LE MINISTRE AXWORTHY ANNONCE DES PROGRÈSDANS LE DOSSIER DE LA SÉCURITÉ HUMAINE
Le 20 mai 1999 (18 h 30 HAE) Nº 117
LE MINISTRE AXWORTHY ANNONCE DES PROGRÈS
DANS LE DOSSIER DE LA SÉCURITÉ HUMAINE
Le ministre des Affaires étrangères, Lloyd Axworthy, a annoncé aujourd'hui que de nouveaux progrès ont été accomplis à l'échelle
internationale dans le dossier de la sécurité humaine, lors d'une réunion de ministres et de représentants de 11 gouvernements qui
s'est déroulée à Bergen, Norvège, les 19 et 20 mai. La rencontre était présidée par le ministre des affaires étrangères de la
Norvège, Knut Vollebaek. Le Canada et la Norvège ont également annoncé qu'ils parraineront conjointement un forum sur le
micro-désarmement, qui aura lieu à Montréal en septembre prochain.
« Cette réunion démontre un engagement plus poussé à promouvoir le concept de sécurité humaine, a déclaré M. Axworthy. Elle
reflète également l'importance grandissante accordée à la sécurité et à la protection des personnes à l'échelle internationale. Le
Canada continuera de faire progresser le dossier de la sécurité humaine par l'entremise d'un réseau de pays partageant les mêmes
idées et de concert avec les organisations non gouvernementales ainsi que dans le cadre des Nations Unies et d'autres instances
internationales. »
La rencontre de Bergen visait à identifier les difficultés que soulève la tâche envisagée et à définir des approches en vue de
s'attaquer aux principaux problèmes de sécurité humaine, notamment l'élimination des mines antipersonnel, les mesures visant à
contrer l'accumulation excessive et le transfert des armes légères à usage militaire, l'interdiction du recours aux soldats-enfants et
les efforts déployés pour renforcer le respect du droit international humanitaire et les droits de la personne.
Dans un discours liminaire, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Mme Sadako Ogata, a attiré l'attention sur
ces difficultés et sur l'importance d'un engagement et d'un dynamisme politiques permanents pour y faire face. Elle a également
souligné la nécessité de réagir aux nouvelles réalités mondiales en adoptant des perspectives et approches nouvelles qui mettent
l'accent sur la protection des personnes. Elle a par ailleurs demandé aux pays présents d'appuyer la consolidation de la paix et la
réconciliation après la résolution du conflit qui sévit actuellement au Kosovo et en République fédérative de Yougoslavie.
La rencontre de Bergen s'inscrivait dans la foulée de la Déclaration de Lysøen, un accord canado-norvégien annoncé par les
ministres Axworthy et Vollebaek en mai dernier. Le Canada, la Norvège, l'Autriche, le Chili, l'Irlande, la Jordanie, les Pays-Bas, la
Slovénie, la Suisse et la Thaïlande ont participé aux délibérations, tandis que l'Afrique du Sud avait le statut d'observateur. Ces
pays s'étaient rencontrés une première fois à New York, en septembre dernier, pour discuter du concept de sécurité humaine lors
d'un déjeuner organisé par le Canada et coprésidé par M. Axworthy et M. Vollebaek.
Les participants au forum sur le micro-désarmement se pencheront de façon plus particulière sur les moyens de réduire la
prolifération d'armes légères et de petit calibre à usage militaire de même que les excédents démesurés qui subsistent après les
conflits. On s'attend à ce que ce colloque, qui rassemblera des responsables politiques et des experts venus des pays du Nord et
du Sud, tire les leçons du passé et de l'expérience actuelle et débouche sur des recommandations concrètes en vue d'améliorer les
procédés de micro-désarmement.
M. Axworthy a offert d'organiser un déjeuner pour les ministres qui assisteront à l'Assemblée générale de l'ONU en septembre,
afin de poursuivre les discussions sur les questions de sécurité humaine. Le ministre des Affaires étrangères de la Suisse, Joseph
Deiss, a proposé d'accueillir la prochaine réunion du groupe, au printemps de l'an 2000.
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Des copies du sommaire du président de la rencontre de Bergen sur la sécurité humaine seront disponibles sur demande auprès du
ministère des Affaires étrangères et du Commerce international. On pourra aussi consulter ce document au site web du ministère à
l'adresse <www.dfait-maeci.gc.ca>. On trouvera également au site du ministère un document intitulé « La sécurité humaine : La
sécurité des individus dans un monde en mutation », rendu public par le ministre Axworthy le 14 mai. Ce texte énonce le fondement
d'une politique étrangère qui accorde une importance prioritaire à la sécurité et la protection des personnes.
Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de communiquer avec :
Debora Brown
Cabinet du ministre des Affaires étrangères
(613) 995-1851
Service des relations avec les médias
Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
(613) 995-1874
UNE PERSPECTIVE SUR LA SÉCURITÉ HUMAINE
SOMMAIRE DU PRÉSIDENT
LYSØEN, NORVÈGE, LE 20 MAI 1999
Des ministres et des représentants des gouvernements de l'Autriche, du Canada, du Chili, de l'Irlande, de la
Jordanie, des Pays-Bas, de la Slovénie, de la Suisse, de la Thaïlande et de la Norvège se sont réunis à Bergen et
Lysøen en Norvège les 19 et 20 mai 1999 pour aborder divers aspects de la sécurité humaine. L'Afrique du Sud
était présente à cette rencontre en qualité d'observateur.
La réunion avait lieu à l'invitation du ministre norvégien des affaires étrangères, M. Knut Vollebæk, qui a également
présidé les délibérations.
La séance de la première journée (19 mai) était ouverte au public. Le Haut Commissaire des Nations Unies pour
les réfugiés (HCR), Son Excellence Madame Sadako Ogata, a prononcé un discours dans lequel elle a souligné
que les réfugiés et les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays sont un symbole important du
problème de l'insécurité humaine. S'agissant des réfugiés, il importe, a-t-elle dit, de s'attaquer d'urgence aux
problèmes de sécurité humaine de façon globale, aussi bien durant qu'après les conflits. Il faudrait faire un effort
collectif pour assurer la sécurité humaine. À titre d'exemple, elle a rappelé l'histoire de l'ex-Yougoslavie, qui
constitue une sorte d'inventaire des différentes façons de violer la sécurité humaine.
Madame Ogata a dit regretter tout particulièrement qu'il n'y ait pas de mécanismes politiques ou de sécurité
efficaces auxquels on puisse faire appel dès qu'un conflit éclate. Comment la communauté internationale peut-elle
laisser un conflit couver jusqu'au stade où les mesures « dures » semblent tout aussi insuffisantes que les mesures
« douces »?, a-t-elle demandé. Elle a préconisé l'adoption d'une approche qui soit à la fois plus rapide, plus
graduelle et plus stratifiée, reposant sur le concept d'une « échelle d'options » qui serait activé avant que n'éclatent
les crises et que les mesures « douces » et « dures » ne deviennent insuffisantes. Elle a fait allusion à des
solutions de rechange « intermédiaires », à savoir la formation et le soutien des capacités nationales, qui
pourraient être appliquées non seulement lorsque les réfugiés commencent à affluer mais aussi dans d'autres
situations caractérisées par l'insécurité humaine.
En ce qui concerne les mesures à prendre lorsque les conflits ont pris fin, Madame Ogata a souligné la nécessité
d'affecter les ressources nécessaires et de mettre en place des programmes appropriés. Elle a fait remarquer
que, de concert avec la Banque mondiale, l'ONU et des gouvernements donateurs, le HCR se penche sur les
moyens d'améliorer les arrangements institutionnels et les modalités de financement de façon à éliminer la
solution de continuité qui se crée souvent durant la phase de transition de la crise humanitaire à la reconstruction et
au développement à long terme.
Outre les pays participants et le HCR, les organisations internationales et non gouvernementales suivantes étaient
également représentées à cette rencontre axée sur les priorités internationales en matière de sécurité humaine : la
Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, le Comité international de la
Croix-Rouge (CICR), la Campagne internationale contre les mines terrestres, le Save the Children Alliance,
Amnesty International, la coalition « Non aux enfants soldats » et l'International Action Network on Small Arms.
L'honorable Lloyd Axworthy, ministre des Affaires étrangères du Canada, a présenté une nouvelle publication du
ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada, intitulée « La sécurité humaine : La
sécurité des individus dans un monde en mutation ».
