M. AXWORTHY - ALLOCUTION SUR LE RÔLE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE DU CANADA - VANCOUVER (COLOMBIE-BRITANNIQUE)
97/21 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE LLOYD AXWORTHY,
MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,
SUR LE RÔLE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
DANS LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE DU CANADA
VANCOUVER (Colombie-Britannique)
Le 17 avril 1997
Ce document se trouve également au site Internet du Ministère :
http://www.dfait-maeci.gc.ca
Monsieur le président Strangway, Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de prendre la parole devant un auditoire qui compte un si
grand nombre de personnes à la fine pointe des travaux réalisés dans le domaine de
l'environnement et du développement durable au Canada. Je voudrais remercier
l'Université de la Colombie-Britannique, l'Université Simon Fraser et l'Université
de Victoria d'avoir organisé cet événement et de m'avoir donné l'occasion de vous
entretenir du rôle du développement durable dans la politique étrangère du Canada.
À l'époque des vieilles certitudes de la guerre froide, les questions
internationales étaient compartimentées. Le monde était divisé en blocs massifs,
opposés, et la ligne de partage des préoccupations nationales et internationales
était clairement tracée. De la même façon, les droits de la personne et la
sécurité militaire étaient considérées comme des questions distinctes, sans
relation les unes avec les autres. Le développement économique et social et la
protection de l'environnement étaient considérés comme des questions non seulement
distinctes mais, dans certains cas, diamétralement opposées.
Au cours des 10 dernières années, toutes les vieilles certitudes ont été balayées
et, avec elles, ces distinctions artificielles. Une nouvelle donne internationale
a vu le jour : de nouveaux pays, une nouvelle démocratie et de nouvelles libertés,
mais aussi de nouvelles formes de conflits et de menaces.
S'il y a une caractéristique qui définisse cette nouvelle donne, c'est
l'intégration. Nous avons pris conscience que les enjeux que nous traitions
autrefois séparément sont, en fait, liés. De cette prise de conscience est née une
série de nouveaux concepts : mondialisation, sécurité humaine, développement
durable. Le professeur Ivan Head, et d'autres présents ici, ont fait oeuvre de
pionniers en faisant connaître ce dernier concept au Canada.
Sécurité humaine et développement durable
Selon moi, les notions de sécurité humaine et de développement durable sont
étroitement liées. Elles procèdent toutes deux de la reconnaissance du fait que ce
qui se passe chez nous peut avoir des répercussions à l'échelle internationale et,
inversement, que les tendances mondiales peuvent avoir un impact sur notre
quotidien. Et, au bout du compte, elles nous amènent aux mêmes solutions au niveau
des politiques.
La « sécurité humaine » a pour prémisse que les droits de la personne et les
libertés fondamentales, la primauté du droit, le bon gouvernement et l'équité
sociale importent tout autant que le contrôle des armements et le désarmement pour
favoriser la paix mondiale. En d'autres termes, la sécurité devrait être évaluée
en fonction de ce qu'elle apporte ultimement aux individus et aux populations
plutôt qu'en fonction du nombre d'accords de contrôle des armements qui ont été
signés.
Le développement durable est lui aussi centré sur l'impact ultime sur les
communautés humaines, et sur l'élimination des barrières artificielles entre les
domaines de compétences afin de trouver des solutions holistiques. Des solutions
qui reconnaissent l'interaction et l'interdépendance vitales des activités
sociales, écologiques et économiques.
J'ai récemment rencontré des représentants du Meadow Lake Tribal Council. Ceux-ci
m'ont décrit le projet de collaboration qu'ils comptent mener avec des tribus du
Nicaragua. Si les autorités nicaraguayennes approuvent le projet, ils
travailleront avec les Miskitos à développer la foresterie, les mines et le
tourisme de façon durable sur la côte atlantique du Nicaragua. Parallèlement, le
Meadow Lake Tribal Council espère aider aux efforts de déminage dans cette région,
et l'ACDI [Agence canadienne de développement international] a de son côté offert
une aide au développement.
