Le 26 février 2005 (18 h 10 HNE)
No 37
LE MINISTRE PETTIGREW SALUE LES DERNIERS
DÉVELOPPEMENTS AU TOGO
Le ministre des Affaires étrangères, M. Pierre Pettigrew, s’est dit heureux de la décision
de M. Faure Gnassingbé de renoncer à la présidence du Togo, annoncée tard le 25
février.
« Nous nous réjouissons de la démission de M. Gnassingbé de son poste, ce qui, selon
nous, améliorera les chances du peuple togolais de pouvoir choisir lui même son
prochain président à l’occasion d’une élection équitable, libre et transparente. Nous
allons continuer d’exhorter les autorités togolaises à s’engager résolument dans la voie
de la démocratie et de la saine gouvernance, à respecter, pendant l’intérim, tous les
principes énoncés dans la Constitution et à tenir une élection libre et transparente pour
le bien-être du peuple togolais », a déclaré le ministre Pettigrew.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a pour sa part décidé,
par suite de la démission de M. Gnassingbé, de lever ses sanctions à l’endroit du Togo.
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Document d’information
Le Canada, de concert avec ses partenaires internationaux, dont l’Union africaine, la
Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, l’Union européenne et
l’Organisation internationale de la Francophonie, avait exercé des pressions pour inciter
le Togo à annuler les modifications qu’il avait apportées à la Constitution le 6 février
dans une tentative visant à légaliser la remise du pouvoir par l’armée togolaise à l’un
des fils de l’ancien président Eyadéma, Faure Gnassingbé, et ce, à l’encontre du
processus prévu dans la Constitution. Dans sa forme précédente, la Constitution
exigeait que le président de l’Assemblée nationale assume provisoirement la
présidence de l’État en attendant la tenue d’une élection présidentielle dans les 60
jours. Le Parlement a démis de ses fonctions le président de l’Assemblée nationale, l’a
remplacé par M. Gnassingbé et a adopté des modifications sur mesure dans le but de
reporter les élections à 2008.
Cédant aux pressions internationales, M. Gnassignbé a démissionné de la présidence
togolaise le 25 février et a accepté de se porter candidat sous la bannière du parti au
pouvoir à l’élection présidentielle qui doit maintenant avoir lieu dans les 60 jours.
L’Assemblée nationale a désigné le vice-président de l’Assemblée, M. Abbas Bonfoh,
comme président de l’Assemblée nationale, faisant ainsi de lui le président par intérim
du Togo. Les partis d’opposition continuent de réclamer le plein retour à l’ordre
constitutionnel, soutenant que c’est l’ancien président de l’Assemblée nationale,
M. Fambare Outtara Natchaba, qui devrait occuper le poste de président par intérim du
pays et organiser une élection libre et équitable. L’opposition poursuit ses
manifestations à Lomé.