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À l’occasion du lancement de la Semaine des anciens combattants, le Premier ministre rend hommage aux soldats canadiens tombés au champ d’honneur

6 novembre 2006
Ottawa (Ontario)

LE DISCOURS PRONONCÉ FAIT FOI

Bon après-midi Mesdames et Messieurs. Je salue également les étudiants, les anciens combattants et les membres des Forces canadiennes.

Merci, sergente de section Brooks (Tanya) pour cette aimable introduction.

J’ai l’insigne honneur de vous accueillir tous ici aujourd’hui.

C’est pour moi un privilège de me trouver en présence d’un si grand nombre de personnes qui ont tant apporté à notre pays.

Nous sommes réunis dans le nouveau et magnifique Musée canadien de la guerre pour marquer le début de la semaine du Souvenir.

La semaine du Souvenir atteindra son apogée samedi prochain…

…à la 11e heure…
…du 11e jour… 
…du 11e mois…
…avec deux minutes de silence…

…alors que les Canadiennes et les Canadiens prendront un moment pour se rappeler les plus de 116 000 hommes et femmes qui ont donné leur vie pour notre pays.

La tradition canadienne du Souvenir est née il y a 88 ans avec la fin de la Première Guerre mondiale.

Aujourd’hui, la tradition est aussi vivante que jamais. En fait, le nombre de personnes présentes aux cérémonies du jour du Souvenir est à la hausse depuis quelques années.

Si cette tradition perdure, nous le devons en grande partie aux Canadiennes et aux Canadiens qui se consacrent à l’enseignement de l’histoire.

Ils transmettent notre histoire de génération en génération.

Il s’agit des professeurs d’études sociales et des professeurs d’histoire, des auteurs et des cinéastes, des archivistes et des recherchistes, ainsi que des auteurs-compositeurs et des poètes.

Aucun autre conteur n’a plus contribué à notre tradition du Souvenir que le lieutenant-colonel John McCrae.

Son poème immortel, Dans les champs des Flandres, lui a été inspiré par la douleur d’avoir perdu un compagnon d’armes.

Lorsque nous entendons ses mots…
Au champ d'honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix;
nous ne pouvons nous empêcher d’être émus : on les a enseignés à chaque écolier.

McCrae nous parle au nom des dizaines de milliers de Canadiens ordinaires qui, au cours de notre histoire, se sont portés volontaires pour se battre et mourir afin de défendre les valeurs fondamentales de notre société, la liberté, la démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit.

Chacun de ces courageux soldats, homme ou femme, qui, à travers notre histoire, se sont portés volontaires pour défendre ses valeurs jusqu’à la mort, a son propre récit.

La plupart d’entre eux sont presque anonymes. Seules leurs familles connaissent leur histoire, qu’ils ont transmise au fil des âges tel un héritage précieux.

L’une de ces histoires est celle du soldat James Teskey.

Originaire de Deloraine, au Manitoba, et ayant aussi séjourné à Okotoks, en Alberta, il avait à peine 17 ans lorsqu’il s’est enrôlé pour défendre le roi et son pays.

Vêtu de son uniforme et souriant fièrement, il a quitté sa famille à la ferme, a traversé l’Atlantique, s’est soumis à un entraînement de plusieurs semaines en Angleterre. Il s’est retrouvé plongé dans la mort et la destruction au cours de la guerre la plus sanglante que le monde ait jamais connu.

Après 34 jours horribles dans les tranchées au cours de la bataille d’Arras en juin 1917, la guerre a également eu raison de lui.

Il n’avait pas encore 19 ans.

Je connais son histoire parce que James Teskey devait plus tard devenir le grand-oncle de ma femme.

Cet été, Laureen et moi avons visité sa tombe dans le nord de la France.

Lorsqu’elle a vu la croix portant son nom, toutes les histoires de famille de son enfance lui sont revenues soudainement.

Près d’un siècle après sa mort, le sacrifice de James Teskey a su émouvoir sa petite-nièce aux larmes.

Parce que nous sommes canadiens. Nous nous souvenons.

