Agence canadienne d'évaluation environnementale - Gouvernement du Canada
Éviter tous les menusÉviter le premier menu
EnglishContactez-nousAideRechercheSite du Canada
  AccueilÀ propos de l'AgenceSalle des médiasLiensCarte du site
 
Évaluations environnementales
Participation du public
Comment faire des évaluations environnementales
Législation et règlement
Possibilités de formation
Recherche et développement
Évaluation environnementale stratégique
Publications
Foire aux questions
Registre canadien d'évaluation environnementale. RCEE - Accueil »
L'industrie branchée. Votre projet nécessitera-t-il une évaluation environnementale fédérale ?  Texte complet »
 
Recherchez sur notre site

L'évaluation environnementale :
un outil crucial de développement durable

Stratégie de développement durable de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale

2001-2003

 

TABLE DES MATIÈRES

Message du ministre

Introduction

Section 1 : Profil de l'Agence

Section 2 : Enjeux et défis

Section 3 : Approche de l'Agence envers le développement durable

Section 4 : Activités principales

Section 5 : Consultations

 

Message du ministre

Cela ne fait aucun doute : tous nos actes affectent notre environnement - le sol, l'air que nous respirons, l'eau que nous buvons ainsi que toutes les espèces vivantes.

Le gouvernement du Canada considère le développement durable comme une condition préalable à la prospérité future. Il croit à la coexistence d'une économie forte et d'un environnement sain. À cette fin, le gouvernement a entrepris un grand nombre d'initiatives afin de prouver son engagement. Une de ces initiatives était l'adoption de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale ainsi que la constitution de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale.

L'évaluation environnementale est un outil de planification permettant aux décideurs de déterminer les effets de leurs projets sur l'environnement avant de les entreprendre. Grâce à une compréhension approfondie, ils peuvent concevoir des projets qui tiennent compte des contraintes environnementales. Les évaluations aident les Canadiens et les Canadiennes à intégrer les objectifs environnementaux de la société à ses valeurs économiques, sociales et culturelles.

C'est pourquoi la stratégie de développement durable de l'Agence mise sur l'élargissement des connaissances et la compréhension de l'évaluation environnementale tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du gouvernement, sur la création de relations efficaces avec ses partenaires et sur le renforcement de sa capacité interne de prestation de produits et de services.

Je suis convaincu que grâce à cette stratégie, l'Agence continuera d'aider à effectuer des évaluations environnementales de grande qualité et d'offrir aux ministères et organismes un instrument efficace pour réaliser l'objectif de développement durable.

Le ministre de l'Environnement
David Anderson

Introduction

Au Canada, la convergence des programmes sociaux, économiques et environnementaux devient de plus en plus évidente. Que l'enjeu soit les changements climatiques, l'élimination de déchets toxiques, la pureté de l'eau ou de l'air, il n'a jamais été plus important de comprendre les traces laissées par l'être humain dans l'environnement. Une meilleure compréhension permettra aux Canadiens et aux Canadiennes de mieux élaborer des projets et des politiques qui équilibrent les objectifs environnementaux de la société et qui les intègrent à ses objectifs économiques, sociaux et culturels.

Nous avons tous un intérêt dans l'évaluation environnementale. En tant qu'outil de planification, l'évaluation environnementale est utilisée afin de déterminer les éventuels effets environnementaux des projets et de s'assurer qu'ils sont pris en compte avec attention avant la réalisation de ces derniers. Le fait de ne pas prendre en compte les effets environnementaux négatifs peut mener à la dégradation de l'environnement, à des dommages sur la santé humaine et à l'augmentation des coûts économiques. L'évaluation environnementale est un outil crucial de développement durable en raison de l'éventualité de dommages irréversibles à l'environnement pouvant résulter de l'activité humaine. Elle fournit aux décideurs les moyens d'obtenir l'information dont ils ont besoin afin de prendre des décisions équilibrées et éclairées à l'appui de la durabilité d'un environnement et d'une économie sains pour les générations actuelles et à venir.

L'Agence canadienne d'évaluation environnementale (l'Agence) élabore, gère et favorise un processus fédéral d'évaluation environnementale efficace. Le développement durable constitue un aspect fondamental du mandat de l'Agence, ainsi que de ses politiques et programmes. La contribution de l'Agence au développement durable se mesure au mieux par le rendement des ministères et organismes fédéraux, qui fondent leurs décisions sur les évaluations qu'ils effectuent comme l'exige la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale (la Loi). En tant qu'outil de planification et de prise de décisions, la Loi a permis d'atteindre le développement durable grâce à la promotion d'un développement économique sain qui maintient et rehausse la qualité de l'environnement.

Afin d'intégrer l'objectif du développement durable dans la manière de faire du gouvernement, 29 ministères et organismes fédéraux sont requis d'élaborer tous les trois ans une stratégie pratique soulignant leur contribution au développement durable à l'intérieur de leur champ de responsabilités. La deuxième stratégie de l'Agence, intitulée «L'évaluation environnementale : un outil crucial de développement durable» donne l'occasion à l'Agence de faire progresser le développement plus loin que ce qu'ont permis les réalisations de la première stratégie. Sa mission ayant pour objet de donner aux Canadiens et aux Canadiennes des évaluations environnementales qui mènent à des décisions éclairées à l'appui du développement durable, l'Agence se trouve dans une position unique où nombre de ses activités contribuent au développement durable. Alors que l'Agence continuera dans cette voie, la stratégie de développement durable visera à mettre en lumière de nouvelles orientations et occasions stratégiques à adopter et dont elle entend profiter au cours des trois prochaines années. En conséquence, l'Agence concentrera sa stratégie de développement durable sur l'élargissement des connaissances concernant l'évaluation environnementale, la création de partenariats efficaces avec les parties prenantes de l'évaluation environnementale et le renforcement de sa capacité interne afin de gérer efficacement ses activités.

1. Élargir les connaissances
Valoriser l'application de l'évaluation environnementale en tant qu'outil de développement durable.

2. Créer des partenariats efficaces
Promouvoir une évaluation environnementale de grande qualité pour soutenir les principes de développement durable en renforçant les relations entre partenaires et intervenants.

3. Renforcer la capacité interne
Soutenir les activités internes et externes de l'Agence dans leur contribution au développement durable.

Section 1 : Profil de l'Agence

L'évaluation environnementale (ÉE) est une pratique essentielle permettant au gouvernement fédéral de faire progresser le développement durable, d'éviter les erreurs coûteuses du passé, et de protéger l'environnement. Elle fournit une approche systématique pour déterminer, prévoir, évaluer et atténuer les effets environnementaux probables de politiques et projets proposés avant de prendre une décision. Elle permet ainsi de s'assurer que les décideurs tiennent compte des incidences environnementales, au même titre que les facteurs sociaux, économiques et politiques.

