M. PETTIGREW - ALLOCUTION AU SALON INTERNATIONAL DE L'ALIMENTATION,DES BOISSONS, VINS ET SPIRITUEUX - MONTRÉAL (QUÉBEC)
2001/4 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE PIERRE PETTIGREW,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
AU SALON INTERNATIONAL DE L'ALIMENTATION,
DES BOISSONS, VINS ET SPIRITUEUX
MONTRÉAL (Québec)
Le 5 mars 2001
(9 h 30 HNE)
Je vous souhaite à tous la bienvenue au SIAL-Montréal -- Salon international de l'alimentation, des
boissons, vins et spiritueux et, en particulier, à l'événement de ce matin, le « Forum de partenariat
alimentaire ».
Le Canada très fier de voir se produire ici un des salons internationaux de l'alimentation les plus
prestigieux au monde. Nous accueillons en effet non seulement des représentants de l'industrie
agro-alimentaire de toutes les régions du Canada et de toutes les branches de l'industrie -- production,
transformation, secteur de gros, distribution et exportation --, mais aussi des visiteurs venus des
quatre coins du monde. Je vous souhaite à tous la bienvenue à Montréal et j'espère que votre séjour
sera très agréable!
Je tiens par ailleurs à féliciter le Club Export Agro-Alimentaire du Québec et l'Association des
détaillants en alimentation du Québec d'avoir réussi à amener le SIAL au Canada. J'adresse par ailleurs
mes remerciements à Agriculture et Agroalimentaire Canada pour les efforts considérables déployés
par ce ministère pour faire de cet événement un succès.
Enfin, je suis très heureux de constater le grand nombre de participants présents ici aujourd'hui, et je
veux remercier tous les commanditaires et organisateurs qui ont contribué à la réalisation de cet
événement. C'est un coup de maître de l'industrie canadienne de l'alimentation.
Ce matin, je veux m'entretenir avec vous des capacités de l'industrie agro-alimentaire canadienne, ainsi
que de certains des services et activités qu'offre mon ministère dans ce secteur, tels le Service des
délégués commerciaux, les initiatives en matière de politique commerciale, les missions commerciales
et l'investissement étranger direct au Canada.
Capacités de l'industrie agro-alimentaire canadienne
L'industrie agro-alimentaire -- l'une des plus anciennes au Canada -- occupe une place importante dans
l'activité économique du pays. Je suis fier de pouvoir dire qu'elle compte parmi les plus dynamiques au
monde, et aussi parmi les plus avancées du point de vue technologique. Les exportateurs canadiens
remportent en effet de grands succès sur les marchés mondiaux, et le Canada s'est taillé une excellent
réputation comme fournisseur fiable de produits sûrs et de haute qualité.
Aujourd'hui, le Canada se classe au troisième rang mondial des pays exportateurs de produits
agricoles. Il se situe au tout premier rang pour ce qui est de produits tels que le sirop d'érable, le
canola, les pois, les lentilles, la graine de moutarde et la graine à canaris. En outre, le Canada a les
ressources nécessaires pour devenir le plus gros exportateur de porc et de pois chiches.
Les entreprises canadiennes sont en mesure de fabriquer des produits de qualité qui répondent à tous
les goûts à l'étranger et elles ont su établir des rapports étroits avec des acheteurs de tous les pays.
Nous sommes très fiers de la qualité de tous nos produits agro-alimentaires. Je peux citer en exemple
le cas de l'industrie vinicole, qui s'est distinguée sur la scène mondiale en remportant de nombreux
prix ces dernières années. Je sais que les fournisseurs canadiens souhaitent continuer de travailler
avec vous tous afin de pouvoir accroître leurs ventes.
Aujourd'hui, le Canada offre à des prix compétitifs une gamme diversifiée de produits alimentaires
primaires et de produits transformés. Cette gamme s'étend depuis les produits de base, comme les
lentilles et le canola, jusqu'aux produits à forte valeur ajoutée, tels les mets préparés et les produits
d'épicerie fine, et depuis les produits agro-alimentaires de base jusqu'aux aliments biologiques et aux
aliments nutriceutiques et fonctionnels, en passant par les aliments transformés et les produits de la
mer.
Je tiens à vous assurer que le gouvernement du Canada est déterminé à vous appuyer dans vos efforts
pour développer vos marchés d'exportation. Comme vous le savez peut-être, le Conseil de
commercialisation des produits agro-alimentaires a deux priorités : accroître la part du Canada dans
les exportations mondiales de produits agro-alimentaires, et accroître la proportion des exportations de
produits à valeur ajoutée. Nous sommes résolus à atteindre ces deux objectifs.
