M. PETTIGREW - ALLOCUTION À L'OCCASION DE LA PUBLICATION DU DEUXIÈME RAPPORT ANNUEL SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL AU CANADA - OTTAWA (ONTARIO)
2001/21 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE PIERRE PETTIGREW,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
À L'OCCASION DE LA PUBLICATION
DU DEUXIÈME RAPPORT ANNUEL
SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL AU CANADA
OTTAWA (Ontario)
Le 1er mai 2001
(12 h 30 HAE)
Merci beaucoup. Je remercie spécialement la Chambre de Commerce du Canada -- ainsi que sa présidente,
Mme Nancy Hughes Anthony -- et les Manufacturiers et Exportateurs du Canada -- représentés aujourd'hui par
leur premier vice-président, M. Jay Myers -- qui ont coparrainé ce déjeuner.
Je me réjouis toujours des occasions de rencontrer des chefs d'entreprise, des cadres, des entrepreneurs --
des gens dynamiques qui contribuent à l'expansion de leur entreprise, recherchent des débouchés et créent
une prospérité dont profite toute la société.
Je trouve ces échanges très stimulants -- voire énergisants. Après tout, vous êtes ceux qui mettez la théorie en
pratique et transformez les stratégies en victoires, qu'il s'agisse de grands succès ou de réussites plus
modestes. Vous savez ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas; vous avez foi en vos objectifs et vous
possédez la force nécessaire pour les atteindre.
Dans cet ordre d'idées, j'aimerais vous parler aujourd'hui d'une entreprise en laquelle je crois sincèrement et
qui progresse à grands pas, à savoir le commerce du Canada avec les autres nations.
À ce propos, je dois ajouter que je suis également très heureux de voir dans cette assemblée tant de chefs de
mission et autres hauts représentants de gouvernements étrangers. Le Canada attache beaucoup
d'importance à ses relations avec vos pays, et nous attendons avec impatience de pouvoir resserrer encore
davantage nos liens économiques, sociaux et culturels.
Premier rapport annuel sur le commerce, présenté en mai 2000
L'année dernière, j'ai présenté Le point sur le commerce en l'an 2000 : premier rapport annuel sur le commerce
international au Canada, et je suis fier de dire qu'il a été très bien accueilli. De fait, notre site Web a reçu
environ 35 000 visites par mois au cours de la plus grande partie de l'an 2000. Lorsque j'ai décidé de lancer ce
projet, je poursuivais deux objectifs fondamentaux. Premièrement, je voulais présenter un rapport complet et
logique de la performance du Canada en matière de commerce et d'investissement. Et, deuxièmement, je
voulais montrer et expliquer aux Canadiens comment le commerce profite à tout le monde.
Le rapport de 2000 soulignait le rôle essentiel que joue le commerce comme pivot de notre économie ainsi que
dans le cadre du programme de responsabilité financière, plus général et couronné de succès, mis en oeuvre
par le gouvernement du Canada. Ce rapport faisait ressortir le lien entre l'essor commercial et la croissance
économique, notamment la hausse des revenus, l'accroissement du nombre d'emplois plus intéressants et
mieux rémunérés, l'amélioration de la productivité, la protection plus efficace de l'environnement et le
renforcement du filet de sécurité sociale.
Le deuxième rapport annuel sur le commerce a été présenté aujourd'hui
Étant donné le succès du premier rapport, je suis heureux de vous annoncer que nous allons continuer sur
notre lancée. Ce matin, mon secrétaire parlementaire, Pat O'Brien, a présenté à la Chambre des communes le
deuxième rapport annuel sur le commerce international au Canada.
Si l'on peut différencier les deux rapports, on peut dire que les nouvelles contenues dans celui de cette année,
Le point sur le commerce en 2001, sont encore meilleures que celles présentées dans le premier. Le nouveau
rapport décrit une année, voire une décennie, de performance commerciale spectaculaire pour le Canada. Il
montre clairement que le commerce a été le principal moteur de la croissance économique au pays.
