiter une des plus belles réussites de Terre-Neuve et du Labrador,
ZeddComm, qui est aussi une des entreprises les plus florissantes du secteur canadien de la
technologie de l'information. ZeddComm est très active aux États-Unis, et elle vient d'ouvrir ses
premiers bureaux américains à Irvine, en Californie.
Ce que je trouve encore plus intéressant dans le succès de ZeddComm, c'est qu'il fait revenir
dans leur province des Terre-Neuviens qui en étaient partis, et cela montre bien que la réussite
sur des marchés étrangers peut aider à développer nos propres collectivités.
Aujourd'hui, plus des deux tiers des exportations canadiennes sont des exportations de
secteurs à forte valeur ajoutée, comme celui des machines et de l'équipement, et les
exportations du secteur des services continuent de prendre de l'expansion.
Cela signifie que le Canada occupe une position idéale pour profiter de deux tendances très
nettes : l'émergence de l'économie du savoir et l'ouverture de marchés prêts à acquérir ce que
nous avons à vendre.
Nous avons également l'avantage sans pareil d'être voisins de l'économie la plus importante, la
plus riche et la plus compétitive du monde. Le Canada a une plus grosse part du marché
américain que tout autre pays, moitié plus grande que celle du Japon même. Très peu de
Canadiens savent que notre position sur le marché américain et l'accès dont nous bénéficions
sur ce marché nous sont enviés par tous les pays du monde.
Les exportateurs et les investisseurs de Terre-Neuve et du Labrador connaissent bien ce
marché. Mais, comme nous le soulignions ce matin pendant le colloque sur les exportations, il y
a encore place pour beaucoup d'autres sur tous les marchés régionaux des États-Unis.
Services commerciaux
Quand vous irez effectivement étudier de nouveaux marchés à l'étranger, vous vous apercevrez
que vous n'êtes pas seuls. Le gouvernement du Canada est prêt à vous aider, et il a créé le
réseau des services commerciaux des ministères et organismes fédéraux d'Équipe Canada inc
tout spécialement pour offrir à des PME comme les vôtres un point d'accès unique et rapide.
Équipe Canada inc offre ExportSource, un moteur de recherche dans le Web, ainsi qu'un
service téléphonique sans frais sur lesquels les PME peuvent compter pour obtenir de l'aide.
Quiconque dispose d'un ordinateur personnel peut consulter ExportSource pour trouver des
études de marchés, des statistiques commerciales, des renseignements sur le financement des
exportations, les coordonnées de personnes-ressources, des règlements et des détails sur des
salons professionnels ou des missions commerciales.
Équipe Canada est représentée ici même, à St. John's, par une équipe dévouée d'une dizaine
de personnes qui travaillent au Centre du commerce international local.
Le Service canadien des délégués commerciaux, qui oeuvre à partir de nos ambassades et
consulats, est l'organisme le plus connu d'Équipe Canada inc. Il y a maintenant plus de
500 délégués commerciaux répartis dans plus de 130 bureaux au Canada et dans le monde qui
offrent six services de base que les entreprises ont qualifiés d'indispensables. Ces délégués
commerciaux sont prêts à vous informer des occasions d'affaires offerts, à vous communiquer
des études de marché et à promouvoir vos produits ou vos services auprès de gens d'affaires
locaux.
Aujourd'hui, le Service des délégués commerciaux a lancé son deuxième sondage annuel
auprès de la clientèle. Des centaines de clients, y compris des représentants d'entreprises
terre-neuviennes -- dont peut-être certains d'entre vous -- seront sondés par téléphone. Nous
attendons avec impatience vos commentaires afin de pouvoir continuer de nous améliorer.
Des sondages effectués récemment auprès de la clientèle que vous, nos clients, appréciez
grandement le Service des délégués commerciaux et souhaiteriez nous voir le renforcer. L'an
dernier, 81 p. 100 des entreprises qui se sont adressées aux sections commerciales à l'étranger
se sont déclarées entièrement ou assez satisfaites.