Des exposés ont été présentés par certaines des organisations non gouvernementales internationales présentes :
Mme Rachel Brett, de l'organisme Quaker United Nations Office (Genève), représentant la coalition Non aux enfants
soldats;
M. Paul Eavis, de l'organisation Saferworld (Londres), représentant l'International Action Network on Small Arms;
M. Nils A. Røhne, de l'organisation Norwegian People's Aid, représentant la Campagne internationale contre les
mines terrestres (Suivi de la Convention d'interdiction des mines terrestres);
M. Michael Crowley, d'Amnesty International (Droits internationaux de la personne et droit humanitaire).
Le deuxième jour (20 mai), les ministres et les représentants des gouvernements participants se sont réunis en
séance privée pour discuter des problèmes pressants de sécurité humaine et des moyens de s'y attaquer dans le
monde d'aujourd'hui.
Les consultations qui ont eu lieu durant ces deux journées ont permis de dégager les thèmes suivants.
UNE VISION
Pour beaucoup, un monde humain, où les gens peuvent vivre en sécurité et avec dignité à l'abri de la pauvreté et
du désespoir, ne reste qu'un rêve alors qu'il devrait être à la portée de tous. Dans un tel monde, personne n'aurait
à craindre la peur et le besoin, et tous auraient une chance égale de réaliser leur potentiel.
Pour atteindre cet objectif, il s'impose de renforcer la sécurité humaine. Celle-ci se résume essentiellement en
l'absence de menace constante à l'encontre des droits et de la sécurité des personnes, voire de leur vie. La
sécurité humaine est devenue à la fois une nouvelle mesure de la sécurité mondiale et une nouvelle priorité pour
l'action à l'échelle internationale.
La sécurité est la délivrance de la peur et le bien-être, celle du besoin. La sécurité humaine et le développement
humain sont donc les deux côtés d'une même médaille, se renforçant mutuellement et créant un contexte propice
l'un pour l'autre.
CONDITIONS ESSENTIELLES
L'engagement en faveur des droits de la personne et du droit humanitaire constitue le fondement de la sécurité
humaine.
La sécurité humaine est confortée dans chaque pays par la protection et la promotion des droits de la personne,
de la primauté du droit, de la bonne gestion et des structures démocratiques, du respect de la paix et du règlement
pacifique des conflits.
Les organisations internationales créées par les États pour établir un ordre mondial juste et pacifique, et au
premier chef l'ONU dans le rôle de gardien de la paix et de la sécurité internationales que lui confère sa Charte,
doivent répondre aux besoins des personnes en matière de sécurité.
La promotion du développement humain viable - allégement de la pauvreté absolue, prestation de services
sociaux de base à tous et poursuite des objectifs du développement axé sur les personnes - est nécessaire au
renforcement de la sécurité humaine.
Des approches internationales innovatrices seront nécessaires pour éliminer les causes d'insécurité, remédier aux
symptômes et prévenir la réapparition des menaces qui pèsent sur la vie quotidienne de millions de personnes.
APPROCHES
En considérant les problèmes internationaux sous l'angle de la sécurité humaine, on pourra revitaliser les
processus politiques mis en place pour régler les conflits, instaurer et assurer la paix, et promouvoir le
développement.
La mise en commun des ressources du secteur public, du secteur privé et de la société civile rend possibles des
démarches collectives et coordonnées pour relever le niveau de la sécurité humaine grâce à la solidarité
mondiale.
La coopération internationale est essentielle entre les pays qui partagent une même vision, à l'échelle régionale et
tout particulièrement au sein de l'ONU, afin de centrer davantage l'attention sur la sécurité humaine. Cette
démarche devrait aussi englober les institutions financières internationales, qui exercent une grande influence sur
la vie quotidienne des gens dans un monde de plus en plus interdépendant.
L'amélioration de la sécurité des personnes est un objectif partagé par un grand nombre; mais les menaces à la
sécurité humaine varient d'une région à l'autre de par le monde, tout comme varient les ressources disponibles
pour y faire face. C'est pourquoi il faut mettre en place un régime de collaboration souple, qui tienne compte des
priorités de chacun.
La constitution d'un tel régime facilitera la coopération entre les pays qui partagent les mêmes valeurs quant aux
actions concrètes à prendre pour promouvoir la sécurité humaine. Un ordre de priorités se dégagera à mesure
que seront révélés les nouveaux défis à la sécurité humaine et que seront proposées de nouvelles mesures par la
communauté internationale.