Mandat

L'Agence existe pour fournir des moyens efficaces d'intégrer les facteurs environnementaux dans la planification et la prise de décisions fédérales tout en tenant compte des valeurs de la population et de l'objectif de développement durable. Fonctionnant en tant qu'organisme indépendant sous la tutelle du portefeuille du ministre de l'Environnement, l'Agence se fonde sur les documents suivants :
  • la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale de 1995 (la Loi) et ses règlements;
  • la directive du Cabinet de 1999 sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes proposés (la directive);
  • l'Entente auxiliaire sur l'évaluation environnementale suivant l'Accord pancanadien sur l'harmonisation environnementale;
  • les accords internationaux comprenant des clauses sur l'évaluation environnementale dont le Canada est un signataire;
  • un décret désignant le président de l'Agence comme l'administrateur fédéral des régimes de protection sociale et environnementale mis sur pied dans les chapitres 22 et 23 de la Convention de la Baie James et du Nord québécois de 1975 et dans la Convention du Nord-Est québécois.

Rôles

Les principaux rôles de l'Agence sont les suivants :
  • administrer le processus fédéral d'évaluation environnementale établi par la Loi et ses règlements;
  • promouvoir l'uniformité et l'harmonisation des activités d'évaluation environnementale à l'échelle du Canada à tous les paliers gouvernementaux;
  • garantir au public des occasions de participer au processus fédéral d'évaluation environnementale;
  • promouvoir des pratiques d'évaluation environnementale saines en accord avec celles décrites dans la Loi;
  • promouvoir et effectuer des recherches sur des questions touchant à l'évaluation environnementale.

Secteur d'activité et mission

L'Agence relève du Parlement pour un seul secteur d'activité, qui constitue également sa mission : «donner aux Canadiens des évaluations environnementales fédérales de grande qualité qui mènent à des décisions éclairées à l'appui du développement durable».

Priorités stratégiques

L'Agence a entrepris un examen stratégique en 1998 afin de mieux concorder ses actions avec sa mission. Sept priorités stratégiques ont été adoptées et intégrées au processus de planification opérationnelle de l'Agence. Afin de s'assurer que la stratégie de développement durable est intégrée aux activités routinières de l'Agence, les priorités stratégiques ont été utilisées en tant que stratégie interne de l'Agence pour qu'elle puisse atteindre ses résultats clés et s'acquitter de ses engagements en matière de développement durable. Les priorités stratégiques de l'Agence sont les suivantes :
  1. Être reconnue en tant que défenseur crédible de l'évaluation environnementale de grande qualité;
  2. Faire avancer la science et la pratique de l'évaluation environnementale;
  3. Tirer des leçons des expériences passées et mettre en commun les résultats de celles-ci;
  4. Renforcer les relations avec les partenaires et les intervenants;
  5. Éclaircir et améliorer les processus d'évaluation environnementale avec les autres instances et avec les partenaires fédéraux;
  6. Améliorer la capacité de l'Agence de surveiller, d'évaluer et de favoriser la conformité;
  7. Combler les lacunes dans l'application de la Loi et dans d'autres processus fédéraux d'évaluation environnementale.

Structure organisationnelle

La structure de l'Agence est résumée dans le tableau qui suit. En outre, six bureaux régionaux sont situés à Halifax (desservant Terre-Neuve, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l'Île-du-Prince-Édouard), Québec (desservant le Québec), Toronto (desservant l'Ontario), Winnipeg (desservant la Saskatchewan et le Manitoba), Edmonton (desservant l'Alberta), et Vancouver (desservant la Colombie-Britannique, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut).

Tableau 1

Section 2 : Enjeux et défis

L'évaluation environnementale d'un projet présente un intérêt pour diverses parties, y compris le promoteur du projet, le public susceptible d'être touché par le projet, ainsi que les divers gouvernements qui y participent. Même si les intérêts des parties peuvent parfois concorder, ils entrent souvent en conflit, puisque le coût et les avantages d'un projet varient pour chacune d'elles.

L'aptitude de l'Agence à remplir sa mission est fondée sur sa capacité de relever de nouveaux défis et de s'adapter aux nouvelles tendances. Une étude approfondie de la question a déterminé un nombre de forces socio-économiques et politiques qui forment le contexte dans lequel opère l'Agence. L'Agence entend se servir de la stratégie de développement durable comme d'un instrument pour relever les défis suivants :

1. L'examen de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale :

Comme il est mentionné dans le préambule de la Loi, « le gouvernement fédéral vise au développement durable par des actions de conservation et d'amélioration de la qualité de l'environnement ainsi que de promotion d'une croissance économique de nature à contribuer à la réalisation de ces fins ». L'examen de la Loi, qui a commencé en décembre 1999, a déterminé les champs opérationnels de la Loi qui pourraient être améliorés. Le ministre de l'Environnement déposera un rapport au Parlement au début de 2001 qui mettra en relief des recommandations, soit législatives, réglementaires ou politiques. Celles-ci contribueront à l'atteinte des objets de la Loi, dont celui qui est d'inciter ces autorités responsables (ministères et organismes fédéraux qui mènent les évaluations environnementales) à favoriser un développement durable propice à la salubrité de l'environnement et à la santé de l'économie.

2. L'équilibre des intérêts en compétition :

L'évaluation environnementale est au premier rang de nombreuses questions délicates concernant la croissance socio-économique, la protection environnementale, les intérêts des Autochtones et les relations fédérales-provinciales. La complexité et le profil des projets assujettis à des évaluations vont également en augmentant et mettent en scène les intérêts concurrentiels des intervenants. L'enjeu est d'équilibrer ces intérêts tout en entretenant des relations productives et en offrant des services de grande qualité à tous les intervenants.

3. La Loi est fondée sur le principe de l'auto-évaluation :

À l'opposé d'autres juridictions où un organisme central est chargé de réaliser des évaluations environnementales, une des caractéristiques distinctives du processus fédéral est que le ministère ou l'organisme gouvernemental ayant le pouvoir décisionnel dans un projet (en tant que promoteur, source financière, propriétaire foncier ou régulateur) doit s'assurer qu'une évaluation est effectuée. Par conséquent, la nature de la Loi a pour résultat la prise en compte de l'environnement dans le cadre de nombreuses activités de planification et d'autorisation du gouvernement fédéral.

4. L'évaluation environnementale est une responsabilité commune :

En vertu de la Constitution canadienne, la responsabilité de la gestion environnementale est un point de juridiction commun. Bien que cet arrangement puisse éventuellement mener au chevauchement et à des retards, l'Agence collabore avec ses homologues provinciaux afin d'assurer la coopération en matière d'évaluation environnementale pour promouvoir l'application cohérente et prévisible des processus d'évaluation environnementale dans tout le Canada.