L'identité canadienne, caractérisée par le respect de la diversité et la poursuite d'objectifs communs,
confère un très grand avantage sur la scène mondiale, et cet avantage est d'autant plus grand en cette
ère de mondialisation.
Ce n'est pas un hasard si, partout où je vais, je constate que les Canadiens ont la réputation d'être
efficaces, dynamiques, aimables et loyaux en affaires.
Le Service des délégués commerciaux
Sachez par ailleurs que je ne suis pas venu seul ici aujourd'hui. Je suis accompagné de certains des
meilleurs collaborateurs de mon Ministère. Plus d'une cinquantaine de nos délégués commerciaux sont
venus de l'étranger pour participer au SIAL de Montréal. C'est même la première fois qu'un événement
tenu au Canada rassemble autant de délégués commerciaux spécialisés dans le domaine
agro-alimentaire.
Plusieurs de ces délégués sont accompagnés de missions d'acheteurs. Ils apportent des
renseignements commerciaux de première main et les noms de personnes-ressources importantes
dans le secteur des produits agro-alimentaires et des boissons de divers pays étrangers.
Plus tard ce matin, nous organiserons un « Export Café » à l'intention des exportateurs canadiens de
produits agro-alimentaires. Nos délégués commerciaux pourront alors répondre aux questions des
participants et s'entretenir avec eux des débouchés commerciaux qui existent à l'étranger.
Notre ministère a actuellement plus de 500 agents commerciaux répartis dans plus de 130 bureaux à
l'étranger. Leur rôle est de mettre des acheteurs étrangers en rapport avec des fournisseurs canadiens
de produits agro-alimentaires et vice-versa. Si vous êtes acheteur étranger, vous pouvez vous adresser
à nos délégués commerciaux. Ils trouveront le fournisseur que vous cherchez, que ce soit pour des
produits, des services ou des technologies. Il suffit de communiquer avec l'ambassade ou le consulat
du Canada dans votre pays.
Si vous êtes un exportateur canadien, vous pouvez vous adresser à l'un de nos bureaux afin d'obtenir
une aide gratuite pour l'expansion de votre entreprise sur les marchés étrangers. Tous nos bureaux
offrent aux entreprises canadiennes des services qui ont pour objet de les aider à développer leur
capacité d'exportation et à identifier des contacts clés à l'étranger -- par exemple, des acheteurs et des
distributeurs -- et de leur donner les conseils et les renseignements commerciaux dont elles ont besoin
pour réussir sur les marchés étrangers.
Quand vous irez explorer de nouveaux marchés à l'étranger, vous vous rendrez compte que vous
n'êtes pas seul dans cette entreprise : le gouvernement du Canada est prêt à vous aider. En effet,
Équipe Canada inc, notre réseau de services commerciaux formé de ministères et d'organismes
fédéraux, a précisément pour but d'offrir aux PME comme la vôtre un point d'accès unique et efficace
aux programmes du ministère.
Dans le domaine agro-alimentaire, Équipe Canada inc est représentée à travers le pays par les bureaux
locaux de services à l'industrie et aux marchés d'Agriculture et Agroalimentaire Canada. Des membres
du personnel de ces bureaux seront présents à l'Export Café aujourd'hui. Ils se feront un plaisir de
répondre à vos besoins.
Notre mission première : l'expansion du commerce
En tant que ministre du Commerce international, je considère que ma mission première consiste à
favoriser l'expansion des échanges commerciaux. De nombreux exportateurs canadiens collaborent à
cette mission et s'efforcent en ce moment même de trouver de nouveaux débouchés à l'étranger. La
majorité d'entre eux ont beaucoup de succès.
Bien sûr, vous vous demandez peut-être quel rôle l'État peut jouer vis à vis l'expansion du commerce
international? À mon avis, le gouvernement peut jouer un rôle très important sur deux plans, soit la
formulation et l'application de la politique commerciale, et la promotion du commerce. Or, les
fonctionnaires de mon ministère et moi-même nous employons activement à la réalisation de ces deux
fonctions.
Innovation, produits et services de pointe, stratégies commerciales dynamiques soutenues par les
services de promotion du commerce du ministère : ces éléments jouent un rôle critique vis à vis les
succès commerciaux remportés par le Canada sur les marchés internationaux et vis à vis la vigueur de
l'économie canadienne en général. Toutefois, ces éléments ne suffisent pas à expliquer ces succès,
surtout si l'on tient compte du dynamisme et de la concurrence féroce qui caractérisent les marchés
d'aujourd'hui.