En un sens, ce rapport nous présente une profusion de richesses. Il renferme tant de bonnes nouvelles qu'il est
difficile de souligner un point en particulier. Le rapport portant sur l'an 2000 fait toutefois ressortir certains faits
saillants et jalons qui, à mon avis, méritent de retenir l'attention :
• notre économie a atteint la barre du billion de dollars;
• nous avons affiché le taux de croissance le plus élevé en 12 ans;
• nous avons enregistré la neuvième année consécutive de croissance record;
• nous avons connu la plus longue période de croissance ininterrompue en plus de 30 ans;
• nous avons affiché notre meilleure performance en matière d'emploi en près de 25 ans;
• le Canada a vu sa dette extérieure nette, exprimée en pourcentage du PIB, tomber à son niveau le plus bas
-- 23,5 p. 100 -- en 50 ans. Cela signifie que nous devons moins d'argent aux titulaires de créances sur la dette
extérieure et que nous sommes donc moins à la merci de leurs caprices et des fluctuations du marché des
changes qu'à n'importe quel moment de la dernière période de 50 ans.
Notre performance en matière de commerce et d'investissement a atteint de nouveaux sommets. Nos
exportations, qui ont grimpé de près de 15 p. 100, représentent maintenant plus de 45 p. 100 -- soit près de la
moitié -- de notre produit intérieur brut. Par conséquent, en 2000, la valeur quotidienne du commerce entre le
Canada et le reste du monde a frôlé les 2,5 milliards de dollars, et ce chaque jour de l'année.
Le rapport révèle aussi que le Canada a attiré un chiffre record de 93,2 milliards de dollars en nouveaux
investissements directs étrangers. Il s'agit d'un puissant vote de confiance dans l'avenir de l'économie
canadienne. En même temps, les Canadiens ont également cherché avec confiance de nouveaux débouchés
commerciaux à l'étranger, et ils ont investi près de 62 milliards de dollars pour étendre la présence de nos
entreprises dans le monde. En général, le niveau de l'investissement direct canadien à l'étranger continue de
dépasser celui de l'investissement direct étranger au Canada, signe d'une économie mûre, florissante et
ouverte vers l'extérieur.
La liste des bonnes nouvelles économiques s'allonge. On peut dire simplement qu'en 2000, les Canadiens, en
général, ont vu s'accroître le nombre d'emplois et qu'ils ont bénéficié de meilleurs débouchés, d'une
productivité et d'une compétitivité internationale accrues, ainsi que d'un revenu plus élevé. Il est en outre
évident que le commerce a été non seulement le moteur de cette croissance économique phénoménale, mais
qu'il a aussi contribué à donner au gouvernement du Canada les moyens de lancer son programme pluriannuel
en vue de réinvestir dans l'éducation et l'innovation, dans le régime universel de soins de santé, ainsi que dans
la jeunesse canadienne.
L'économie du savoir s'implante de plus en plus au Canada
Voici un autre résultat important sur lequel je désire attirer l'attention : le passage d'une économie tributaire des
ressources à une économie du savoir se poursuit au même rythme au Canada. En 2000, les exportations de
haute technologie se sont accrues de 30 p. 100, soit près de deux fois plus que nos exportations totales. Il
n'est donc pas étonnant de constater que la part de nos produits à base de ressources, en pourcentage de nos
exportations totales, a fortement baissé, passant de 60 p. 100 en 1978 à 34 p. 100 en 2000.
Sur le plan des services commerciaux, nous avons également remporté de beaux succès, qui n'égalent
toutefois pas la croissance de nos exportations de marchandises. Par exemple, nos exportations de services à
forte composante de connaissances -- comme la R-D, les services financiers, l'architecture et l'ingénierie --
sont le segment de notre commerce des services qui affiche la croissance la plus rapide, et représentent
aujourd'hui plus de 50 p. 100 de nos exportations de services.
De fait, depuis 1993, le Canada jouit d'une croissance annuelle à deux chiffres dans le secteur important des
exportations de services à forte composante de connaissances sur des marchés mondiaux encore plus
diversifiés que ceux de nos marchés d'exportation de biens. Grâce à notre ouverture sur le monde, nous
offrons à nos citoyens, en particulier à nos jeunes, un choix sans précédent de débouchés.
Ce succès explique pourquoi le Canada s'est autant engagé à renforcer l'Accord général sur le commerce des
services [AGCS]. La consolidation de l'AGCS contribuera à raffermir les fondements de la croissance et des
possibilités d'emploi à venir.
