M. PETTIGREW - ALLOCUTION À L'OCCUSION DU LANCEMENT DE L'ÉTUDE DE KPMG : « CHOIX CONCURRENTIELS : COMPARAISON DES COÛTS DES ENTREPRISES EN AMÉRIQUE DU NORD, EN EUROPE ET AU JAPON » - OTTAWA (ONTARIO)

2002/3 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE PIERRE PETTIGREW,

MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,

À L'OCCASION DU LANCEMENT DE L'ÉTUDE DE KPMG :

«  CHOIX CONCURRENTIELS :

COMPARAISON DES COÛTS DES ENTREPRISES

EN AMÉRIQUE DU NORD, EN EUROPE ET AU JAPON »

OTTAWA (Ontario)

Le 29 janvier 2002

Je suis heureux de pouvoir me joindre à KPMG et à cette audience constituée d'entrepreneurs d'Ottawa à l'occasion du lancement de cette importante étude. En tant que personnes qui mettent l'accent sur la recherche, l'innovation et les perspectives nouvelles, vous constituez un excellent exemple du dynamisme et de l'imagination dont fait preuve le monde canadien des affaires. Malgré l'incertitude économique mondiale, les entrepreneurs d'Ottawa continuent d'attirer de nouveaux fonds de capital de risque, de mettre au point de nouvelles technologies et de lancer de nouveaux produits sur le marché; je rends hommage à la force de vos entreprises qui remportent des succès remarquables et à votre gestion adroite. Et quel autre groupe a mieux conscience de l'importance de l'image de marque sur les marchés mondiaux?

Nous savons tous, nous qui sommes réunis dans cette salle, que le Canada est imbattable. La dernière étude de KPMG nous en donne une nouvelle preuve. En effet, selon celle-ci, le Canada joue un rôle directeur à l'échelle mondiale en tant que pays industrialisé offrant les prix les plus concurrentiels sur le plan des affaires. Et je me dois d'ajouter, en tant que nation offrant les coûts d'exportation les moins élevés partout dans le monde.

Mais nous devons maintenant le dire au monde entier.

L'étude contient des renseignements essentiels pour tout investisseur qui recherche un avantage sur le plan des coûts ainsi que des compétences avancées et des idées innovatrices. Les résultats sont crédibles, convaincants, équilibrés et incontestables : le Canada demeure au premier rang des principales économies de l'Europe et de l'Amérique du Nord pour ce qui est des coûts d'entreprise les plus faibles, en particulier dans les industries axées sur l'innovation et le savoir.

Même si le Canada décroche la première place, d'autres pays présentent également des facteurs très avantageux, comme le faible coût du gaz naturel, ou ont amélioré le plus leur position par rapport à la dernière étude. J'espère que vous me pardonnerez si je m'attribue un peu, au nom du gouvernement du Canada, le mérite de cette réussite. La tâche de bâtir la prospérité n'est jamais terminée, mais je crois que nous avons contribué à mettre en place les bases d'une économie forte et vivante.

Nous avons connu dix années de faible inflation. Notre taux d'imposition des sociétés sera bientôt moins élevé que celui des États-Unis et notre réduction d'impôt, une fois entièrement mise en œuvre, atteindra 100 milliards de dollars. Nous sommes le seul pays du G7 à avoir présenté un budget équilibré cette année, notre cinquième d'affilée. Nous avons remboursé plus de 35 milliards de dollars de dette au cours des mandats du présent gouvernement. Notre dette extérieure a enregistré une forte baisse, passant de 45 p. 100 à 20 p. 100 du PIB, son plus bas niveau depuis 50 ans. L'investissement étranger total au Canada a presque doublé au cours de la dernière décennie. Dans l'ensemble, la position d'investissement du Canada n'a jamais été aussi favorable en 20 ans.

Les facteurs fondamentaux sont bons. Il n'en tient qu'à vous d'en tirer parti, car les véritables héros de la réussite du Canada se trouvent dans cette salle. Et dans toutes les communautés du pays où des entrepreneurs acharnés et des travailleurs innovateurs vivent et travaillent. Ces derniers mettent à profit la domination du marché par les coûts en créant des emplois pour les Canadiens. Puis ils transforment les possibilités d'exportation en nouveaux marchés.

Vous avez contribué à la croissance et à la diversification de notre économie dans des proportions telles que les produits de base constituent maintenant 30 p. 100 de nos exportations, comparativement à 60 p. 100 il y a de cela 20 ans, et que les échanges commerciaux qui traversent la frontière Canada-États-Unis chaque jour s'élèvent désormais à 2 milliards de dollars. Ce n'est pas une surprise si, par rapport aux États-Unis, les plus grands avantages du Canada sur le plan des coûts se situent dans les industries du savoir, qui prospèrent grâce à l'innovation et à du personnel hautement qualifié.

Nul doute que le Canada est imbattable. Mais le monde est un champ de rivalités. Et notre image à l'étranger ne nous rend pas toujours justice.

Au cours des prochains jours, mon collègue, le ministre Rock, et moi-même participerons avec notre premier ministre au Forum économique mondial (FEM), qui rassemble des dirigeants mondiaux clés provenant des gouvernements et des secteurs commerciaux, universitaires et médiatiques. Notre principal objectif consiste à nous assurer que les dirigeants les plus influents du monde connaissent tous les détails entourant la réussite du Canada.

Le FEM a déjà comparé la façon dont les pays se classaient sur le plan de la compétitivité, avec le niveau de compétitivité que leur attribuaient les principaux dirigeants. Le Canada s'est classé au quatrième rang des pays les plus concurrentiels au monde. Mais les dirigeants étrangers l'ont classé au 12e rang. C'est un écart énorme, entièrement fondé sur des perceptions et que nous devons combler.

Dans la même veine, Burson-Marsteller a réalisé une étude portant sur les attributs que les gens associaient à certains pays. Le Canada s'est très bien classé dans des catégories comme « Amical », « Gentil » ou « Calme ». Mais le fait est que si nous voulons attirer plus d'investissements, nous devons donner l'image d'un pays innovateur, concurrentiel sur le plan des coûts, énergique et dynamique.

Si nous voulons faire notre place, il faudra que notre message sorte de la mêlée. L'étude de KPMG fait partie de notre arsenal. En plus de plaider en notre faveur au FEM, je transporterai ce message avec moi à l'occasion de la mission d'Équipe Canada que le premier ministre dirigera en Russie et en Allemagne. Au cours des prochains mois, j'espère me rendre dans les grandes capitales européennes, ainsi qu'en Asie, pour transmettre notre message aux investisseurs.

C'est au Canada que ça se passe -- l'étude de KPMG le démontre, et nous sommes ici pour le proclamer haut et fort. Le Canada est vraiment imbattable. Disons-le au monde entier.

Je vous remercie.