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![]() Processus et critères d'évaluation du COSEPACExaminé et approuvé par le COSEPAC en avril 2006Aperçu du processus du COSEPACLe Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) est chargé de fournir aux Canadiennes et aux Canadiens ainsi qu'à leurs gouvernements des avis concernant la situation des espèces sauvages qui sont menacées à l'échelle nationale de disparition du pays ou de la planète. Le processus du COSEPAC se divise en trois étapes séquentielles, dont chacune produit un résultat tangible. Ces étapes sont détaillées ci-dessous :
Contenu
Liste des tableaux
La liste des espèces candidates et la liste prioritaireDétermination des espèces candidatesLe Canada abrite une grande diversité d'espèces sauvages. La première étape du travail du COSEPAC est de choisir, parmi ces milliers d'espèces, celles qui présentent à l'échelle nationale le plus de risques de disparition du pays ou de la planète et qui sont, par conséquent, candidates à une évaluation plus détaillée par l'intermédiaire de la préparation de rapports de situation du COSEPAC. Les espèces candidates sont des espèces qui n'ont pas encore fait l'objet d'une évaluation par le COSEPAC, mais qui ont été identifiées par les sous-comités de spécialistes des espèces (SSE) ou par le sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones (CTA) comme candidates à une évaluation détaillée de leur situation selon l'information disponible suggérant qu'elles soient en péril. Les espèces candidates peuvent également comprendre les espèces des catégories « non en péril » ou « données insuffisantes » lorsque de la nouvelle information suggère que ces espèces pourraient être en péril. Les espèces qui seront considérées pour l'inclusion à la liste des espèces candidates sont déterminées par les SSE. Les espèces sont sélectionnées à l'aide de la liste des espèces « possiblement en péril » qui se trouve dans le Programme de surveillance de la situation générale des espèces sauvages au Canada et selon l'information tirée d'autres programmes de surveillance à compétences multiples et de programmes d'évaluation internationaux et de compétences (p. ex. UICN et ABI), de même que des méthodes de classement publiées dans les ouvrages scientifiques et des connaissances spécialisées des membres des SSE, du sous-comité des CTA et du COSEPAC. Admissibilité des espèces candidatesL'admissibilité à l'évaluation du COSEPAC de chaque espèce candidate est évaluée. Pour être admissible, les espèces devront répondre à certains critères concernant la validité taxinomique, l'origine indigène, la régularité de leur présence et la dépendance à l'habitat canadien (tableau 1). Dans les cas où une désignation séparée inférieure au niveau de l'espèce est souhaitable, une justification doit être fournie conformément aux Lignes directrices pour reconnaître les unités désignables inférieures à l'espèce du COSEPAC. L'évaluation initiale de l'admissibilité à la liste des espèces candidates du COSEPAC est effectuée par les coprésidents des SSE en collaboration avec les membres de leur SSE et le Sous-comité des coprésidents. Finalement, le COSEPAC examine et confirme l'admissibilité, ce qui constitue la première étape de la détermination du statut. Évaluation de la priorité relative des espèces candidatesLe COSEPAC tente de prêter une attention prioritaire aux espèces dont le risque de disparition du pays dans leur aire de répartition au Canada ou de la planète est élevé. Les espèces candidates admissibles sont classées en ordre de priorité et inscrites à la liste des espèces candidates en ordre de priorité du SSE à l'aide d'un système de tri « brut ». Ce système fusionne les niveaux de risque apparent et la distinction taxinomique, de la répartition mondiale et de la proportion de l'aire de répartition au Canada pour regrouper les espèces dans des catégories de priorité semblable. Chaque SSE classera ses espèces candidates dans un des trois groupes de priorité. Les espèces du groupe 1 ont la plus haute priorité en ce qui concerne l'évaluation du COSEPAC. Les espèces soupçonnées d'être disparues du Canada devraient également être comprises dans ce groupe. Les espèces des groupes 2 et 3 sont accordées une priorité moyenne et faible respectivement en ce qui concerne l'évaluation du COSEPAC. Les espèces n'ayant pas besoin d'évaluation sont exclues de cette liste. Les listes de priorité sont des documents dynamiques qui seront révisés et mis à jour de façon continue par les SSE. Les précisions expliquant comment les espèces sont assignées aux trois groupes de priorité (c.