Il ne faut pas oublier les défis que nous réserve l'avenir
En brossant le tableau de notre performance commerciale, nous devons toutefois penser aux défis qui nous
attendent. Bien que les autorités financières des États-Unis prennent des mesures énergiques face aux signes
actuels d'essoufflement de l'économie, il est indubitable que si ce ralentissement se poursuit, il continuera
d'avoir des effets sur nos exportations de l'année en cours. Et l'on peut s'attendre à des répercussions du
même ordre découlant du différend commercial actuel touchant le bois d'oeuvre, que nous nous efforçons de
régler.
Entre-temps, en raison des préoccupations des pays en développement et des différends entre l'Union
européenne et les États-Unis, la possibilité de réaliser rapidement des progrès importants dans le domaine de
la libéralisation accrue des échanges commerciaux à l'échelle mondiale semble aléatoire à présent, bien qu'à
mon avis le climat soit devenu plus propice ces derniers temps. Les résultats du Sommet des Amériques qui
vient de se tenir à Québec indiquent très clairement que les chefs d'État de cet hémisphère sont prêts à ouvrir
davantage les marchés.
De fait, les manifestations qui ont eu lieu récemment à Québec nous rappellent que nous faisons face à un
autre défi sur la scène nationale. Il s'agit du défi que nous lancent ceux qui préféreraient reconstruire les
barrières du passé, battre en retraite derrière un mur de protectionnisme et priver les Canadiens ou les autres,
notamment les populations des pays en développement, des avantages de l'ouverture des marchés. Cela dit,
certaines préoccupations sont tout à fait légitimes et, si nous voulons que le public continue d'appuyer le
commerce international, nous devons montrer que nous y sommes sensibles, ainsi que notre volonté de
favoriser l'ouverture et la transparence. Pour cela, il faut encourager la participation, le débat, la recherche et
l'analyse.
Bien que 2000 ait été une année extraordinaire à bien des égards, les critiques feront ressortir les aspects
négatifs. À titre d'exemple, nos différends bilatéraux avec les États-Unis et le Brésil apportent des arguments,
toutefois dénués de fondement, à ceux qui prétendent que les règles ne fonctionnent pas.
Ma réponse est simple : les différends ressortent précisément parce qu'ils sont rares, quoique spectaculaires,
et nous avons les moyens de les régler. De fait, les différends ne touchent qu'un faible pourcentage de nos
échanges commerciaux avec le reste du monde, dont la valeur atteint 2,5 milliards de dollars par jour,
précisément parce que, dans l'ensemble, les règles sont efficaces et qu'elles nous sont profitables.
Assurément, le monde est en train de changer et la mondialisation s'accompagne d'incertitudes. Cependant,
elle entraîne aussi dans son sillage une promesse de prospérité, que le commerce nous aide à tenir. Il
m'incombe, ainsi qu'aux entrepreneurs canadiens, non seulement d'assurer que la prospérité promise arrive
grâce au commerce, mais aussi d'en donner la preuve aux Canadiens.
Les priorités du Canada en matière d'accès aux marchés internationaux ont été exposées en détail
dans le rapport consacré à ce sujet
Je suis certain que vous serez d'accord avec moi. Bien que nous soyons travailleurs, instruits et productifs,
nous avons de la chance en tant que Canadiens de partager une frontière avec l'économie la plus développée
du monde et celle qui consomme le plus. Ces relations sont étroites et, de beaucoup, les plus importantes pour
le Canada. En fait, les différends commerciaux ne représentent qu'un faible pourcentage du total de nos
échanges commerciaux avec les États-Unis. La plupart s'effectuent sans le moindre heurt.
Ceci dit, le ralentissement de l'activité économique aux États-Unis -- et, dans une mesure nettement moindre,
nos différends commerciaux avec eux -- devrait nous inciter plus que jamais à trouver de nouveaux marchés
aux États-Unis et ailleurs. À cet égard, je désire vous assurer que le gouvernement du Canada, grâce à son
réseau de délégués commerciaux et à ses efforts de promotion du commerce, dont témoignent Équipe Canada
et la Société pour l'expansion des exportations, maintient son engagement de faire tout son possible pour
appuyer les exportateurs canadiens. De fait, je dois signaler que nous allons entreprendre sous peu une
mission dans l'une des régions affichant la croissance la plus rapide aux États-Unis, c'est-à-dire dans le Sud-Est du pays.