5. L'engagement du gouvernement concernant la responsabilité fiscale a touché l'évaluation environnementale :

Au cours des cinq dernières années, des pressions fiscales ont touché les activités fédérales d'évaluation environnementale, étant donné que les ministères devaient respecter leurs exigences juridiques en fonction des budgets restreints. La gageure constante est de trouver de nouvelles façons rentables de mener des évaluations environnementales de grande qualité.

6. La promotion de la participation efficace des Canadiennes et des Canadiens aux décisions qui les touchent :

Des différences considérables existent entre les juridictions canadiennes en termes d'occasions offertes pour la participation du public grâce à la législation et aux règlements en matière d'évaluation environnementale. Une des préoccupations importantes a porté sur la nécessité de faire participer le public plus tôt au processus d'évaluation environnementale. Trouver de nouvelles façons de faire participer le public et d'aborder ses préoccupations tout en respectant les processus diligents des promoteurs, constitue une gageure constante.

7. Rassembler nos forces :

L'autonomie gouvernementale des Autochtones réorganise l'évaluation environnementale à l'échelle du Canada. Grâce aux revendications territoriales globales et aux ententes d'autonomie gouvernementale, de nouveaux régimes d'évaluation environnementale fondés sur les Autochtones sont mis en place. L'Agence collabore étroitement avec des groupes autochtones afin de concevoir des outils qui aideront ces collectivités à maintenir une intégrité environnementale et à atteindre un développement durable, tout en respectant des objectifs d'autodétermination.

8. L'impact des politiques publiques doit être examiné de près dans le contexte de l'économie globale :

Au cours de la dernière décennie, la mondialisation de l'économie a été un événement important. La mondialisation attire l'attention sur la possibilité pour les lois et les règlements en matière d'évaluation environnementale du Canada de nuire au secteur privé, en particulier lorsqu'on les compare aux processus de nos concurrents commerciaux. Bien que de nombreuses études aient conclu que le coût de l'évaluation environnementale au Canada représente, en règle générale, un pourcentage très faible du coût total d'un projet et que des processus efficaces d'évaluation environnementale offrent des avantages économiques à la société, l'incertitude des processus demeure un problème.

Section 3 : L'approche de l'Agence envers le développement durable

L'Agence s'est acquittée avec succès des engagements soulignés dans sa stratégie de développement durable de 1997. Au cours des trois dernières années, l'Agence a élargi la portée de l'application de la Loi, élaboré des outils permettant d'améliorer la surveillance, le suivi et la conformité à la Loi, élargi son réseau de bureaux régionaux et augmenté sa capacité de formation et d'orientation. Elle a également collaboré avec tout un éventail d'intervenants à la promotion d'un processus d'évaluation environnementale cohérent, prévisible et efficace à l'échelle du Canada. Sa plus grande réalisation est peut-être la mise en place d'une base solide lui permettant de mieux promouvoir la prise de décisions durables.

En préparation à la stratégie de développement durable de 2000, une évaluation approfondie de la stratégie de 1997 a été menée (un exemplaire de l'évaluation, intitulée Réalisations et attentes, est disponible à l'adresse www.acee-ceaa.gc.ca). Une étude en profondeur de la question a suivi, où toutes les activités de l'Agence ont été scrutées à la loupe pour connaître son impact et déterminer quels problèmes pourraient entraver le progrès. Afin d'aborder ces défis, l'Agence entend se fonder sur l'orientation stratégique soulignée dans sa première stratégie, mais en concentrant ses efforts seulement sur les points plus susceptibles d'être efficaces. Cette concentration plus sélective des efforts dans la stratégie de développement durable ne limitera pas le travail en cours à l'Agence concernant d'autres programmes, politiques ou activités qui contribuent d'une manière évidente au développement durable.

Comme précédemment, le mandat de l'Agence soutient le développement durable, et c'est dans cette position unique que nombre d'activités (comme il est souligné dans son Rapport sur les plans et priorités) lui permettant de s'acquitter des principaux engagements en matière de résultats, contribuent au développement durable. Analogues à la stratégie de développement durable, les principaux engagements en matière de résultats donnent un aperçu des engagements à long terme de l'Agence envers les Canadiens.

L'Agence continuera à entreprendre toute activité soutenant une évaluation environnementale de grande qualité et supportant le développement durable, et s'acquittera ainsi de ses principaux engagements en matière de résultats. Elle fera rapport de cet effort continu dans le Rapport sur les plans et priorités et le Rapport ministériel sur le rendement.

Principaux engagements en matière de résultats afin de s'assurer de ce qui suit :
  1. Des évaluations environnementales efficaces, efficientes, opportunes, auxquelles le public prend part et qui soutiennent les principes du développement durable.
  2. Des approches d'évaluation environnementale coordonnées à l'échelle du gouvernement et en harmonie avec d'autres instances.
  3. L'application cohérente et prévisible des considérations environnementales à la prise de décision fédérale.

En concentrant la stratégie de développement durable sur les nouvelles orientations de l'Agence et sur les occasions dont elle profitera au cours des trois prochaines années, l'Agence s'assurera les points suivants par le truchement de cette nouvelle stratégie :

  • dépasser le statu quo;
  • mieux cibler ses activités avec les exigences du Commissaire à l'Environnement et au développement durable;
  • aborder les problèmes qui pourraient entraver le progrès de l'Agence concernant le développement durable.

Section 4 : Activités principales

L'Agence entend promouvoir l'évaluation environnementale en tant qu'outil crucial de développement durable de trois façons, soit par l'élargissement des connaissances et de la compréhension de l'évaluation environnementale, en créant des partenariats efficaces avec ses partenaires fédéraux et autres, et en renforçant sa capacité interne de prestation de ses produits et services. La section suivante étoffe chaque thème en décrivant les activités de l'Agence qui y contribuent. On y trouvera également les buts, les objectifs et les cibles qui en découlent au chapitre du développement durable. Ces activités représentent des étapes précises mesurables que l'Agence entreprendra pour atteindre son objectif à long terme et démontrer les progrès réalisés sur trois ans.

4.1. Élargir les connaissances

L'Agence fournit expertise et conseils sur les aspects opérationnels de l'exécution d'une évaluation environnementale en vertu de la Loi. Elle fournit des conseils sur la procédure à un large éventail de clients, y compris d'autres ministères fédéraux, les provinces, les promoteurs et autres parties intéressées, afin de promouvoir la compréhension de la Loi, ainsi que la manière de s'y conformer.

Les projets à l'échelle du Canada affectent les trois piliers (social, économique et environnemental) du développement durable. L'Agence entretient d'étroites relations de travail avec les ministères et organismes fédéraux engagés en vertu de la Loi soit à effectuer des évaluations environnementales, soit à fournir l'expertise technique pour leur réalisation. De plus, l'Agence a des responsabilités spécifiques pour certains types d'évaluation comme les études approfondies, les examens par une commission, les médiations et les examens préalables par catégorie.

