Mélissa bleu

Description
- Petit papillon dont l'envergure des ailes est de 22 à 32 mm seulement.
- Le dessus du mâle est d'un bleu pâle chatoyant et est bordé d'une mince ligne noire.
- Parallèle à cette ligne se trouve une frange blanche sur les bords extérieurs des ailes.
- La partie dorsale des ailes des femelles est bleu mauve, avec un léger reflet mauve brun. Il y a une série de taches noires sur les bords extérieurs des ailes.
- Une rangée de demi-cercles oranges s'étend le long du côté intérieur de la ligne de taches noires.
- Chez les deux sexes, le dessous est d'un gris argenté pâle et présente plusieurs taches noires aux contours blancs sur les parties intérieures des deux ailes.

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Distribution et population
Distribution
- Le Mélissa bleu est une des cinq sous-espèces d'une plus grande famille de Mélissa bleu.
- Autrefois, on retrouvait ce papillon au New Hampshire et à New York, vers l'ouest dans le sud de l'Ontario, au nord de l'Indiana et du Michigan, jusqu'au sud du Wisconsin.
- On le retrouvait dans les savanes de chênes dispersées parmi la région forestière de feuillus du sud de l'Ontario.
- Il est possible qu'on le retrouvait autrefois à Toronto, à London et à Sarnia.
- Les colonies canadiennes sont aujourd'hui confinées à Port Franks et à St. Williams, en Ontario.
- La destruction de l'habitat et la perte de nourriture pour les larves ont causé l'extinction de l'espèce en Ontario à la fin des années 1980 et au début des années 1990.
- La situation aux États-Unis est assez semblable.
- Le papillon est disparu ou menacé dans tous les états sauf un, où son statut est inconnu.

Taille et tendances de la population
- Depuis le début des années 1980, l'espèce a subi un déclin de près de 90 %.
- Seulement deux des six sites de l'Ontario existaient toujours au début des années 1980.
- Le site de Port Franks était considéré sûr, sa population s’accroissant probablement en 1984.
- La population excédait à ce moment 1 000 spécimens.
- Le site de St. Williams était au contraire très petit, comptant environ sept spécimens sur le point de disparaître.
- Puis au cours des étés de sécheresse extrême de 1988 et 1989, les populations de lupin vivace sont mortes avant que les Mélissa bleus aient pu pondre leur deuxième couvée.
- Le lupin vivace est la seule source de nourriture pour les larves.
- On n'a répertorié le papillon dans aucun des sites depuis.

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Habitat
- Il est confiné aux sols sablonneux, aux landes pinèdes sablonneuses et aux dunes de plage car le lupin vivace pousse dans ces régions.
- La savane de chênes sèche de St. Williams pousse sur un sol sablonneux, alors que le site de Port Franks comprend des dunes de plage.
- Les boisés de St. Williams sont composés d'arbres bien espacés les uns des autres, de sorte que la voûte n'offre un couvert végétal que d'une densité de 35 à 60 %. La végétation au sol est abondante.
- Les feux de forêt sont nécessaires afin de prévenir l'envahissement par d'autres plantes.
- La suppression des feux serait donc la cause de la disparition d'habitats convenables.

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Biologie
- Il existe quatre stades au cycle vital : l’œuf, la larve, le chrysalide et l'adulte.
- Les adultes ont deux périodes de vol.
- La première débute le 25 mai et se termine le 30 juin.
- La deuxième débute le 12 juillet et se termine le 18 août.
- La deuxième génération (pondue pendant la deuxième période) est de trois à quatre fois plus nombreuse que la première.
- Cette variation est probablement causée par la plus grande disponibilité de nourriture lorsque le deuxième groupe naît.
- Les œufs sont pondus sur du lupin vivace.
- Les larves se nourrissent seulement de lupin vivace et surtout de ses feuilles.
- Les larves sont parfois retrouvées en présence de fourmis, qui réduisent les attaques de parasites en échange des substances sucrées produites par les larves.
- Après la cinquième mue du stade larvaire, la chenille se transforme en chrysalide, stade qui dure huit jours.
- Les adultes sont sédentaires; ils ne se déplacent que d'une centaine de verges en moyenne.
- Ils sont actifs toute la journée si le climat est chaud.
- Les nuages et les vents faibles ne représentent pas un obstacle pour cette espèce, mais la chaleur intense réduit son activité et la pluie y met fin.
- L'espérance de vie moyenne de l'adulte à l'état sauvage est de cinq jours.