Le rapport Priorités du Canada en matière d'accès aux marchés internationaux [PCAMI], qui vient d'être publié,
énonce nos priorités à cet égard. Nous nous sommes totalement engagés à poursuivre nos efforts en vue
d'ouvrir des portes et d'assurer l'accès aux marchés importants. En fait, je suis heureux de vous annoncer que
nous avons déjà atteint l'un des objectifs fixés pour cette année, qui était de conclure un accord de libre-échange avec le Costa Rica.
Grâce à nos entrepreneurs travailleurs et ingénieux, à notre approche stratégique de l'accès aux marchés et à
notre engagement à promouvoir le commerce, je sais qu'à long terme, le Canada sortira plus fort que jamais
des difficultés qu'il doit surmonter à présent à cause du ralentissement provisoire de l'activité économique.
Pendant la durée de mon mandat de ministre du Commerce international, cette évidence m'est apparue à
maintes reprises : les Canadiens peuvent soutenir la concurrence n'importe où dans le monde à condition
d'être sur un pied d'égalité.
Préparatifs en vue de la conférence au Qatar
Comme vous le savez tous, les intérêts du Canada sont le mieux servis par un système fondé sur des règles,
qui assure une certitude et une prévisibilité pour la planification commerciale à long terme, et une stabilité
économique. C'est la raison pour laquelle nous essayons encore de rallier des suffrages pour étendre les
négociations commerciales multilatérales donnant accès aux marchés internationaux en expansion (comme la
Chine et l'Inde) et d'assurer que les règles commerciales suivent le rythme de l'évolution de la technologie, des
pratiques commerciales et de la nature du commerce proprement dit.
La quatrième conférence ministérielle de l'OMC [Organisation mondiale du commerce] se tiendra en novembre
à Doha, au Qatar. Les membres de l'OMC pourraient accepter d'entamer des négociations élargies sur le
commerce mondial, mais il faudra encore abattre de la besogne pour que cette possibilité se concrétise. Je
préfère un texte plus court comprenant seulement trois ou quatre points décisifs de discussion. Nous ne
désirons certainement pas répéter l'expérience de Seattle où le texte entre parenthèses que les Ministres
devaient discuter était beaucoup trop long.
Le Canada travaille avec d'autres pays développés afin de régler les différends qui existent entre eux et de
renforcer la confiance au sein de ces nations en vue d'engager à Doha de nouvelles négociations qui
répondront aux besoins de tous les membres de l'OMC et, espère-t-on, à leurs aspirations.
Le renforcement des capacités est crucial pour intégrer les pays en développement au système commercial
mondial et les aider à tirer profit de l'économie mondiale. C'est pourquoi le Canada préconise d'accroître le
budget que l'OMC consacre à l'assistance technique. L'une de nos principales initiatives a été de contribuer à
la fondation du Centre de services consultatifs sur le droit de l'OMC en 1999 et de verser une contribution de
1,5 million de dollars pour sa création.
Une autre preuve tangible de nos efforts en vue d'aider les pays les moins développés à atteindre la prospérité
économique grâce à l'intensification du commerce a été donnée en septembre 2000 lorsque le Canada a
accordé l'accès en franchise aux exportations de ces pays pour 570 autres numéros tarifaires; ce régime
comprend maintenant 90 p. 100 de nos lignes tarifaires.
En outre, nous nous efforçons de défendre les intérêts du Canada dans le cadre des négociations actuelles sur
l'agriculture et les services afin d'offrir aux Canadiens de meilleurs débouchés sur les marchés du monde
entier.
De plus, afin d'apaiser certaines inquiétudes du public, le Canada joue un rôle de chef de file -- comme il l'avait
fait à la réunion de Buenos Aires sur la ZLEA [Zone de libre-échange des Amériques] -- pour améliorer la
transparence au sein de l'OMC et faciliter le dialogue avec le public, ce qui est une mission tout aussi
importante.
Il faut accroître la transparence au sein de l'OMC pour que le public continue à appuyer la libéralisation du
commerce et l'établissement de règles. Les membres de l'OMC ne doivent pas se borner à écouter le public, il
doivent aussi examiner les préoccupations légitimes, corriger les malentendus et insuffler la confiance en
l'Organisation et dans ses processus.