Ces facteurs de succès doivent en effet être soutenus par un régime commercial qui permet aux
entreprises canadiennes de tirer parti des possibilités que leur offre l'économie mondiale du XXIe siècle
grâce à des règles qui privilégient à la fois un traitement équitable, l'efficacité économique et la
prévisibilité. C'est pourquoi le Canada s'attache depuis de nombreuses années à définir des règles
pour renforcer le système commercial international.
L'Accord de libre-échange nord-américain [ALENA] marque à cet égard un pas important, car il sert
encore aujourd'hui de modèle pour d'autres ententes similaires à travers le monde et pour beaucoup de
pays qui amorcent des négociations axées sur le libre-échange.
À l'Organisation mondiale du commerce, le Canada s'efforce d'élargir le champ des négociations
commerciales multilatérales afin de pouvoir affermir l'accès aux marchés dans des secteurs clés et
continuer de définir des règles s'appliquant aux problèmes suscités par la nouvelle économie.
Nos rapports commerciaux avec les États-Unis -- qui atteignent plus de 1,9 milliard de dollars par jour
en échanges bilatéraux -- et notre attachement au système commercial multilatéral sont les fondements
traditionnels de la politique commerciale du Canada. Mais en cette ère de mondialisation, pleine de
défis et d'exigences, nous ne pouvons en rester aux traditions et aux réussites du passé. C'est
pourquoi nous cherchons de plus en plus à construire les marchés de l'avenir, c'est-à-dire à mettre en
place aujourd'hui les bases de nos succès commerciaux de demain.
Dans le cadre de cette stratégie, le Canada accueillera le mois prochain à Québec le troisième Sommet
des Amériques, au cours duquel les négociations en vue de la création de la Zone de libre-échange des
Amériques [ZLEA] occuperont une place importante. Ensemble, les 34 pays de la ZLEA forment une
région qui compte 800 millions d'habitants et a un PIB de 12 billions de dollars américains. Les
Canadiens méritent d'avoir accès à ce marché et celui-ci, en retour, mérite l'accès aux produits et aux
services canadiens. C'est pourquoi nous attribuons tant d'importance à la négociation d'un accord
commercial pour les Amériques.
Par ailleurs, le Canada a récemment amorcé des négociations commerciales avec le Costa Rica, avec
quatre autres pays d'Amérique centrale, soit le Salvador, le Guatemala, le Honduras et le Nicaragua, et,
plus récemment, avec les pays des Antilles britanniques. Toutes ces initiatives viennent appuyer la
dynamique de la ZLEA et, de façon plus générale, aident à instaurer la confiance dans un système
commercial international fondé sur des règles, qui profitera à tous les pays, quel que soit leur poids
économique ou leur niveau de développement. Voilà, en gros, le premier volet du rôle de l'État dans le
développement des échanges commerciaux.
Promotion du commerce
La promotion du commerce forme l'autre volet de l'équation. Le bilan sur ce plan est tout aussi
impressionnant que sur celui de la politique commerciale. Les entreprises canadiennes se lancent sur
les marchés étrangers plus rapidement que jamais. Depuis sept ans, les missions d'Équipe Canada
dirigées par le Premier ministre ont permis à plus de 1 800 entreprises de trouver de nouveaux marchés
étrangers et de conclure des contrats d'une valeur globale de plus de 24,4 milliards de dollars.
Au cours des dix derniers mois, j'ai dirigé des missions commerciales en Australie, en Russie, en
Europe centrale, en Espagne, en Algérie et au Maroc. Ces missions ont été très utiles pour les
entreprises et pour les particuliers qui voulaient explorer et pénétrer de nouveaux marchés. Et ce n'est
là qu'un début, je puis vous l'assurer.
Trois grandes raisons d'investir au Canada
Comme la plupart d'entre vous le savez, le Canada, avec son économie vigoureuse et ses possibilités
attrayantes, se situe à l'avant-garde de la mondialisation. Cela en fait un lieu idéal pour investir.
Je crois que, au-delà de la robustesse de notre infrastructure technologique, l'originalité de notre union
politique et économique est l'une des raisons pour lesquelles nous sommes aux premiers rangs de la
mondialisation. Nous savons à quel point importent la tolérance et le respect de la diversité. C'est sur
ces valeurs que le pays a été fondé et qu'il s'est développé. C'est ainsi que nous sommes devenus une
des grandes réussites politiques et économiques du XXIe siècle. Et je crois profondément que ces
qualités nous confèrent un énorme avantage pour faire des affaires avec des personnes de culture
différente, dans des environnements différents.
En conséquence -- et là je m'adresse tout particulièrement aux représentants des entreprises
étrangères qui veulent accroître leurs activités sur le marché nord-américain --, permettez-moi de vous
donner trois excellentes raisons pour investir au Canada : coûts peu élevés, qualité et compétence,
accès aux marchés.