-à-d. quels critères ont le plus d'importance) varient selon chaque SSE et reflètent les différences des cycles biologiques et l'information disponible. Chaque SSE fournira une explication écrite de la justification utilisée pour déterminer les espèces candidates et les priorités au sein de leurs taxons. Seuls les facteurs biologiques sont utilisés pour établir la priorité des espèces. Les problèmes logistiques, y compris la disponibilité prévue des rédacteurs de rapport et celle des connaissances détaillées adéquates, ne sont pas pris en compte à ce niveau. Le rapport de situation du COSEPACCommande de nouveaux rapports de situation et de mises à jourEn établissant la liste des espèces candidates en ordre de priorité, le COSEPAC a déterminé les espèces pour lesquelles un rapport de situation est souhaitable. De plus, le COSEPAC fait un suivi sur la situation des espèces ayant été désignées auparavant comme disparues du pays, en voie de disparition, menacées et préoccupantes en préparant des rapports de situation mis à jour. Les rapports de situation des espèces du COSEPAC résument l'information constituant le fondement de la détermination du statut. Chaque rapport est une compilation et une analyse à jour de toute l'information biologique pertinente, disponible et fiable concernant une espèce et sa situation au Canada. Pour qu'une évaluation soit efficace, cette information doit comprendre la répartition, la zone d'occurrence, la zone d'occupation, l'abondance (y compris les estimations de la population ou le nombre d'occurrences, si disponible), les tendances en matière de population et d'habitat ainsi que les facteurs ou les menaces limitant l'espèce. Pour obtenir plus de détails sur le contenu et la structure d'un rapport de situation, consultez les Instructions pour la préparation de rapports de situation du COSEPAC. Les contrats pour les rapports de situation nouveaux et ceux mis à jour peuvent être présentés dans le cadre d'un appel d'offres ouvert sur le site Web du COSEPAC. On s'attend à ce que les demandeurs (soumissionnaires) présentent un plan de travail, un budget, un énoncé des qualités et une déclaration indiquant leur volonté de céder les droits de propriété intellectuelle et de droits moraux à la Couronne au nom du COSEPAC. L'appel d'offres est affiché pendant au moins trois semaines. Après la date limite pour la présentation de soumissions, celles-ci sont évaluées par le SSE approprié selon un protocole précis, puis la soumission gagnante est choisie. Les coprésidents du SSE commencent à négocier avec le candidat retenu pour résoudre d'autres détails relatifs au plan de travail, aux coûts, aux plans de déplacement possibles et au calendrier en consultation avec le Secrétariat. Examen du rapport de situation et processus d'approbationUne fois qu'une ébauche de rapport de situation est reçue d'un rédacteur de rapport et approuvé par le coprésident ou les coprésidents du SSE, elle est distribuée par le Secrétariat à tous les membres du SSE et aux experts externes recommandés par le SSE à des fins d'examen par les pairs. Elle est également distribuée au président ou aux présidents de l'équipe de rétablissement (si l'espèce est déjà évaluée par le COSEPAC et qu'une équipe de rétablissement est déjà en place), aux compétences de l'aire de répartition, à tout conseil de gestion des ressources fauniques (CGRF) pertinent et au Sous comité des CTA. Les commentaires et les suggestions sont envoyés au coprésident du SSE et acheminés au rédacteur avec des instructions du coprésident concernant les changements à incorporer au rapport. Le résultat est le rapport de situation provisoire. La participation des rédacteurs de rapport mandatés se termine en théorie ici. Par contre, si le SSE considère que des changements supplémentaires sont nécessaires, il peut apporter toute modification requise pour produire le rapport intermédiaire. Idéalement, les rapports provisoire et intermédiaire sont identiques. Le rapport de situation intermédiaire est envoyé par le coprésident du SSE au Secrétariat qui le distribue aux compétences de l'aire de répartition, aux CGRF pertinents, au Sous-comité des CTA et, s'il y a lieu, aux membres du SSE pour examen final au moins six mois avant une réunion d'évaluation des espèces. Tout changement final au rapport de situation doit être apporté au moins deux mois avant la réunion d'évaluation des espèces. Tous les membres du COSEPAC recevront les rapports de situation intermédiaires au moins deux mois avant la réunion d'évaluation des espèces du COSEPAC au cours de laquelle ils feront l'objet d'une discussion. À ce stade, les rapports contiennent les recommandations du SSE concernant le statut. Les rapports, une fois inscrits au programme du COSEPAC, peuvent uniquement être retirés, reportés ou modifiés avec l'approbation du