Le gouvernement du Canada a commencé la pratique de l'évaluation environnementale dans les années 1970. Cette pratique a évolué rapidement au cours des ans. Chaque année, les connaissances de base se sont élargies concernant la gestion d'un développement qui permet de répondre aux besoins du présent sans compromettre la possibilité pour les générations futures de satisfaire les leurs. Près de six mille évaluations sont effectuées chaque année, dont on compte, bon an mal an, quelque 30 études approfondies et examens par une commission. Malgré leur petit nombre, les évaluations environnementales effectuées en tant qu'études approfondies ou examens par une commission peuvent avoir un impact considérable sur le développement durable au Canada. Il s'agit de projets plus importants, plus complexes, qui peuvent avoir des effets environnementaux importants et attirer une plus grande attention de la population.

L'évaluation environnementale est un outil efficace pour renforcer les effets positifs d'un projet et en atténuer les effets négatifs. En tant que processus visant à éclairer la prise de décision, sa force réside dans l'analyse qui exige des ministères fédéraux de fournir l'information nécessaire à la prise de décisions éclairées et saines concernant les effets environnementaux des projets avant que quelconque action ne soit prise qui permettrait la mise en marche du projet.

L'Agence aide les autorités responsables à comprendre leurs exigences en vertu de la Loi afin de prendre des décisions équilibrées et éclairées à l'appui du développement durable. Elle fournit conseils techniques et soutien aux commissions et aux études approfondies pour s'assurer de l'application efficace et efficiente de la Loi.

En outre, elle prend part à la création d'approches innovatrices d'évaluation environnementale comme l'élaboration d'examens préalables par catégorie, contenant des procédures pour évaluer des projets de même nature en vertu d'un seul groupe d'exigences, et comme la recherche et la promotion de pratiques progressives, notamment le nouveau processus de règlement des différends. De plus, l'Agence entend améliorer la science et la pratique de l'évaluation environnementale par le truchement de son programme de recherche et de développement. Élargir les connaissances par la recherche et le développement améliorera la pratique de l'évaluation environnementale et contribuera au développement durable. L'Agence administre également le programme d'aide financière aux participants pour les examens par une commission. Une participation significative du public est un des fondements du processus d'évaluation environnementale. Par la participation du public, toutes les personnes et organisations intéressées ont une occasion équitable de participer au processus d'évaluation environnementale. Les promoteurs et les décideurs gouvernementaux obtiennent ainsi une information plus complète sur les effets environnementaux possibles, peuvent mieux répondre aux préoccupations du public et les décisions finales reflètent davantage les valeurs du milieu.

La Loi, fondée sur le principe d'auto-évaluation, requiert la mise en commun des connaissances et une uniformité dans la réalisation des évaluations. Conséquemment, les programmes d'éducation et de formation sont élaborés pour fournir les connaissances sur la Loi et les pratiques actuelles d'évaluation environnementale à d'autres ministères gouvernementaux, aux provinces et aux autres parties intéressées. En éduquant et en informant les ministères et autres au sujet de l'évaluation environnementale, ces derniers sont davantage en mesure de mener des évaluations et d'y participer. Afin de faciliter le partage d'information, l'Agence a six bureaux régionaux situés dans les grands centres partout au pays. Ces bureaux fournissent aux agents fédéraux et provinciaux, aux promoteurs, aux partenaires et aux clients des renseignements à jour, des conseils éclairés, de la formation sur les activités et pratiques d'évaluation environnementale. En élargissant les connaissances et en les partageant, l'Agence fait la promotion des pratiques durables et fournit des conseils pertinents sur les manières d'améliorer de façon continue la qualité des évaluations environnementales à l'échelle nationale.

Objectif un
Valoriser l'application de l'évaluation environnementale
en tant qu'outil de développement durable.

1.1 Objectif : Faire avancer la science et la pratique de l'évaluation environnementale.

1.1.1 Action

L'examen préalable par catégorie constitue un moyen d'évaluer efficacement les projets ayant des caractéristiques communes pour lesquelles les effets sur l'environnement sont connus, prévisibles et peuvent être abordés. L'Agence déterminera les candidats potentiels et collaborera avec les ministères fédéraux et les promoteurs à l'élaboration et la déclaration de modèles de rapport d'examen préalable par catégorie.

Afin de promouvoir les examens préalables par catégorie et d'en élargir le recours, l'Agence :
  • créera un guide des examens préalables pour 2001;
  • tiendra des séances de mise au courant de l'élaboration des rapports d'examens préalables dans les grands centres partout au Canada, pour 2001;
  • créera un module de formation pour les examens préalables pour assister les ministères fédéraux dans la préparation et la déclaration des examens préalables, pour 2002;
  • offrira de la formation aux ministères fédéraux et aux promoteurs de projet, pour 2003.
Cible :
  • Soutenir l'élaboration d'un minimum de 10 examens préalables par catégorie d'ici à 2003.

1.1.2 Action

Les modifications au Règlement sur la liste d'exclusion faciliteront la distribution de ressources aux projets plus susceptibles de causer des effets environnementaux négatifs importants.

Afin d'améliorer l'efficacité des efforts des autorités fédérales concernant l'évaluation environnementale, l'Agence :

  • modifiera le Règlement sur la liste d'exclusion en vue de réduire le nombre de projets assujettis à la Loi reconnus comme n'entraînant que des effets environnementaux négatifs négligeables, pour 2001;
  • passera en revue et mettra à jour les Règlements sur la liste d'inclusion, sur la liste d'exclusion, sur les dispositions législatives et réglementaires désignées et sur la liste d'étude approfondie afin qu'ils continuent de refléter la conjoncture évolutive d'ici à 2003.

Cible :

  • Réduction des évaluations injustifiées d'ici à 2003.

1.1.3 Action

La participation du public est un principe sous-jacent aux évaluations environnementales qui aide à aborder le développement durable. Elle permet aux intervenants d'identifier leurs préoccupations avant la prise de décisions.

Afin de favoriser et d'élargir la participation du public au processus d'évaluation environnementale, l'Agence :

  • élaborera un nouveau guide d'aide financière aux participants, une entente de contribution et un document de procédures, pour 2001;
  • augmentera les occasions de participation du public au processus d'étude approfondie, pour 2003;
  • améliorera l'accès au registre public, pour 2003.

Cible :

  • Augmenter la participation au processus d'évaluation environnementale d'ici à 2003.

1.1.4 Action

Élargir les connaissances par la recherche et le développement (R-D) améliorera la pratique de l'évaluation environnementale et contribuera au développement durable.

Afin de mettre en oeuvre un programme de recherche et de développement qui crée des partenariats à l'appui du développement durable, l'Agence :

  • devra promouvoir et soutenir la discussion sur les enjeux clés déterminés concernant l'amélioration de la pratique de l'évaluation environnementale avec les intervenants, pour 2001;
  • créera des liens avec les autres ministères fédéraux à l'appui de la R-D en évaluation environnementale, pour 2002;
  • créera des liens avec les intervenants à l'appui de la R-D en évaluation environnementale, pour 2003;
  • devra promouvoir et soutenir le renforcement des capacités au sein de la collectivité de l'évaluation environnementale au Canada, pour 2003;
  • devra promouvoir et soutenir la formation d'une nouvelle génération de chercheurs et de praticiens en évaluation environnementale au Canada, pour 2003.