Coûts peu élevés
Le Canada est l'endroit en Amérique du Nord où il coûte le moins cher de transformer des aliments;
cela est vrai pour les coûts de démarrage aussi bien que pour les coûts d'exploitation. Les coûts de
main-d'oeuvre et les charges sociales sont, en moyenne, 30 % moins élevés au Canada qu'aux
États-Unis. Les coûts d'exploitation sont 6 % moins élevés au Canada.
En outre, les frais de transport et de distribution sont 13 % moins élevés au Canada qu'aux États-Unis,
et, en fait ils sont les plus bas de tous les pays du G-7. De façon générale, en ouvrant une usine de
transformation d'aliments de 110 employés au Canada, vous pourriez économiser annuellement jusqu'à
1,5 million de dollars américains en frais de main-d'oeuvre et en charges sociales, et 200 000 dollars
américains en frais de transport, comparativement aux États-Unis.
Les coûts d'acquisition de terrains et les coûts de construction industrielle sont 13 % moins élevés au
Canada qu'aux États-Unis, et l'énergie électrique est près de 25 % moins chère au Canada.
Qualité et compétence
Chaque année, le Canada est reconnu comme le pays offrant la meilleure qualité de vie à ses citoyens,
selon une enquête réalisée par les Nations Unies. De fait, le Canada occupe cette position enviable
pour la septième année consécutive!
En outre, la main-d'oeuvre canadienne est celle qui a le niveau d'instruction le plus élevé dans le
monde industrialisé. Près de la moitié des Canadiens âgés de 25 à 64 ans ont un diplôme d'études
postsecondaires, comparativement à un tiers chez les Américains, et le marché du travail accueille
chaque année 10 000 nouveaux diplômés.
La population active du Canada augmente de 2,5 % par année depuis 1996, ce qui amène 350 000
nouveaux candidats sur le marché du travail chaque année. Entre-temps, les États-Unis connaissent un
resserrement marqué de l'offre de main-d'oeuvre.
Je tiens également à souligner que le Canada est un fournisseur d'aliments dont la qualité ne fait aucun
doute. Notre service d'inspection des aliments est un des meilleurs au monde. De fait, il arrive assez
souvent que des pays demandent au Canada de les aider dans l'élaboration de leurs programmes
d'inspection. Et bien sûr, rappelons qu'on trouve au Canada des ingrédients alimentaires, de l'eau
douce et des terres agricoles en grande quantité.
Accès aux marchés
Le Canada s'impose comme un choix logique pour les transformateurs en raison d'une infrastructure
de transport de premier ordre, de la facilité avec laquelle les biens et les personnes peuvent passer la
frontière américaine et de la proximité des grands marchés d'Amérique du Nord.
Des dirigeants d'entreprises nord-américaines estimaient récemment que les réseaux canadiens -- qu'il
s'agisse du transport routier, ferroviaire, maritime ou aérien -- étaient mieux adaptés aux besoins des
entreprises que ceux des États-Unis. Plus de six millions de camions traversent la frontière canado-américaine chaque année à quelque 150 points frontaliers. Depuis la signature de l'accord « Ciels
ouverts » en 1995, le nombre de vols réguliers quotidiens s'est accru de 72 %.
Il est donc facile d'approvisionner les réseaux de distribution alimentaire des États-Unis à partir du
Canada, grâce notamment aux distances comparables qui séparent la plupart des grandes villes et aux
vastes réseaux peu coûteux de télécommunications et de communications informatiques.
Pour terminer, je vous rappelle que nous avons des délégués commerciaux partout dans le monde qui
sont à votre service. Je vous invite à vous rendre au kiosque du Gouvernement du Canada, situé à
l'entrée du salon, pour mieux connaître les produits et services de notre ministère.
Si vous êtes un acheteur étranger qui recherche un produit particulier, je vous invite à communiquer
avec l'agent commercial en poste à l'ambassade ou au consulat du Canada dans votre pays, qui vous
aidera à trouver le fournisseur ayant le produit qu'il vous faut.
Si vous êtes un exportateur canadien, vous pouvez vous adresser à ces mêmes agents, qui ont pour
mission d'aider les novices aussi bien que les exportateurs expérimentés, à mieux connaître les
marchés étrangers et à y trouver de nouveaux débouchés.
Je souhaite que les visiteurs venus de étrangers découvrent la grande qualité et la grande variété des
produits alimentaires qu'offre le Canada. Et je rappelle également aux entreprises agro-alimentaires
étrangères qui envisagent d'accroître leurs activités sur le marché nord-américain les avantages que
leur offre le Canada -- coûts peu élevés, qualité et compétence, accès aux marchés.
Merci.