C'est pourquoi j'ai annoncé dernièrement que j'ajouterai 10 nouveaux délégués commerciaux
au cours des 12 prochains mois là où les entreprises nous disent qu'ils sont le plus nécessaires,
c'est-à-dire aux États-Unis, en Europe de l'Ouest, en Chine, au Moyen-Orient, en Afrique de
l'Ouest et en Amérique du Sud.
Vous désirez vous connecter au réseau mondial du Canada à l'étranger? C'est simple : il vous
suffit d'ajouter votre nom à la base de données de gestion de la clientèle de WinExport du
ministère des Affaires étrangères et du Commerce international. Vous vous retrouverez ainsi
sur l'écran de radar de plus de 100 de nos bureaux dans le monde : nous pourrons ainsi mieux
vous servir et penser à vous quand nos agents de commerce trouvent des filons ou des
débouchés qui peuvent vous intéresser.
InfoExport -- le site Web des délégués commerciaux depuis lequel vous pouvez télécharger
gratuitement plus de 500 études couvrant presque tous les grands marchés du monde -- vous
permet également d'accéder aux services de promotion des exportations des ambassades du
Canada.
Chaque mois, les 50 000 visiteurs du site peuvent accéder plus facilement à nos sections
commerciales et à leurs équipes, sur le terrain et à l'étranger.
La SEE est un autre fournisseur de services clé d'Équipe Canada inc. La principale tâche de la
Société pour l'expansion des exportations est d'aider les entreprises à gérer les risques
inhérents aux exportations en leur proposant des produits de financement et d'assurance. La
SEE a pour mandat d'absorber une partie des risques auxquels vous êtes confrontés lorsque
vous vendez à l'étranger, dans des pays ou à des clients que vous ne connaissez sans doute
pas très bien. Une des équipes de la SEE se consacre exclusivement aux petits exportateurs.
La Société, qui a appuyé pour plus de 40 milliards de dollars de transactions l'an dernier, prend
ses décisions très rapidement.
Consciente du volume d'exportations croissant de cette région, la SEE a annoncé dernièrement
qu'elle ouvrait un nouveau bureau ici, à St. John's, et qu'elle augmentait les ressources mises à
la disposition des exportateurs et des investisseurs locaux.
Missions commerciales
Enfin, mais tout aussi important, il y a les missions commerciales d'Équipe Canada. Depuis
1994, ces missions ont ouvert les marchés du monde à plus de 1 800 entreprises, les aidant à
conclure des contrats pour plus de 24,4 milliards de dollars.
Le premier ministre a annoncé récemment qu'il dirigera une sixième mission d'Équipe Canada,
qui se rendra en Chine du 18 au 26 novembre 2000. Il sera accompagné des premiers
ministres des provinces et des dirigeants des territoires du Canada, ainsi que d'une délégation
de gens d'affaires. Je ferai également partie du voyage.
Parmi les entreprises dont la participation à des missions d'Équipe Canada a été profitable,
mentionnons :
• Genesis Organic Inc., de CornerBrook, qui a signé une entente de coentreprise d'une valeur
de 2 millions de dollars au Chili pendant la mission commerciale d'Équipe Canada de 1998;
• Highland Homes, de Cottlesville, qui a signé un accord pendant la même mission de 1998
portant sur la fourniture de 840 maisons en bois à une toute nouvelle ville chilienne construite
selon de nouveaux principes d'urbanisme;
• Atlantis Marine Inc., de St. John's, qui a signé pendant la mission commerciale d'Équipe
Canada de 1999 une entente sur la promotion et la distribution de ses produits au Japon.
Beaucoup d'autres entreprises locales découvrent les marchés étrangers, dont :
• Design Management Group, qui a commencé à commercialiser ses services d'ingénierie à
l'étranger il y a tout juste cinq ans. Aujourd'hui, cette entreprise emploie 30 personnes et doit
aux exportations environ 40 p. 100 de son chiffre d'affaires;
• Information Services, également de St. John's, qui tire des exportations près de la moitié de
son chiffre d'affaires et qui pense augmenter de façon significative ses ventes à l'étranger au
cours des 18 prochains mois;
• Beothic Fish Processors, qui a un bureau à St. John's et qui emploie 125 personnes et un
millier de pêcheurs, exporte 90 p. 100 de sa production;
• Xwave Solutions, dont le siège social se trouve à St. John's et dont les ventes internationales
sont passées de rien à 7 millions de dollars en quatre ans;
• True North Springs Ltd., qui exporte 15 p. 100 de sa production et accède à de nouveaux
marchés à l'étranger.