Cible :

  • Élargir les connaissances sur l'évaluation environnementale par les projets de R-D, surtout ceux auxquels prennent part des partenaires d'ici à 2003.

1.2 Objectif : Tirer des leçons des expériences passées et mettre en commun les résultats.

1.2.1 Action

La formation est l'un des moyens les plus efficaces d'augmenter la prise de conscience et d'améliorer sans cesse la compréhension des enjeux du développement durable. L'Agence examinera et mettra à jour les documents de formation et d'orientation clés, et inclura des références au développement durable, le cas échéant. Elle mettra régulièrement en commun les renseignements actuels sur l'évaluation durable avec ses partenaires et les divers intervenants.

Afin de tirer parti de l'expérience acquise par tous les participants aux évaluations environnementales et de mettre en commun ces résultats, l'Agence :

  • tiendra une réunion semestrielle avec les Comités régionaux d'évaluation environnementale pour apprendre et partager les meilleures pratiques et expériences au chapitre de l'évaluation environnementale en cours;
  • inclura des mentions du développement durable dans le nouveau cours sur les fondements de l'évaluation environnementale et dans le cours sur la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale 101, pour 2001;
  • présentera des éléments de la stratégie de développement durable et du système de gestion environnementale aux nouveaux employés à chaque nouvelle séance d'orientation, en cours;
  • élaborera une déclaration de l'Agence sur le développement durable pour s'assurer de l'uniformité des messages, pour 2001;
  • intégrera le développement durable dans la stratégie d'orientation et de formation et inclura des mentions du développement durable dans les documents d'orientation, pour 2002;
  • créera un module de formation sur l'évaluation environnementale et le développement durable pour les clients de l'extérieur, pour 2003;
  • convoquera une réunion des principaux intervenants afin d'apprendre et de mettre en commun les pratiques exemplaires au chapitre des enjeux articulés autour de l'évaluation environnementale et du développement durable, pour 2003.

Cible :

  • Tous les documents et toutes les publications de l'Agence contiendront des mentions du développement durable, le cas échéant, d'ici à 2003.

1.3 Objectif : Renforcer les relations avec les partenaires et les intervenants.

1.3.1 Action

L'Agence peut élargir les connaissances sur l'évaluation environnementale plus efficacement en créant des liens et en les renforçant avec ses partenaires et les intervenants.

Afin de renforcer ses rapports avec les ministères fédéraux, les gouvernements provinciaux, les groupes autochtones et les autres parties prenantes, l'Agence :

  • rencontrera les autres ministères fédéraux dans chacune des régions pour promouvoir de saines pratiques d'évaluation environnementale, en cours;
  • rencontrera la haute direction des ministères afin de promouvoir de saines pratiques d'évaluation environnementale, en cours;
  • rencontrera les différents intervenants par le truchement du Comité consultatif de la réglementation afin de promouvoir de saines pratiques d'évaluation environnementale, en cours;
  • présentera la Loi (lors de conférences clés, aux universités), en cours;
  • élaborera des documents de communication à l'intention de groupes choisis soulignant les façons dont la Loi les affecte et son lien avec le développement durable. À titre d'exemple, l'élaboration et la distribution de formation aux associations industrielles expliquant les façons dont la Loi les affecte, pour 2002;
  • élaborera des documents d'orientation et de formation à l'intention des spécialistes de l'évaluation environnementale à l'intérieur et à l'extérieur de l'administration fédérale en vue d'aider à augmenter la capacité d'évaluation environnementale parmi les intervenants, pour 2003.

Cibles :

  • Distribuer de l'information aux associations industrielles d'ici à 2003.
  • Tenir annuellement 15 réunions sur le processus d'évaluation environnementale avec les intervenants.

4.2 Créer des partenariats efficaces

L'Agence soutient les objectifs de politique publique du gouvernement fédéral dans le champ de l'évaluation environnementale de deux manières principales. En premier lieu, elle développe le cadre de travail conceptuel (par la législation, les règlements, les politiques, les ententes intergouvernementales, les mécanismes de consultation et les autres stratégies) requis pour établir, maintenir et promouvoir des processus et des pratiques d'évaluation environnementale efficaces. En second lieu, elle est responsable d'augmenter les connaissances fondamentales et de fournir des conseils en matière de politique à un large éventail de clients afin d'améliorer la mise en oeuvre des procédures fédérales et de faire avancer la théorie et la pratique de l'évaluation environnementale, tant au Canada qu'à l'étranger.

L'environnement est une ressource commune qui doit être gérée de manière cohérente et l'évaluation environnementale peut faciliter à long terme la planification d'une gestion saine de l'environnement et des ressources. L'Agence s'efforce d'assurer que les pratiques d'évaluation environnementale au Canada sont au premier plan des pratiques à l'échelle mondiale en examinant des approches innovatrices d'évaluation environnementale en mettant en oeuvre une directive du Cabinet sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes proposés, en en faisant la promotion et en intégrant au processus d'évaluation environnementale des concepts innovateurs, tel le savoir écologique traditionnel.

Puisque la Loi est fondée sur le principe de l'auto-évaluation et que la majorité des évaluations sont menées à terme par d'autres ministères et organismes fédéraux, le succès de l'Agence réside dans sa capacité de créer des partenariats efficaces visant le partage de ses connaissances et la promotion d'une compréhension saine de la Loi, ainsi que la conformité à celle-ci. À l'intérieur de la sphère environnementale, l'évaluation environnementale de projets peut devenir un enjeu public. L'Agence a un rôle à jouer en forgeant une collaboration entre une grande variété d'intervenants aux opinions souvent concurrentes. Elle a formé des partenariats de valeur avec d'autres ministères fédéraux, les provinces, les groupes autochtones et un large éventail d'intervenants afin de faire connaître les bénéfices à tirer de l'évaluation environnementale de grande qualité et afin de rehausser la visibilité des pratiques exemplaires dans ce champ d'activité. Dans la création de partenariats efficaces, les négociations avec d'autres ministères fédéraux, les gouvernements provinciaux et les groupes autochtones revêtent une grande importance pour l'élaboration d'une approche plus cohérente et coordonnée au chapitre de l'évaluation environnementale. Cela comporte leur intégration et leur coordination dans le cadre des processus en place, en vue d'en accroître l'efficacité et de diminuer le chevauchement des efforts.