COSEPAC. La nouvelle information importante pour la désignation de l'espèce doit être présentée par écrit à la réunion d'évaluation des espèces; le COSEPAC peut ensuite décider de reporter l'examen de l'espèce jusqu'à une réunion subséquente ou de procéder à l'évaluation (et le membre fera en sorte que le coprésident du SSE reçoive l'information à incorporer au rapport). Le coprésident du SSE veille à ce que la désignation finale du statut et toute révision suggérée et approuvée par le COSEPAC à la réunion d'évaluation des espèces soient incorporées au rapport de situation intermédiaire. Le coprésident du SSE fournit au Secrétariat un exemplaire de haute qualité, propre et final du rapport pour publication. Le Secrétariat traduit le rapport, y ajoute un résumé de l'évaluation du COSEPAC et le prépare pour la publication. L'évaluation du COSEPAC et le rapport de situation qui en résultent sont ensuite affichés dans le Registre public de la LEP en format téléchargeable (PDF et html), peu après la réunion d'évaluation des espèces. L'évaluation de la situation et la désignation du statut par le COSEPACPour chaque espèce étudiée à la réunion d'évaluation des espèces, le COSEPAC examine chacun des cinq éléments ci-dessous afin de déterminer une désignation canadienne :
Chacune de ces étapes est décrite ci-dessous. 1. Dispose-t-on de suffisamment d'information pour déterminer l'admissibilité de l'espèce? Le coprésident du SSE présente l'espèce en faisant ressortir ses caractéristiques, comme sa taxinomie et son occurrence au Canada, pertinentes à son admissibilité à une évaluation du COSEPAC. S'il est apparent qu'il existe une quantité insuffisante de données pour déterminer l'admissibilité à l'évaluation, une constatation de « données insuffisantes » sera prise en compte. 2. Étant donné une information suffisante, l'espèce est-elle admissible à l'évaluation? Étant donné qu'il dispose de suffisamment d'information, le coprésident du SSE établit l'admissibilité de l'espèce à l'évaluation par le COSEPAC (tableau 1). Si la désignation proposée vise une ou plusieurs unités désignables inférieures à l'espèce, une justification à cet effet est présentée selon les Lignes directrices pour reconnaître les unités désignables inférieures du COSEPAC. Après la discussion, le Comité peut : a) choisir d'accepter la recommandation du SSE concernant l'admissibilité de l'espèce; b) modifier les paramètres de l'espèce à examiner (p. ex. combiner ou diviser les unités désignables); c) retourner le rapport au SSE en déclarant l'espèce inadmissible à l'évaluation. 3. Le rapport de situation est-il approprié et acceptable aux fins d'évaluation? Lorsqu'il a été déterminé que l'espèce est admissible à l'évaluation, le coprésident approprié du SSE fait ensuite brièvement la revue du rapport de situation, résume la discussion du SSE, présente les résultats des scrutins d'essai, puis donne la justification pour l'évaluation du statut recommandée par le SSE. Après la discussion, les membres du Comité choisissent de conserver le rapport aux fins de l'évaluation de la situation ou de le retirer pour effectuer davantage de travail. En règle générale, l'évaluation d'une espèce est reportée si le Comité croit que le rapport ne comprend pas les connaissances, l'information ou les données importantes, pertinentes et actuellement disponibles ou que le rapport ne présente pas une analyse adéquate, claire ou objective de l'information disponible. 4. Quel statut est proposé par l'application des critères quantitatifs et des lignes directrices d'évaluation approuvés par le COSEPAC (c.-à-d. l'effet d'une immigration de source externe)? Une fois le rapport de situation accepté, le COSEPAC procède à la délibération de la désignation du statut approprié. La première étape de cette délibération consiste à l'utilisation de l'information contenue dans le rapport de situation pour évaluer l'espèce conformément aux critères quantitatifs du COSEPAC (tableau 2). Les considérations contextuelles sont alors examinées et, si on les juge importantes, peuvent être utilisées pour modifier l'évaluation quantitative initiale. De telles considérations comprennent la possibilité d'immigration provenant de l'extérieur du Canada et les autres caractéristiques biologiques pouvant ne pas avoir été adéquatement examinées au moment de l'évaluation quantitative (tableaux 3 et 4). Cette discussion se termine par le coprésident du SSE qui examine les cotes des critères d'évaluation et suggère une catégorie de statut. 