Voilà un excellent exemple du genre d'intégration dont je parle : un projet
international qui touche à la fois à l'environnement, aux droits de la personne,
au désarmement et qui comporte une dimension humanitaire. Un projet où les
principaux acteurs ne sont pas des gouvernements nationaux ou leurs représentants,
mais des groupes de citoyens.
Les progrès depuis Rio
Il est réconfortant de voir des projets du genre mis en chantier. Mais nous devons
aussi reconnaître que les défis posés par un monde de plus en plus intégré, et par
les pressions de plus en plus fortes sur notre environnement, sont sans précédent.
Il y a cinq ans, à la conférence de Rio, le Canada a pris position de concert avec
d'autres nations en convenant d'un train de mesures environnementales et de
développement sans équivalent dans le monde. Comme mon collègue, Sergio Marchi,
l'a fait remarquer la semaine dernière à la réunion de la Commission du
développement durable de l'ONU [CDD] à New York, nous avons beaucoup progressé
depuis. Mais il a aussi ajouté que nous avons encore beaucoup à faire.
Une des plus grandes réalisations du gouvernement, à mon avis, a consisté à ouvrir
les processus environnementaux de sorte que les intervenants puissent tenir
ensemble des discussions productives. Nous avons reconnu que, pour atteindre nos
objectifs de développement durable, la participation de la société civile est
d'une importance cruciale.
Par exemple, le Canada a joué un rôle clé dans la création du Conseil de
l'Arctique l'an dernier. Cet organisme rassemble non seulement les représentants
de huit nations circumpolaires, mais aussi des peuples autochtones du Nord en vue
de promouvoir le développement durable dans le Nord. Le Conseil est unique parmi
les organismes internationaux en ce sens qu'il fait participer à ses travaux en
permanence et sur une base intégrale les personnes qui vivent dans la région
arctique.
Mes collègues, le ministre des Affaires indiennes et du Nord et le ministre de
l'Environnement, et moi-même avons été heureux d'être les hôtes de la cérémonie
d'inauguration du Conseil de l'Arctique à Ottawa en septembre dernier. Le Canada
préside le Conseil jusqu'en 1998. En cette capacité, nous comptons développer et
focaliser le travail du Conseil, pour pouvoir jeter les bases d'une approche
coordonnée de la gestion des défis uniques que doit affronter le Nord
circumpolaire.
Cela comprendra l'établissement du programme ainsi que l'exécution de travaux
concrets dans des domaines comme la réduction de la contamination de la chaîne
alimentaire arctique causée par le transport de polluants sur de longues
distances, l'analyse et l'atténuation de l'impact possible du changement
climatique mondial sur l'Arctique et les mesures à prendre pour veiller à ce que,
dans l'avenir, le transport maritime de pétrole et de gaz naturel soit sûr pour
l'environnement et ait des retombées sociales bénéfiques. Je veux accorder une
attention particulière aux besoins des enfants du Nord circumpolaire, dans le
cadre d'une stratégie plus vaste visant à faire fond sur la dimension humaine du
développement durable.
Le Canada organisera une conférence sur le développement durable dans l'Arctique
durant la première moitié de 1998. De plus, j'accueillerai plus tard cette année-là la première réunion ministérielle du Conseil de l'Arctique, qui nous donnera
l'occasion de faire état des progrès que nous aurons réalisés dans ces domaines et
dans d'autres.
Les négociations sur le saumon du Pacifique
Dans ce même esprit de faire participer les personnes directement touchées, nous
avons entrepris des négociations auxquelles prennent part les intervenants du côté
canadien et du côté américain du différend sur le saumon du Pacifique. Même si ces
négociations ont progressé, il n'y a pas encore d'issue finale en vue. Mais les
intervenants ont jusqu'au 9 mai pour parvenir à un accord. Le gouvernement fédéral
ne ménage aucun effort pour trouver une solution acceptable pour toutes les
parties avant le début de la saison de pêche.
