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Quoi d'neuf

Quoi d'neuf

2007 | 2006 | 2005

14/03/2006

Déclaration au Conseil de sécurité sur l'Afghanistan

(Sous réserve de modification)

Déclaration de l'ambassadeur Gilbert Laurin
Représentant permanent du Canada auprès des Nations Unies
lors du débat public du Conseil de sécurité
sur la situation en Afghanistan

New York, le 14 mars 2006

Monsieur le Président,

Le Canada est heureux d’avoir l’occasion de s’adresser au Conseil de sécurité à propos de l’Afghanistan, et nous vous remercions d’avoir convoqué ce débat public.
 
Le Canada a pris l’engagement ferme de collaborer à l’émergence d’un Afghanistan stable, sûr, démocratique et prospère. Notre contribution au redressement de ce pays a été l’une des plus importantes de toutes, et ce, depuis le 11 septembre 2001. Elle a été d’ordre tant humanitaire que financier, et c’est avec constance et détermination que nous avons apporté notre soutien au peuple afghan.

Depuis 2001, nous avons mobilisé plus de 14,000 membres des Forces canadiennes pour appuyer la mission de la FIAS et l’opération Enduring Freedom. Tout récemment, avec le déploiement de 2 200 militaires, le Canada a pris en charge le commandement des forces de la Coalition à Kandahar et dans les cinq provinces avoisinantes du Sud du pays. Il s’agit de notre seconde intervention à Kandahar. Le Canada a d’ailleurs toujours affecté ses soldats là où le besoin s’en est toujours le plus fait sentir.

Notre implication en Afghanistan n’a pas toujours été sans rançon. Des Canadiens y ont trouvé la mort et d’autres y ont subi des blessures. Nous sommes conscients de ce qui y est en jeu et nous sommes prêts à faire notre part pour la cause du peuple afghan, y compris dans les régions les plus risquées du pays.

Nous savons cependant que l’atteinte de nos objectifs en Afghanistan ne saurait être assurée uniquement par des moyens militaires, mais nécessitera parallèlement notre soutien à la gouvernance et au développement du pays. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons fait de l’Afghanistan le plus important bénéficiaire de l’aide canadienne au développement. Le 9 mars dernier, le Canada a annoncé pour 2006-2007 un ajout de 40 millions de dollars à son niveau de financement à l’appui du développement de l’Afghanistan, portant ainsi à plus de 650 millions de dollars sa contribution totale à cette fin pour la période de 2001-2009. Par ailleurs, nous avons toujours tenu promesse par le passé en décaissant les fonds promis. Le Canada a pris le commandement d’une équipe de reconstruction provinciale à Kandahar en août 2005, et il a récemment presque doublé l’effectif de son ambassade en Afghanistan.

Monsieur le Président,

Nous souscrivons aux propos exprimés par le Secrétaire général de l’ONU dans son rapport sur la situation en Afghanistan et ses incidences pour la paix et la sécurité. Il y insiste à juste titre sur la nécessité d’une approche globale à l’égard de nos interventions en Afghanistan – une approche d’ailleurs retenue dans les documents adoptés récemment à Londres à la Conférence sur l’Afghanistan.
 
Nous applaudissons à la formation du Conseil de coordination et de surveillance conjoint, un organe indispensable dont le Canada s’est fait le champion de la création et a contribué à la conception, et ce, depuis le moment où l’idée en a initialement été proposée. Le Conseil contribuera à assurer une plus grande cohérence entre les efforts du gouvernement afghan et ceux de la communauté internationale dans la mise en œuvre du Pacte pour l’Afghanistan. Nous nous attendons à ce que le Conseil trouve des façons pratiques de résoudre les problèmes – en tirant des leçons de l’expérience de ceux qui ont été le plus activement impliqués, en s’efforçant de découvrir les lacunes et d’y remédier sans tarder et en assurant la cohérence de l’interaction des trois piliers du Pacte. Nous devons veiller à que le Conseil soit secondé par un secrétariat efficace.

Dans son appui au Pacte, le Canada fera porter ses efforts sur trois principaux fronts : la sécurité, la gouvernance et la réduction de la pauvreté. Nous ne saurions réussir sans intervenir à la fois sur le plan miIitaire et sur le plan civil.

En collaboration avec leurs partenaires internationaux et afghans, les Forces canadiennes ont contribué à créer un environnement sûr, propre à permettre aux institutions gouvernementales afghanes naissantes de commencer à se développer. Ce soutien a également permis aux civils canadiens et autres déployés en Afghanistan de participer activement à la tâche complexe de l’édification d’institutions. La création d’institutions efficaces et responsables à Kaboul et dans l’ensemble de l’Afghanistan est une condition essentielle pour que notre investissement dans ce pays puisse continuer à porter ses fruits même après la fin de notre engagement.

Monsieur le Président,

Les actes de violence qui ont été perpétrés récemment dans certaines régions de l’Afghanistan montrent que ce n’est pas le moment de relâcher la vigilance. Al-Qaïda et les talibans demeurent actifs, défiant les forces de sécurité afghanes et internationales. Le recours à des attentats-suicides constitue une évolution inquiétante qui nécessite une réaction immédiate – y compris de la part des pays voisins de l’Afghanistan.

En même temps, le trafic des stupéfiants met les institutions gouvernementales naissantes en péril. La corruption mine la confiance de la population. Les bases d’un système efficace, transparent et accessible, n’ont pas encore été jetées. Ces menaces sont intimement reliées, l’argent de la drogue contribuant à la corruption et sapant l’autorité de la loi. La réaction doit être robuste et multiforme.

La mise en place de gouvernements responsables et démocratiques qui respectent les droits de la personne, qui donnent aux citoyens voix au chapitre et qui prennent des mesures allant dans le sens des attentes de ceux-ci est essentielle à toute solution globale à ces problèmes.
 
Comme l’a fait remarquer le Secrétaire général dans son rapport, la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a un rôle crucial à jouer dans la consolidation des toutes nouvelles institutions de gouvernance de l’État afghan, notamment sur le front du renforcement de leurs capacités. À cette fin, la MANUA devra accroître ses propres capacités d’intervention sur le terrain en ce qui touche les droits de la personne, le respect de la primauté du droit, la police et la justice. Le Canada continue d’appuyer la MANUA en secondant les efforts des conseillers en matière policière et correctionnelle, et nous espérons que d’autres pays lui emboîteront le pas.

Inspiré par la détermination du peuple afghan à se bâtir un avenir meilleur, le Canada demeure prêt à aider l’Afghanistan à réaliser les engagements définis dans le Pacte.


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Dernière mise à jour :
2006-07-27
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