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Raison pour la disparition du Canada
- La densité et la répartition de la population semble être restreinte par l'abondance et la vigueur du lupin vivace.
- L'habitat ouvert du lupin vivace est probablement maintenu par les feux de forêts.
- Le contrôle des feux et l'ombre créé par la plantation excessive de pins ont accéléré la disparition d'habitats de début de succession, dont le lupin vivace.
- Pour survivre, le Mélissa bleu et le lupin vivace ont besoin d'un milieu contenant une variété d'espèces assurant la succession.
- Le papillon a besoin d'une bonne variété de plantes à fleurs pour le nectar.
- Il a aussi besoin de microclimats pouvant soutenir les populations de lupin vivace jusqu'à ce que la deuxième génération soit pondue.

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Protection
L'espèce Mélissa bleu est protégée en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du gouvernement fédéral. De plus amples renseignements sur la LEP, y compris sur la façon dont elle protège les espèces individuelles, sont disponibles dans le document Loi sur les espèces en péril : un guide.

Initiatives de rétablissement

État d'avancement de la planification du rétablissement

Programmes de rétablissement :
	Nom : Programme national de rétablissement pour le Mélissa bleu (Lycaeides melissa samuelis) État d'avancement : Mise sur pied des planificateurs de rétablissement Nombre de plans d'action : 0

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Équipe de rétablissement

Équipe de rétablissement du Mélissa bleu

Dawn Burke - Président - Gouv. de l'Ontario
Tél. : 519-873-4624  Téléc. : 519-873-4645  Envoyer un courriel

Peter Carson - Président - Consultant privé
Tél. : 519-586-3985  Envoyer un courriel

Peter Banks - Membre - Organisme non gouvernementaux (ONG)
Rick Beaver - Membre - Groupe Autochtone
Loony Coote - Membre -
Ron Gould - Membre - Gouv. de l'Ontario
Tom Mason - Membre - Autre
Laurence Packer - Membre - Université ou Collège
Ken Stead - Membre -
Brad Steinberg - Membre - Gouv. de l'Ontario

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Progrès et activités de rétablissement

Situation du plan de rétablissement : le plan de rétablissement est en voie d’élaboration.

Résumé des activités de recherche et de surveillance :

-1996 : recensement de tous les insectes dans le Sud de l’Ontario;
-activités en cours : étude des conditions des microhabitats à plusieurs endroits.

Résumé des activités de rétablissement :

-de 1998 à aujourd’hui : remise en état de l’habitat de la savane à chênes du mélissa bleu au refuge Karner Blue Butterfly dans le Sud de l’Ontario près du parc provincial Pinery;
-1993 : réalisation d’un atelier pour planifier la remise en état de l’habitat de la savane de chênes et la réintroduction du mélissa bleu;
-2001 : participation à un atelier sur le mélissa bleu animé par la American Zoo and Aquarium Association;
-activités en cours : réalisation de travaux sur l’habitat dans plusieurs endroits; examen de la possibilité de travailler plus étroitement avec la American Recovery Team conformément au « Framework for Cooperation Between the U.S. Department of the Interior and Environment Canada in the Protection and Recovery of Wild Species at Risk ».

Résumé des progrès réalisés jusqu’à présent :

Le zoo de Toronto a élaboré un protocole pour la reproduction en captivité du mélissa bleu grâce au papillon bleu porte-queue servant de prototype. Le bleu porte-queue a des caractéristiques semblables au mélissa bleu.

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