ÉLÉMENTS D'UN PROGRAMME PROPRE À FAVORISER LA SÉCURITÉ HUMAINE
Les participants ont cerné les problèmes et proposé les solutions qui suivent :
1. Mines antipersonnel - débarrasser le monde des mines antipersonnel :
a) en faisant connaître davantage la Déclaration de Maputo;
b) en appuyant l'action antimines de manière mieux coordonnée à tous les niveaux, c'est-à-dire à l'échelle
nationale et internationale et au sein de l'ONU;
c) en appuyant le Programme de travail intersessions adopté à Maputo en vue d'assurer des progrès
systématiques dans la mise en œuvre des engagements adoptés dans le cadre de la Convention sur l'interdiction
des mines antipersonnel;
d) en encourageant, notamment à l'échelle régionale, l'adoption et la ratification universelles de la Convention;
e) en veillant à ce que des rapports soient produits de manière efficace pour appuyer le Mécanisme de
transparence;
f) en favorisant des partenariats durables avec les organisations non gouvernementales;
g) en facilitant une intervention opportune et coordonnée dans le cadre de l'action antimines pour répondre aux
besoins humanitaires pressants dans les situations où se produisent des déplacements massifs et forcés comme
au Kosovo, de manière à permettre aux réfugiés et aux personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays de
rentrer dans leur foyer en sécurité.
2. Armes de petit calibre - intensifier et coordonner, dans le cadre d'une approche globale, la lutte contre
l'accumulation excessive et déstabilisante et la prolifération non contrôlée des armes de petit calibre :
a) en encourageant, à l'échelle nationale, régionale et internationale, une action parallèle qui cible les armes
légères et les armes de petit calibre, licites aussi bien qu'illicites;
b) en saluant les travaux du Groupe d'experts gouvernementaux de l'ONU sur les armes de petit calibre et en
appuyant la décision de l'Assemblée générale de convoquer une conférence internationale qui se penchera sur ce
problème au plus tard en 2001;
c) en encourageant la conférence à adopter une approche générale qui englobe tous les aspects du problème;
d) en adoptant les Elements of Common Understanding de la réunion sur les armes de petit calibre qui a eu lieu
à Oslo les 13 et 14 juillet 1998, comme l'un des fondements de notre travail, et en accueillant l'Appel à l'action
adopté par la Conférence internationale sur un désarmement durable pour un développement durable, qui a eu lieu
à Bruxelles les 12 et 13 octobre 1998;
e) en cherchant des solutions pratiques aux problèmes occasionnés par les armes de petit calibre, par l'entremise
des Nations Unies et au moyen d'accords régionaux et infra-régionaux, et en favorisant la collaboration avec les
organisations de la société civile.
3. Les enfants dans les conflits armés - répondre aux besoins particuliers des enfants dans les conflits armés :
a) en veillant à ce que les programmes d'aide humanitaire et d'aide au développement répondent aux besoins des
enfants dans les conflits armés, et en appuyant le travail des institutions appropriées des Nations Unies -
notamment l'UNICEF et le HCR - ainsi que le CICR, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge
et du Croissant-Rouge et d'autres organisations intergouvernementales et non gouvernementales œuvrant dans ce
domaine;
b) en collaborant au suivi des engagements pris par les gouvernements et les autres parties aux conflits envers le
Représentant spécial du Secrétaire général pour la protection des enfants en période de conflit armé, ainsi qu'en
appuyant le travail du Représentant spécial en faveur des droits de ces enfants;
c) en encourageant la mise en application des normes déjà en place, notamment la Convention des Nations Unies
relative aux droits de l'enfant, et en cherchant à améliorer les normes internationales, notamment par l'adoption
d'un Protocole facultatif à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, concernant la
participation des enfants aux conflits armés;
d) en favorisant la reconnaissance et la mise en application de ces normes par toutes les forces et tous les
groupes armés;
e) en appuyant des activités susceptibles de sensibiliser le public à ce problème, dans nos pays ainsi que dans
les pays touchés par des conflits, et en participant à ces activités;
f) en instaurant des partenariats axés sur la collaboration avec les gouvernements et les organisations de la
société civile afin d'élaborer et de mettre en œuvre des stratégies innovatrices, notamment dans le cadre
d'accords régionaux et infra-régionaux;
g) en reconnaissant que la participation des enfants aux conflits armés peut à bon droit être considérée comme
une des pires formes de travail des enfants, et en travaillant en vue d'interdire et d'éliminer immédiatement cette
forme de travail des enfants et d'adopter des instruments internationaux propres à s'attaquer à ce problème;
h) en favorisant l'adoption de mesures propres à faciliter la réintégration des enfants-soldats dans la société.