Une activité importante et continue pour tous les partenaires est l'amélioration constante de la Loi et de ses règlements afin d'en perfectionner les mécanismes et la gestion, ainsi que réduire tout effet non souhaitable du cadre réglementaire régissant l'évaluation environnementale. Pour ce faire, il faut élargir le champ d'application de la Loi (en vue d'inclure des sociétés d'État choisies et les autorités aéroportuaires), en élaborant et en ajustant la législation, les règlements et les politiques liés à l'évaluation environnementale, et en déployant des efforts en collaboration avec les ministères fédéraux afin d'améliorer la qualité des évaluations et renforcer les programmes de suivi connexes.

De plus, l'Agence est actuellement engagée dans un examen approfondi des dispositions et de l'application de la Loi. Les partenariats constituent la clé du succès de l'examen de la Loi afin d'aborder les préoccupations, d'améliorer le processus et de garantir une approche pratique et apte à la réalisation pour les ministères fédéraux et les intervenants.

Objectif deux
Promouvoir une évaluation environnementale de grande qualité pour soutenir les principes de développement durable en renforçant les relations entre partenaires et intervenants.

2.1 Objectif : Améliorer la capacité de l'Agence de surveiller, d'évaluer et de favoriser la conformité

2.1.1 Action

Des partenariats efficaces avec ceux qui mènent les évaluations environnementales permettent d'améliorer les évaluations environnementales en misant sur les expériences et en favorisant des pratiques cohérentes.

Afin de renforcer les relations avec ses partenaires fédéraux et d'améliorer la conformité à la Loi par la mise en oeuvre d'un programme d'assurance de la qualité à l'échelle de l'administration fédérale, l'Agence :

  1. mettra sur pied un comité chargé du programme d'assurance de la qualité dont les tâches seront les suivantes:
    • mettre sur pied les éléments du programme, pour 2001;
    • se rencontrer régulièrement pour gérer le programme, pour 2002;
    • documenter l'expérience opérationnelle de la mise en oeuvre du programme d'assurance de la qualité, pour 2003;
    • créer un mécanisme interne pour s'assurer de l'amélioration constante du processus d'évaluation environnementale en examinant les résultats du programme, pour 2003.

  2. Préparera des rapports d'étapes sur ce qui suit :
    • conception d'un programme d'assurance de la qualité à la grandeur de l'administration fédérale dans le rapport au Parlement de l'Agence sur le rendement, pour 2001;
    • mise en oeuvre du programme d'assurance de la qualité à l'échelle de l'administration fédérale dans le rapport au Parlement de l'Agence sur le rendement, pour 2002;
    • les résultats du programme d'assurance de la qualité (en se fondant sur les données des participants originaux) dans son rapport au Parlement sur le rendement, pour 2003.

Cibles :

  • Faire rapport sur le rendement de l'évaluation environnementale à l'échelle de l'administration fédérale d'ici à 2003.
  • Établir un processus pour sélectionner annuellement des évaluations afin de se fonder sur les forces, déterminer les faiblesses et mettre en lumière les zones d'amélioration d'ici à 2003.

2.2 Objectif : Combler les lacunes dans l'application de la Loi et dans d'autres processus fédéraux d'évaluation environnementale.

2.2.1 Action

Combler les lacunes concernant l'évaluation environnementale augmentera le nombre de projets assujettis à la Loi et, par conséquent, contribuera au développement durable. L'Agence élaborera des règlements sur les sociétés d'État choisies et sur les entités ayant des exploitations sur des territoires domaniaux afin d'assurer l'application appropriée et complète de la Loi.

Afin d'élargir l'étendue et la portée de la Loi, l'Agence :
  • reprendra les discussions avec les autorités aéroportuaires concernant la création d'un règlement régissant ces organismes en vertu de la Loi, pour 2001;
  • formulera une approche pour la création d'un règlement sur les sociétés d'État, pour 2001;
  • engagera des discussions avec les groupes autochtones sur l'élaboration de plusieurs modèles de règlements régissant l'évaluation environnementale sur les réserves en vertu de la Loi sur les Indiens d'ici 2001;
  • étudiera des modèles de règlements régissant l'évaluation environnementale pour certains conseils de bande qui ont été soumis à l'Agence, pour 2002.

Cibles :

  • Règlement en place pour les autorités aéroportuaires d'ici à 2002.
  • Règlement en place pour des sociétés d'État choisies d'ici à 2003.
  • Règlement en place afin de régir l'évaluation environnementale pour certains conseils de bande d'ici 2003.

2.3 Objectif : Éclaircir et améliorer les processus d'évaluation environnementale avec les autres instances et avec les partenaires fédéraux.

2.3.1 Action

Comme on l'a vu précédemment, l'évaluation environnementale s'effectue dans un champ de compétence conjointe au Canada. Des partenariats sont essentiels au succès du processus d'évaluation environnementale coordonné à l'échelle du Canada.

Afin d'augmenter l'efficacité du processus par l'amélioration de la coopération et la coordination entre les autres instances et les partenaires, l'Agence :

  • rédigera une ébauche de lignes directrices pour l'utilisation du savoir traditionnel lors d'évaluations environnementales, pour 2001;
  • étudiera des processus d'évaluation environnementale régionaux des Premières Nations en vertu du Protocole d'entente concernant l'évaluation environnementale sur des terres indiennes pour s'assurer qu'ils respectent l'esprit et l'objet de la Loi, pour 2002;
  • négociera des ententes bilatérales sur la coopération en matière d'évaluation environnementale avec certaines provinces en vertu de l'Entente auxiliaire sur l'évaluation environnementale, pour 2003.

Cibles :

  • Conclure des ententes bilatérales avec trois autres provinces d'ici à 2003.
  • Approuver deux processus d'évaluation environnementale par les Premières Nations en vertu du protocole d'entente d'ici à 2002.

2.3.2 Action

Tout en reconnaissant le besoin pour les Premières Nations et les Inuit d'avoir leurs propres processus d'évaluation environnementale leur permettant une prise de décisions avertie, l'Agence préconise l'harmonisation des processus autochtone et fédéral.

Afin de faciliter l'harmonisation des régimes d'évaluation environnementale avec les Premières Nations et les Inuit, l'Agence :

  • engagera des discussions afin de développer une approche coopérative de l'évaluation environnementale avec les groupes revendiquant les terres du Nord, pour 2002;
  • aidera à la mise en oeuvre des clauses sur l'évaluation environnementale pour 14 Premières Nations en vertu de la Loi sur la gestion des terres des premières nations, pour 2002;
  • négociera des clauses sur l'évaluation environnementale de six ententes sur l'autonomie gouvernementale et (ou) sur la revendication territoriale globale compatibles avec la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale, pour 2003;
  • aidera les Premières Nations à mettre en oeuvre et à harmoniser les deux processus d'évaluation environnementale d'autonomie gouvernementale et de revendication territoriale globale, puis harmoniser le processus obtenu avec le processus fédéral, pour 2003.

