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Comment le Canada peut améliorer la situation au Moyen-Orient

Par le ministre des Affaires étrangères du Canada et ministre de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, Peter MacKay, publié dans le National Post, le 31 janvier 2007

J'ai effectué, la semaine dernière, ma première visite au Moyen-Orient en tant que ministre des Affaires étrangères. Je voulais me rendre compte par moi-même de la situation. J'y ai rencontré des dirigeants politiques, des chefs d'entreprises et des leaders de la communauté. J'ai aussi visité un camp de réfugiés palestiniens à Bethléem. Et au mémorial de Yad Vashem, à Jérusalem, j'ai réfléchi sur le véritable sens de « Jamais plus », et j'ai rendu hommage aux millions de victimes de l'Holocauste. Je comprends maintenant mieux les complexités de la région, du conflit et des relations entre Israël et ses voisins arabes. J'aimerais partager avec mes concitoyens un peu de ce j'ai appris là-bas.

Disons d'abord que la position ferme et claire du Canada en faveur de la liberté, de la démocratie, des droits de la personne et de la primauté du droit — et contre le terrorisme et l'extrémisme — est respectée et comprise par nos partenaires dans la région. Ces derniers reconnaissent que notre position est dictée par ces principes et non par une idéologie. C'est pour cela qu'ils voient en nous à la fois un ami et un partenaire.

Deuxièmement, j'ai constaté que l'aide canadienne améliore la vie des Palestiniens. S'il a clairement interdit les contacts avec le groupe terroriste Hamas, et son financement, le Canada a toutefois augmenté son aide directe au peuple palestinien, par le truchement de l'ONU. J'ai vu de première main notre argent à l'œuvre quand j'ai visité une école du camp de réfugiés Aida en Cisjordanie, où nos dollars permettent d'offrir une éducation décente aux jeunes filles, et de susciter ainsi de nouveaux espoirs pour l'avenir. Le gouvernement du Canada a fourni plus de 20 millions de dollars par l'entremise de l'ONU et d'autres organisations internationales, et nous cherchons des moyens de faire encore davantage.

Mais il ne suffit pas d'augmenter l'aide. Nous examinons aussi comment nous pouvons aider à résoudre certains des problèmes les plus complexes de ce conflit. En tant que chef de file dans le dossier des réfugiés palestiniens, le Canada a un rôle à jouer et des responsabilités à assumer. Nous allons travailler avec tous les partenaires intéressés et déterminés pour trouver les moyens de contribuer à résoudre la question quand les parties seront prêtes à le faire. Nos vues et nos compétences, notre contribution pratique et nos avis sont bien accueillis.

Troisièmement, j'ai parlé avec franchise aux dirigeants tant palestiniens qu'israéliens.

J'ai discuté avec le président palestinien, M. Mahmoud Abbas, de ce qu'il entend faire pour relever les défis qui se présentent à lui et au peuple palestinien. Je lui ai rappelé que, pour les Palestiniens, la première étape à franchir sur la route qui mènera à la paix est de mettre un terme à la terreur et à la violence, et de bâtir de solides institutions démocratiques propices à l'avènement d'une société dynamique et responsable. La réforme de son parti, le Fatah, doit être une priorité de premier plan, et il doit de plus offrir de réelles options aux Palestiniens, et un choix véritable pour une gouvernance vraiment démocratique. Si on veut que les gens croient au processus de paix, il faut arrêter la violence à Gaza et en Cisjordanie, et cesser les attaques contre Israël — comme le lancement de roquettes sur la ville de Sderot et le tragique attentat suicide à Eilat cette semaine. Le président Abbas m'a dit qu'il était prêt à travailler en ce sens, mais qu'il avait besoin de notre soutien, et de celui du Quartet (États-Unis, Russie, Union européenne et Nations Unies), du monde arabe et, bien sûr, d'Israël.

Dans mes entretiens avec le premier ministre israélien, M. Ehud Olmert, et sa ministre des Affaires étrangères, Mme Tzipi Livni, j'ai réitéré que, pour le Canada, la protection des citoyens est la première tâche de tout gouvernement responsable. J'ai fait valoir qu'à notre sens la sécurité d'Israël à long terme dépend aussi de la possibilité, pour les Palestiniens, de prospérer dans la dignité et la paix. J'ai fait part de nos préoccupations concernant le tracé de la barrière, et fait valoir que les colonies ou leur multiplication nuisent à l'instauration de la paix. J'ai en outre dit à mes interlocuteurs que la position du Canada demeurait la même, à savoir que l'établissement d'un État palestinien démocratique, viable et pacifique est essentiel à un règlement global de ce conflit de longue date.

J'ai appris que les Israéliens et les Palestiniens ordinaires en avaient assez du conflit et de la violence. Ils veulent des solutions et un avenir de paix.

J'ai aussi constaté une préoccupation partagée concernant le régime de M. Mahmoud Ahmadinejad en Iran, le danger que sa quête d'armes nucléaires représente, et le rôle antagoniste qu'il joue dans la région. J'ai fait part des graves inquiétudes du Canada à cet égard et expliqué les efforts que nous avons déployés jusqu'ici — à l'Agence internationale de l'énergie atomique, au G8, à l'ONU et auprès de nos amis et partenaires — pour contrer cette menace. J'ai expliqué que, selon nous, toutes les options non militaires propres à empêcher l'Iran d'acquérir des armes nucléaires devaient être examinées à fond et dans un esprit créatif.

Cette visite m'a permis de confirmer que la crédibilité et l'influence du Canada sont bien réelles. Les Jordaniens, les Israéliens et les Palestiniens m'ont tous demandé de faire en sorte que le Canada joue un rôle plus actif dans la région. Ils estiment que nous pouvons contribuer à trouver de nouvelles approches et de nouvelles perspectives à l'égard des vieux problèmes. Et c'est ce que je suis déterminé à faire.


Dernière mise à jour :
2007-02-16

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