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Document de proposition de politique soumis par POL 8421 ''Relations internationales du Canada et du Québec'' au professeur Ben Rowswell de l'Université du Québec à Montréal.

 Discussion en ligne ouverte du 24 jan au 31 mars, 2006

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Les opinions exprimées ne sont pas nécessairement celles du gouvernement du Canada.

Document de proposition de politique

Sujet: Géopolitiques et la démographie mondiale

Nom de l'Université : Université du Québec à Montréal
Nom du cours : Les Relations internationales du Canada et du Québec
Nom de professeur : Professeur Ben Rowswell
Date de soumission: 12 mars 2006  
Membres du groupe : POL 8421



Résumé de la discussion

La discussion de notre groupe s’est tournée vers l’Asie-Pacifique qui, à nos yeux, méritera le plus d’attention de la part du Canada d’ici 2050.  L’accroissement démographique de cette région et sa croissance économique importante feront des pays d’Asie des partenaires incontournables au plan économique, mais aussi en ce qui a trait aux questions environnementales et humanitaires, ainsi qu’aux problèmes de partage et de conservation des ressources.


1. Prévisions mondiales

 Nous croyons que la région de l’Asie-Pacifique prendra beaucoup de poids sur le plan géostratégique et surtout dans l’économie mondiale.  Ces puissances montantes réclameront probablement une place accrue dans la direction des relations internationales par rapport aux pays vieillissants d’Europe et même aux États-Unis, et ce, autant dans les institutions internationales que dans les discussions ad hoc.  Le type d’accueil réservé à ces revendications par les puissances de l’Occident pourrait affecter la qualité des rapprochements à venir avec cette région.

 

La sécurité du Canada continuera probablement d’être attachée au Continent nord-américain et de s’exprimer dans le cadre d’instances internationales comme l’OTAN et l’ONU.  L’apport relatif de l’Occident dans l’économie mondiale sera potentiellement décroissant et le Canada devra se tourner vers les marchés et les capitaux de l’Asie et du Pacifique.  Cependant, en dehors des intérêts économiques, il sera sans peut-être difficile pour le Canada d’exporter ses valeurs comme les droits individuels et le développement durable vers des pays comme la Chine ou l’Inde où les valeurs civiques et la conception de l’individu sont très différentes.



2. Démographie et ressources

 

Nous croyons qu’au rythme actuel de consommation, les pénuries de ressources naturelles sont inévitables.  Les ententes purement économiques concernant leur utilisation et leur partage sous forme de biens privés continueront probablement à proliférer.  Cependant, cette marchandisation croissante de ressources débouchera potentiellement sur des soulèvements imputables à une misère et à des privations croissantes dans les secteurs les plus défavorisés du monde.  Les pays prospères disposeront probablement de richesses économiques et de poids politique suffisant pour atteindre une forme de coopération, mais les pays les plus nécessiteux et endettés, particulièrement ceux d’Afrique subsaharienne, auront possiblement recourt aux armes pour s’emparer de ressources vitales au dépend de leurs voisins.

 

De plus, il sera difficile de convaincre les pays émergents d’utiliser leurs ressources naturelles avec modération quand les État occidentaux se sont généralement industrialisés au détriment de leur propre environnement.  Cette démarche sera d’autant plus importante que le taux de consommation des pays riches de l’Occident ne peut pas s’appliquer à des pays si populeux que la Chine et l’Inde sans entrainer un impact funeste sur la planète.



3. Relations entre le Canada et les États-Unis

 

Étant donné l’intégration nord-américaine importante, l’impact économique et sécuritaire sur le Canada sera probablement minime.  Cependant, cette nouvelle démographie pourrait se traduire par une plus grande ouverture sur le monde pour les États-Unis.



4. Nouvelles relations à l’échelle mondiale

 

Le Canada se tourne déjà vers l’Asie et prend au sérieux les relations avec cet important secteur. Ses politiques qui seront toujours conscientes de la perspective américaine devront désormais considérer les positions asiatiques.  Les Canadiens devront collaborer avec le bloc occidental pour garder leurs valeurs et leurs priorités à l’agenda.

 

L’avantage le plus important pour le Canada d’accroître ses relations avec l’Asie-Pacifique est de tisser des liens économiques avec des puissances croissantes. Il pourra utiliser ses relations comme levier politique pour faire avancer d’autres dossiers comme les droits et libertés individuelles, les questions environnementales et la gestion des ressources.

 

Les affinités du Canada avec d’autres pôles de puissances notamment avec les Européens et avec l’ensemble des Amériques lui permettront de continuer la promotion de ses valeurs et d’influencer le Monde à la hauteur de ses capacités.  Cependant, la présence d’immigrants d’origines diverses comme Haïti, la Chine et les Philippines en son sein ouvrira la porte à une implication croissante de l’aide économique et des relations diplomatiques avec ces pays.



Recommandations par rapport aux politiques :

 

D’ici 2050, le Canada devrait:

 

 tisser des liens économiques avec les puissances croissantes de l’Asie-Pacifique;

 encourager la participation des puissances émergentes au dialogue multilatéral;

 insister sur la coopération en matière de ressources naturelles, d’environnement et de droits individuels; etentretenir des liens avec les principaux pays d’origine des immigrants s’installant sur le sol canadien.