Le Canada vise à ouvrir, dans toute la mesure du possible, le cadre de travail de l'OMC, tout en veillant à ce
que l'Organisation remplisse son mandat efficacement et en respectant entièrement la souveraineté des États
membres. L'année dernière, le Canada a présenté aux membres de l'OMC plusieurs propositions, notamment :
afficher sur Internet l'examen de la politique commerciale du Canada; accélérer la publication des documents
de travail et des ordres du jour; publier les mémoires relatifs aux cas de règlement des différends (ce que le
Canada fait déjà); présenter dans le site Web de l'OMC des liens avec les ONG; accroître la sensibilisation;
mettre l'accent sur les réunions auxquelles participent les ONG, les réunions ordinaires de parlementaires
membres de l'OMC et la création de comités consultatifs spéciaux pour donner des conseils d'expert sans
caractère contraignant.
Certaines propositions ont été adoptées et d'autres sont encore à l'étude. J'espère voir s'accomplir d'autres
progrès en prévision de la Conférence ministérielle de Doha qui se tiendra en novembre, et je vous tiendrai au
courant de ces progrès.
Le Canada -- une nation commerçante
Pour conclure, j'aimerais redire que je crois que le Canada est, par excellence, une nation axée sur le libre-échange. Soit dit en passant, les sondages l'ont toujours prouvé. Je suis heureux d'annoncer que l'appui de la
participation du Canada au commerce international dépasse même les 85 p. 100 atteints l'an passé. Les
Canadiens reconnaissent que le commerce est le moteur de notre santé économique. Il nous offre des revenus
plus élevés, une productivité et une compétitivité internationale accrues ainsi que plus de choix et de
débouchés que si nous étions une nation moins commerçante.
Grâce à la libéralisation du commerce, notre but est de créer de nouveaux marchés pour les produits
canadiens, de soutenir la concurrence de nos voisins, de réduire les coûts des consommateurs, d'offrir un plus
grand choix aux Canadiens et de contribuer au développement de l'économie mondiale. Voilà les avantages de
la mondialisation et quelques résultats du commerce.
De fait, en engendrant la prospérité, le commerce rehausse la dignité humaine et renforce les sociétés ici et
ailleurs. Il ouvre de nouvelles possibilités ainsi que l'accès à une technologie plus perfectionnée et à des idées
créatrices. L'histoire prouve qu'au fil des ans, le commerce a permis au gouvernement de protéger
l'environnement, de consolider le filet de sécurité sociale et de promouvoir nos valeurs essentielles -- la
primauté du droit, la tolérance et la compassion, parmi bien d'autres.
De toute évidence, le monde n'est pas parfait. Plus d'un cinquième de la population mondiale vit dans la
pauvreté -- et dispose pour subsister de moins de un dollar par jour. Mais cette situation ne résulte pas du
commerce; elle est attribuable au manque de commerce et de débouchés créés par le commerce; la faiblesse
des institutions, l'insuffisance des infrastructures, le manque de services d'éducation et de santé ainsi que
l'inflation excessive aggravent encore les problèmes auxquels font face ces personnes. C'est pourquoi la
nécessité de remédier à cette situation a déterminé l'ordre du jour du récent Sommet des Amériques.
La majorité des Canadiens sont nettement en faveur du maintien de la participation du Canada au commerce
international et de l'engagement qu'il a pris à cet égard. Nous continuerons donc à promouvoir le commerce et
à rechercher des débouchés commerciaux dans l'intérêt de tous. Nous devons toutefois nous souvenir des
préoccupations légitimes exprimées dans la presse, ou même dans la rue, lors de notre vaste processus de
consultation. Si c'est possible, nous essayerons d'aborder certaines de ces questions au sein du système
commercial. Si c'est impossible, le gouvernement du Canada envisagera des moyens de confier l'étude de ces
dossiers à d'autres organisations multilatérales, régionales ou bilatérales.
En dépit de tous les cahots et virages rencontrés en cours de route, le monde actuel offre de meilleures
conditions de vie à la majorité des habitants de la planète. Et je crois que le Canada a été un acteur principal et
continuera de jouer un rôle essentiel pour jeter les bases d'un meilleur avenir pour nous tous.
Je vous remercie.