5. Le statut proposé est-il conforme à la définition du COSEPAC quant à la catégorie de statut proposée? Comme étape finale du processus d'évaluation, le COSEPAC étudie toute l'information, les analyses et les discussions présentées au cours de la réunion et évalue si la catégorie de statut proposée par l'application des critères et des lignes directrices concorde avec la définition de la catégorie de statut utilisée par le COSEPAC (tableau 5). En cas de non-concordance, le statut qui représente la définition la plus appropriée aura priorité, et toute variation entre la définition de la situation et les critères quantitatifs sera accompagnée d'une explication. Tableau 1. Détermination de l'admissibilité des espèces à l'évaluation de la situation.A) Validité taxinomique Habituellement, le COSEPAC n'examine que les espèces et les sous espèces ou les variétés qui ont été jugées valides dans des ouvrages taxinomiques publiés ou dans des communications de spécialistes en taxinomie revues par des pairs. En règle générale, le COSEPAC n'examine pas les autres unités désignables à moins qu'elles soient génétiquement distinctes, séparées en raison de l'isolement de l'aire de répartition ou biogéographiquement distinctes (voir les Lignes directrices pour reconnaître les unités désignables inférieures à l'espèce). Il faut fournir une justification pour qu'une unité désignable inférieure à l'espèce soit prise en considération. B) Espèces indigènes Le COSEPAC ne devrait normalement tenir compte que des espèces indigènes. Une espèce indigène est une espèce sauvage qui se trouve au Canada naturellement ou d'une espèce qui a élargi son aire de répartition jusqu'au Canada, sans intervention humaine, à partir de la région où elle se trouvait naturellement, qui a produit des populations viables et qui a survécu au Canada depuis au moins 50 ans. C) Régularité d'occurrence Habituellement, le COSEPAC n'examine que les espèces observées maintenant ou antérieurement au Canada de façon régulière, excluant les espèces erratiques. D) Besoin d'un habitat au Canada Le COSEPAC examine les espèces qui résident au Canada durant toute l'année. Il examine également les espèces qui, bien qu'elles ne résident pas au Canada de façon permanente, répondent aux autres critères d'admissibilité et nécessitent un habitat au Canada pour un stade clé de leur cycle biologique. E) Cas particuliers Malgré les lignes directrices précédentes, un taxon peut être considéré admissible s'il existe des raisons évidentes en matière de conservation pour l'étudier (par exemple un risque élevé de disparition). Notamment, les espèces qui ne répondent pas aux critères d'admissibilité, mais qui sont en péril dans leur aire de répartition principale à l'extérieur du Canada pourraient être considérées pour la désignation. Pour qu'il soit pris en considération, un cas particulier doit être accompagné de justifications, et des renseignements à l'appui doivent être fournis; dans la plupart des cas, le COSEPAC devrait examiner et approuver ces derniers avant la préparation d'un rapport de situation. Tableau 2. Critères quantitatifs et lignes directrices du COSEPAC pour l'évaluation de la situation des espèces.Les critères quantitatifs utilisés par le COSEPAC pour l'évaluation de la situation des espèces sont présentés ci-dessous. Ils sont fondés sur les critères et les catégories révisés de la Liste rouge de l'UICN (UICN, 20011). Ces critères s'appliquent aux espèces évaluées par le COSEPAC en novembre 2001 ou après. Les définitions sont fournies au tableau 6. Note : Si la date d'évaluation pour une espèce se situe entre octobre 1999 et mai 2001, veuillez vous référer à la première série de critères quantitatifs et de définitions du COSEPAC.
Tableau 3. Lignes directrices pour la modification de l'évaluation de la situation d'après une immigration de source externe.L'approche du COSEPAC permettant de déterminer le statut consiste, premièrement, à examiner la situation d'une espèce au Canada ou d'une autre unité désignable de manière isolée; ensuite, s'il le juge approprié, il tient compte de la possibilité « d'une immigration de source externe » grâce à des populations extrarégionales (p. ex. provenant d'au-delà d'une frontière internationale ou d'une autre unité désignable du Canada). La possibilité d'une immigration de source externe est alors considérée. L'immigration de source externe est l'immigration de gamètes ou d'individus ayant une possibilité élevée de réussir à se reproduire de telle sorte que la disparition ou le déclin d'une population ou d'une autre unité désignable peut être atténué. Si les possibilités d'immigration sont élevées, le risque de disparition pourrait s'en trouver réduit, et l'espèce pourrait être inscrite à une catégorie de moindre risque. Le COSEPAC traite cette question en appliquant les lignes directrices suivantes, qui ont été élaborées par l'UICN à cet effet (Gardenfors et coll., 19992).
