LE MINISTRE AXWORTHY RECONNAÎT LE RÔLEDU CANADA DANS LES NÉGOCIATIONSPOUR LA LIBÉRATION DES OTAGES
Le 18 décembre 1996 Nº 252
LE MINISTRE AXWORTHY RECONNAÎT LE RÔLE
DU CANADA DANS LES NÉGOCIATIONS
POUR LA LIBÉRATION DES OTAGES
Le ministre des Affaires étrangères, M. Lloyd Axworthy, a confirmé ce soir que
l'ambassadeur du Canada au Pérou, M. Anthony Vincent, ainsi que trois autres
diplomates, ont accepté la dangereuse responsabilité de tenter de résoudre de
manière pacifique la prise d'otages actuelle à Lima.
La crise a commencé lorsque des personnes, parmi lesquelles des membres du
gouvernement péruvien, du corps diplomatique, des milieux d'affaires et de groupes
d'aide, ont été prises en otages sous la menace des armes par le Mouvement
révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA), qui a attaqué la résidence de l'ambassadeur du
Japon au cours d'une réception, mardi soir. Près de deux cents otages, surtout des
femmes et des personnes âgées, ont été relâchées par la suite, mais plusieurs
centaines d'autres otages demeurent entre les mains des guérilleros.
« J'espère sincèrement que l'action courageuse qu'ont acceptée d'entreprendre ces
quatre diplomates nous laissera l'espoir de voir la crise se dénouer rapidement
et de manière constructive, a déclaré le Ministre. Le Canada voit dans cette
tournure des événements un signe que les terroristes envisagent des mesures non
violentes et que cela pourrait faciliter une solution négociée. »
L'ambassadeur du Canada dirige une délégation diplomatique qui se compose des
ambassadeurs d'Allemagne et de Grèce ainsi que de l'Attaché culturel français. La
délégation a été formée un peu plus tôt ce soir par le MRTA dans le but de servir
d'intermédiaire entre les preneurs d'otages et les autorités péruviennes. Les
membres de la délégation ont déjà rencontré le médiateur officiel du Pérou dans la
crise, le ministre de l'Éducation, Domingo Palermo Cabrejos, pour lui transmettre
une lettre contenant les exigences du MRTA. Ils devaient ensuite s'entretenir avec
le premier ministre Pandolfi et le président Fujimori, puis rendre visite au
leader emprisonné du MRTA, Victor Polay, avant de revenir faire rapport au MRTA à
la résidence japonaise.
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