J'ai discuté de la question avec la secrétaire d'État américaine, Madeleine
Albright, comme l'a fait le premier ministre Chrétien avec le président des États-Unis, à Washington la semaine dernière. Nous leur avons fait valoir à quel point
cette question est importante pour le Canada et la Colombie-Britannique.
M. Clinton a convenu qu'il importe de faire des progrès réels et qu'il faudrait
résoudre le différend avant l'ouverture de la saison de pêche.
Je ne veux pas préjuger de l'issue des négociations à ce stade-ci, mais je pense
que la nature du processus lui-même mérite qu'on s'y arrête. Il s'agit d'un
processus auquel des Canadiens et des Américains qui tirent leur subsistance de la
pêche au saumon sont parties prenantes. Il a l'appui des gouvernements des États
américains concernés et de la province de la Colombie-Britannique. C'est un
processus qui reconnaît que l'époque où tous les problèmes internationaux
pouvaient être réglés par les gouvernements nationaux est maintenant révolue.
Cependant, si les intervenants ne parviennent pas à trouver une solution, il
reviendra au gouvernement fédéral d'agir afin de régler le différend.
La foresterie
La gestion des forêts est un autre domaine où le Canada a été actif au pays même
et à l'étranger. Nous avons mis en place une stratégie forestière nationale, et
nous introduisons des critères et des indicateurs nationaux de gestion durable des
forêts. Nous participons activement au programme international de forêts modèles --
le Canada exploite 10 de ces forêts -- et le nouveau secrétariat international des
forêts modèles est en voie d'installation au CRDI [Centre de recherches pour le
développement international] à Ottawa. De plus, nous prenons activement part au
Processus de Montréal, qui vise à élaborer des critères et des indicateurs
internationaux pour la gestion durable des forêts.
À la réunion de la CDD tenue récemment à New York, mes collègues, Sergio Marchi et
Anne McLellan, ont appuyé la tenue de négociations en vue d'une convention
internationale sur les forêts. Dans ce domaine également, le gouvernement est
convaincu de l'importance d'inclure tous les intervenants. Nous travaillons de
concert avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, la communauté
autochtone et d'autres groupes intéressés à élaborer un programme stratégique
concernant les sciences et la technologie relatives aux forêts.
Le Canada et les États-Unis : élaboration préventive des politiques
Nos efforts ne se sont pas faits dans le vide. De par leur nature, les
préoccupations environnementales ont une dimension internationale. Ni les
ressources naturelles ni la pollution ne respectent les frontières nationales. Et
cela signifie, dans le cas du Canada, que ces préoccupations ont, inévitablement,
une portée transfrontière.
Il est de plus en plus urgent que le Canada et les États-Unis travaillent ensemble
à gérer et à protéger l'écologie qu'ils partagent. Les côtes ouest du Canada et
des États-Unis ont en commun nombre de sujets de préoccupation environnementale :
le réchauffement planétaire, l'appauvrissement des forêts et la gestion des
ressources en eau et des stocks de poisson qu'ils partagent.
Face à ces préoccupations, il faut être créatif dans nos relations avec les États-Unis. En matière d'environnement comme dans d'autres domaines, nous avons un grand
nombre d'accords et de mécanismes bilatéraux de règlement des différends. Il
n'existe toutefois à peu près pas de processus prospectif de dialogue et
d'échanges sur les politiques. Nous ne devrions pas simplement attendre que les
problèmes surgissent et ensuite en discuter dans le contexte litigieux d'un groupe
spécial ou de la négociation.
Lors de mes deux récentes rencontres avec la secrétaire d'État américaine,
Madeleine Albright, nous avons discuté de ce que j'appelle l'élaboration
préventive des politiques : comment prévoir et gérer les problèmes
environnementaux avant qu'ils ne dégénèrent en différends. Je lui ai proposé
d'étudier comment revitaliser la Commission mixte internationale [CMI] et
accroître sa capacité d'élaborer des politiques de façon préventive dans les
dossiers environnementaux partagés. Nous avons convenu de demander à la CMI de
proposer les façons dont elle pourrait le mieux aider les partenaires à relever
les défis environnementaux du XXIe siècle.