Dans l'année qui vient, je dirigerai également des missions commerciales internationales qui
pourraient, à mon sens, être très utiles aux entreprises et aux personnes qui souhaitent étudier
de près des marchés et s'y implanter.
Je dirigerai une mission commerciale qui se rendra à Melbourne et à Sydney, en Australie, du
29 mai au 3 juin 2000. Cette mission se concentrera sur les secteurs de haute technologie, y
compris l'infotechnologie, les communications et la biotechnologie, ainsi que sur d'autres
technologies de pointe, comme l'aérospatiale. Elle fournira une excellente occasion de mettre
en lumière le potentiel de commerce et d'investissement entre Canadiens et Australiens et de
renforcer la coopération dans des domaines tels que le commerce électronique. Comme vous
le savez sans doute, le Canada et l'Australie viennent de faire une déclaration commune sur le
commerce électronique international qui énonce une vision partagée, ainsi qu'un programme de
coopération pour la croissance de ce commerce.
Puis, du 28 au 30 juin prochain, je me rendrai en Russie à la tête d'une délégation
d'entreprises. Mon objectif est de forger des relations de travail avec le nouveau gouvernement
russe, de régler un certain nombre de problèmes importants en matière de commerce et
d'investissement, et de définir la coopération future sur le plan économique et commercial. À
Moscou, je coprésiderai une réunion plénière de la Commission économique
intergouvernementale Canada-Russie, qui est une instance bilatérale dirigée par l'industrie et
qui vise à favoriser les relations économiques et commerciales, l'investissement et le transfert
de technologies entre le Canada et la Russie.
Je dirigerai également une mission en Europe centrale qui s'arrêtera notamment en République
tchèque, en Slovaquie, en Hongrie et en Slovénie. Une délégation de gens d'affaires
m'accompagnera du 11 au 15 septembre. Elle représentera, notamment, les industries des
technologies de l'information, des communications, des matériaux de construction, des produits
de santé, des produits et des services environnementaux, et des services financiers. Avec cette
mission, j'espère positionner nos industries dans ces pays, car ils devraient adhérer à l'Union
européenne dans un proche avenir. Je souhaite en outre y renforcer la présence des
entreprises canadiennes et mieux faire connaître les compétences du Canada dans ces
secteurs.
Du 10 au 20 octobre, je dirigerai une mission commerciale qui se rendra en Algérie, au Maroc
et en Espagne. Comme beaucoup d'entre vous le savent, cette région est riche en débouchés
pour les entreprises canadiennes des secteurs de la construction et du génie, de l'équipement
environnemental et de l'agriculture. La région, dont la direction politique a été renouvelée, fait
des progrès sur les plans économique et politique.
Les relations commerciales entre l'Espagne et le Canada se révèlent très prometteuses. En ce
qui concerne l'investissement, au cours des deux ou trois dernières années, l'Espagne a investi
plus de 5,5 milliards de dollars au Canada. Et le Canada investit lui aussi beaucoup en
Espagne.
Quatre ou cinq siècles après le passage des Espagnols ici, pourquoi des gens de Terre-Neuve
et du Labrador n'iraient-ils pas étudier de près les occasions d'affaires qui s'offrent en
Espagne?
Pour terminer, je veux vous demander votre aide. Nous avons un énorme travail de vente à
faire, non seulement sur les marchés étrangers, mais également ici, au Canada.
Les Canadiens doivent être informés des immenses possibilités que recèle le commerce
international. Or, qui mieux que vous, gens d'affaires et dirigeants communautaires, peut les
informer?
Mon vœu le plus cher, que j'ai exprimé dans chaque ville où cette tournée m'a mené, est que
les milieux d'affaires canadiens et le gouvernement du Canada deviennent des partenaires
dynamiques afin d'ouvrir de nouveaux débouchés qui profiteront directement à nos collectivités
et à nos régions pour les générations à venir.
Je vous remercie.