Nous nous souvenons que le Dominion du Canada avait à peine
50 ans lorsque près de 100 000 de ses 8 millions de citoyens ont combattu au cours de la célèbre bataille de la crête de Vimy.

À Vimy, les Canadiens ont réussi là où d’autres ont échoué.

Ce fut la plus importante victoire alliée à cette étape de la guerre. Mais pour le Canada, c’était beaucoup plus encore.

C’est le jour qui a marqué le début d’une ère nouvelle pour notre nation.

C’est le brigadier-général Alexander Ross, commandant de l’une des brigades ayant pris d’assaut la crête, qui l’a dit avec le plus d’éloquence :

« C’était le Canada qui défilait, de l’Atlantique au Pacifique. J’ai pensé alors, et je le pense toujours, qu’en ces quelques minutes, j’ai été témoin de la naissance d’un pays. »

Six mois plus tard, les commandants alliés ont fait appel une fois de plus aux Canadiens, cette fois-ci pour dénouer l’impasse à Ypres.

Vingt mille soldats se sont battus dans la zone neutre et ont capturé la ville de Passchendaele.

Le prix à payer a été exorbitant – 16 000 victimes.

Parmi les soldats tombés au combat figurait le grand patriote du Québec, Talbot Papineau.

Papineau, brillant avocat et orateur, pressenti par plusieurs pour devenir un jour Premier ministre, était l’un des défenseurs les plus éloquents de la cause.

Dans son plaidoyer en faveur de la participation du Canada à la Première Guerre, il a écrit :

« C’est vrai que le Canada n’a ni entendu le rugissement des armes allemandes, ni été visité la nuit par les zeppelins meurtriers, mais chaque coup lancé contre la Belgique ou la France visait autant le cœur du Canada que les corps de nos courageux alliés. »

Tout comme c’était le cas, deux décennies plus tard, lorsque les mères patries de nos populations anglaises et françaises ont, une fois de plus, été attaquées.

Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, nous avons réussi à réunir un million de volontaires pour se battre dans les Forces canadiennes – nombre incroyable dans un pays de seulement 11 millions d’habitants.

À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, nous disposions de la quatrième marine au monde.

Notre force aérienne était presque aussi imposante et nous avons offert des bases d’entraînement à plus de 130 000 pilotes alliés.

Les troupes canadiennes ont participé à toutes les campagnes importantes contre les fascistes.

Nous les avons chassés de la Sicile et de l’Italie,

de la Normandie et de l’Escaut,

des Pays-Bas et jusqu’en Allemagne.

Un des héros canadiens de la Deuxième Guerre mondiale a été l’un de mes premiers mentors en politique, le regretté général Stan Waters, un grand homme.

Il avait fait partie de la légendaire brigade du diable et il conduit les troupes alliées victorieuses jusqu’à Rome.

Il est, par la suite, devenu le premier commandant de l’armée canadienne, un homme d’affaires prospère et le premier sénateur élu au pays.

Le général Waters était un homme exceptionnel, qui avait le courage de ses convictions, une ambition et une détermination sans borne et le sens de l’humour prononcé de celui qui croyait avoir trompé la mort plus d’une fois.

Il croyait en la guerre, en la noblesse du service militaire, lorsque la cause est juste, que l’objectif est clair et que c’est la seule solution.

Notre histoire militaire est remplie de personnages plus grands que nature comme Talbot Papineau et Stan Waters.

Et leurs réalisations ont forgé le caractère de notre pays.

Nos anciens combattants viennent des quatre coins du pays, de toutes les sphères de la société et de chaque collectivité qui a trouvé refuge dans ce grand pays.

Parmi les centaines de milliers de nos compatriotes qui ont servi en Europe de 1939 à 1945, on comptait 7000 Autochtones canadiens.

Comme pendant la première guerre mondiale, les autochtones canadiens se sont enrôlés en nombres beaucoup plus élevés que leur proportion de la population nationale.

Les soldats autochtones étaient des combattants téméraires reconnus pour leur adresse au tir et leurs techniques de campagne.

L’un des plus grands était Tommy Prince de la nation ojibway du Manitoba.