Un autre élément clé de cette approche est la participation des intervenants. Les
discussions que tiennent actuellement les intervenants dans le dossier du saumon
du Pacifique ouvrent la voie à ce qui sera, je l'espère, une façon entièrement
nouvelle de traiter des problèmes environnementaux avec nos voisins du sud.
L'avenir
Comme vous pouvez le voir, nous commençons à esquisser une nouvelle approche des
questions environnementales internationales : une approche préventive, inclusive
et intégrée, qui accorde une place centrale au développement durable. Mais il
serait irréaliste de ne pas admettre que nous n'en sommes qu'au début d'un long
cheminement.
En juin, des leaders du monde entier se réuniront à la session extraordinaire de
l'ONU sur l'environnement et le développement pour évaluer dans quelle mesure les
engagements pris à Rio il y a cinq ans ont été réalisés. Le Canada y enverra des
représentants de haut niveau afin de s'assurer que sa voix est entendue au moment
où les leaders tracent la voie qui nous conduira au développement durable mondial
au XXIe siècle.
L'action politique et les expressions de la volonté politique aux plus hauts
niveaux ont une importance capitale. Mais les gouvernements ne peuvent -- et ne
devraient pas -- agir seuls en matière de développement durable. Nous n'atteindrons
nos objectifs qu'avec la participation active de tous les secteurs de la société.
C'est pourquoi nous avons fait de l'inclusion des intervenants un élément clé de
l'approche canadienne.
Le travail des organisations universitaires et non gouvernementales est également
vital. J'en donne pour exemple le rapport En prise sur le monde, produit par un
groupe de travail formé par l'Institut Nord-Sud, le Centre de recherches pour le
développement international, et l'Institut international du développement durable
[IIDD] et présidé par Maurice Strong. Ce rapport explore de nouvelles avenues très
intéressantes en matière de politique de développement. Il examine en particulier
la façon dont les technologies de l'information pourraient être utilisées pour
nous permettre de fournir plus efficacement notre aide internationale.
En prise sur le monde fait valoir que l'accès au savoir est essentiel au
développement durable. Le groupe de travail a recommandé que notre aide au
développement accorde une importance particulière à la transmission des
connaissances et de l'information grâce à des réseaux du savoir.
Le gouvernement donne suite à cette recommandation par l'élaboration d'une
stratégie d'information internationale sur le Canada. Nous serons aussi les hôtes,
avec la Banque mondiale, de la conférence sur le Savoir mondial 97, qui aura lieu
à Toronto du 22 au 25 juin. Cette conférence traitera des façons de mettre le
savoir au service du développement à l'ère de l'information.
Des organismes comme l'Institut Nord-Sud, le CRDI et l'IIDD ne font pas qu'un
important travail de réflexion; ils mènent aussi des projets pratiques destinés à
faire avancer le développement durable. C'est pourquoi j'ai annoncé, hier à
Winnipeg, l'octroi de 500 000 $ à même le Programme des travaux d'infrastructure
Canada-Manitoba pour l'expansion du réseau d'information de l'IIDD. Le Manitoba
deviendra ainsi la plaque tournante d'un réseau mondial d'information sur le
développement durable. Grâce à ce réseau, les entreprises et les commerces
canadiens qui oeuvrent dans le secteur environnemental pourront faire la promotion
de leurs produits et de leurs services à l'échelle internationale.
Il sera capital dans l'avenir d'assurer que ces organismes et d'autres comme eux
travaillent de façon coordonnée et coopérative, de sorte que tous les efforts
convergent vers l'atteinte des objectifs du Canada en matière de développement
durable. En réunissant ceux qui sont à la fine pointe dans ce domaine, nous
pourrons aller chercher des solutions de plus en plus novatrices.