Tableau 4. Politique relative à la modification de l'évaluation de la situation d'après des critères quantitatifs.Le COSEPAC, l'UICN et d'autres groupes reconnaissent le besoin d'outils d'évaluation supplémentaires. Il serait plus particulièrement nécessaire de tenir compte des variations du cycle biologique entre les espèces et d'autres taxons. Le COSEPAC a mis au point les lignes directrices suivantes : En plus des lignes directrices, le COSEPAC fondera ses évaluations sur le degré auquel les différentes caractéristiques du cycle biologique (p. ex. l'âge et la taille à la maturité, la stratégie de dispersion, la longévité) touchent la probabilité de disparition et les risques que l'espèce soit vulnérable aux effets d'Allee en ce qui a trait à la dépendance à la densité. Si tous les autres facteurs pris en compte ont la même importance, il faudra considérer que:
Tableau 5. Catégories de statut du COSEPAC.Disparue (D) : espèce sauvage qui n'existe plus. Disparue du pays (DP) : espèce sauvage qui n'existe plus à l'état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs. En voie de disparition (VD) : espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente. Menacée (M) : espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés. Préoccupante (P) : espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle. Données insuffisantes (DI) : catégorie qui s'applique lorsque l'information disponible est insuffisante a) pour déterminer l'admissibilité d'une espèce sauvage à l'évaluation ou b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l'espèce sauvage. Non en péril (NEP) : espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles. Tableau 6. Définitions du COSEPAC associées aux critères quantitatifsAnalyse quantitative : Une estimation de la probabilité de disparition d'un taxon sur la base des caractéristiques biologiques connues, des besoins en matière d'habitat, des menaces et de toute solution de gestion précisée. L'analyse de la viabilité des populations (AVP) est une des techniques. Les analyses quantitatives devraient faire usage de toutes les données pertinentes disponibles. Si l'information est limitée, les données disponibles peuvent être utilisées pour fournir une estimation du risque de disparition (par exemple, en estimant l'incidence des événements stochastiques sur l'habitat). Les hypothèses, les données utilisées et l'incertitude des données ou du modèle quantitatif doivent tous être documentés dans la présentation des analyses quantitatives. (Source : UICN, 2001) Dangereusement fragmentée : Situation où la plupart des individus vivent en petites populations relativement isolées (dans certaines circonstances, cela peut être inféré de l'information sur l'habitat). Une grave fragmentation réduit la probabilité d'une recolonisation de parcelles d'habitat où les populations disparaissent, ce qui augmente le risque de disparition de l'espèce. (Source : adapté de l'UICN, 2001) Déclin continu : Un déclin récent, en cours ou projeté pour l'avenir (soit régulier, irrégulier ou sporadique), qui peut se poursuivre à moins que des mesures correctives ne soient prises. Les fluctuations ne seront normalement pas considérées comme des déclins continus, mais il ne faudra pas non plus assimiler un déclin constaté à des fluctuations normales, à moins de disposer de preuves suffisantes dans ce sens. (Source : adapté de l'UICN, 2001.) Effet d'une immigration de source externe : Immigration de gamètes ou d'individus ayant une possibilité élevée de réussir à se reproduire de telle sorte que la disparition ou le déclin d'une population ou d'une autre unité désignable peut être atténué. L'éventualité élevée d'une immigration de source externe réduit le risque de disparition. Emplacement/site : Une zone géographiquement distincte où un groupe d'individus d'une espèce est (ou a été) trouvé. La population totale d'une espèce peut comprendre un certain nombre de sites. La dispersion entre les sites est impossible ou très rare. Un seul événement menaçant peut toucher rapidement tous les individus d'un site. Lorsqu'un taxon est touché par plus d'un événement menaçant, le site doit être défini en tenant compte des menaces possibles les plus sérieuses. (Source : adapté de l'UICN, 2001) Fluctuations extrêmes : Changements dans la répartition ou nombre total différent d'individus matures d'une espèce sauvage (unité désignable). Ces changements se produisent rapidement et fréquemment, et qui sont normalement de plus d'un ordre de grandeur. (Source : adapté de l'UICN, 2001.) Génération : La durée de génération correspond à l'âge moyen des parents d'une cohorte (c.