Cibles :

  • Mettre en place un processus d'évaluation environnementale pour toutes les Premières Nations d'ici à 2003.
  • Trois ententes d'harmonisation seront en vigueur en vertu des ententes sur l'autonomie gouvernementale ou sur la revendication territoriale globale d'ici à 2003.

2.3.3 Action

L'évaluation environnementale de politiques, de plans et de programmes proposés, (aussi connue sous le nom d'évaluation environnementale stratégique ou ÉES), est un moyen efficace d'inclure très tôt les facteurs environnementaux au processus d'élaboration de politiques.

Afin d'aider ses partenaires fédéraux à bien saisir leur responsabilité en matière d'ÉES, l'Agence :

  • rencontrera le Comité sur l'ÉES semestriellement afin d'augmenter la sensibilisation à l'ÉES et de partager les pratiques exemplaires entre les ministères et organismes, en cours;
  • créera un site intranet pour fournir information et orientation sur l'ÉES et encourager l'échange d'information et le développement d'habiletés parmi les ministères fédéraux, pour 2001;
  • tiendra un atelier pour tous les ministères fédéraux afin d'élaborer des critères d'évaluation pour l'ÉES, pour 2002;
  • élaborera, en coopération avec d'autres ministères gouvernementaux, des documents de référence améliorés afin de soutenir et guider les analystes politiques lors de la tenue d'ÉES, pour 2003.

Cible :

  • Augmenter la tenue d'ÉES lors de décisions en matière de politique, de plan et de programme d'ici à 2003.

4.3 Renforcer la capacité interne

Une gestion efficace permet à l'Agence de remplir ses objectifs et ses buts globaux ainsi que d'élaborer des plans d'activités lui permettant de répondre aux enjeux présents et à venir. En favorisant des pratiques de gestion durables, l'Agence vise à intégrer une prise de décisions saine pour l'environnement dans les programmes de gestion et les programmes politiques par le financement de services de soutien innovateurs.

L'Agence entend renforcer ses capacités internes pour s'assurer de la prestation efficiente et efficace des ses produits et services. Par conséquent, plusieurs rôles fonctionnels clés soutenant le développement durable sont requis. À titre d'exemple, des services de communication cohérents, précis et pertinents favorisent et encouragent l'intégration du développement durable autant dans les stratégies de gestion que dans les initiatives de politiques et de programmes.

La gestion stratégique des ressources humaines favorise un effectif proactif, équitable et compétent, encourage un environnement d'apprentissage continu et maintient un haut niveau de leadership. Ces éléments sont essentiels pour relever les défis du contexte opérationnel complexe et varié de l'Agence.

Un autre élément clé d'un processus d'évaluation environnementale efficace est sa mise en valeur réussie auprès du public et du Parlement. Les banques d'information de l'Agence, comme le site Web et l'Index fédéral des évaluations environnementales, garantissent qu'une information soit accessible sur les projets en cours d'évaluation et sur toute une gamme d'enjeux liés à l'évaluation environnementale.

Par la mise en oeuvre du Système de gestion environnementale, l'Agence peut concentrer son effort collectif à écologiser ses opérations internes. Ce système se concentre sur les cinq points suivants : gestion des déchets solides, achats écologiques, gestion des ressources humaines, conservation des eaux et de l'énergie, transport. En raison de la nature et de l'envergure des activités de l'Agence, l'impact environnemental négatif de ses activités internes est limité. Les effets environnementaux principaux viennent du fonctionnement de ses bureaux de l'administration centrale et des régions, de la publication de documents et des moyens de transport de ses employés. Toutefois, l'Agence s'est engagée à devenir un modèle d'excellence environnementale et, en tant que tel, a établi un coordonnateur vert et un Comité vert avec un parrain de la haute direction. L'Agence s'est engagée activement à augmenter la sensibilisation et la participation du personnel afin d'écologiser ses activités internes.

Objectif trois
Soutenir les activités internes et externes de l'Agence dans leur contribution au développement durable.

3.1 Objectif : Être reconnue en tant que défenseur crédible de l'évaluation environnementale de grande qualité

3.1.1 Action

Un communication efficace est essentielle à la compréhension de la façon dont l'évaluation environnementale contribue au développement durable.

Afin de fournir des services de communication cohérents et mis à jour qui intègrent la contribution de l'Agence au développement durable dans les stratégies et les politiques de gestion et dans les initiatives de politiques et de programmes, l'Agence  :

  • augmentera la sensibilisation et la promotion du développement durable à l'Agence en incorporant des références au développement durable dans les documents de communication clés, en cours;
  • augmentera la sensibilisation et la promotion du développement durable à l'extérieur de l'Agence par la révision du site Web et par l'amélioration du registre public, au besoin, en cours;
  • fera référence à l'évaluation environnementale de grande qualité en tant qu'outil de promotion du développement durable, en cours.

Cible :

  • Intensifier la sensibilisation à l'évaluation environnementale en tant qu'outil soutenant le développement durable, par le truchement des documents de communication clés d'ici à 2003.

3.2 Objectif : Mettre l'accent sur le recrutement et le maintien d'un effectif hautement qualifié

3.2.1 Action

L'Agence ne peut remplir son mandat, et par le fait même, contribuer au développement durable, sans un effectif dynamique.

Afin de mettre l'accent sur le recrutement et le maintien d'un effectif hautement qualifié pour soutenir ses priorités, l'Agence :

  • incitera la participation des employés de l'Agence à des conférences et à des cours de formation afin d'élargir leurs connaissances au sujet de l'évaluation environnementale et des enjeux liés au développement durable, en cours;
  • effectuera une analyse démographique de l'effectif de l'Agence afin de déterminer les priorités de recrutement, pour 2001;
  • élaborera et intégrera des éléments du développement durable et du système de gestion environnementale dans les trousses d'orientation des nouveaux employés, pour 2001;
  • ajoutera un élément au programme de reconnaissance actuel de l'Agence pour reconnaître la contribution du personnel au développement durable, pour 2002;
  • effectuera un suivi sur le sondage auprès des fonctionnaires fédéraux en abordant les préoccupations communes pour s'assurer d'un effectif durable, pour 2002;
  • révisera, s'il y a lieu, les stratégies intégrées de recrutement pour qu'elles reflètent les besoins de l'ensemble des compétences liées au développement durable, pour 2003.

Cible :

  • Se doter stratégiquement en personnel afin de soutenir les priorités de l'Agence, d'ici à 2003.

3.3 Objectif : Augmenter les pratiques environnementales durables de l'Agence.

3.3.1 Action

Conformément aux engagements du gouvernement fédéral sur ce point, l'Agence entend devenir un modèle d'excellence environnementale dans ses activités internes.

