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Le Canada dans le monde : Politique internationale du Canada
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Les États fragiles et en déroute
Les villes fragiles ou en déroute : dimension urbaine de la sécurité humaine
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Engagement du Canada à l’égard de la sécurité humaine

Les problèmes de sécurité contemporains sont fondamentalement différents de ce qu’ils étaient dans le passé. La diminution du nombre de conflits inter-étatiques a peut-être renforcé la sécurité des États, mais le nombre grandissant de menaces transnationales et les multiples guerres civiles diminuent la sécurité des personnes.

 Discussion en ligne ouverte du 26 septembre au 2 décembre, 2005

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 Renseignements pour les universités et les ONG canadiennes intéressées à participer

 Renseignements pour les universités et les ONG internationales intéressées à participer

Les guerres civiles, qui se montrent remarquablement résistantes aux règlements permanents, se caractérisent par la grande diffusion d’armes légères et la participation de forces irrégulières qui ne respectent pas les normes humanitaires reconnues, et qui par le fait même sont particulièrement décentralisées, indisciplinées et brutales. Souvent, dans ces conflits, les pertes civiles et les déplacements forcés de population constituent non pas les résultats involontaires des combats, mais bien les objectifs délibérés des combattants. La démarcation s’estompe alors entre guerre et criminalité, et les problèmes transnationaux tels que le terrorisme ou le trafic d’armes légères, de femmes et d’enfants augmentent les risques qui pèsent sur nous tous.

Opérations de paix en Haiti

« Il est difficile pour la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti d’opérer dans des environnements urbains, car dans l’idéal il lui faudrait des capacités spécialisées dont elle est dépourvue »
 – Jean-Marie Guéhenno, sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix


L’engagement du Canada à l’égard de la sécurité humaine répond directement à ces nouvelles réalités mondiales. La sécurité humaine englobe toute une gamme de stratégies visant à prévenir et à résoudre les conflits violents, à protéger les civils en zone de conflit et à renforcer la capacité des États de veiller à la sécurité de leurs populations. Le fait de mettre les gens au cœur des politiques sécuritaires renforce la sécurité nationale et internationale tout en encourageant le développement humain et le bien-être des personnes. La sécurité humaine est à son comble dans les États ouverts et tolérants qui réagissent rapidement aux problèmes et qui s’efforcent de préserver la sécurité de leurs populations à l’intérieur de leurs frontières. Parallèlement, la sécurité humaine renforce l’État en augmentant sa légitimité et sa stabilité. Toutefois, les États ne sont pas toujours garants de la sécurité humaine : lorsqu’ils sont agressifs sur le plan extérieur, répressifs sur le plan intérieur ou trop faibles pour gouverner efficacement, ils contribuent même à réduire la sécurité des personnes.

Dimension urbaine

L’expérience nous montre que les différences de milieu au sein même des États, par exemple l’opposition entre urbanité et ruralité, occasionnent des difficultés particulières en matière de sécurité humaine. Qu’il s’agisse de lutter contre le trafic de drogues, de s’attaquer au problème des enfants soldats, de mener des opérations de paix ou de fournir de l’aide humanitaire, les milieux urbains constituent un défi unique. En fait, on constate que bon nombre des difficultés associées aux États fragiles ou en déroute peuvent être attribuées aux grands centres urbains. Par exemple, les villes compliquent les efforts de stabilisation en raison de la forte densité de population, de la difficulté de repérer les combattants, du risque élevé de pertes civiles et de dommages à l’infrastructure essentielle, de même que des possibilités de propagation de maladies. 

Armes légères
« Les conditions que créent les disparités économiques entre les pays et en leur sein même amènent les gens à considérer les armes comme leur unique gage de subsistance. C’est ainsi que la demande en armes légères est directement et indirectement encouragée, surtout en milieu urbain »
– Déclaration du Réseau des femmes du RAIAL à la Conférence de l’ONU sur les armes légères


Bien que la croissance urbaine ne soit pas à blâmer en soit, l’urbanisation met les villes à l’avant-plan de la sécurité humaine. Aujourd’hui, la majorité de la population mondiale habite à la ville, chose sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Selon l’ONU, les zones urbaines du monde accueillent 67 millions de nouvelles personnes par année, ou 1,3 million par semaine. D’ici 2030, on s’attend à ce que cinq milliards de personnes habitent à la ville – ce qui représente 60 % de la population mondiale prévue, laquelle devrait atteindre 8,3 millions de personnes. Au cours des 50 prochaines années, presque la totalité de la croissance démographique se fera dans le monde en développement, majoritairement dans les villes, particulièrement celles qui comptent entre 100 000 et 500 000 habitants, soit les moins susceptibles de disposer des services adéquats. Près d’un milliard de personnes vivent dans des taudis, et ce chiffre pourrait doubler d’ici 30 ans si aucune mesure adéquate n’est prise.

La croissance rapide de la population des villes pose de nombreux problèmes en matière de sécurité individuelle, surtout dans le monde en développement. En tant que lieux de concentration des pouvoirs, politique, économique, religieux, de classe et ethnique, les villes peuvent avoir un effet domino sur les conflits et la déliquescence des états, ou représenter des composantes de la paix.  Les villes peuvent êtres des zones de peur pour des millions, ou des sites d'opportunités pour étendre la sécurité humaine à un nombre égal de personnes.

Questions à débattre

 Quelles sont les différences entre les problèmes de sécurité des zones urbaines et ceux des zones rurales?

 La problématique des zones urbaines exige-t-elle que nous envisagions différemment la sécurité humaine?

 Si oui, comment les mécanismes actuels concernant la prévention des conflits, les opérations de stabilisation et la consolidation de la paix peuvent-ils être adaptés aux problèmes particuliers associés aux villes fragiles ou en déroute?