Le 4 juin 2006
SAINT-DOMINGUE, République dominicaine
2006/10
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION DU
MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET MINISTRE DE
L’AGENCE DE PROMOTION ÉCONOMIQUE DU CANADA
ATLANTIQUE,
L'HONORABLE PETER MACKAY,
À L’OCCASION DU DIALOGUE DES CHEFS DE DÉLÉGATION
AVEC LES REPRÉSENTANTS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE,
À LA 36e ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE
L’ORGANISATION DES ÉTATS AMÉRICAINS
C’est avec grand plaisir que je rencontre aujourd’hui, dans le contexte de l’Assemblée
générale de l’OEA, à Saint-Domingue, des représentants de la société civile.
Le gouvernement du Canada prend grand soin de rencontrer régulièrement des
représentants de la société civile comme vous. Il porte une oreille attentive à leurs
propositions et à leurs critiques tout aussi importantes, et il les informe périodiquement
des nouveaux développements.
Ce forum, lieu d’échanges fructueux avec les représentants de la société civile, revêt
une importance particulière pour le Canada. Il est essentiel que nombre d’initiatives
démocratiques soient explorées dans un contexte comme celui-ci.
À cet égard, je suis heureux de constater que, à l’échelle des Amériques, les
organismes de la société civile saisissent toutes les occasions de se faire entendre,
que ce soit dans le cadre de ce Dialogue, du Sommet des Amériques, de la Table
ronde ou du Forum virtuel.
Au Canada, nous croyons fermement qu’un dialogue soutenu avec la société civile est
essentiel et sain. C’est un terreau fertile qui doit être soigné car, comme disait mon
grand-père, « on ne plante pas des arbres et des fleurs sur des cailloux ».
Ce n’est pas seulement une occasion de mettre nos idées en perspective et d’élargir
nos horizons respectifs. C’est surtout une occasion pour le gouvernement de rester
« branché » sur les préoccupations des citoyens et de leurs communautés. D’une
certaine façon, ce dialogue engendre aussi l’obligation de rendre des comptes.
Le thème de l’Assemblée générale, cette année, « Bonne gouvernance et
développement dans la société du savoir », nous rappelle à quel point il est important
pour les gouvernements de rester « branchés » sur leurs citoyens. Vous avez exprimé
cela clairement aujourd’hui.
Je suis d’avis, tout comme vous, que, dans la société du savoir, les technologies de
l’information et des communications devraient être un outil rassembleur, permettant de
rapprocher les citoyens, peu importe leurs origines, leur situation géographique ou leurs
moyens.
Je suis particulièrement réceptif à la suggestion que les groupes vulnérables devraient
faire l’objet d’une attention particulière. Nous devrons nous assurer que les femmes, les
jeunes, les minorités, les personnes handicapées, les pauvres et les Autochtones ne
deviennent pas les grands oubliés de la société du savoir.
De plus, en favorisant une meilleure dissémination de l’information, une plus grande
transparence et une participation plus soutenue et inclusive des citoyens au processus
démocratique, les nouvelles technologies devraient également être envisagées comme
un outil permettant d’améliorer la gouvernance.
En fin de compte, ce que je retiens, comme fil conducteur de vos recommandations,
c’est que les gouvernements devraient toujours garder le citoyen au cœur de leurs
préoccupations.
Que l’on discute de développement, d’éducation et de santé, d’efficacité du secteur
public ou même d’entreprenariat, je tiens à vous assurer que le Canada fera la
promotion du rôle transversal des nouvelles technologies dans leur capacité de
favoriser l’inclusion, de renforcer le dialogue direct et de contribuer à la diminution des
inégalités dans la région.
Des organismes de la société civile forts et qui n’ont pas peur des mots sont un
élément essentiel de la vie démocratique, partout dans le monde, comme dans les
Amériques. Il en va de la responsabilité des gouvernements de leur permettre de
s’épanouir et de savoir les écouter, même quand leurs points de vue diffèrent.
Le Canada se fera toujours le défenseur d’un dialogue constructif et respectueux, afin
que nous puissions continuer de construire ensemble des relations compétitives et
fécondes. Aussi, il est particulièrement important pour nous, de nous rappeler qu’en
nous engageant à dialoguer avec vous, nous nous engageons également à faire un
suivi sérieux des résultats de nos échanges.
C’est un plaisir pour moi d’avoir pu participer à ce Dialogue. Je vous remercie de vous
être déplacés en si grand nombre et j’espère que cette conférence me permettra de
mieux connaître plusieurs d’entre vous. J’apprécie grandement votre participation.
Je vous remercie.