Dans cette optique, je veux saluer l'initiative de l'Université de la Colombie-Britannique qui a mis sur pied un centre d'étude des enjeux mondiaux. Ce centre
travaillera de concert avec l'Université de Victoria et l'Université Simon Fraser.
Je félicite Ivan Head et Stephen Owen, nommés à la tête de cette initiative à
l'Université de la Colombie-Britannique et à l'Université de Victoria
respectivement. Par leur travail, ils ont mis les questions de développement
durable à l'avant-scène. Je suis sûr que le nouveau centre apportera une
contribution importante à notre recherche de réponses canadiennes aux questions
que leur travail a soulevées.
Une stratégie de développement durable
Le gouvernement a déjà commencé cette recherche en développant de nouvelles façons
de fonctionner. Dans le document Pour la création d'emplois, pour la relance
économique, nous avons reconnu que le développement durable doit être intégré dans
la conduite des affaires publiques.
Dans le cadre de l'engagement qu'il a pris d'écologiser l'administration fédérale,
le gouvernement a créé le poste de commissaire à l'environnement et au
développement durable. Il a aussi enjoint tous les ministères fédéraux de
présenter une stratégie de développement durable au Parlement d'ici à la fin de
l'année. Ce nouveau processus modifiera profondément la façon dont fonctionnent le
ministère des Affaires étrangères et du Commerce international [MAECI] et d'autres
ministères fédéraux.
Je suis heureux d'annoncer aujourd'hui qu'Action 2000, le projet de stratégie de
développement durable pour le MAECI, fera l'objet d'une deuxième et dernière ronde
de consultations publiques.
L'une des forces du MAECI est sa promotion internationale du développement
durable. Le temps est venu de pratiquer ce que nous prêchons sur la scène
internationale. Nous voulons dans ce document énoncer une stratégie qui nous
permettra d'intégrer le développement durable dans tous les aspects de nos
activités et de notre prise de décisions. En d'autres mots, faire du développement
durable une constante dans la conduite et la pratique de la politique étrangère et
du commerce international du Canada.
Je crois savoir que les consultations sur Action 2000, dont l'Université de la
Colombie-Britannique est l'hôte, débuteront immédiatement après notre petit
déjeuner. Vous avez là l'occasion de contribuer à l'identification des enjeux et
des buts et à l'élaboration du plan d'action pour lesquels le Ministère devra
rendre des comptes.
Conclusion
Vu les changements énormes survenus dans d'autres aspects de la donne
internationale ces dernières années, il existe un danger très réel de perdre de
vue les engagements de Rio. Nous ne pouvons nous payer ce luxe. Il est crucial
d'assurer un suivi pragmatique et réalisable.
Pour ce faire, nous devrons agir de nouvelles façons :
en recourant à des approches coopératives où tous sont gagnants, des approches
basées internationalement sur le partenariat et nationalement sur l'implication
des intervenants;
en élaborant les politiques de façon préventive plutôt que de critiquer après le
fait;
en prenant un engagement politique ferme et en l'assortissant d'objectifs
réalistes; et enfin
en étant prêts à mettre en pratique ce que nous prêchons.
La dégradation de l'environnement et l'appauvrissement des ressources sont
l'envers de la mondialisation. Ce sont des menaces à la sécurité humaine qui font
fi des frontières. Face à ce genre de danger, les vieilles approches ne suffiront
pas. Et la recherche de nouvelles approches ne sera ni facile ni à l'abri de la
controverse. Mais, pour venir à bout de ce problème, nous disposons d'atouts et de
compétences considérables -- des atouts et des compétences qu'on retrouve entre
autres parmi les membres de l'auditoire réuni ici. Et nous avons les meilleures
raisons au monde de trouver les bonnes solutions : l'avenir de nos enfants et de
nos petits-enfants.
Merci.