4. Droit international humanitaire et droits de la personne - renforcer la mise en application et le respect
intégraux du droit international humanitaire et des droits de la personne :
a) en collaborant de façon à ce que la 27e conférence de la Croix-Rouge réussisse à revitaliser l'engagement en
faveur des principes du droit international humanitaire et l'application des Conventions de Genève et de leurs
protocoles;
b) en surveillant la mise en application du droit international humanitaire et des droits de la personne, notamment
dans les cas de violations systématiques, y compris en faisant appel à la Commission internationale d'enquête et
en collaborant avec les mécanismes internationaux des droits de la personne;
c) en encourageant la reconnaissance et l'application du droit international humanitaire par toutes les forces et
tous les groupes armés;
d) en faisant progresser les discussions sur des normes du droit international qui s'appliquent à tous les groupes,
individus et pouvoirs publics en toute circonstance;
e) en collaborant en vue d'appuyer et d'encourager la formation aux droits de la personne destinée aux forces du
maintien de la paix et au personnel des services connexes;
f) en renforçant la collaboration en matière de recrutement, de formation et de déploiement d'agents de droits de la
personne destinés aux opérations sur le terrain;
g) en favorisant la sensibilisation aux droits de la personne.
5. Cour pénale internationale : faire ratifier et mettre en application, dans les meilleurs délais, le Statut de la
Cour pénale internationale adopté à Rome.
6. Exploitation des enfants : renforcer la collaboration dans la lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants, y
compris contre la diffusion de la pornographie juvénile sur l'Internet.
7. Sécurité du personnel humanitaire :
a) trouver des moyens concrets d'améliorer la sécurité du personnel humanitaire et de tenir les États et les entités
non étatiques responsables des attaques qu'ils dirigent de propos délibéré contre des travailleurs humanitaires
œuvrant dans un territoire soumis à leur autorité;
b) promouvoir l'adhésion universelle à la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du
personnel associé.
8. Prévention des conflits : renforcer les ressources dont disposent les organisations régionales et les Nations
Unies pour élaborer des stratégies prospectives de collaboration pour la prévention des conflits.
9. Crime organisé transnational : collaborer à la mise en place d'un régime international efficace au sein du
système des Nations Unies pour combattre le crime organisé transnational, notamment en achevant d'ici l'an 2000
les négociations en cours sur la Convention sur le crime organisé transnational et ses protocoles.
10. Ressources pour le développement :
a) poursuivre l'objectif convenu au Sommet de Copenhague en vue d'amener les pays donateurs qui ne l'ont pas
encore fait à consacrer 0,7 % de leur PNB à l'aide publique au développement (APD);
b) revoir les progrès faits au chapitre de la formule 20/20, suivant laquelle 20 % des budgets nationaux des pays
en développement et 20 % de l'aide publique au développement seraient consacrés aux services sociaux de
base.
PROCHAINES ÉTAPES
Le ministre canadien des Affaires étrangères, M. Lloyd Axworthy, a offert d'être l'hôte d'un déjeuner auquel
participeraient les ministres qui seront présents à l'Assemblée générale de l'ONU en septembre afin de poursuivre
la discussion sur divers aspects de la sécurité humaine. À ce déjeuner, l'accent pourrait être mis tout
particulièrement sur les recommandations que fera le Secrétaire général dans le rapport qu'il doit bientôt
présenter au sujet de la protection des civils lors de conflits armés.
Le ministre a également indiqué que le Canada souhaiterait parrainer une réunion consacrée aux questions de
sécurité humaine en Afrique de l'Ouest. Le gouvernement du Ghana s'est dit intéressé en principe à accueillir une
telle rencontre, qui porterait sur la présence des enfants dans les conflits armés et la prolifération des armes de
petit calibre.
La secrétaire d'État aux affaires étrangères de l'Autriche, Madame Maria Benita Ferrero-Waldner, a fait part de
l'intention du gouvernement autrichien de convoquer deux rencontres consacrées à la sécurité humaine. La
première, une conférence qui aura lieu du 29 septembre au 1er octobre 1999, portera sur la répression de la
diffusion de la pornographie juvénile sur l'Internet. Une deuxième conférence aura lieu les 8 et 9 octobre au sujet du
rôle des institutions onusiennes basées à Vienne dans la promotion de la sécurité humaine.
Le président norvégien a salué l'offre du ministre suisse des Affaires étrangères, M. Joseph Deiss, d'accueillir la
prochaine réunion au printemps de l'an 2000.
Lysøen, le 20 mai 1999