-à-d. individus nouveau-nés dans la population). La durée de génération reflète donc le taux de renouvellement des reproducteurs d'une population. La durée de génération est plus importante que l'âge à la première reproduction et moins importante que l'âge de l'individu reproducteur le plus âgé, sauf pour les taxons qui ne se reproduisent qu'une seule fois. Lorsque la durée de génération varie en raison de menaces, la durée de génération plus naturelle, c. à d. celle avant la perturbation, devrait être utilisée. (Source : adapté de l'UICN, 2001.) Individus matures (nombre d') : Le nombre d'individus matures est le nombre d'individus connus, estimés ou inférés comme étant capables de se reproduire. Pendant l'estimation de ce nombre, il faut tenir compte des points suivants :
Population : Un groupe géographiquement ou autrement distinct au sein d'une espèce qui a peu d'échanges démographiques ou génétiques avec de tels autres groupes. Théoriquement, les populations maintiennent une distinction génétique s'il y a normalement un individu immigrant ou une gamète par génération au plus. Équivalent au terme « sous-population » tel qu'utilisé par l'UICN. (Source : adapté de l'UICN, 2001.) Population totale : Le nombre total d'individus matures d'une espèce sauvage au Canada. Équivalent au terme « population » tel qu'utilisé par l'UICN. (Source : adapté de l'UICN, 2001) Réduction : Le déclin du nombre d'individus matures d'au moins le pourcentage indiqué sous le critère A du COSEPAC au cours de la période de temps précisée (années), sans que ce déclin doive nécessairement être continu. La réduction ne devra pas être considérée comme faisant partie d'une fluctuation, à moins de disposer de preuves raisonnables dans ce sens. La phase descendante d'une fluctuation ne sera normalement pas comptabilisée comme une réduction. (Source : adapté de l'UICN, 2001) Stochasticité démographique : Variation aléatoire des variables démographiques, telles que les taux de natalité et de mortalité, le rapport des sexes et leur dispersion, selon lequel certains individus d'une population, mais pas nécessairement tous, sont touchés de façon négative. Dans les petites populations, les événements aléatoires augmentent le risque de disparition. Stochasticité environnementale : Variation aléatoire des variables de l'environnement physique, telles que la température, le débit d'eau et la pluviosité, qui touchent tous les individus d'une population à un degré semblable. Dans les petites populations, les événements aléatoires augmentent le risque de disparition. Zone d'occupation : La superficie au sein de la « zone d'occurrence » occupée par un taxon, à l'exclusion des cas de nomadisme. La mesure reflète le fait que la zone d'occurrence peut contenir des habitats inadaptés ou inoccupés. Dans certains cas (c. à d. des sites irremplaçables de nidification en colonies, des sites d'alimentation cruciaux pour taxons migrateurs) la zone d'occupation est la plus petite superficie cruciale à un stade ou l'autre de la survie des populations existantes d'un taxon (dans de tels cas, cette zone d'occupation ne doit pas nécessairement se trouver au Canada). La taille de la zone d'occupation dépendra de l'échelle à laquelle elle est mesurée et devrait être à l'échelle appropriée des caractéristiques biologiques pertinentes du taxon, de la nature des menaces et des données disponibles. Afin d'éviter l'incohérence et le biais dans le cadre d'évaluations causés par l'estimation à différentes échelles de la zone d'occupation, il sera peut-être nécessaire de normaliser les estimations en utilisant un facteur de correction de l'échelle. Différents types de taxons ont différents rapports en matière d'échelle et de zone. (Référence : adapté de l'UICN, 2001) Zone d'occurrence : La superficie délimitée par un polygone sans angles concaves comprenant la répartition géographique de toutes les populations connues d'une espèce. (Source : adapté de l'UICN, 2001) 1UICN. Catégories et critères de la Liste rouge de l'IUCN : Version 3.1. Commission de la sauvegarde des espèces de l'UICN. UICN, Gland (Suisse) et Cambridge (Royaume Uni), 2001. Disponible de http://www.redlist.org/ 2Gardenfors, U., J.P. Rodriquez, C.P. Hilton-Taylor, C. Hyslop, G. Mace, S. Molur and S. Poss. 1999. Draft guidelines for the application of Red List criteria at national and regional levels. Species 31-32:58-70 |
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