Afin de respecter et de dépasser les lignes directrices fédérales sur les meilleures pratiques pour l'écologisation de ses activités internes, l'Agence :

  • mettra en oeuvre des plans d'action et de rapports annuels sur les cinq éléments du Système de gestion environnementale de l'Agence (gestion des déchets solides, achats écologiques, gestion des ressources humaines, conservation des eaux et de l'énergie, transport), pour 2002;
  • fournira des produits et services promotionnels afin d'intensifier la sensibilisation et encourager la participation du personnel dans les initiatives écologiques du gouvernement, pour 2002;
  • élaborera un module de formation sur les efforts de l'Agence pour écologiser ses activités internes, pour 2002;
  • étudiera l'utilisation accrue d'une gestion électronique des opérations, pour 2002;
  • offrira des séances d'information sur le développement durable à tout le personnel de l'Agence, pour 2003;
  • élaborera et mettra en oeuvre des initiatives gouvernementales électroniques pour augmenter la sensibilisation de la population et l'accès à l'information concernant le développement durable, pour 2003.

Cibles :

  • Former 80 p. 100 du personnel de l'Agence sur les éléments du système de gestion environnementale et sur la stratégie de développement durable d'ici à 2003;
  • augmenter le pourcentage de systèmes de gestion utilisant des méthodes de prestation de services électroniques, pour 2003;
  • réacheminer 75 p. 100 des déchets à être éliminés, pour 2002;
  • former 100 p. 100 du personnel de l'Agence, ayant des responsabilités d'approvisionnement, sur les pratiques d'approvisionnement vert, pour 2002;
  • réduire de 10 p. 100 l'utilisation de papier par personne, pour 2002; et
  • achats à 100 p. 100 de produits EcoLogo par l'Agence, où il est possible de le faire, pour 2003.

3.3.2 Action

La mise en oeuvre d'activités liées au développement durable ne peut réussir que si elle est surveillée régulièrement. Cette surveillance permettra à l'Agence de vérifier si elle est dans le droit chemin, de déceler et d'appliquer les correctifs nécessaires sur la période définie de trois ans et de tenir la haute direction au courant des progrès réalisés. Tout ajustement nécessaire visant les actions et les cibles citées dans la stratégie sera apporté par le truchement du Rapport annuel sur les plans et priorités de l'Agence.

Afin de renforcer sa capacité interne de manière à mettre en oeuvre les engagements contenus dans la stratégie de développement durable, l'Agence :

  • officialisera un comité du développement durable composé d'un représentant de chaque division de l'Agence, qui se rencontrera tous les trois mois et qui présentera un rapport annuel au comité exécutif de l'Agence;
  • mesurera le rendement et fera rapport de l'application de la stratégie de développement durable sur une base annuelle;
  • élaborera, à des fins de gestion interne, un plan d'action détaillé en vue de surveiller les actions et les engagements précis énoncés dans la stratégie, pour 2001;
  • implantera une base de données électronique mise à jour régulièrement qui permettra de rédiger des rapports d'étape plus détaillés et l'emmagasinage de renseignements pertinents liés au développement durable, pour 2001;
  • élaborera et documentera un système de gestion pour mettre en oeuvre la stratégie de développement durable dans le cadre du système actuel de gestion de l'Agence; pour 2002;
  • augmentera la sensibilisation sur les façons dont l'évaluation environnementale contribue au développement durable à l'échelle de l'administration fédérale, pour 2003.

Cible :

  • Augmentation de l'attention au développement durable dans les activités de l'Agence, d'ici à 2003.

Section 5 : Consultations

L'objectif principal de la stratégie de développement durable est d'assurer les points suivants :

  • une approche pratique, mais innovatrice, au développement durable à l'intérieur de l'Agence;
  • une stratégie pertinente pour tous les Canadiens et les Canadiennes.

Afin de s'assurer que la stratégie de développement durable est conforme aux objectifs de l'Agence et pertinente pour les intervenants, deux consultations internes et externes ont été entreprises avec des particuliers et groupes clés ayant un intérêt dans l'évaluation environnementale, ce qui comprend le personnel de l'Agence.

  • La première a eu lieu en juin 2000. C'est alors que l'Agence a mené des consultations au sujet de l'évaluation de sa stratégie de 1997, intitulée « Réalisations et attentes ». Ce rapport mettait en lumière les réalisations de l'Agence concernant la stratégie de développement durable de 1997 et les tangentes préliminaires de la stratégie de 2000.
  • La seconde consultation a eu lieu en novembre 2000. L'Agence a alors mené des consultations au sujet de l'ébauche du document de discussion sur le développement durable, L'évaluation environnementale : Un outil crucial pour le développement durable.

En outre, l'Agence a pris part aux efforts interministériels suivants concernant le développement durable :

  • le Forum des dirigeants sur le développement durable tenu le 4 avril 2000 et le travail continu concernant les huit grands thèmes qui en ont résulté, soit les activités gouvernementales durables, les aspects internationaux du développement durable, la stratégie de développement durable du Nord, le développement durable et la santé des canadiens, les aspects sociaux et culturels du développement durable, la productivité dans l'éco-efficacité; information et connaissances/ les indicateurs de développement durable et l'établissement de rapport et l'initiative de communautés durables.
  • participation aux comités interministériels suivants sur le développement durable, y compris la stratégie de développement durable du Nord, le groupe de travail sur l'évaluation du rendement des activités de développement durable du gouvernement, le groupe de travail du Comité fédéral sur le système de gestion de l'environnement, le Réseau interministériel sur les stratégies de développement durable, le groupe de travail des SMA sur le développement durable et le Comité de coordination du développement durable.

Qui a été consulté :

Plus de 300 particuliers, y compris les personnes et organismes qui suivent, ont été consultés autant sur l'évaluation de la stratégie de développement durable de 1997 que sur l'ébauche de la stratégie de 2000 :

  • le Comité consultatif de la réglementation (CCR) multipartite, composé de membres des gouvernements fédéral et provinciaux, d'autochtones, et de membres venant d'organisations industrielles, environnementales et non gouvernementales. Le CCR sert de tribune clé pour la consultation des intervenants en matière d'évaluation environnementale et sur les questions de réglementation et de politique.
  • le Conseil supérieur de l'évaluation environnementale interministériel. Cet organisme est composé de représentants de ministères fédéraux ayant un intérêt dans l'évaluation environnementale.
  • les six Comités régionaux d'évaluation environnementale (CRÉE), situés dans les grands centres à l'échelle du Canada. Ces comités se composent de représentants de ministères gouvernementaux fédéraux et provinciaux variés.
  • le Réseau interministériel des stratégies de développement durable. Ce comité se compose de ministères et organismes fédéraux qui s'engagent à bâtir une coopération horizontale et à mettre en commun l'information concernant le développement durable.
  • deux consultations visant à mieux sensibiliser le personnel et à le faire participer au développement de la stratégie de développement durable. Elles ont eu lieu respectivement en juin et en novembre 2000.
  • des séances d'information continues à l'intention du Comité exécutif de l'Agence sur l'élaboration de la stratégie de développement durable.
 

Mise à jour: 2003-10-07

Top of page

Avis importants