En tant que commando des forces spéciales et membre de la Princess Patricia’s Canadian Light Infantry, Prince a été décoré à neuf reprises pour son service et sa bravoure en Europe et son héroïsme pendant certaines des batailles les plus ardues de Corée.

Prince, Papineau, Waters et Teskey :

le soldat ordinaire, le commandant, le héros de guerre,

le petit, le grand, celui qui aurait pu être,

grâce au sacrifice qu’ils ont consenti comme des dizaines de milliers d’autres Canadiennes et Canadiens,

nous avons le privilège de vivre dans l’une des nations les plus prospères, civilisées et sécuritaires au monde.

Ils se sont portés à la défense du Canada.

Comment leur rendre hommage? En se souvenant d’eux.

Nous nous souvenons d’eux, mais nous devons faire plus. Nous devons suivre leur exemple.

Comme le poème nous implore de le faire :

« À vous jeunes désabusés,
À vous de porter l'oriflamme
Et de garder au fond de l'âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d'honneur. »

En effet, nos anciens combattants ont su inspirer des générations de Canadiennes et de Canadiens.

Par leur exemple, ils nous ont inspirés pendant la guerre froide, lorsque nous avons fermement lutté, avec nos alliés de l’OTAN, contre les forces soviétiques et que nous avons gagné.

Ils ont inspiré nos gardiens de la paix au Moyen-Orient, dans la Méditerranée, en Afrique, dans les Balkans et en Asie à risquer leurs vies pour défendre la paix et la sécurité dans le monde – souvent dans des endroits où le Canada n’avait aucun intérêt stratégique direct, où nos motifs étaient purement humanitaires.

Mais c’est comme cela que nous avons toujours agi.

Pour une juste cause, le Canada répond à l’appel.

Comme aujourd’hui en Afghanistan.

Plus de deux dizaines de soldats sont morts depuis que nous nous sommes joints à la campagne des Nations Unies pour libérer l’Afghanistan des talibans, de la tyrannie et du terrorisme dans les mois qui ont suivi le 11 septembre.

Cette semaine, nous nous souvenons également d’eux.

Notre douleur est récente et aiguë.

Il n’y a pas si longtemps, comme l’écrivait le poète-soldat McCrae de ses compagnons d’armes en 1915, ces courageux jeunes hommes et femmes « songeaient la veille encore à leurs parents, à leurs amis ».

Chaque victime nous touche. Elle nous touche profondément.

Cependant, à la douleur s’ajoute une immense fierté à l’égard de la nouvelle génération de soldats canadiens.

Le mois dernier, notre gouverneure générale a annoncé que la Médaille de la vaillance militaire serait décernée, pour la première fois depuis sa création en 1993, à quatre membres des Forces canadiennes.

Ce sont :

le sergent Patrick Tower,
le sergent Michael Denine,
le caporal-chef Collin Fitzgerald et
le soldat Jason Lamont.

Chacun de ces hommes a fait preuve d’une vaillance et d’un sens du devoir exceptionnels au cours d’affrontements distincts avec l’ennemi dans la région de Kandahar cette année.

Puisque c’est ma première occasion de les féliciter en public, je tiens à le faire et à les remercier, au nom du gouvernement du Canada et de l’ensemble de la population canadienne.

Je sais que je parle au nom de l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens lorsque j’exprime notre appui sans équivoque et notre sincère gratitude à l’ensemble de nos soldats et de leurs familles.

Comme on le leur a demandé, ils portent l’oriflamme.

Ils gardent au fond de l’âme le goût de vivre en liberté.

Et les courageux Canadiens morts au champ d’honneur dans les Flandres peuvent reposer en paix sous les coquelicots.

Et maintenant, Mesdames et Messieurs, je vous demanderais de m’accorder votre attention quelques minutes de plus.

Aujourd’hui, nous dévoilons l’annonce de la semaine du Souvenir qui sera diffusée sur les chaînes télévisées du Canada toute la semaine.

Elle rend hommage à ceux et celles qui ont servi notre pays et qui le font toujours.

Regardons-la et rappelons-nous.

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